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le 22 septembre 2003
2003-042

Déclaration préparée à l’intention du Comité du développement de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international

Ottawa, Ontario 

L’honorable John Manley,
vice-premier ministre et ministre des Finances du Canada

Dubaï, Émirats arabes unis.

Le texte prononcé fait foi


Introduction

Au nom des groupes, à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international (FMI), constitués par le Canada, l’Irlande, et les pays des Caraïbes qui font partie du Commonwealth, j’aimerais tout d’abord remercier nos bons amis et distingués hôtes des Émirats arabes unis de nous avoir accueillis dans un endroit aussi splendide. Dubaï est devenu en 40 ans un important centre du commerce, des finances et du transport international et illustre concrètement la façon dont de précieuses ressources naturelles peuvent servir à promouvoir un développement économique qui profite à tous les citoyens. Dubaï fait aussi la démonstration que des politiques qui stimulent l’investissement et tirent profit des avantages de l’économie mondiale peuvent favoriser la croissance et réduire la pauvreté.

Contexte régional

La tenue de notre réunion à Dubaï, une première pour la Banque et le Fonds au Moyen-Orient, survient à une période particulièrement cruciale pour la région. L’Irak émerge de plus de deux décennies de désordre, et nous espérons tous que les récentes mesures visant à améliorer la situation en Cisjordanie, à Gaza et en Israël vont apporter la sécurité et une plus grande stabilité économique. Un certain nombre de pays de la région connaissent un essor économique et adoptent des mesures en vue d’une gouvernance démocratique accrue. Cependant, l’instabilité politique et sociale qui règne dans certains pays du Moyen-Orient et de l’Asie centrale est l’un des principaux facteurs ayant ralenti la croissance à plus long terme et la réduction de la pauvreté. Dans un trop grand nombre de parties de la région, la pauvreté et la stagnation économique alimentent l’instabilité.

En Irak et en Afghanistan, le besoin d’aide est particulièrement urgent. Les populations irakienne et afghane ont maintenant l’occasion d’établir l’assise d’un avenir plus stable, démocratique et prospère. Nous devrons déployer des efforts communs et soutenus afin de contribuer à rompre le cycle de pauvreté et d’oppression qui affecte ces deux pays. La communauté internationale doit maintenir son soutien aux efforts de reconstruction. Notre expérience dans les pays qui émergent de conflits montre que les Nations Unies, les institutions de Bretton Woods et les autres institutions internationales ont un rôle vital à jouer au titre de la coordination, de l’aide technique, du financement et des conseils stratégiques.

Le tragique attentat à la bombe perpétré récemment aux bureaux des Nations Unies à Bagdad, au cours duquel un grand nombre de professionnels dévoués – étrangers et irakiens – de la Banque, du Fonds et des Nations Unies ont été blessés ou tués, montre toutefois que nous ne saurions négliger la sécurité de nos collègues et du peuple irakien qui se trouvent en première ligne. Au nom des groupes, à la Banque mondiale et au FMI, constitués par le Canada, l’Irlande, et les pays des Caraïbes qui font partie du Commonwealth, je tiens à exprimer toute notre sympathie aux familles et aux collègues des personnes disparues.

Application de saines politiques comme facteur clé de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement

Qu’il s’agisse du Moyen-Orient ou des pays les plus pauvres d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique latine, certaines leçons de l’expérience du développement sont particulièrement claires. Même s’il ne fait aucun doute que chaque pays requiert l’adoption d’une approche particulière, il est aussi clair que le développement doit s’appuyer sur l’application de saines politiques économiques et sociales qui favorisent un processus décisionnel axé sur la participation et la gouvernance démocratique. Aucun pays n’a accompli de progrès rapides, sur le plan du développement et de la réduction de la pauvreté, sans avoir d’abord établi un contexte stratégique qui favorise la croissance économique. En outre, pour que la pauvreté puisse être atténuée, les bienfaits de la croissance économique doivent profiter à tous. Cela passe par un engagement ferme dans l’investissement social, et en particulier dans l’éducation et les soins de santé.

À Monterrey l’an dernier, un fort consensus s’est dégagé entre les pays industrialisés et les pays en développement au sujet de l’approche à adopter pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement conformément aux principes de la responsabilité mutuelle et de la reddition de comptes. Pour les pays en développement, le consensus de Monterrey se traduit par un engagement ferme de saine gouvernance, y compris l’adoption de solides mesures anticorruption, la protection des droits de la personne et le respect de la règle de droit. Le consensus de Monterrey prévoit également la mise en œuvre soutenue de saines politiques économiques et sociales. Des progrès sont accomplis dans ce domaine. Soutenus par les cadres stratégiques de lutte contre la pauvreté (CSLP), la gouvernance et les cadres stratégiques économiques et sociaux s’améliorent dans un nombre croissant de pays en développement. Les prêts de l’Association internationale de développement (AID) fondés sur le rendement et les volets concessionnels des banques régionales de développement ont contribué à renforcer cette tendance. Dans le cas du Canada, l’Agence canadienne de développement international insiste de plus en plus sur l’importance d’une saine gouvernance et sur la capacité d’utiliser l’aide de manière efficace pour déterminer comment acheminer ses ressources additionnelles aux pays pauvres.

Parallèlement, la communauté internationale doit maintenir son engagement auprès des pays à faible revenu où les cadres de la gouvernance et de l’économie demeurent faibles. La Banque et le Fonds ont un rôle particulièrement important à jouer à titre de défenseurs de saines politiques économiques et d’une gouvernance accrue, ainsi qu’en leur qualité de fournisseurs d’aide au renforcement de la capacité des pays connus sous le nom de « pays à faible revenu en difficulté ».

Le consensus de Monterrey n’est pas une voie à sens unique. Outre l’accent qu’il met sur l’application de meilleures politiques dans les pays en développement, il renferme également des engagements, de la part de pays industrialisés, en termes de l’accroissement de l’aide, de l’allégement de la dette et d’une efficacité accrue de l’aide au développement.

Si les pays industrialisés veulent réussir rapidement à accroître l’efficacité de l’aide, ils devront jumeler leurs efforts d’aide au développement aux priorités nationales et améliorer la coordination et l’harmonisation de leurs activités de coopération pour le développement avec celles des autres pays industrialisés et des partenaires des pays en développement. L’absence de coordination des activités des donateurs alourdit sensiblement le fardeau des pays en développement, au titre de la présentation des rapports et représente un gaspillage de précieuses ressources. En outre, les programmes de donateurs qui ne sont pas harmonisés avec les stratégies de développement décidées dans les pays bénéficiaires, comme les CSLP, continuent d’imposer une vision du développement déterminée par les donateurs. Conformément aux principes de l’appropriation locale et de la coordination des efforts des donateurs, le Canada positionnera fermement ses programmes d’aide dans des cadres nationaux déterminés par les pays en développement eux-mêmes. Les CSLP seront particulièrement importants dans les cas où ils incarnent une approche légitime axée sur la participation.

Nous discutons depuis quelque temps, dans le cadre de cette tribune et de celle de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), de l’harmonisation des activités des donateurs. Notre rhétorique devance souvent nos actions. Le Forum de haut niveau sur l’harmonisation et la création l’an dernier au sein de l’OCDE d’un groupe de travail sur l’efficacité de l’aide et les pratiques des donateurs ont pavé la voie à l’amélioration de la situation. Nous devons veiller à ce que des progrès soient accomplis et à ce qu’ils soient ressentis par nos clients dans le cadre de notre engagement auprès des pays. Nous invitons instamment la Banque à poursuivre ses efforts visant à simplifier ses procédures de manière à favoriser une coordination accrue entre les partenaires sur le terrain. L’adoption anticipée d’indicateurs de progrès vers l’harmonisation constituera une prochaine étape cruciale qui nous permettra de suivre les progrès accomplis. Dans ce contexte, nous reconnaissons l’importance des travaux effectués par l’OCDE et le Comité d’aide au développement, le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique et la Commission économique pour l’Afrique en vue de mettre au point un cadre de suivi et de surveillance des engagements prévus dans le consensus de Monterrey.

Nous avons également reconnu à Monterrey que l’application de saines politiques dans les pays en développement ne suffit pas à garantir que les Objectifs du Millénaire pour le développement seront atteints. L’accroissement de l’aide financière extérieure constitue un volet important du consensus de Monterrey, et les donateurs ont pris l’engagement de hausser le budget d’aide de 16 milliards de dollars américains par année d’ici 2006. À l’appui de cet effort, le Canada s’est engagé à hausser son budget de l’Aide au développement international de 8 % au cours des deux prochaines années.

Voix et participation

Nous avons retenu une autre grande leçon de notre expérience de la coopération pour le développement : le sentiment national d’appartenance au programme dans les pays en développement est essentiel au succès des activités exercées en la matière. Il en va de même pour la réussite des programmes soutenus par la Banque et par le Fonds. Une plus grande voix au chapitre et une participation accrue des pays en développement aux débats stratégiques de la Banque et du Fonds sont cruciales pour faire en sorte que les programmes tiennent compte de la situation particulière de chaque pays et pour qu’ils soient réalistes et viables.

À notre réunion d’avril, le président a invité les conseils d’administration des deux institutions à élaborer, en vue de donner plus de poids aux pays en développement et en transition ainsi que d’accroître leur participation, des options qui obtiendraient un appui général. Depuis avril, il est devenu clair qu’un consensus se dégage parmi les membres de la Banque et du Fonds en faveur de l’adoption de mesures additionnelles de renforcement des capacités afin de donner aux pays en développement et en transition une plus grande voix au sein des deux institutions.

Nous nous réjouissons des mesures qui ont déjà été adoptées afin d’accroître les ressources humaines et matérielles des bureaux des administrateurs des pays en développement. Cependant, bon nombre de gouvernements de pays en développement n’ont toujours pas la capacité de développer et de communiquer comme il se doit leurs positions de principe. Comme l’illustre clairement le document de référence du Comité du développement, il existe dans un certain nombre de domaines des lacunes à combler – qu’il s’agisse de l’absence d’une infrastructure matérielle des communications ou de la pénurie de personnel ayant une bonne compréhension des politiques et des programmes du Fonds et de la Banque.

Pour remédier à ce dernier problème, nous accueillons favorablement la proposition des administrateurs africains de la Banque mondiale visant à établir à la Banque un programme de détachement dans le cadre duquel les personnes choisies seraient affectées par périodes de six mois. Nous invitons la direction de la Banque à élargir la portée du programme proposé de manière à inclure des candidats d’autres pays en développement. Un programme de détachement apporterait des bienfaits immédiats à la fois aux ministères parrains des pays en développement et à la Banque mondiale, qu’il s’agisse de renforcer la compréhension des politiques et des programmes de la Banque dans les pays en développement ou de tisser des liens plus étroits pour l’avenir entre les employés en détachement et le personnel de la Banque. Les détachements permettraient aussi aux employés de la Banque de mieux comprendre les grands enjeux qui existent dans les pays en développement.

Les détachements ne peuvent toutefois constituer qu’un aspect de ce qui doit être un éventail plus large d’initiatives de renforcement des capacités. Il faut également explorer d’autres moyens d’améliorer l’infrastructure technique et la capacité analytique des pays en développement. Dans le cas de la Banque, il faudrait déterminer comment des programmes professionnels existants, comme le programme Junior Professional Associates (JPA), pourraient intensifier leurs efforts pour recruter des candidats de pays en développement. Le programme JPA offre à des particuliers un stage pratique très utile de deux ans qui leur permet de se familiariser avec les rouages de l’institution au moyen de diverses affectations à court terme au siège social. Ce stage est particulièrement utile aux jeunes professionnels de pays en développement qui envisagent de relever le défi de faire carrière dans leur pays. Malheureusement, très peu de diplômés du programme JPA jusqu’ici proviennent de pays d’Afrique.

Au-delà du renforcement des capacités, des mesures pratiques peuvent être adoptées dans deux autres domaines pour renforcer la participation et mieux faire entendre la voix des pays en développement. D’abord, les représentants des emprunteurs ont besoin d’une voix forte et cohérente dans le contexte des négociations sur la reconstitution des ressources de l’AID. Nous nous réjouissons de la décision prise lors de la 13e reconstitution des ressources visant à inclure pour la première fois les représentants des pays emprunteurs dans la discussion des aspects stratégiques de la reconstitution des ressources. Nous constatons toutefois que dans la pratique, la participation des représentants des pays emprunteurs a souvent été sporadique. Au moment où nous approchons du début des négociations de la 14e reconstitution des ressources, il faudra accorder une attention accrue au choix des représentants des emprunteurs et des autres représentants qui pourront demeurer engagés tout au long du processus de reconstitution des ressources.

Ensuite, une plus grande décentralisation des bureaux nationaux de la Banque en faveur des régions permettra d’élargir la portée et d’approfondir le dialogue entre les équipes nationales de la Banque et les autorités des pays en développement. La décentralisation est essentielle aux efforts déployés par la Banque en vue de s’acquitter de ses engagements en faveur d’une plus grande harmonisation et de coordonner ses programmes à l’appui de stratégies de développement établies par les pays bénéficiaires. Au niveau du conseil d’administration, nous devons veiller à ce que les propositions de programmation étudiées tiennent compte des préoccupations de la société civile et d’autres intervenants. En bout de ligne, l’amélioration des relations professionnelles entre les pays en développement et la Banque ainsi que le Fonds renforcera le sentiment d’appartenance des pays en développement à l’égard des programmes soutenus par la Banque ou le Fonds, un élément positif pour la structure de gouvernance des deux institutions.

L’eau, une ressource essentielle pour le développement

Au moment où nous nous réunissons ici, aux portes du désert, il est impossible de ne pas tenir compte de l’importance capitale de l’eau. Les populations de la péninsule arabe traitent et conservent l’eau comme une ressource précieuse. Il est difficile pour nous, du Canada aux innombrables lacs, de l’Irlande aux paysages brumeux et des Caraïbes aux pluies tropicales, d’imaginer comment les femmes africaines doivent peiner chaque jour pour surmonter le problème de la pénurie d’eau potable. Nous savons cependant qu’un grand nombre d’entre elles doivent marcher longtemps pour se procurer un approvisionnement en eau souvent limité et impropre à la consommation. L’eau potable – à la portée de tous – est une denrée fondamentale dont sont encore privées un trop grand nombre de personnes, partout dans les pays en développement. Nous savons pourtant qu’il serait possible d’assurer cet approvisionnement en eau au moyen d’une technologie assez simple et à un coût relativement peu élevé. S’il existe une ressource permettant de multiplier la valeur de l’argent investi sur le plan de l’amélioration de la santé et de la qualité de vie, c’est bien l’eau.

Commerce

Comme la réunion ministérielle de Cancun n’a pas permis de dégager un consensus au sujet d’un certain nombre de questions clés, les négociateurs commerciaux doivent maintenant retourner à Genève afin de poursuivre leurs efforts, sur la base de la Déclaration de Doha et des travaux qui ont été effectués à Cancun. Des efforts plus focalisés doivent être fournis afin d’assurer l’égalité des chances en matière de commerce agricole et de faire en sorte que les pays en développement soient mieux intégrés au commerce mondial. Pour de nombreux pays en développement, le commerce est beaucoup plus important que l’aide publique au développement pour produire les ressources nécessaires à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement. Nous nous entendons tous pour dire qu’un système du commerce mondial équitable, ouvert et réglementé permettrait aux pays en développement de s’attaquer aux racines de la pauvreté.

Le Canada et les pays des Caraïbes sont d’accord pour dire que l’intégration des pays en développement au commerce mondial doit passer par de véritables progrès ou encore par la réforme du commerce agricole. L’agriculture est un secteur d’une importance vitale pour les pays en développement. Nous devons mettre l’accent sur l’élimination des subventions à l’exportation, la réduction substantielle des mesures de soutien national qui faussent les données du commerce mondial et l’amélioration significative de l’accès aux marchés pour tous les produits agricoles et alimentaires. La nécessité de faire le consensus sur cette question sera l’un des principaux défis des mois à venir. Notre groupe de pays des Caraïbes se préoccupe particulièrement de la détérioration des termes de l’échange en ce qui a trait aux exportations des pays en développement. Malgré les signes récents de reprise pour ce qui est des prix de certains produits, les perspectives ne sont guère réjouissantes en ce qui concerne les prix agricoles. Les prix unitaires de sept de leurs principales exportations ont chuté sensiblement entre 1995 et 2000. Dans le contexte d’un accès réduit au marché préférentiel pour certaines denrées, la détérioration des termes de l’échange représente un défi de taille pour ces pays. Enfin, nous devons veiller à ce que ces petits pays, qui sont déjà intégrés au commerce mondial, puissent continuer de profiter des bienfaits du système commercial émergent.

Parallèlement, pour devenir pleinement intégrés au système commercial international, les pays en développement devront également ouvrir leurs marchés en vue de réellement profiter des bienfaits de ce système. Cette décision entraînera des choix difficiles.

Les pays industrialisés doivent adopter une approche plus constructive en matière de commerce. Tout en progressant sur le plan de l’agriculture et de l’amélioration de l’accès aux marchés pour les biens et services, nous devons travailler plus fort pour nous entendre sur un éventail de dispositions de traitement préférentiel et de traitement particulier qui feront en sorte que la réforme du commerce profite aux personnes pauvres des pays en développement. Nous devons également intensifier notre effort collectif afin de fournir une aide technique efficace et ciblée en vue de renforcer les capacités des pays en développement sur le plan du commerce. Bon nombre des pays en développement les plus pauvres n’ont toujours pas les ressources et les compétences pour participer comme il se doit aux négociations commerciales internationales. À l’appui des efforts de renforcement des capacités, le Canada a récemment annoncé une augmentation de sa contribution au renforcement des capacités en matière de commerce.

Aucun pays ne peut cependant à lui seul en faire suffisamment pour régler tous les problèmes de capacité qui existent à l’heure actuelle. La Banque et le Fonds continueront d’avoir un important rôle à jouer, dans un avenir prévisible, au titre de la prestation de conseils stratégiques et du renforcement de la capacité en matière de commerce. En outre, les deux institutions devront continuer à jouer un rôle de premier plan à titre de défenseurs des pays les plus pauvres au sein de tribunes internationales. Les programmes de soutien de la Banque et du Fonds dans les pays les plus pauvres devront accorder une plus grande importance aux enjeux du commerce. Nous devons plus particulièrement recourir dans une mesure accrue aux évaluations de l’incidence de la politique commerciale sur la pauvreté et sur le climat social. Même si nous sommes heureux que les prêts consentis par la Banque au titre du renforcement de la capacité en matière de commerce aient doublé entre 1998 et 2003, la valeur absolue de ces opérations demeure faible par rapport aux interventions de la Banque dans d’autres secteurs.

Pour l’avenir

Aux termes du consensus de Monterrey, nous avons conclu une entente sans précédent au sujet des mesures que nous devons tous adopter pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement. Comme il reste moins de 15 ans avant 2015, il est clair que nous devrons intensifier nos efforts conjoints. Le public n’acceptera rien de moins.


Dernière mise à jour :  2004-03-17 Haut

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