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le 6 juin 2003

Discours de l’honorable Maurizio Bevilacqua,
secrétaire d’État (Institutions financières internationales), devant la Business Executives Organization

Le texte prononcé fait foi.


Je tiens à vous remercier de votre chaleureux accueil et à vous dire combien je suis heureux de me présenter devant le plus ancien groupe d’affaires et réseau professionnel de Burlington et Hamilton.

Lorsque vous m’avez invité à me prononcer aujourd’hui, vous avez mentionné que votre groupe souligne et célèbre la réussite et que vous aimeriez entendre ce matin mon point de vue à ce sujet. À titre de secrétaire d’État aux Institutions financières internationales, j’ai une histoire de réussite à vous raconter aujourd’hui. Non pas la mienne, mais bien la nôtre.

L’histoire que je vais vous raconter n’a rien de neuf, mais elle est digne de mention. Bien qu’elle ne devrait pas nous étonner, elle surprend encore bien des gens, même ceux qui y ont participé directement. Mon travail m’amène dans les capitales financières du monde entier. Je raconte cette histoire partout où je vais : de New Delhi à New York, de Londres en Angleterre à London en Ontario, et je suis fier de la raconter.

Quelle est cette histoire? C’est la vôtre. C’est l’histoire du Canada, peuplée de sacrifices consentis, de défis relevés et d’obstacles franchis. Faite d’océans traversés et de collectivités créées. Le moment ne peut être mieux choisi pour la raconter, et il se peut même que les gens commencent vraiment à l’écouter.

Vous devriez tous apprécier cette histoire à sa juste valeur. Après tout, vous êtes des dirigeants au service de la communauté, des femmes et des hommes laborieux ayant le talent et la volonté nécessaires pour préparer un meilleur avenir pour vous et pour votre famille. Bien que vous ayez tous travaillé très fort à l’amélioration de votre prospérité personnelle, vos efforts ont su également rejaillir sur l’ensemble de la nation.

J’aime intituler cette histoire Renaissance économique du Canada.

Un bilan des réalisations

Notre histoire économique n’a toutefois pas toujours été rose. Pour comprendre la situation actuelle du Canada, il faut retourner quelques années en arrière.

En effet, il y a à peine quelques années, les autres pays racontaient une toute autre histoire à notre sujet. En 1995, The Wall Street Journal écartait notre pays en disant qu’il manquait de sérieux sur le plan économique. À cette époque, l’économie canadienne était écrasée sous le fardeau de plus en plus lourd de la dette, les paiements d’intérêt sur la dette dévorant jusqu’à 36 cents par dollar de recettes fiscales. Ce fardeau limitait nos choix, nous empêchant d’accroître les investissements dans le secteur de la santé ou de l’éducation. Qu’aurions-nous fait alors s’il était survenu un revers économique imprévu ou un événement inimaginable comme celui du 11 septembre?

Au cours de ces années difficiles, j’étais président du Comité permanent des finances de la Chambre des communes et je peux dire que les Canadiens ont exprimé très clairement leurs désirs. Éliminer le déficit. Alléger le fardeau étouffant de la dette. Créer une conjoncture économique qui récompense l’investissement et le dur labeur.

Et savez-vous ce qui est arrivé? Nous vous avons écoutés. À un moment où nous aurions pu abandonner la partie, ensemble, nous avons plutôt retroussé nos manches et nous nous sommes mis au travail. Ensemble, nous avons prêché par l’exemple, en acceptant de faire les sacrifices nécessaires pour limiter les dépenses et renforcer l’économie. Nous avons mis en place une dynamique où le taux d’inflation reste toujours bas, de sorte que les taux d’intérêt ont pu chuter à des seuils historiques. Ce faisant, nous avons restauré une situation économique permettant aux Canadiennes et aux Canadiens, à nos filles et à nos fils, d’exceller dans l’avenir.

Voyez où nous sommes rendus. Songez au chemin parcouru depuis l’époque si peu lointaine où on nous ignorait comme si le Canada était membre honoraire du tiers-monde.

Dans le budget de février dernier, le gouvernement fédéral a annoncé son sixième excédent budgétaire consécutif, un exploit inégalé depuis un demi-siècle. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) prévoit que, pour la deuxième année de suite, le Canada sera le seul pays du Groupe des Sept (G-7) à enregistrer un excédent budgétaire. Elle prévoit de plus que, d’ici l’an prochain, le fardeau de la dette du Canada sera le deuxième plus bas parmi les pays du G-7, pour la première fois en 15 ans, comme aux États-Unis.

Ces excédents successifs nous ont permis de réduire la dette du gouvernement fédéral de plus de 47 milliards de dollars depuis le premier budget équilibré, il y a six ans. Cet exploit a fait diminuer le ratio de la dette au PIB (produit intérieur brut) plus que dans tout autre pays du G-7, jusqu’à moins de 45 % cette année, comparativement à un sommet de 67,5 % en 1995-1996. Et pour la première fois de l’histoire nationale, la dette contractée auprès d’investisseurs étrangers est inférieure à celle des États-Unis. Par conséquent, nous avons retrouvé notre crédibilité – et la cote de crédit Triple A –auprès des marchés financiers mondiaux.

Le discours du gouvernement est plus qu’un assemblage de faits saillants. C’est l’héritage laissé aux contribuables canadiens, car, pour que les réductions d’impôt soient importantes et qu’elles durent, il fallait d’abord faire un grand ménage fiscal. Et nous l’avons fait. En 2000, nous avons instauré les réductions d’impôt sur le revenu les plus importantes de l’histoire du Canada, soit plus de 100 milliards de dollars sur cinq ans, à la fois pour les particuliers et les entreprises. D’ici la fin du présent plan de réduction des impôts, l’impôt fédéral sur le revenu aura baissé en moyenne de 27 % pour les familles qui ont des enfants.

Rien d’étonnant donc dans le fait que l’économie canadienne a créé 609 000 emplois depuis la fin de 2001, dont plus des deux-tiers sont à temps plein. Rien d’étonnant non plus dans le fait que l’OCDE et le Fonds monétaire international aient prédit que le Canada redeviendra un leader en matière de croissance parmi les pays du G-7 en 2003.

Voilà bien, Mesdames et Messieurs, une histoire de réussite écrite par et pour les Canadiens. C’est l’histoire d’un pays discipliné, qui a su se doter d’un plan et le respecter. Ensemble, nous avons cumulé des réalisations qui méritent d’être soulignées et dont il faut parler encore et encore.

Ayant contribué à cette réussite, vous devriez être fiers de la faire connaître. Par les temps incertains qui courent, chacun d’entre vous peut jouer un rôle inestimable. Nous avons besoin de votre aide pour transmettre le message et pour faire savoir aux Canadiens et au monde entier que le Canada a la meilleure économie et qu’il est le meilleur pays au monde.

Une stratégie de réussite

L’histoire ne s’arrête pas là. Après tout, quand votre équipe atteint la première place, toutes les autres équipes veulent la battre. Et la seule façon de rester au sommet, c’est de constamment s’améliorer. Le présent gouvernement fera ce qu’il faut pour que cela se produise.

Nous savons que vous voulez nous voir réduire davantage les impôts. Voilà pourquoi nous misons sur notre programme de réduction des impôts de 100 milliards de dollars, qui nous a tellement aidé à atteindre un rendement économique de calibre mondial. Notre budget le plus récent, par exemple, contient des mesures qui améliorent encore la position du pays, faisant du Canada le meilleur endroit où investir et faire des affaires. Ce budget appuie l’investissement et l’esprit d’entreprise en diminuant progressivement l’impôt fédéral sur le capital sur les cinq ans qui viennent – et en l’éliminant l’an prochain pour les petites et moyennes entreprises dont le capital n’excède pas 50 millions de dollars. Le taux d’imposition moyen des entreprises au Canada est maintenant inférieur au taux moyen en vigueur aux États-Unis. Lorsque l’impôt fédéral sur le capital sera entièrement éliminé, l’avantage fiscal canadien passera à 6,6 points de pourcentage.

Nous avons compris que vous vouliez conserver une plus grande partie de votre salaire. Voilà pourquoi le budget reconnaît aussi le rôle des régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER) dans la vie des Canadiens, particulièrement les travailleurs autonomes, c’est-à-dire de les préparer à une retraite dont la sécurité financière et la prospérité sont assurées. Le budget rehausse la limite de cotisation aux REER à 18 000 $ sur les quatre années à venir, et l’indexe chaque année par la suite.

Nous avons aussi compris que vous ne voulez jamais plus connaître les jours sombres d’il y a 10 ans. Ainsi donc, le budget de 2003 rétablit la réserve pour éventualités de 3 milliards de dollars et affecte 3 milliards de dollars supplémentaires sur deux ans à une mesure de prudence. Dès le départ, ces fonds visaient à nous assurer que des événements imprévus au pays ou à l’étranger – que ce soit une attaque terroriste comme celle du 11 septembre ou un problème de santé comme le syndrome respiratoire aigu sévère – puissent compromettre l’équilibre budgétaire à l’égard duquel nous nous étions engagés. Nous avons désormais une marge de manœuvre et les ressources requises pour agir, sans risquer un autre déficit.

Toutes ces initiatives aident à préparer les réussites futures. Elles permettent d’accroître notre compétitivité et la prospérité de nos collectivités. Elles donnent aux Canadiens l’espoir que l’avenir de leurs enfants et leur propre avenir seront à la mesure du potentiel illimité du rêve canadien.

Conclusion

Depuis quelques mois, je voyage partout au Canada, je rencontre des gens d’affaires comme vous et je tente d’aider les entrepreneurs canadiens innovateurs à avoir accès aux ressources dont ils ont besoin pour prospérer. Réunion après réunion, je suis frappé par la confiance de ces dirigeants à l’égard de leur entreprise et des produits qu’ils offrent – la conviction inébranlable qu’ils ont de pouvoir lancer un défi au monde et de le relever.

Le Canada est aussi en mesure de relever les défis. Nous avons encore bien des histoires à écrire. Notre nation a de l’assurance et elle ne recule devant aucun défi. Elle travaillera encore plus fort pour devenir une nation encore plus prospère.

Comme bon nombre de vos parents et de vos grand-parents – et peut-être même comme bien des gens dans la salle – je suis un immigrant qui a choisi le Canada pour ce qu’il peut devenir – et pas seulement pour ce qu’il a été. Par leurs sacrifices et leur labeur, les générations qui nous ont précédé et qui ont osé rêver d’un avenir meilleur nous ont laissé un héritage fabuleux. Une société diversifiée et tolérante possédant des institutions qui respectent notre individualité tout en nous rassemblant en une nation. Un système de santé public et universel qui nous aide quand le besoin se fait sentir. Un système d’éducation qui cultive l’excellence. Une démocratie ouverte à tous.

Le Canada peut-il aller plus loin? Bien sûr. Le Canada est un pays où les possibilités d’investir et de prendre de l’expansion sont immenses, où l’on peut engager une main-d’œuvre des plus instruites au monde, où les taux d’imposition sont concurrentiels, où la technologie est de plus en plus évoluée et où le mode et la qualité de vie sont tout simplement inégalés.

Notre économie est puissante. Nos gens ont de l’assurance. Notre avenir est rempli de promesses. Voilà l’état de la nation. Et pour moi, c’est là le vrai sens du mot réussite. Merci.


Dernière mise à jour :  2004-03-17 Haut

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