Le 6 novembre 2002
DIEPPE, N.-B. - L'honorable Lucienne Robillard,
présidente du Conseil du Trésor du Canada et députée de Westmount-Ville-Marie,
a prôné aujourd'hui une nouvelle approche à l'égard de la langue
de travail dans la fonction publique fédérale.
« Le temps est venu pour un nouveau virage »,
a déclaré la ministre Robillard à l'occasion du Colloque sur la
langue de travail organisé par le Conseil fédéral du Nouveau-Brunswick.
« Mais avons-nous le leadership nécessaire au sein
de l'administration publique pour ce faire? Il est impossible d'imaginer
un premier ministre du Canada qui ne soit pas bilingue. Comment
pourrions-nous imaginer un sous-ministre ou un cadre qui ne soit pas
bilingue alors que les employés sous sa responsabilité parlent l'une
ou l'autre des langues officielles ? Les langues officielles
doivent être une priorité, non seulement dans la théorie mais aussi
dans la pratique. »
La ministre a ajouté que les chefs de file de la fonction
publique doivent aussi évaluer à quel point ils incarnent l'exemple.
« C'est pourquoi le Conseil du Trésor a
déterminé que mars 2003 serait la date limite à laquelle les
gestionnaires devront satisfaire au profil linguistique de leur poste. Si
les gestionnaires ne satisfont pas au profil linguistique à cette date,
ils devront en subir les conséquences, a indiqué madame Robillard. J'estime
qu'il s'agit là d'un incitatif pour les superviseurs à savoir qu'ils
doivent faire des langues officielles une priorité au niveau de leur
carrière et, pour le gouvernement, de s'assurer que les services sont
disponibles pour réaliser ces objectifs. »
La ministre Robillard estime que l'approche fondée sur
la conformité aux règles ne suffit plus au XXIe siècle et qu'une
fonction publique moderne doit intégrer les valeurs partagées par les
citoyens qu'elle sert telles que la dualité linguistique.
Selon la ministre, l'utilisation des deux langues
officielles devrait aller de soi au sein de la fonction publique :
les employés utiliseraient leur propre langue durant les réunions et ils
disposeraient des documents de travail et des outils électroniques dont
ils ont besoin dans leur langue pour leur permettre de donner le meilleur
d'eux-mêmes.
Elle croit qu'un des problèmes est la façon que l'on
enseigne présentement les langues. Le gouvernement devrait peut-être
penser à intégrer la formation linguistique dans la planification de
carrière des employés - si possible, tôt dans leur carrière - et
dans le programme d'apprentissage continu des institutions fédérales.
La ministre Robillard s'est interrogée sur la
pertinence de maintenir la dotation bilingue non impérative alors qu'il
existe une masse critique de fonctionnaires bilingues et que le quart des
jeunes Canadiens qui accèdent au marché du travail sont bilingues. D'autre
part, elle veut être équitable et s'assurer qu'on n'empêche
personne de se porter candidat pour un poste dans la fonction publique.
La ministre a également remis en question l'efficacité
de la prime au bilinguisme et a rappelé qu'elle a invité les syndicats
à étudier ensemble le sujet et à trouver une façon plus efficace de
promouvoir les langues officielles dans la fonction publique.
Le Conseil fédéral du Nouveau-Brunswick est formé de
hauts fonctionnaires des ministères et des organismes fédéraux dans
cette province. Le Colloque sur la langue de travail se poursuit aujourd'hui
et demain à l'Hôtel du Palais Crystal de la chaîne hôtelière Ramada
Plaza à Dieppe.
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