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Ottawa, le 17 janvier 2001
2001-007

À la conquête du monde

Allocution de l'honorable Paul Martin, ministre des Finances du Canada devant la Canadian Society of New York

Document connexe :

New York
le 17 janvier 2001

Le texte prononcé fait foi.


Introduction

Bon après-midi.

Depuis plus de 100 ans, la Canadian Society of New York contribue de façon exceptionnelle à tisser des liens entre les Canadiens et les Américains. C'est donc un grand privilège pour moi de venir vous parler aujourd'hui, et je tiens à remercier Kenneth Patterson et les autres membres du conseil de m'avoir invité.

Il est toujours stimulant de venir à New York. Peu importe la conjoncture économique, l'atmosphère de Manhattan est fébrile, le milieu des affaires est dynamique, et la perspective est mondiale.

J'aimerais toutefois vous parler aujourd'hui d'un endroit pas très loin d'ici où il se passe également beaucoup de choses et où le niveau d'énergie est aussi contagieux. Un endroit qui se trouve à l'avant-garde de la mondialisation, où l'économie du savoir est solidement implantée et où les possibilités foisonnent. Cet endroit, c'est le Canada.

Une économie canadienne vigoureuse

Comment nous portons-nous? D'abord, nous venons de connaître un autre trimestre de croissance pour une vingt et unième fois de suite – la plus longue période d'expansion depuis le milieu des années 1960 –, et les prévisionnistes du monde entier s'entendent pour dire que le Canada sera premier cette année au chapitre de la croissance parmi les pays du Groupe des Sept (G-7). Notre taux de chômage a atteint son plancher des 25 dernières années. Notre taux d'inflation s'est établi en moyenne à 1,7 % au cours des cinq dernières années – un niveau bien inférieur à celui des États-Unis. Notre excédent courant atteint un sommet historique.

Ces chiffres sont certes éloquents, mais nous demeurons réalistes. L'économie suit toujours un cycle, et aucun pays n'est à l'abri des fluctuations de l'économie mondiale. Aujourd'hui, les perspectives à court terme aux États-Unis suscitent une grande incertitude, et cette incertitude peut avoir des répercussions sur le Canada. Aussi la prudence est-elle de mise.

Cela dit, compte tenu de la solidité des éléments fondamentaux de l'économie – excédents financiers, faible inflation, réductions d'impôt et politiques ouvertes sur l'avenir –, il y a plusieurs décennies que le Canada n'a pas été aussi bien placé pour faire face aux soubresauts de l'économie.

Le revirement financier

C'était loin d'être le cas la première fois que j'ai pris la parole devant la Canadian Society en 1994. À cette époque, les déficits croissants, les dépenses annuelles qui dépassaient de loin les revenus et la nécessité de contracter des emprunts pour faire face aux obligations étaient devenus monnaie courante; il fallait absolument redresser la situation. Les mesures adoptées ont connu un tel succès qu'à peine quatre ans plus tard, en 1998, le Canada annonçait qu'il avait éliminé son déficit. En fait, nous avons été le premier pays du G-7 à y parvenir.

Depuis, nous sommes parmi les quelques pays qui ont commencé à rembourser leur dette, et ce, après avoir d'abord pris des mesures pour assurer la viabilité financière de notre régime national de retraite. En 1995, notre ratio de la dette au produit intérieur brut (PIB) atteignait un sommet de 71 %. Aujourd'hui, il est passé à 54 %. D'ici cinq ans, il s'établira à 40 %. En 1993, notre dette extérieure correspondait à 45 % du PIB. Aujourd'hui, elle s'établit à 31 % et elle continue de baisser. À tous égards, il s'agit d'un revirement financier remarquable.

Ces résultats ne sont pas l'effet du hasard. Nous les devons à un consensus national, à un effort concerté et déterminé qui a été déployé par une nation pour raffermir une économie en difficulté et faire face à la nouvelle réalité mondiale. Ce consensus n'a pas pris fin avec l'assainissement de nos finances publiques, mais il a plutôt commencé par une révolution dans la structure de notre économie et dans l'état d'esprit de notre peuple. C'est de cette transformation dont j'aimerais vous parler aujourd'hui.

Relever les défis de la mondialisation et de l'économie du savoir

Ce qui compte le plus dans l'histoire récente du Canada n'est pas l'assainissement des finances de la nation, mais plutôt jusqu'à quel point nous avons relevé les défis de la mondialisation et de l'économie du savoir. Pour utiliser un langage du secteur privé, nous avons procédé à une réorganisation et à un réoutillage.

Jusqu'aux années 1990, bon nombre d'entreprises canadiennes tiraient leur épingle du jeu en important la technologie et en laissant les autres assumer les coûts et les risques inhérents à l'innovation. Cette façon de faire donnait à l'époque de très bons résultats. Elle était même dans l'ordre des choses au moment où la durée de vie utile des technologies était plus longue, où les marchés n'étaient pas aussi mondiaux et où le monde ne devait faire face qu'à une seule révolution technologique à la fois.

De nos jours cependant, la technologie évolue plus rapidement que jamais, la durée de vie utile des produits raccourcit et les frontières ont été abolies, si bien que les Canadiens ne peuvent plus se fier exclusivement aux innovations des autres. Bref, nous savons que nous devons être à l'avant-garde.

Malgré la volatilité du secteur de la technologie Internet, l'étendue et l'incidence du changement technologique continueront de stimuler la croissance économique dans tous les secteurs. Soyons clairs : c'est dans ce changement soutenu et dans la transformation en cascade des nouvelles technologies, plutôt que dans les tendances spéculatives à court terme, que réside l'essence de la nouvelle économie.

Ce changement crée une onde de choc qui ajoute de la valeur et de l'impulsion à un vaste éventail de secteurs existants, de l'industrie minière à l'industrie du pétrole et du gaz, et de l'agriculture au secteur manufacturier traditionnel. Parallèlement, il donne naissance à des secteurs industriels entièrement nouveaux : la technologie de l'information et la biotechnologie d'aujourd'hui, ainsi que les piles à combustible, la nanotechnologie et le génie génétique de demain. J'aimerais vous parler particulièrement de cette dernière catégorie.

Les nouvelles technologies engendrent de nouveaux secteurs. Qui dit nouveau secteur dit nouvelles règles, et la première règle c'est de ne jamais être le deuxième. Le premier à réagir bénéficie des meilleures possibilités : il a la force d'impulsion, il exploite de nouveaux créneaux, et il établit la norme que devront surpasser ses éventuels rivaux. Au Canada, nous avons commencé à nous préparer afin de pouvoir tirer profit de cette nouvelle réalité. Nous comprenons que ces possibilités ne nous seront pas présentées sur un plateau d'argent. Aussi devrons-nous travailler avec acharnement pour les saisir.

La recette du succès dans l'économie axée sur le savoir

Quels sont les ingrédients du succès?

  • une main-d'œuvre instruite et hautement qualifiée;
  • un secteur privé dynamique prêt à faire face à la concurrence mondiale;
  • une infrastructure technologique de pointe sur laquelle s'appuie l'économie du savoir;
  • l'accent sur la recherche pure et appliquée;
  • un régime fiscal compétitif à l'échelle mondiale qui favorise l'esprit d'entreprise.

Permettez-moi de vous donner quelques exemples de réalisations canadiennes. En pourcentage de la population, le Canada est le pays le plus branché au monde. Nous avons été les premiers à relier toutes nos écoles et nos bibliothèques à Internet. Nous possédons le plus grand nombre d'ordinateurs domestiques par habitant et le meilleur réseau de câblodistribution dans le monde. Nous avons bâti le réseau à fibres optiques pour Internet le plus rapide et le plus avancé au monde, une technologie qui révolutionne le secteur des télécommunications. Les universités canadiennes abritent 8 des 20 meilleurs programmes de génie électrique en Amérique du Nord, et 7 des 20 meilleures écoles de génie informatique – pas si mal pour un pays 10 fois plus petit que les États-Unis! Notre main-d'œuvre compte le plus grand pourcentage de personnes ayant fait des études postsecondaires au monde, les États-Unis arrivant au deuxième rang à ce chapitre.

Parallèlement, nous avons modifié fondamentalement le rôle du gouvernement au sein de l'économie. Le gouvernement fédéral était autrefois propriétaire de la première compagnie aérienne du pays, d'une grande société pétrolière, d'un grand chemin de fer, et ainsi de suite. Ce n'est plus le cas. Nous avons recentré notre énergie sur les secteurs où le rôle du gouvernement est essentiel. Par exemple, nous venons de faire le plus grand investissement jamais effectué au pays dans notre régime public d'assurance-maladie.

Après avoir considéré les exigences de l'économie du savoir, et malgré le fait que nous ayons un des régimes de crédit d'impôt pour la recherche-développement les plus généreux au monde, nous avons conclu que la recherche-développement était un domaine où le Canada accusait un retard :

  • Nous avons créé il y a trois ans la Fondation canadienne pour l'innovation – l'une des plus importantes au monde – afin de renforcer l'infrastructure de recherche dans nos universités, nos collèges et nos hôpitaux de recherche.
  • Au cours de la dernière année, nous avons mis sur pied 2 000 nouvelles chaires de recherche dans des universités canadiennes afin d'intéresser et de maintenir en poste chez nous les meilleurs chercheurs au monde;
  • Cette année, nous avons lancé 13 nouveaux instituts de calibre mondial qui étudieront des questions comme le cancer, le vieillissement et la santé des enfants afin de maximiser l'avantage canadien en matière de recherche médicale;
  • Pour réaliser pleinement le potentiel remarquable de la biotechnologie et de la génétique, nous avons lancé Génome Canada, qui construit cinq centres de recherche génomique de calibre mondial à l'échelle du pays.

Il nous fallait aussi prendre des mesures en matière de fiscalité, et c'est ce que nous faisons. Il y a moins de trois semaines, nous avons mis en œuvre une série de réductions d'impôt de 100 milliards de dollars – les plus importantes de l'histoire canadienne – pour les particuliers, les entrepreneurs et les sociétés. L'impôt sur le revenu des particuliers a été réduit à tous les niveaux de revenu. Il a été baissé en moyenne de 21 %, et même davantage pour les Canadiens à revenu moyen ayant des enfants.

En outre, nous avons décidé de créer un avantage canadien distinct dans les secteurs cruciaux des dépenses d'investissement et de la compétitivité mondiale.

  • Le taux d'imposition des gains en capital au Canada, qui s'établit à 23 % en moyenne, est désormais inférieur à celui des États-Unis;
  • Le régime fiscal canadien est maintenant plus souple et plus généreux que le régime américain pour ce qui est des options d'achat d'actions;
  • Enfin, le taux moyen d'impôt des sociétés au Canada a été réduit, pour passer à 32 % – près de 5 points de pourcentage de moins qu'aux États-Unis.

Le Canada – prêt à réussir au sein de l'économie du savoir

L'effet net de toutes ces mesures, c'est que le Canada est prêt à réussir et à surprendre. Bref, le Canada d'aujourd'hui est à l'avant-garde de l'économie de demain.

Cette réalité diffère grandement de la façon dont certaines personnes perçoivent notre pays. En fait, notre immensité géographique, la beauté de nos paysages et la richesse de notre milieu naturel ont perpétué l'image selon laquelle notre économie était presque exclusivement axée sur les ressources naturelles et la production de biens. De nos jours cependant, il est aussi dépassé d'avoir cette image du Canada que de dire que l'économie de New York est fondée sur l'industrie du vêtement et que celle de Chicago repose sur les chemins de fer.

Les chiffres ayant trait à notre commerce en disent long sur notre situation. Les produits de base en proportion des exportations ont chuté, pour passer de près de 60 % en 1980 à environ 30 % en 1999. L'an dernier, plus des deux tiers des exportations du Canada ont été constituées de machines, de matériel et d'autres produits à grande valeur ajoutée. De plus, les services axés sur le savoir représentent l'un des secteurs de nos exportations dont la croissance est la plus rapide.

Autrement dit, le secteur de la nouvelle économie alimente la solide performance économique du Canada. Depuis 1995, l'expansion de ce secteur a été près de quatre fois supérieure à celle de l'ensemble de l'économie, et cette branche d'activité a produit environ 40 % de la croissance du Canada l'an dernier. Manifestement, les Canadiens ont lieu de se réjouir. Et les investisseurs de même.

Grappes technologiques

De nos jours, l'émergence de grappes technologiques illustre peut-être le mieux la situation canadienne – des villes et des régions ont atteint une masse critique et ont connu une croissance phénoménale au sein de l'économie du savoir. Ces grappes canadiennes prennent leur appui dans un réseau solide de laboratoires et d'installations universitaires de recherche, et elles abritent un vaste éventail de sociétés florissantes, innovatrices, animées de l'esprit d'entreprise – avec les ressources humaines, l'infrastructure et le capital à l'avenant. Vous avez entendu parler du succès de la Silicon Valley, de Boston, de Raleigh-Durham et de Dallas. Mais avez-vous déjà entendu parler des réussites comparables à Montréal, à Toronto, à Vancouver et à Ottawa?

Montréal

L'industrie aérospatiale de Montréal représente 27 % du marché mondial des avions d'affaires, plus de 40 % de la production mondiale d'hélicoptères commerciaux, plus de 70 % du marché des simulateurs de vols commerciaux et 60 % du marché mondial des trains d'atterrissage. En fait, seules les villes de Seattle et de Toulouse offrent davantage d'emplois que Montréal dans l'industrie aérospatiale. Pourquoi? Le fait qu'il y ait à Montréal quatre grandes universités de recherche comptant plus de 26 000 étudiants en génie et en sciences constitue un facteur clé. C'est aussi la raison pour laquelle Montréal est l'un des principaux centres biotechnologiques et pharmaceutiques en Amérique du Nord, avec près de 200 sociétés et le plus grand centre de recherche biotechnologique spécialisée au monde.

Toronto / Kitchener-Waterloo

Toronto est la plus grande ville canadienne. Elle constitue l'un des plus grands centres des finances et de l'investissement en Amérique du Nord. Elle est l'un des principaux pivots du marché nord-américain – à deux heures d'avion ou moins de 60 % de la population des États-Unis. Elle compte près d'une centaine d'hôpitaux et d'établissements de recherche – ce qui en fait le quatrième plus grand centre médical en Amérique du Nord. Faisant fond sur cette situation, elle représente désormais l'une des plus importantes grappes des sciences de la vie en Amérique du Nord.

Toronto et la région avoisinante de Kitchener-Waterloo forment une grappe technologique qui abrite six universités de recherche de calibre mondial. Le programme de génie électrique de l'Université de Toronto est classé quatrième en Amérique du Nord, et son programme de génie informatique est cinquième. À elle seule, l'Université de Waterloo compte le plus grand nombre de diplômés en technologie de l'information en Amérique du Nord. Grâce à ce bassin de talents, la grappe Toronto-Kitchener-Waterloo est devenue un grand centre de technologie de l'information et des communications, comptant plus de 2 000 sociétés où travaillent plus de 100 000 personnes.

Vancouver

S'appuyant également sur des universités de calibre mondial et sur un vaste réseau de collèges communautaires et d'établissements de formation postsecondaire, Vancouver est reconnue comme étant le leader mondial de la technologie des piles à combustible. Ses réalisations ne s'arrêtent cependant pas là.

Le bassin de quelque 7 000 sociétés de haute technologie de Vancouver s'élargit à un rythme phénoménal. Il y a 10 ans, la valeur boursière des plus importantes sociétés technologiques de la Colombie-Britannique s'élevait à 1 milliard de dollars. Aujourd'hui, cette valeur dépasse 70 milliards de dollars.

Ottawa

Capitale du Canada, Ottawa est également le centre mondial des télécommunications optiques. Plus d'un millier de sociétés de technologie de pointe y ont élu domicile.

Même s'ils sont très éloquents, ces chiffres ne disent pas tout. Partout au Canada, d'une collectivité à l'autre, des sociétés innovatrices s'associent à des universités et à des établissements de recherche pour repousser les frontières de la nouvelle technologie. Ce changement est aussi global que radical.

Prenons le Canada atlantique par exemple.

Vous êtes peut-être au courant de la situation de Halifax, mais un autre exemple est Fredericton – une ville de seulement 50 000 habitants, mais où il se trouve une importante université. Plus de 180 entreprises du secteur de la technologie de l'information, toutes rattachées à l'université, s'y sont établies et exportent maintenant sur la Côte Est et partout dans le monde. C'est la même histoire dans l'Ouest, notamment à Calgary – où les ressources naturelles alimentent une révolution dans la haute technologie – et à Saskatoon, ainsi que dans chaque région du pays.

J'ai mentionné au début de cette allocution que c'est là que réside la vraie transformation au Canada – il s'agit d'une révolution dans la structure de notre économie et dans l'état d'esprit de notre peuple. Cet état d'esprit est bien ancré dans l'économie du savoir, et il est le reflet d'une vision qui ne connaît pas de distances ni de frontières. Le monde est son marché. C'est la nouvelle vague des Canadiens et c'est le Canada d'aujourd'hui.

Conclusion

En résumé, nous tous ici présents nous préoccupons de l'orientation que prendra à court terme l'économie mondiale. Nous savons toutefois que l'économie observe un cycle, et qu'il y aura toujours des périodes de forte croissance et d'autres périodes moins heureuses. Ce qui importe pour le bien-être de nos populations, c'est la solidité de la fondation sur laquelle repose l'économie. Elles pourront ainsi profiter de la croissance et surmonter les replis.

Je vous ai décrit aujourd'hui l'orientation adoptée par le Canada. Manifestement, cette orientation est importante pour le peuple canadien.

Elle est cependant aussi importante pour le partenariat économique qui existe entre nos deux pays. Les États-Unis continuent de compter beaucoup pour le Canada. En cela, rien n'a changé.

Toutefois, le Canada lui-même a changé. Notre assise industrielle est transformée et revitalisée. Notre pays est revigoré et focalisé.

Nous estimons qu'il est de nouveau temps pour vous de vous orienter vers le Nord afin d'investir dans l'entreprise canadienne. En explorant les possibilités du Canada, rappelez-vous cependant que cela ne signifie pas que vous deviez vous contenter d'un marché de 30 millions de personnes. Pensez plutôt à une plate-forme à partir de laquelle des spécialistes de partout, animés de l'esprit d'entreprise, cherchent des associés à l'échelle mondiale qui partagent leur enthousiasme pour le présent et leur aspirations pour l'avenir, et ce, afin de rejoindre le monde entier. Bref, votre voisin du Nord est en affaires, et mon message aujourd'hui est simple : joignez-vous à nous au moment où le Canada se lance à la conquête du monde. Bienvenue à bord.

Merci.


Dernière mise à jour :  2003-02-25 Haut

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