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Mexique
Le 28 octobre 2003

Discours de l’honorable John Manley, vice-premier ministre et ministre des Finances du Canada devant les membres de la Chambre de commerce du Canada à Mexico

Le texte prononcé fait foi


Introduction

Señoras y señores, ladies and gentlemen, mesdames et messieurs, je vous remercie de cet accueil chaleureux. Je remercie également Joanne Butler pour son aimable présentation.

Comme vous le savez, tous les pays se retrouvent à un carrefour du passé, du présent et de l’avenir. Mais il y en a peu parmi ceux que j’ai visités où ce carrefour dynamique est plus visible et plus animé qu’ici, au Mexique. Je reviens tout juste d’une réunion des ministres des Finances du G-20 qui avait lieu à Morelia. Cette ville est un véritable joyau qui rappelle le Mexique d’autrefois. Elle est tout à fait digne de son statut de site du patrimoine artistique mondial de l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture). Et me voici à Mexico, dont le dynamisme et l’énergie sont typiques de la capitale d’un pays qui entre de plain-pied dans le vingt-et-unième siècle.

Or, le passé et l’avenir - l’ancien et le nouveau - caractérisent également les relations entre le Canada et le Mexique. La première mission commerciale du Canada au Mexique remonte à 115 ans, soit en 1887. En mars 2004, nous célébrerons le 60e anniversaire de l’établissement de relations officielles entre nos deux pays. Du point de vue de l’histoire du monde, cette période de 60 ans est relativement brève. Mais cette relation s’est étendue et approfondie chaque année. Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous sommes plus que des alliés diplomatiques, et plus que des partenaires commerciaux. Nous sommes de véritables amis.

Le succès de l’ALÉNA

Nous sommes des amis dont les perspectives communes d’avenir sont nettement plus prometteuses en raison de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), dont ce sera le 10e anniversaire le 1er janvier prochain.

Le verdict au sujet de l’ALÉNA est clair, concret et convaincant. Il a forgé le plus vaste bloc commercial du globe, avec un produit intérieur brut (PIB) de plus de 11 billions de dollars américains, ce qui est supérieur à celui de l’Union européenne.

Nos deux pays ont certes profité de l’accès au marché des États-Unis aux termes de l’ALÉNA. Mais nous ne devons jamais oublier à quel point il a stimulé le commerce entre nos deux nations.

La valeur du commerce bilatéral de biens et de services entre le Canada et le Mexique a explosé, passant de 4 milliards de dollars américains en 1993 à 12,5 milliards en 2002. Au cours de cette même période, la valeur des exportations canadiennes vers le Mexique a plus que quadruplé, passant de 1,1 à 4,4 milliards de dollars américains, soit une progression annuelle moyenne de plus de 15 %. Cela signifie que le Mexique est maintenant le quatrième plus important marché d’exportation du Canada.

Parallèlement, les liens commerciaux du Mexique avec le Canada se sont développés de façon encore plus marquée. L’an dernier, les Canadiens ont acheté pour plus de 8 milliards de dollars américains de biens du Mexique. En fait, le Canada est le deuxième plus important marché d’exportation du Mexique après les États-Unis.

Je tiens aussi à souligner que l’ALÉNA a permis à nos deux pays d’accroître leurs exportations vers les États-Unis, mais pas au détriment de notre part respective de ce même marché. Le Canada a toujours détenu environ 19 % de ce marché. De son côté, le Mexique a vu sa part des importations des États-Unis passer de 6,8 % en 1993, avant la signature de l’ALÉNA, à 11,6 % l’an dernier.

De même, nous avons assisté à une hausse spectaculaire des investissements canadiens au Mexique, avec plus de 4 milliards de dollars américains d’investissements étrangers directs canadiens. Nous sommes maintenant le quatrième plus grand investisseur étranger au Mexique, après les États-Unis, les Pays-Bas et l’Espagne.

En outre, l’ALÉNA a façonné et profondément coloré nos relations bilatérales avec le Mexique dans des domaines autres que le commerce.

Une riche dynamique humaine

Cette relation a amorcé une nouvelle étape voici deux ans, la coopération entre nos deux pays ayant atteint un autre niveau. Sur la base de valeurs communes comme la transparence et la saine gouvernance, des liens productifs ont été établis entre pratiquement tous nos ministères, notamment dans des domaines comme la planification budgétaire, la sécurité et le contrôle des renseignements, l’administration publique et le gouvernement électronique.

Le Canada et le Mexique ont également bénéficié d’une collaboration et d’un dialogue accrus sur une variété de questions par le biais des Nations Unies et grâce à notre adhésion commune à des organismes comme l’Organisation des États américains, le Forum de coopération économique Asie-Pacifique et l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Le Canada appuie également avec enthousiasme le leadership croissant du Mexique dans le domaine de la politique étrangère, notamment comme hôte de la Conférence spéciale sur la sécurité continentale tenue ici aujourd’hui et du Sommet extraordinaire des Amériques qui aura lieu à Monterrey en janvier prochain. Cette convergence a imprimé un nouvel élan à la dynamique entre le Canada et le Mexique. Mais, tout en nous réjouissant de la situation du commerce de biens et de services entre nos deux pays, nous ne devons pas oublier la richesse des échanges humains.

Le Programme des travailleurs agricoles saisonniers, qui célèbrera son trentième anniversaire l’an prochain, est l’un des grands secteurs d’activité qui a rapporté d’importants bénéfices à nos deux pays. L’an dernier, le Programme a donné la possibilité à plus de 10 000 Mexicains de travailler au Canada sur une base saisonnière, principalement en agriculture, offrant ainsi une aide temporaire grandement appréciée par les employeurs canadiens.

Nous collaborons également à la formation de travailleurs du savoir qui détiendront la clé des futurs succès économiques de nos deux pays. Les établissements d’enseignement du Canada accueillent plus de 10 000 étudiants mexicains. Ces derniers forment le troisième plus important groupe d’étudiants étrangers qui poursuivent des études supérieures au Canada. Les universités de nos deux pays sont partie à plus de 400 ententes bilatérales de coopération. On compte 10 programmes d’études canadiennes offerts par les universités du Mexique, dont la Chaire d’études et de culture canadiennes Margaret Atwood/Gabrielle Roy créée récemment par l’UNAM, l’Université nationale autonome du Mexique. Et l’UNAM offre aussi un programme dynamique à Gatineau, ville voisine de celle où j’habite, notre capitale, Ottawa.

Tout compte fait, la véritable réussite à long terme de l’ALÉNA sera d’avoir progressivement engendré une collectivité à l’échelle du continent. Oui, nos pays sont plus prospères, mais notre compréhension de nos concitoyens, de notre culture et de notre continent s’est également approfondie.

Le Canada en vedette

La solidité de cette relation m’incite à faire porter certains de mes propos aujourd’hui sur la situation et les perspectives économiques du Canada. À bien des égards, pour le Canada, la dernière année a été riche en défis, que ce soit pour nos gens, pour nos collectivités ou pour l’économie.

Les Canadiens connaissent bien la liste des événements défavorables qui sont survenus :

  • l’épidémie du syndrome respiratoire aigu sévère à Toronto et à Vancouver;
  • un cas unique de « maladie de la vache folle » qui s’est répercuté sur toute une industrie;
  • des feux de forêt dévastateurs au cours de l’été, puis des inondations ce mois-ci, en Colombie-Britannique;
  • la panne de courant qui a touché l’Ontario;
  • enfin, l’ouragan Juan qui a frappé les Maritimes.

À tous les points de vue, il faut reconnaître que 2003 a été une année difficile. Il en a résulté des répercussions économiques à court terme qui expliquent en partie la contraction de trois dixièmes de point de notre économie au deuxième trimestre. Mais il faut remettre tout cela en perspective. Quelles qu’en soient les causes, cette contraction n’est que la deuxième depuis le début de 1992, l’autre étant survenue au premier trimestre qui a suivi les événements du 11 septembre 2001.

Confiance dans l’économie

Les Canadiens et les analystes économiques, du Canada et d’ailleurs, se tournent déjà avec confiance vers l’avenir. L’économie américaine semble connaître une reprise plus vigoureuse. Et notre PIB a bondi de 0,6 % en juillet; il s’agit de la plus forte hausse mensuelle depuis avril 2002.

D’après les résultats d’un important sondage d’opinion publique dévoilés plus tôt ce mois-ci, 72 % des Canadiens disent que notre économie va bien et 82 % d’entre eux estiment que notre situation économique restera inchangée ou s’améliorera au cours de la prochaine année. Comme vous le savez sûrement, il n’est guère dans la nature des Canadiens de faire preuve d’un optimisme sans bornes. Mais je décèle, dans les résultats de ce sondage, une confiance honnête et objective fondée sur les réalisations de notre pays au cours de la dernière décennie. Cette suite de réalisations, la revue The Economist la qualifie de « renaissance économique ». Car c’est bel et bien de cela qu’il s’agit. L’économie canadienne renaît effectivement.

Voilà des années que nous avons reconnu que, puisque le monde autour de nous changeait de plus en plus vite, nous devions en faire autant. Nous avons réalisé que notre édifice économique avait besoin de rénovations d’envergure, et pas simplement d’être repeint. Alors nous nous sommes mis en quête d’une nouvelle économie fondée sur de nouvelles attitudes, sur de nouvelles idées et sur de nouvelles approches. Nous avons bâti ce nouvel édifice économique sur quatre piliers budgétaires et économiques qui, agissant de conserve, nous ont propulsés vers l’avant.

Le premier pilier est celui d’une saine gestion budgétaire. Lorsque nous sommes arrivés au pouvoir, en 1993, le Canada était plongé dans le marasme d’une dette engendrée par presque trois décennies de déficits fédéraux successifs. Nous savions que les choses devaient changer. Et nous avons pris les mesures pénibles et rigoureuses qui s’imposaient.

Et permettez-moi d’aborder plus particulièrement un aspect de cette refonte budgétaire aujourd’hui. Nous avons modifié l’assise de notre planification budgétaire. Nous avons cessé d’utiliser des prévisions économiques « d’État », qui incitent souvent à formuler des prévisions encourageantes pour réaliser des gains politiques à court terme. Nous avons plutôt eu recours à la moyenne des prévisions de 20 économistes de haut calibre et indépendants du secteur privé, dont certains que j’ai rencontrés la semaine dernière.

Cette façon de faire nous a imposé une discipline. Nous devons gérer nos politiques budgétaires et économiques d’après la réalité du monde qui nous entoure. Nous avons notamment intégré une réserve pour éventualités et une mesure de prudence économique à nos budgets pour éviter que même les chocs imprévus, comme ceux que nous avons subis cette année, ne nous ramènent à l’ère des déficits. Les résultats ont été vraiment remarquables.

Un sixième excédent de suite

Nous venons tout juste de publier notre Rapport financier annuel pour l’exercice 2002-2003. Ce rapport confirme que nous avons dégagé un autre excédent l’an dernier. Il s’agit en fait de notre sixième excédent budgétaire fédéral de suite. Et selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le Canada sera le seul pays du G-7 à afficher un excédent cette année encore.

Ces excédents en série nous ont permis de réduire notre dette fédérale de plus de 52 milliards de dollars depuis le retour à l’équilibre budgétaire, en 1997-1998. C’est grâce à cela si nous avons ramené le ratio de notre dette au PIB à 44 % par rapport au sommet de 68 % enregistré en 1995. Le mois dernier encore, l’OCDE soulignait que le Canada avait opéré le plus important redressement parmi tous les pays du G-7 pour son ratio de la dette au PIB et devrait être devancé uniquement par le Royaume-Uni cette année.

Mais une politique budgétaire rigoureuse ne suffit pas pour relancer une économie. Il faut aussi appliquer une politique monétaire positive. C’est pourquoi le deuxième pilier de la renaissance économique du Canada est une inflation faible et stable. En maintenant l’inflation dans notre fourchette cible de 1 à 3 %, nous avons pu profiter de taux d’intérêt résolument bas, ce dont les consommateurs et les entreprises ont bénéficié.

Le troisième pilier du renouveau économique a consisté à développer un contexte économique et social qui favorise la croissance, l’innovation et l’esprit d’entreprise. Cela a nécessité à la fois des réformes structurelles et des investissements actifs et musclés afin de bâtir l’infrastructure du savoir, deux volets absolument nécessaires en ce vingt-et-unième siècle.

Le plan de réduction des impôts de 100 milliards de dollars

Pour instaurer ce contexte économique, nous avons notamment lancé un plan de réduction des impôts de 100 milliards de dollars sur cinq ans. Il s’agit du plus vaste exercice de réduction des impôts de l’histoire du Canada, et ses effets bénéfiques se font encore pleinement sentir. Lorsqu’il sera entièrement en place, en 2004, le taux de l’impôt fédéral sur le revenu des particuliers aura diminué de 21 % en moyenne, et de 27 % en moyenne dans le cas des familles ayant des enfants.

Le plan de réduction des impôts de notre gouvernement favorise les investissements et l’esprit d’entreprise au Canada. Nous avons ramené de 28 à 23 % le taux général de l’impôt sur les bénéfices des sociétés, et adopté des mesures législatives pour le réduire davantage, à 21 % cette fois, l’an prochain. Grâce à l’ensemble de nos initiatives axées sur l’impôt des sociétés, le taux moyen de l’impôt fédéral-provincial sur les bénéfices des sociétés est maintenant inférieur à son équivalent aux États-Unis. Et cet écart positif entre les taux de l’impôt fédéral et provincial sur les bénéfices des sociétés au Canada et les taux fédéral et d’État en vigueur aux États-Unis devrait se creuser davantage d’ici 2008, toujours en notre faveur. Les modifications du régime fiscal proposées par le gouvernement américain ne changeront pas cet avantage en faveur du Canada.

Nous avons aussi adopté des mesures pour travailler avec le secteur privé afin que le Canada soit un pays plus innovateur. Après tout, la croissance de notre économie et notre qualité de vie en dépendent. C’est pourquoi le gouvernement a investi plus de 13 milliards de dollars dans la recherche et l’innovation depuis 1997.

Qu’avons-nous retiré de cet investissement dans la population canadienne? Nous avons favorisé un environnement de renommée internationale dans le domaine de la recherche. Au cours des trois dernières années, la Fondation canadienne pour l’innovation et ses partenaires ont investi 2 milliards de dollars dans du matériel neuf et des installations pour nos universités et nos établissements de recherche en santé. Et le gouvernement fédéral investira 4 milliards de plus au cours des trois prochaines années. Nous avons continué d’accroître le nombre de bourses offertes chaque année dans le cadre du Programme canadien des bourses d’études supérieures. Nous avons également investi dans 2 000 chaires de recherche dans les universités canadiennes, ce qui s’est déjà traduit par un « afflux des cerveaux » chez les universitaires du Canada.

Des échanges commerciaux plus libres et plus équitables

L’opposition entre l’« afflux des cerveaux » et l’« exode des cerveaux » rejoint directement le quatrième pilier de notre renaissance économique : des échanges commerciaux plus libres et plus équitables.

Le Mexique étant au nombre des partenaires de l’ALÉNA, il n’est guère nécessaire de prêcher ici les avantages de l’ouverture des marchés. Nos deux pays continuent de promouvoir l’amélioration du climat commercial mondial, plus particulièrement dans le cadre des discussions en cours au sein de l’OMC.

Nous devons éviter que des déceptions à court terme nous fassent perdre de vue les avantages à plus long terme que l’OMC peut nous procurer. Les réunions de Cancun n’ont pas sonné le glas des négociations commerciales; elles étaient une étape d’un processus plus large qui se poursuit. Or, tout en œuvrant avec l’OMC pour ouvrir davantage les marchés, nous devons aussi aborder d’autres priorités à caractère commercial.

Initiative de la frontière intelligente

C’est ainsi que nous collaborons avec les États-Unis pour trouver le juste équilibre en vue d’assurer la sécurité de notre frontière tout en permettant aux voyageurs peu à risque et aux marchandises de traverser cette même frontière de façon efficace. Comme vous tous ici le comprendrez sans peine, il n’est guère facile de trouver cet équilibre, mais cela vaut bien l’effort que le Canada a investi dans son Initiative sur la frontière intelligente.

Je suis heureux de pouvoir vous dire que l’énergie que nous y avons consacré a donné lieu à d’importantes réussites. Il y a trois semaines, le secrétaire américain de la Sécurité intérieure, Tom Ridge, et moi-même avons publié notre quatrième rapport d’étape sur le Plan d’action canado-américain pour une frontière intelligente. Sans passer en revue tous les progrès accomplis, j’aimerais souligner quelques réalisations.

Premièrement, nous continuons d’étoffer les programmes NEXUS et Expres (Expéditions rapides et sécuritaires) aux passages frontaliers entre le Canada et les États-Unis. Ces deux programmes rehaussent l’efficacité de la frontière en accélérant la circulation des voyageurs présélectionnés présentant un faible risque et du trafic commercial. D’ici la fin de 2003, 13 postes frontaliers appliqueront le programme NEXUS et 12 offriront le service Expres.

Le secrétaire Ridge et moi avons également confirmé la tenue, le mois prochain, d’une première séance de consultations auprès des intervenants intéressés par les questions frontalières. Pareilles consultations permettront à ceux qui dépendent de l’efficacité de la frontière de nous dire si nous sommes sur la bonne voie.

Nous avons aussi fait des progrès en ce qui touche :

  • la coopération dans le domaine de la biosécurité;
  • l’élaboration de règles harmonisées sur les préavis pour le traitement des importations à la frontière;
  • la coopération au chapitre des sciences et de la technologie;
  • et dans d’autres domaines importants.

Célébrer les succès du Canada

Mesdames et Messieurs, j’ai traité de nombreux sujets et vous conviendrez, je l’espère, qu’il y a lieu de faire connaître les succès du Canada. Alors que la plupart des pays n’hésitent guère à célébrer leurs réalisations, nous autres Canadiens avons trop souvent l’habitude de confesser les nôtres, admettant à contrecœur que nous nous tirons d’affaires. Or, de nos jours, ce Canada qui se tire d’affaires est synonyme d’excellence quel que soit le critère employé. Et je crois que les chiffres illustrent fort bien les progrès impressionnants du Canada.

  • Notre PIB a progressé de 3,3 % en 2002, ce qui nous place en tête des pays du G-7.
  • L’économie canadienne a créé 46 000 emplois le mois dernier, et plus de 658 000 depuis janvier 2002. En revanche, presque 800 000 emplois ont disparu aux États-Unis au cours de la même période.
  • Notre balance courante a affiché 16 excédents trimestriels de suite.
  • Notre dette extérieure nette a chuté, passant de 45 % du PIB il y a 10 ans à 16 % aujourd’hui, son plus bas niveau en 50 ans.
  • Enfin, le Canada est devenu un chef de file des gains de productivité depuis 1997. C’est ainsi que, mesuré selon le PIB réel par habitant, le niveau de vie des Canadiennes et des Canadiens a progressé de 20 % au cours des six dernières années. Ici encore, nous sommes en tête du G-7.

Conclusion

En terminant, j’aimerais reprendre ce que je disais au début de mon intervention : tous les pays se retrouvent au carrefour du passé, du présent et de l’avenir. À mon avis, cela vaut aussi pour la relation entre le Canada et le Mexique. Ensemble, nous pouvons constater en rétrospective que nos liens n’ont pas cessé de se resserrer. Aujourd’hui, nous pouvons être fiers des succès économiques croissants issus du partenariat de l’ALÉNA. Mais le meilleur reste à venir si l’on pense aux possibilités plus extraordinaires encore que nous pourrons saisir demain en maintenant et en améliorant notre relation ici même en Amérique du Nord et à titre d’acteurs sur la scène internationale.

Donc, lorsque vous pensez au Canada, tenez compte du potentiel qu’il offre à titre de marché vigoureux et dynamique. Considérez-nous comme des amis. Et considérez-nous comme des partenaires. Car, même si chaque nation doit tracer sa propre voie, il reste que nous naviguons tous dans les mêmes eaux internationales. Et si nous travaillons ensemble, le voyage sera plus agréable et plus enrichissant pour nous tous.

Je vous remercie.


Dernière mise à jour :  2004-03-17 Haut

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