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Ottawa, le 23 avril 2004
2004-030

Discours de l’honorable Ralph Goodale, ministre des Finances, lors d’un déjeuner organisé par la Canadian Society of New York

New York, New York

Le texte prononcé fait foi


Je tiens d’abord à remercier la Canadian Society of New York de m’avoir si gentiment invité ici aujourd’hui. Depuis 1897, vous avez toujours favorisé le resserrement des liens entre le Canada et les États-Unis. Personne ne comprend mieux que vous l’ampleur et la nature spéciale de ces relations, et je vous souhaite au moins un autre siècle de succès à favoriser le maintien de nos liens uniques.

Des deux côtés de la frontière, nous sommes déterminés à assurer mutuellement à nos citoyens la plus grande sécurité qui soit et la prospérité de nos deux pays.

Comme je me dirige cette fin de semaine vers les assemblées du Fonds monétaire international et du Groupe des Sept (G-7) à Washington, j’aimerais parler aujourd’hui de quelques-uns des défis auxquels sont confrontés des pays du G-7 comme les États-Unis et le Canada – non seulement cette année, mais également dans la prochaine décennie.

Bon nombre des problèmes auxquels nous faisons face ne se prêtent pas à l’adoption de solutions faciles ou à court terme. Ils requièrent l’adoption d’une approche exhaustive et un engagement soutenu. Dans certains cas, les problèmes datent de nombreuses années et il faudra autant de temps pour y remédier. Dans d’autres cas, les véritables défis sont encore à plusieurs années d’ici, mais ils sont d’une telle envergure que nous devons nous y préparer dès maintenant.

Nous devons donc nous poser les questions suivantes : « Où voulons-nous être dans 10 ans? » et « Quelles politiques vont nous permettre d’y arriver? »

C’est en considérant davantage le long terme que j’ai présenté il y a quelques semaines mon premier budget à titre de nouveau ministre des Finances du Canada. Ce budget comporte deux thèmes centraux. Il prévoit d’abord un engagement inébranlable de stricte discipline budgétaire, de gestion publique prudente et de dépense judicieuse des fonds publics – le tout orienté par les principes directeurs de reddition de comptes, de transparence et de rapport qualité-prix. Ensuite, le budget nous lance sur la voie du nouveau programme proposé par le premier ministre Paul Martin – pour une nouvelle décennie de réalisations canadiennes – en vue de favoriser une économie adaptée au XXIe siècle, de renforcer nos programmes sociaux, et de faire en sorte que le Canada exerce une plus grande influence sur la scène internationale.

Pour s’attaquer à ce programme – dans le respect des disciplines de la responsabilité financière – il me vient à l’esprit quatre défis cruciaux que le Canada doit relever, à l’instar de tous nos homologues du G-7. Le défi économique, un défi démographique, un défi social, et le défi de la sécurité. Permettez-moi de parler brièvement de chacun d’eux.

D’abord, le défi économique.

Pour tous les pays du G-7, l’accroissement des revenus et la création d’emplois reposent sur une croissance économique vigoureuse et soutenue, qui est la seule façon d’obtenir les ressources financières dont tous nos pays auront besoin pour hausser graduellement le niveau de vie de leurs citoyens et de leur famille.

À notre dernière réunion du G-7 tenue en février, nous nous sommes tous mis d’accord sur l’importance pour tous nos pays d’appliquer de saines politiques financières, de même que d’autres mesures visant à accroître notre marge de manœuvre économique, à hausser la productivité et à produire davantage d’emplois. Cette approche du G-7 est entièrement conforme à la position de principe du Canada.

Quels sont donc nos résultats?

Il y a 10 ans, notre dette publique échappait peu à peu à notre contrôle, et les déficits annuels frôlaient les 40 milliards de dollars par année. Nous avions une faible croissance économique et peu de création d’emplois. La confiance des entreprises et des consommateurs était à son plus bas. Les plus grands médias financiers du monde décrivaient notre économie comme une bonne candidate à l’adhésion au tiers monde.

La situation était nettement intenable et urgente. Grâce à la discipline adoptée dans la dernière décennie par tous les citoyens canadiens – qui, selon moi, avaient de façon générale compris avant les politiciens qui les dirigeaient l’urgence du problème et exigeaient l’adoption de solutions radicales – des mesures ont effectivement été prises. Et cela a fonctionné!

D’abord et avant tout, nous avons assaini nos finances publiques. Le mois dernier, j’ai eu l’honneur d’annoncer que le gouvernement du Canada allait encore équilibrer son budget pour la septième année de suite en 2003-2004, et que nous prévoyons en faire autant en 2004-2005 et en 2005-2006. Cette série d’équilibres budgétaires est sans précédent dans l’histoire du pays et elle fait suite à quelque 27 années de déficits et de croissance de la dette. Le Canada est aussi le seul pays du G-7 à avoir affiché un équilibre budgétaire à chacune des deux dernières années, en plus de cette année et de la prochaine.

Qu’ont donné ces équilibres budgétaires?

Pour commencer, ils nous ont permis de réduire notre dette de plus de 52 milliards de dollars. Ils nous ont permis de ramener notre ratio de la dette au produit intérieur brut (PIB) de son sommet de 68 % à 40  %. Ils ont permis de ramener la part de la dette fédérale contractée sur les marchés en proportion du PIB à un niveau inférieur à celui de la dette des États-Unis, une première en 25 ans. D’ici la fin de la présente année, le fardeau combiné de la dette de toutes les administrations publiques au Canada devrait être inférieur à celui de tous les autres pays du G-7.

Nous avons donc accompli des progrès remarquables sur le plan budgétaire. Sommes-nous satisfaits? Non! Nous voulons aller plus loin et faire encore mieux.

Il n’est pas facile d’assainir les finances d’un pays – et la bataille n’est jamais gagnée. Nous savons aussi que quand tout va bien, il est facile de reprendre de mauvaises habitudes. C’est la raison pour laquelle nous avons privilégié dans notre budget une approche éclairée fondée sur des hypothèses de planification prudentes (y compris la validation indépendante par le secteur privé), le maintien d’une réserve pour éventualités pour parer aux imprévus, et l’adoption d’une mesure de prudence budgétaire supplémentaire pour nous prémunir contre les déficits.

Nous avons aussi annoncé une série complète de mesures visant à contrôler la croissance des dépenses, à examiner les programmes gouvernementaux de manière que les contribuables en obtiennent pour leur argent, et à réaliser d’ici quatre ans des économies annuelles d’au moins 3 milliards de dollars qui pourront être réinvesties dans les principaux objectifs prioritaires des Canadiennes et des Canadiens, comme les soins de santé et l’apprentissage.

Nous voulons nous appuyer sur les progrès financiers qui nous ont déjà aidé à réaliser des économies annuelles de milliards de dollars en frais d’intérêt grâce à la réduction de la dette.

Parallèlement, les équilibres budgétaires ont permis à notre gouvernement de recourir dans une moins grande mesure à l’épargne privée pour le financement de ses activités, laissant ainsi une plus grande place sur les marchés financiers à l’industrie et aux entreprises canadiennes pour financer l’accroissement de leur productivité et de leur compétitivité.

Nos progrès financiers nous ont aussi permis d’adopter des mesures visant à stimuler l’investissement, non seulement dans les machines et le matériel, mais aussi dans la recherche, le savoir et l’innovation, qui contribuent tous à accroître la productivité et à créer des emplois plus rémunérateurs.

Nous avons aussi réussi, de manière durable, à rendre notre régime fiscal beaucoup plus concurrentiel. En fait, nous avons instauré en 2000 un plan quinquennal de réduction des impôts d’une valeur de 100 milliards de dollars, la plus importante réduction d’impôts de l’histoire du pays. Ces réductions d’impôt ont sensiblement allégé le fardeau de l’impôt sur le revenu imposé aux Canadiens et à leur famille. Elles ont aussi créé un véritable avantage fiscal favorisant l’investissement et les affaires au Canada, étant donné que nos taux d’impôt des sociétés sont maintenant inférieurs à ceux des États-Unis. Nous avons aussi adopté dans nos deux plus récents budgets des mesures supplémentaires visant à améliorer encore notre régime fiscal, et nous entendons continuer à en faire autant dans les prochains budgets.

Le Canada maintiendra le cap sur la discipline budgétaire et la solidité à toute épreuve des données fondamentales de l’économie, non seulement afin de pouvoir composer avec les pressions actuelles, mais surtout pour veiller à disposer des ressources et de la marge de manœuvre dont nous aurons besoin dans l’avenir.

Cela m’amène à notre deuxième grand défi – celui de la démographie.

Dans quelques années, tous les pays du G-7 seront confrontés aux conséquences du vieillissement de la génération du  « baby-boom ». Ce phénomène pourrait être plus marqué dans certains pays, mais nous devons tous nous y préparer.

Pour le Canada, la vague commencera à déferler véritablement après 2010. Notre main-d’œuvre ainsi que la nature de notre population commenceront alors à se modifier radicalement – les baby-boomers partiront à la retraite. La plus grande génération de l’histoire quittera la vie active, et une population moins nombreuse la remplacera. Le ratio des travailleurs aux retraités chutera d’à peu près cinq à environ deux et demi pour un.

Cela aura au moins deux effets profonds sur notre société. Il y aura une demande accrue pour les programmes sociaux que nous chérissons, surtout les soins de santé, et comme il y aura moins de Canadiens qui travailleront, un moins grand nombre de personnes contribueront au financement de ces mêmes programmes.

Comme la mort et les impôts, le vieillissement est inévitable. Dans une décennie, il va sans dire que nous aurons tous vieilli de 10 ans. Une évidence peut-être mais un trop grand nombre de décideurs oublient souvent de tenir compte de cette réalité toute simple. De nombreux pays ne sont donc pas prêts à affronter la situation qui les attend.

Le défi démographique comporte au moins deux volets. D’abord, veiller à disposer des ressources dont nous aurons besoin pour satisfaire aux exigences croissantes d’une population vieillissante. Ensuite, faire en sorte que la main-d’œuvre qui reste soit aussi nombreuse et productive que possible.

La viabilité des régimes de pensions de l’État doit être une grande priorité. Au Canada, nous avons adopté dans les dernières années des mesures visant à solidifier l’assise de nos pensions publiques. En fait, le Régime de pensions du Canada est maintenant stable sur le plan actuariel pour au moins les 50 prochaines années. Nous sommes toutefois l’un des très rares pays à avoir réussi à assurer la durabilité des régimes de pensions publics.

Cela dit, nous estimons devoir faire davantage pour disposer des ressources dont nous aurons besoin pour composer avec les exigences inévitables de nos autres programmes sociaux, y compris notre système de soins de santé.

Cela met encore en relief à quel point il est important de rembourser la dette dès maintenant, parce que moins la dette sera élevée en 2010 et après, et plus notre marge de manœuvre nous permettra de satisfaire ces besoins démographiques croissants. C’est la raison pour laquelle nous avons annoncé dans le budget un nouvel objectif : ramener le ratio de la dette au PIB de son niveau actuel d’environ 40 % à 25 % d’ici 10 ans. Cela signifierait alors que pour chaque dollar que doit dépenser le gouvernement fédéral, à peine plus de 10 cents iraient au service de la dette – par rapport à 37 cents par dollar avant le rétablissement de l’équilibre budgétaire.

Les pensions et les soins de santé constituent deux exemples particuliers du défi démographique. Il en existe cependant de nombreux autres qui font qu’il sera important de mettre en place les politiques qui s’imposent afin de maximiser la participation à la vie active, et pour disposer des travailleurs les plus productifs qui soient. Par exemple, à mesure que les baby-boomers partiront à la retraite, nous compterons de plus en plus sur la contribution d’immigrants qualifiés sur le marché du travail. Il sera donc important comme jamais d’appliquer les politiques d’immigration qui s’imposent. Le Canada et les États-Unis ont toujours compté dans une grande mesure sur l’immigration, et ils continueront de le faire. En fait, aucun pays du G-7 ne comprend mieux que nous deux l’importance d’accueillir les nouveaux arrivants et de veiller à ce qu’ils puissent contribuer pleinement à leur réussite personnelle et à celle de nos deux pays.

Ce qui m’amène au troisième défi qui attend tous les pays du G-7 – le défi social.

Comment bâtir des sociétés dynamiques et inclusives au sein de laquelle l’égalité des chances est offerte à tous les citoyens? Comment faire en sorte que dans une économie mondiale axée sur le savoir, nos citoyens – voire nos pays – puissent être compétitifs et réussir?

La fondation la plus essentielle d’une économie vigoureuse est une société stable et confiante – et cette société s’appuie sur une économie solide. Les deux conditions sont complémentaires; l’une ne va pas sans l’autre. De saines politiques économiques permettent à un pays de s’offrir un excellent régime de soins de santé, des écoles de premier ordre et des services sociaux qui font état de nos valeurs. Une saine politique sociale produit une main-d’œuvre instruite et compétente, saine et productive.

J’ai poursuivi dans la même voie dans le cadre de mon récent budget. Pour les soins de santé, nous avons jumelé un financement substantiel et prévisible à un engagement de réforme systémique significative – afin d’assurer la viabilité de notre système de soins de santé. Pour l’éducation, nous avons annoncé d’importantes nouvelles initiatives visant à aider les familles à faible revenu à assumer le coût d’études postsecondaires, un programme amélioré de prêts aux étudiants, de nouvelles subventions pour études et des mesures visant à inciter les parents à épargner davantage en prévision des études de leurs enfants.

Le Canada réussit relativement bien à se doter d’une main-d’œuvre instruite. Parmi les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques, nous avons le pourcentage le plus élevé de personnes ayant fait des études postsecondaires (41 %). Nous devons toutefois continuer de nous améliorer et viser plus loin en favorisant le maintien d’une culture axée sur la quête de l’apprentissage permanent et de l’excellence.

Pourquoi tant insister sur l’éducation? Parce que dans ce monde centré sur le savoir et sur les compétences, l’accès à l’éducation sera l’un des principaux facteurs déterminants du mieux-être de notre société, y compris notre performance économique et notre compétitivité internationale.

Examinons le problème auquel sont confrontés de nombreux pays du G-7 en ce qui a trait au déménagement des emplois à l’étranger. Comment livrer concurrence à la Chine ou à l’Inde, où les salaires sont très inférieurs à ceux des pays du G-7? En analyse finale, la réponse est qu’il ne faut pas concurrencer sur les salaires mais bien sur les compétences. Le contraire ne sert à rien. Il faut plutôt développer la main-d’œuvre la plus instruite qui soit et créer les emplois les plus rémunérateurs. Être les premiers!

Dans l’économie d’aujourd’hui axée sur le savoir, les cerveaux constituent la principale matière première. La plus grande valeur réside dans la possibilité de transformer des idées en entreprises et, dans certains cas, en secteurs économiques entièrement nouveaux. Le succès d’aujourd’hui se mesure au moyen de nouveaux jalons : la capacité d’innovation, l’ingéniosité, le nombre de diplômés, le nombre de brevets produits et les nouvelles idées mises en marché.

Le Canada continuera d’investir dans l’excellence individuelle et la réussite nationale. L’éducation sera au centre de notre réussite future.

Tout comme les soins de santé. Pour les Canadiens, notre système universel de soins de santé est le pivot de notre politique sociale. Pour les entreprises canadiennes, il constitue aussi un important avantage économique. Prenons l’exemple du secteur de l’automobile. Chaque voiture qui sort de l’usine d’assemblage à Detroit coûte 700 $ de plus que la même voiture produite au Canada, parce que les compagnies américaines doivent payer l’assurance maladie des employés. En fait, les principaux fabricants d’automobiles ont récemment déclaré qu’ils consacrent davantage d’argent aux régimes d’assurance maladie pour leurs travailleurs des États-Unis qu’ils en dépensent pour l’acier des voitures.

Bien entendu, comme dans d’autres pays du G-7, le système de soins de santé du Canada n’est pas parfait. En raison de la hausse des coûts, sa viabilité constitue un enjeu de taille. En tant que pays, nous dépensons déjà davantage d’argent par habitant pour la santé que la grande majorité des pays industrialisés. Et les pressions ne feront qu’augmenter à mesure que la population vieillira.

Nous devons nous occuper de la situation et nous le ferons. Notre gouvernement veut mettre l’accent sur des résultats concrets comme l’élargissement de l’accès aux services et la réduction des périodes d’attente. Les solutions exigeront davantage que de l’argent. De plus grands investissements seront nécessaires, mais tout aussi essentiel sera le changement dans la façon dont le système est géré. Et cela constitue notre principale préoccupation pour le moment.

Permettez-moi maintenant de passer au quatrième grand défi des pays du G-7, qui est celui de la sécurité – un impératif qu’il est inutile d’expliquer ici à New York.

À de nombreux égards, si nous réussissons à relever ce défi, nous saurons mieux si nous pouvons relever les autres, car si nous ne pouvons pas nous défendre contre la terreur, les sociétés que nous créons et les économies que nous bâtissons seront toujours vulnérables.

La terreur est une plaie affreuse dans notre monde – cela, nous ne pouvons pas le nier. Les images brutales du 11 septembre et les autres tragédies qui ont suivi sont inscrites dans notre mémoire. Elles ont profondément transformé la conscience que nous avons de notre vulnérabilité en cette ère moderne, et la façon dont nous associons nos libertés les plus fondamentales à notre besoin de sécurité.

Aujourd’hui, nous vivons dans un monde où les terroristes utilisent la technologie pour maximiser leur portée et réduire leurs risques. Un monde où les frontières et les distances ne garantissent plus la paix d’un pays. La sécurité est donc passée au premier rang de nos préoccupations.

Le gouvernement du Canada a consacré une grande partie de son budget de 2001 à la sécurité. Il a mis en place une série de mesures pluriannuelles de 7,7 milliards de dollars afin d’accroître la sécurité des déplacements aériens et de nos frontières, les services de renseignements et de police, la protection civile et le contrôle efficace des immigrants et des réfugiés.

Dans le budget que j’ai présenté il y a tout juste un mois, nous continuons d’investir davantage dans des priorités comme le renseignement, la sécurité maritime et la cybersécurité, la coordination accrue des systèmes, l’information, l’évaluation des menaces et l’intervention en cas d’urgence, de même que la sécurité frontalière.

Dans pratiquement tous les secteurs que je viens d’énumérer, nous travaillons en étroite collaboration avec les États-Unis. Cela inclut nos efforts conjoints visant à fermer nos frontières aux terroristes, mais à les ouvrir au commerce.

Outre les nouveaux fonds consacrés à la sécurité dans notre budget, nous avons également modifié l’appareil de l’État afin de recentrer l’accent sur la sécurité et d’obtenir de meilleurs résultats à ce chapitre. Un nouveau ministère de la sécurité est créé sous la direction de la vice-première ministre. Un nouveau comité du Cabinet chargé de la sécurité est mis sur pied afin de coordonner les travaux qui doivent viser l’ensemble de l’administration fédérale. Le premier ministre a nommé un conseiller à la sécurité nationale. Le gouvernement a reçu et accepté de la vérificatrice générale du Canada une vérification détaillée de l’état de la sécurité nationale et des besoins en la matière. Une politique nationale exhaustive de sécurité pour le Canada sera présentée la semaine prochaine.

Quand nous examinons le défi global de la sécurité, nous savons que, comme les terroristes sont actifs dans le monde entier, nous devons en faire autant. Parce que leur portée est illimitée, nous devons faire preuve d’une collaboration sans précédent.

C’est exactement ce qu’ont fait les pays G-7. Grâce au leadership de votre pays, nous avons commencé à lutter vigoureusement contre le financement des activités terroristes en bloquant des actifs, en bonifiant les normes internationales, en favorisant une observation accrue et en intensifiant la collaboration entre les institutions internationales. Je suis confiant que nous pourrons faire d’autres progrès à ce sujet à nos réunions qui se tiendront à Washington cette fin de semaine.

Les problèmes que j’ai abordés cet après-midi seront selon moi déterminants pour chacun des pays du G-7 dans les prochaines années. De notre côté, nous estimons que le Canada est sur la bonne voie et qu’il s’en va dans la direction appropriée.

Nous comprenons également que notre sécurité et notre prospérité futures sont étroitement liées aux partenariats avec des pays amis, et qu’aucun partenaire n’est plus important pour notre avenir que les États-Unis. Il est essentiel d’établir un dialogue étroit, d’échanger des connaissances et de créer une compréhension commune.

Dans cet esprit, le secrétaire du Trésor des États-Unis, John Snow, et moi-même avons convenu de mettre sur pied un système de réunions régulières annuelles entre nous et nos deux ministères – afin d’échanger des points de vue et des idées, et de faire avancer nos intérêts communs.

Le premier ministre Martin rencontrera le président Bush dans quelques jours, pour la deuxième fois cette année. Le premier ministre a également annoncé la création d’un nouveau comité du Cabinet (qu’il présidera personnellement) consacré exclusivement aux relations entre le Canada et les États-Unis.

Soyez assurés que nous sommes déterminés non seulement à maintenir de bonnes relations avec les États-Unis, mais aussi à les améliorer.

Ce qui existe entre nous est la relation la plus remarquable, la plus durable et la plus précieuse de la planète. Un trésor que les deux côtés doivent chérir!

Je vous remercie.


Dernière mise à jour :  2004-04-23 Haut

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