Gouvernement du Canada - Ministère des Finances
Éviter tous les menus (touche d'accès : 2) Éviter le premier menu (touche d'accès : 1)
Menu (touche d'accès : M)
Info budgétaire
Info économique et financière
Institutions et marchés financiers
Questions internationales
Questions d'ordre social
Impôts et tarifs
Paiements de transfert aux provinces

 

Nouvelles - Communiqués
Site FTPAvis aux médiasDiscours

Ottawa, le 12 juin 2001

Allocution 
de l’honorable Paul Martin, 
ministre des Finances, 
à l’occasion de la conférence GlobeTech de la Canadian Advanced Technology Alliance

Ottawa, Ontario

Le texte prononcé fait foi.


Permettez-moi d'abord de remercier John Reid, et le Conseil d'administration de la Canadian Advanced Technology Alliance (CATAAlliance) de m'avoir invité à venir prendre la parole aujourd'hui, et de m'avoir permis ce matin de rencontrer les membres du Conseil.

Des réunions comme celles-ci sont particulièrement importantes, étant donné que le secteur de la haute technologie est devenu un élément central de notre économie, et que sa croissance a été l'un des principaux moteurs de notre expansion économique au cours des dernières années. Depuis 1995 par exemple, les entreprises du secteur de l'information et des communications ont connu un taux de croissance près de quatre fois plus élevé que celui de l'ensemble de l'économie et ont représenté environ 40 % de la croissance du Canada l'an dernier.

De plus, la façon dont les entreprises et les entrepreneurs canadiens se sont adaptés à la nouvelle économie a également contribué dans une grande mesure à modifier l'image du Canada dans le monde. En 2000, plus de 66 % des exportations canadiennes ont été des machines, du matériel et d'autres produits à grande valeur ajoutée, comparativement à tout juste 30 % en 1980.

Fait encore plus important, vous avez montré que les nouvelles technologies créaient des secteurs. Que les nouveaux secteurs débouchaient sur de nouveaux marchés – des marchés mondiaux –, que les marchés mondiaux se traduisaient par de nouvelles règles, et que la première règle, c'était qu'il ne fallait jamais être deuxième. Les entreprises et les entrepreneurs canadiens ont montré que celui qui prend l'initiative a le privilège d'exploiter de nouveaux créneaux; il établit la norme que ses éventuels rivaux devront surpasser.

Peu de gens sont aussi bien placés que vous pour comprendre que le changement technologique représente une transformation profonde de l'organisation de la société, de la façon dont les particuliers et les pays doivent se préparer pour connaître le succès, de la manière dont les économies fonctionnent et dont les emplois sont créés. Dans l'avenir immédiat, la façon dont nous réagirons à la révolution technologique en cours déterminera non seulement la qualité de vie et les réalisations de nos enfants, mais celles de nombreuses générations de Canadiens à venir.

Manifestement, nous ne sommes pas à l'abri du ralentissement qui a touché nos principaux partenaires commerciaux. Mais il faut comprendre que nous avons adopté les mesures nécessaires pour établir notre économie sur une assise solide.

Malgré le récent ralentissement économique, la portée et les répercussions du changement technologique demeureront à l'origine de la croissance économique dans tous les secteurs : l'information et la biotechnologie d'aujourd'hui, la nanotechnologie et la science génomique de demain. C'est dans ce changement technologique que réside la « véritable » nouvelle économie – non dans les tendances spéculatives à court terme, mais dans le changement à long terme et dans le flux révolutionnaire de nouvelles technologies.

En fait, la plupart des économistes estiment, comme en fait foi un rapport rendu public le mois dernier par la Banque Toronto Dominion, que non seulement le secteur de la technologie de l’information émergera-t-il de son ralentissement actuel, mais qu'il sera en tête de tous les secteurs canadiens au chapitre de la croissance, de l'an prochain jusqu'à 2010.

Pour soutenir ce genre de croissance, la CATAAlliance a parrainé de nombreux dossiers afin de faire en sorte que le Canada soit bien positionné pour l'avenir. Le gouvernement n’a pas seulement écouté ce que vous aviez à dire, mais il l'a mis en application.

Le budget de 2000 et l'Énoncé d'octobre ont porté en grande partie sur l'économie du savoir. Les mesures sont passées de la réduction du taux d'imposition des gains en capital aux reports libres d'impôt, de l'augmentation de la déductibilité des options d'achat d'actions aux réductions des taux d'impôt sur le revenu des particuliers et d'impôt des sociétés.

Nous avons également prévu d'importants investissements à long terme dans l'infrastructure du savoir de notre pays – soit nos universités et nos instituts de recherche. Nous avons prévu le financement de 2 000 nouvelles chaires de recherche dans des universités canadiennes afin d'intéresser et de maintenir en poste les meilleurs chercheurs au monde. De même, cette année seulement, plus de 500 millions de dollars seront investis par l'entremise de la Fondation canadienne pour l'innovation, de Génome Canada et du Partenariat pour l'investissement au Canada atlantique, dans la recherche de base partout au pays.

Pourquoi ces mesures sont-elles importantes? Parce que nous devons veiller à ce que les mesures que nous adoptons correspondent aux défis auxquels font face les Canadiens.

Parce que le débat sur l’avenir de notre pays doit tenir compte de la mentalité future.

Parce que nous devons regarder ce nouveau monde avec des yeux neufs.

Il faut que les Canadiens sachent que nous sommes prêts à laisser tomber les idées reçues. À mettre à l’essai de nouvelles idées. À tester les anciennes hypothèses.

La question est la suivante : comment pouvons-nous permettre à nos concitoyens de profiter pleinement des possibilités de notre époque? La réponse est celle-ci : nous devons faire du Canada le berceau de l'innovation technologique. Parce que c'est ici que seront créés les meilleurs débouchés de l'avenir. C'est vrai pour le secteur de la haute technologie, et c'est aussi vrai pour l'exploitation de nos ressources naturelles, l'agriculture, et tout ce que nous faisons.

Nous en sommes aux premières étapes de la transformation économique la plus profonde de notre époque. La révolution de l'information était son entrée en matière, mais il reste de nombreux chapitres à écrire.

J'estime que le Canada peut écrire ces chapitres.

J’estime que les Canadiens doivent être au clavier.

Ces chapitres doivent montrer que la force d'un peuple se mesure non pas aux armes qu'il possède, mais aux brevets qu'il produit. Non pas au territoire qu'il occupe, mais aux idées qu'il a.

J'estime que le moment est venu de faire du Canada la norme à laquelle les autres pays se compareront.

J'estime que le temps est arrivé de redéfinir entièrement ce qu'est la citoyenneté. Une citoyenneté traduisant l'intime conviction que le Canada est assez fort pour surmonter la tempête, pour relever les défis. Une citoyenneté fondée sur une foi absolue dans la conviction selon laquelle nous allons nous épanouir et prospérer à la condition de bâtir une économie qui attire le talent comme l'aimant attire le métal.

Un pays dont l'objectif est sans équivoque – c'est-à-dire être un chef de file mondial, dicter le rythme, établir à partir du germe de cette révolution une prospérité encore plus grande.

Créer un pays dont les gens ne voudraient se trouver nulle part ailleurs, parce qu'ils ne pourraient se réaliser aussi pleinement à aucun autre endroit dans le monde.

Ce sont les valeurs que vous tous, dans cette pièce, représentez.

Et c'est la raison pour laquelle je suis si heureux d'avoir eu le privilège d'inaugurer cette conférence.

Merci .


Dernière mise à jour :  2003-02-25 Haut

Avis importants