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Ottawa, le 2 octobre 2004
2004-059

Déclaration préparée à l’intention du Comité du développement de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international

L’honorable Ralph Goodale,
ministre des Finances du Canada

Washington, D.C.

Le texte prononcé fait foi


Les institutions de Bretton Woods demeurent des intervenants clés

Il y a 60 ans, les ministres des Finances se réunissaient à Bretton Woods pour créer la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) et leur confier le noble mandat d’augmenter la croissance économique et d’accroître la stabilité économique et financière, réduisant ainsi la pauvreté. Ces objectifs ont gardé tout leur mérite. Or, si de nombreuses personnes ont connu une croissance et une prospérité sans précédent ces 60 dernières années, des centaines de millions d’autres sont demeurées en marge. Plus que jamais, les institutions de Bretton Woods ont leur raison d’être pour appuyer les efforts internationaux de promotion de la paix et de la prospérité pour tous les citoyens du monde. Mais les choses ont bien changé en 60 ans et, pour atteindre ces objectifs, les institutions doivent s’adapter et se réformer de manière à assurer un meilleur service à leurs clients, en particulier ceux de l’Afrique.

Mieux cibler les efforts sur les objectifs du Millénaire pour le développement

Nous sommes à la croisée des chemins. Compte tenu des longs délais qui s’écoulent entre l’approbation des programmes ou projets et le moment où ils commencent à faire sentir leurs effets en matière de réduction de la pauvreté, nous devons accroître les efforts dès maintenant pour nous assurer d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) d’ici 2015. La Banque mondiale, en sa qualité de source la plus importante de financement pour le développement des pays les plus pauvres du monde, doit assumer un rôle crucial pour nous aider à atteindre les OMD. Nous devons par ailleurs veiller à ce que les ressources soient ciblées avec sagesse afin de maximiser les résultats. Nous sommes tout à fait convaincus que des mesures de grande envergure doivent être mises en œuvre dès maintenant et que les partenaires, tant les pays en développement que les pays développés, doivent concerter davantage leurs efforts pour remplir les engagements pris à Monterrey.

Le défi de l’Afrique

Le plus grand défi que nous devons relever demeure de réaliser des progrès en matière de réduction de la pauvreté en Afrique subsaharienne. Si nous manquons à nos engagements envers l’Afrique, nous échouerons dans nos efforts de relever le défi des objectifs du Millénaire pour le développement. Les Africains ont besoin que les membres de la communauté internationale s’unissent et accordent leur appui au Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique, qui se concentre sur les besoins du continent. En août 2004, je me suis rendu en Afrique du Sud, au Mali, en Tanzanie et au Nigéria. J’ai alors pu constater de nouveau quels sont les besoins et aspirations urgents des Africains. Les hommes, les femmes, les filles et les garçons d’Afrique veulent avoir - et méritent d’avoir - les mêmes choses que tous nous recherchons, à savoir un toit, suffisamment de nourriture, une bonne santé, de l’instruction, un emploi, le respect de leurs droits et, surtout, un environnement sûr qui offre des possibilités et favorise l’espoir. Nos discussions doivent tenir pleinement compte des défis auxquels l’Afrique est confrontée. Il y a trois ans, les parties prenantes de l’Association internationale de développement (IDA) ont à nouveau convenu de consacrer la moitié des ressources de leur association au soutien du développement de l’Afrique. Nous devons renouveler cet engagement dans le cadre de la 14e reconstitution des ressources de l’IDA (IDA14). Nous devons être à l’écoute de l’Afrique et adopter des démarches souples et pratiques.

Des assises solides pour la croissance et le développement du secteur privé

La croissance repose sur la mise en place de saines politiques économiques, l’amélioration de la gouvernance et l’ouverture accrue du commerce mondial. Nous applaudissons à l’adoption du cadre de négociation du cycle de Doha en juillet 2004. De nombreux enjeux épineux continuent d’exister, mais nous avons maintenant espoir que les efforts seront renouvelés et permettront de réaliser le programme de développement de Doha, qui promet à des millions de personnes de s’affranchir de la pauvreté. Le FMI et la Banque mondiale doivent poursuivre leurs efforts pour appuyer ce processus grâce à leurs interventions et à leurs analyses ainsi qu’en renforçant les moyens locaux, de sorte que les pays soient en mesure de donner suite aux occasions qui sont créées. Ils doivent venir en aide aux pays en transition en soutenant des filets de sécurité à l’intention de ceux qui seront désavantagés. Nous encourageons la Banque mondiale et le FMI à continuer de soutenir les pays à faible revenu en accordant une place importante aux enjeux commerciaux au sein du processus des cadres stratégiques de lutte contre la pauvreté (CSLP) ainsi que dans leurs opérations.

Il est tout aussi important de signaler que la Commission du secteur privé et du développement des Nations Unies a insisté sur le fait que « l’allégement de la pauvreté exige un secteur privé fort, qui est la source de croissance, d’emplois et de possibilités pour les démunis ». L’absence d’éléments clés du climat d’investissement, surtout dans l’économie rurale, se traduit par des coûts élevés qui empêchent l’émergence de petits entrepreneurs et négociants et qui privent les pauvres de l’occasion de prendre part à la croissance économique. À l’évidence, pour attirer des quantités suffisantes d’investissements privés (tant étrangers que nationaux) et pour produire des résultats, il faut disposer d’un environnement propice qui présente des conditions prévisibles et transparentes d’exploitation des entreprises et dans lequel existent une gouvernance adéquate, de saines politiques macroéconomiques, une concurrence loyale, une bonne infrastructure physique et sociale, des règlements intelligents et la primauté du droit. À cet égard, nous nous réjouissons des progrès déjà réalisés par de nombreux pays membres, souvent avec l’aide du Groupe de la Banque mondiale, pour renforcer leurs milieux des affaires et régler les questions touchant le climat d’investissement et les goulots d’étranglement liés à l’infrastructure. Ces efforts ont su tirer parti des enseignements précieux de l’expérience passée.

Nous devons nous inspirer des réussites récentes pour promouvoir des politiques davantage propices aux affaires et donner accès à des services d’infrastructure à prix abordable. Lors de mon séjour en Afrique, j’ai entendu un message bien clair : pour promouvoir le développement du secteur privé et réduire la pauvreté, il faut d’abord améliorer l’infrastructure, en particulier dans les secteurs du transport et de l’énergie. Des Africains représentant toutes les tendances de la classe politique et du milieu des affaires ont tous fait ressortir l’importance cruciale de la réduction des coûts associés à la conduite des affaires. Le projet « La pratique des affaires » (Doing Business) de la Banque mondiale et de la Société financière internationale a prouvé sa valeur comme outil d’analyse comparative et a entraîné des réformes dans quelque 30 pays, ce qui a procuré des avantages inimaginables aux agriculteurs et aux entrepreneurs du secteur informel ayant des petites et micro-entreprises. Nous appuyons fortement l’esprit innovateur qui sous-tend le projet pilote sur les finances municipales, appelé « Initiative des entreprises locales » (Grassroots Business Initiative), de même que les travaux pratiques en matière de partenariat public-privé visant à fournir des services d’infrastructure accessibles et peu coûteux. La Banque mondiale et le FMI sont assurément bien placés pour offrir le genre de soutien dont les pays d’Afrique ont besoin pour obtenir un meilleur accès à des infrastructures à prix abordable et, ainsi, pour créer un milieu propice à la croissance économique.

Financer le développement

La mobilisation de ressources suffisantes à l’appui des programmes de développement demeure un défi immédiat qu’il convient d’attaquer de front, puisque plus d’un milliard de personnes vivent de moins d’un dollar par jour et comptent sur nos efforts collectifs. Le Canada s’est acquitté de l’engagement qu’il a pris à Monterrey en augmentant son aide internationale de 8 % par année. Pour sa part, l’Irlande, dans ses efforts en vue d’atteindre l’objectif de 0,7 % du produit national brut fixé par les Nations Unies, a doublé son budget d’aide publique au développement depuis 2000.

Nous devons trouver des solutions pratiques pour mobiliser d’autres ressources et travailler de concert afin de maximiser leur contribution à la réduction de la pauvreté. Les flux de remises, évalués à 100 milliards de dollars américains par année, constituent une importante source de financement. Il convient de prendre des mesures qui faciliteront ces flux pour venir en aide aux familles et aux petites entreprises et pour maximiser leur incidence sur la réduction de la pauvreté. Il est par ailleurs essentiel que la Société financière internationale et l’Agence multilatérale de garantie des investissements redoublent leurs efforts afin de catalyser l’investissement par le secteur privé.

Il est essentiel d’augmenter effectivement l’aide publique au développement si l’on veut assurer le développement et progresser en vue d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement dans les pays les moins développés, en général, et dans les pays d’Afrique subsaharienne, en particulier. L’IDA et le Fonds africain de développement revêtent également une importance particulière pour ces pays. L’IDA est un instrument vital, car elle assure la plus grande part du financement externe des efforts que déploient les pays les plus pauvres pour se conformer aux OMD. Par ailleurs, elle représente la pierre d’angle du processus de développement lorsque tous ses moyens techniques et l’ensemble des politiques qui sous-tendent ses programmes sont mis à profit pour concevoir une approche régie par la demande et fondée sur le rendement, qui appartient en propre aux pays et qui est conçue et mise en œuvre en collaboration avec d’autres partenaires de développement. Depuis sa création en 1973, le Fonds africain de développement, qui représente un partenariat durable pour le développement entre les pays d’Afrique et la communauté des donateurs, est devenu une importante source de financement et d’aide technique pour près de 40 pays à faible revenu en Afrique. Fait important à signaler, ce fonds s’est transformé en intervenant clé des initiatives régionales de coopération et d’intégration. Nous devons mettre au tout premier rang de nos priorités l’exécution rapide de la 14e reconstitution des ressources de l’IDA et de la 10e reconstitution des ressources du Fonds africain de développement.

Accroître l’efficacité de l’aide

Il convient d’investir sagement les ressources afin de maximiser leur incidence sur la réduction de la pauvreté. L’harmonisation des différents instruments des pays, comme le soutien conjoint général dans les budgets et les approches sectorielles, est cruciale. Nous nous réjouissons de l’accroissement de la participation de la Banque mondiale dans le cadre des approches sectorielles et du crédit d’aide à la réduction de la pauvreté, ainsi que de sa coordination des donateurs bilatéraux au niveau des pays. Nous l’exhortons à poursuivre sur cette lancée. Par ailleurs, nous saluons l’initiative de l’ONUSIDA dite des « trois uns » (Three Ones), qui promet de mieux coordonner l’aide accordée aux programmes de VIH/sida, et nous invitons tous les organismes nationaux et internationaux s’intéressant au VIH/sida à s’engager à respecter les principes de cette initiative.

Nous reconnaissons les progrès réalisés afin d’intégrer les priorités et les besoins des clients aux activités de la Banque mondiale et du FMI. Leurs plans d’activités traduisent mieux maintenant les priorités que les pays décrivent dans leurs documents stratégiques, surtout les CSLP, qui sont perçus comme les cadres opérationnels nationaux des progrès en vue de l’atteinte des OMD.

Puisque les partenaires du développement se fondent de plus en plus sur les CSLP, il faut renforcer encore davantage le contenu stratégique de ces documents, leur prise de position en faveur des pauvres ainsi que le processus de consultation. Ces stratégies devraient accorder plus d’attention aux retombées sociales des choix macroéconomiques, au développement et à la croissance en milieu rural ainsi qu’aux secteurs où les femmes et les hommes pauvres sont actifs sur le plan économique, notamment les petites exploitations agricoles. Il convient en outre d’accorder une attention particulière au renforcement du processus des CSLP visant à accorder une place importante à l’égalité entre les sexes et à l’habilitation des femmes comme mécanisme permettant d’y arriver.

L’accroissement du soutien fourni par les donateurs pourrait bien dépendre d’une meilleure compréhension des défis liés à la capacité d’absorption des pays clients. La capacité d’absorption, une notion dynamique multidimensionnelle, diffère d’un pays à l’autre et selon les circonstances culturelles propres à chacun des pays. Il est souvent possible d’éliminer assez rapidement certaines contraintes, tandis que d’autres exigent une aide technique poussée qui provient souvent des institutions financières internationales. Par conséquent, la conception des projets et les programmes d’aide aux pays doivent accorder suffisamment d’attention aux besoins en matière de renforcement de la capacité des pays et des institutions.

Attention de tout premier plan à la soutenabilité de la dette

Nous investissons de plus en plus massivement dans le développement, et nous devons éviter de commettre les mêmes erreurs que par le passé. L’Initiative de réduction de la dette en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) nous a donné des enseignements fort précieux sur les coûts financiers et sociaux du surendettement. L’expérience que nous avons acquise dans le cadre de cette initiative a également fait ressortir la nécessité d’adopter un point de vue dynamique et tourné vers l’avenir quant à la soutenabilité de la dette. Cette initiative, de même que les travaux menés par la Banque mondiale et le FMI concernant la soutenabilité de la dette à long terme, doivent tenir pleinement compte des difficultés que connaissent nombre de pays d’Afrique.

À ce jour, 27 pays ont déjà profité de l’allégement offert par l’Initiative en faveur des PPTE et ont vu l’encours global de leur dette réduit des deux tiers. Les frais du service de la dette en pourcentage des exportations ont également été réduits de manière sensible et ramenés à une moyenne de 10 %. Les économies réalisées grâce à la réduction des frais du service de la dette ont contribué à une hausse substantielle des sommes dépensées pour enrayer la pauvreté. Toutefois, l’expérience des PPTE a montré que, pour la plupart des pays, l’allégement reçu n’a pas suffi à régler de manière durable les problèmes liés au surendettement. Il conviendrait de continuer d’accorder une attention toute particulière à la gestion prudente et soutenue des emprunts contractés par les pays et des prêts consentis par les partenaires de développement. De plus, d’autres mesures d’allégement de la dette s’imposent.

L’Initiative en faveur des PPTE demeure un instrument précieux pour donner un nouveau départ aux autres pays pauvres très endettés, en leur permettant notamment de dégager une marge de manœuvre budgétaire pour faire des investissements productifs. Jusqu’à présent, 11 pays, dont la plupart sont aux prises avec des conflits, n’ont pas encore été pris en considération pour recevoir l’aide accordée aux PPTE. Voilà pourquoi nous appuyons la prorogation proposée de cette mesure ponctuelle, de sorte que ces pays aient jusqu’à 2006 pour amorcer le processus.

La réduction de la pauvreté repose sur une croissance généralisée favorable aux pauvres. Pour la plupart des PPTE, des réformes profondes s’imposent afin de promouvoir la croissance à long terme. À court et à moyen terme, les réformes exigent du financement, mais ce dernier peut prendre la forme de prêts qui alourdiront le fardeau financier des pays les plus pauvres. Les fonds au titre du développement doivent être consentis de manière stratégique et responsable, soit à des conditions très favorables, soit sous forme de subventions, de manière à protéger les gains réalisés par l’Initiative en faveur des PPTE et à minimiser le risque de surendettement. Nous reconnaissons les progrès réalisés pour peaufiner le cadre des analyses de soutenabilité de la dette et nous donnons notre appui à l’exécution conjointe de ces analyses par le personnel de la Banque et du Fonds, en partenariat avec les autorités des pays visés. Le fonctionnement de cette initiative exige la pleine participation des pays en développement, de leurs partenaires parmi les pays développés ainsi que d’autres institutions de développement multilatérales. Les travaux conjoints du personnel de la Banque et du Fonds sont importants, et le processus et les résultats des analyses de soutenabilité de la dette doivent être entièrement transparents, être offerts à tous et être utilisés par tous. La décision récente de la Banque de publier le classement des pays dans le cadre de son évaluation annuelle des politiques et des institutions nationales, qui est un intrant clé de ces analyses et du système d’attribution des ressources de l’IDA, constitue un grand pas en ce sens.

Les résultats de ces analyses sont des éléments essentiels du processus décisionnel de l’IDA et de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) ainsi que des autres partenaires du développement, car ils permettent d’éviter les emprunts non soutenables. Nous pressons les directeurs généraux et les représentants de l’IDA d’examiner soigneusement les avantages du cadre opérationnel proposé pour l’analyse de soutenabilité de la dette et de perfectionner ce cadre, au besoin, afin qu’il oriente les décisions en matière de prêt lors de la 14e reconstitution des ressources de l’IDA. D’autres ententes en vertu de la FRPC devraient tenir dûment compte des conclusions de ces analyses.

Approche spéciale pour les petits États insulaires

Pour les petits États insulaires, surtout ceux situés dans les Caraïbes, la stabilité de la croissance et la soutenabilité de la dette constituent des défis de taille. Les dommages immenses causés dans les Caraïbes par l’ouragan Ivan montrent bien la vulnérabilité de ces petits États. Au cours des dernières décennies, bon nombre de pays de la région ont entrepris de vastes réformes des politiques et des institutions axées sur les marchés. Toutefois, du point de vue de la croissance durable, les résultats ont été loin de répondre aux attentes. La Banque mondiale et le FMI pourraient fournir de meilleurs conseils sur les politiques économiques et financières en se fondant sur une connaissance complète des politiques et circonstances propres aux petits États. En 2000, la Banque mondiale a avalisé l’étude d’un groupe de travail sur les petits États, qui a confirmé que ces derniers font face à des défis particuliers en matière de développement et, par conséquent, ont besoin d’une attention plus ciblée. Dans cette optique, la Banque mondiale et le FMI doivent reconnaître les spécificités de la région et effectuer une analyse économique et sociale plus rigoureuse afin de comprendre toutes les forces qui sous-tendent la croissance, ce qui contribuera à fournir des renseignements pour la prise de décisions et l’octroi de l’aide au développement. Ils devraient entre autres examiner la question de la soutenabilité de la dette des petits États à revenu moyen, tout en continuant d’accorder de l’attention aux facteurs déterminants de la croissance durable, notamment l’infrastructure de qualité, le développement du capital humain et le savoir-faire technologique.

Que nous réserve l’avenir?

Il reste un peu plus d’une décennie avant 2015. L’examen de nos activités et de nos politiques ne fera que s’intensifier à mesure que nous nous rapprocherons de l’échéance fixée pour l’atteinte des OMD. Il est encourageant de savoir que, à l’échelle mondiale, nous atteindrons vraisemblablement l’objectif de réduire de moitié la pauvreté dans le monde. Cependant, le défi que pose cet objectif au niveau de chaque pays est colossal, surtout pour la plupart des pays d’Afrique. Dans le cadre de cet effort mondial de lutte contre la pauvreté et le désespoir, tous les partenaires du développement ont des rôles cruciaux à jouer. Aujourd’hui plus que jamais, les institutions de Bretton Woods ont leur raison d’être et, plus que jamais, elles doivent tenir compte de l’avis des petites parties prenantes. Les pays en développement et les pays développés, les secteurs public et privé, les institutions démocratiques et la société civile doivent travailler en étroite collaboration et mieux cibler leurs efforts pour assurer un avenir meilleur aux plus démunis du globe.


Dernière mise à jour :  2004-10-02 Haut

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