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New York, New York
June 24, 2005

Notes d’allocution de l’honorable Ralph Goodale, c.p., député, ministre des Finances du Canada devant la Canadian Association of New York

Le texte prononcé fait foi


Bon après-midi, Mesdames et Messieurs. Je suis ravi d’être ici avec vous aujourd’hui.

Je tiens à remercier la Canadian Association of New York de m’avoir invité à célébrer l’un des meilleurs exemples de relations internationales fructueuses de toute l’histoire, et à souligner quelques-uns des défis concrets auxquels nos deux pays sont confrontés.

À l’heure actuelle, la situation politique du Canada est des plus intéressantes. Les dernières élections fédérales, tenues il y a presque un an, ont débouché sur un parlement minoritaire, ce qui signifie qu’aucun des quatre partis représentés à la Chambre des communes ne peut automatiquement remporter un vote à lui seul.

Mon parti, le Parti libéral, a le plus grand nombre de sièges. Nous formons donc le gouvernement. Mais pour obtenir la majorité des voix sur toute question dont la Chambre est saisie, il nous faut l’appui d’au moins certains députés des autres partis et de quelques indépendants. Nos débats sont donc assez animés.

Mais en fait, notre situation n’est peut-être pas si différente de celle qui prévaut habituellement au Congrès américain. L’adoption de la plupart des mesures législatives requiert aussi des compromis pour former une coalition dont l’appui suffira à obtenir le nombre de votes requis à la Chambre des représentants ou au Sénat, et il y a souvent un certain degré de politique bipartisane.

Il faut du doigté et un vif souci du détail pour livrer la marchandise, de part et d’autre de notre frontière. Il faut aussi bien saisir les principes qui guident le gouvernement et les résultats souhaités. Il faut être assez souple pour aller parfois chercher des appuis au-delà de son propre parti, mais il faut aussi être inflexible lorsqu’il est question des vrais principes.

Nous en avons eu la démonstration ce printemps, lorsque nous avons piloté le budget fédéral de 2005 dans les méandres de la Chambre des communes.

Les Conservateurs, formant le principal parti d’opposition, avaient d’abord dit qu’ils appuieraient notre budget. En fait, ils se sont abstenus de voter. Ensuite, ils ont dit qu’ils feraient obstacle au gouvernement et ils ont voté de manière à forcer le déclenchement d’élections. Mais ils ont échoué. En bout de ligne, ils ont voté en faveur du budget, du moins en partie. Ils ne risquent guère d’être accusés d’avoir de la suite dans les idées.

Confrontés à une situation manifestement imprévisible, nous avons dû trouver d’autres appuis afin que le budget, qui était et demeure populaire auprès des Canadiennes et des Canadiens, ait des chances raisonnables d’être adopté.

Dans le cadre des négociations avec les parlementaires, rendues nécessaires en raison de l’attitude peu fiable des Conservateurs, nous avons strictement respecté quatre principes d’une importance vitale pour notre gouvernement.

Premièrement, il ne doit pas y avoir de déficit budgétaire. Nous devons continuer de dégager des excédents. Nous nous préparons maintenant à dégager un huitième excédent budgétaire de suite depuis le rétablissement de l’équilibre budgétaire en 1977. Nous affichons le meilleur rendement financier de tous les pays du G7, c’est-à-dire les principales économies de la planète. Et nous ne permettrons pas que ces efforts soient réduits à néant.

Deuxièmement, les réductions d’impôt fédéral doivent être maintenues pour que nous puissions ramener le ratio de la dette au PIB du Canada de 68 % (situation que nous a léguée le gouvernement précédent) à tout au plus 25 % (d’ici 10 ans). Nous sommes parfaitement en voie de réaliser cet objectif, et nous n’échouerons pas.

Troisièmement, toute nouvelle dépense doit être prudente et réaliste, et respecter la marge de manœuvre que nous avions prévu dans le plan budgétaire du Canada. Et je suis heureux de pouvoir dire que c’est effectivement le cas. L’impact des négociations entourant le budget sur les dépenses ne représente qu’un écart de 1 % par rapport à nos données de planification initiales. Les dépenses de programmes sont essentiellement maintenues à près de 12 % du PIB alors que cette proportion a atteint au moins 15 % et même 19 % sous les gouvernements précédents.

Quatrièmement, les réductions d’impôt seront maintenues afin de préserver et d’accroître l’avantage du Canada face aux États-Unis au chapitre du taux de l’impôt des sociétés. Nous avons bâti cet avantage au cours des cinq dernières années, et nous entendons le conserver. Divers outils législatifs peuvent être employés pour respecter cet engagement, mais ce sera fait comme promis, et à temps.

Je tenais à faire ces précisions d’entrée de jeu simplement pour souligner un aspect fondamental : malgré les écueils qui caractérisent naturellement un parlement minoritaire, le gouvernement gardera son sang-froid.

Nous ne dépenserons pas démesurément. Nous n’imposerons pas de charges fiscales démesurées. Nous respecterons les règles de prudence et de discipline grâce auxquelles nous sommes parvenus à afficher le meilleur dossier budgétaire parmi tous les gouvernements du Canada qui se sont succédé depuis 1867. Et nous savons que, ce faisant, nous avons le ferme appui de la plupart des Canadiens, pour qui un déficit budgétaire fédéral serait tout simplement inacceptable.

Les retombées de notre démarche ont été manifestement positives. Depuis le retour à l’équilibre budgétaire en 1997, le Canada profite de taux record de réduction de sa dette, d’activité et de création d’emplois, et d’un meilleur niveau de vie qu’au cours des 17 années précédentes. L’inflation et les taux d’intérêt demeurent bas et stables. Et nous jouissons d’une cote de crédit triple-A.

Ce solide contexte nous a donné l’occasion et les moyens de doter notre système de pensions publiques d’une assise qui sera solide sur une base actuarielle pour les quelque 75 prochaines années. Nous avons entrepris de renouveler et de refinancer notre système de soins de santé. Et nos investissements dans la recherche-développement universitaire font que le Canada est passé du sixième au premier rang parmi les pays du G7 pour l’ampleur du soutien du secteur public à l’innovation.

Si j’ai encore ces statistiques à l’esprit, c’est que, lors de la réunion des ministres des Finances du G7 qui se tenait il y a tout juste deux fins de semaine à Londres, le Canada a pu comparer avantageusement sa situation économique et financière à celle de tous les autres pays membres.

À l’examen du contexte international, le G7 a pris note de circonstances et de perspectives raisonnablement positives, mais aussi de certains déséquilibres persistants qui assombrissent l’horizon économique mondial et suscitent des préoccupations pour l’avenir non parce qu’elles sont impossibles à dissiper, mais parce que les progrès accomplis ne suffisent tout simplement pas à mettre en place les solutions qui s’imposent.

Les pays les plus grands et les plus riches doivent faire des progrès concrets face aux défis et aux responsabilités qui leur sont propres, sans quoi nos perspectives collectives risquent de s’assombrir.

Cela signifie que les États-Unis devront affronter le double déficit, soit le déficit budgétaire et celui du compte courant. Tôt ou tard, les conséquences de ces déficits se feront sentir et d’autres aussi en subiront l’impact.

De leur côté, les Européens et les Japonais sont aux prises avec des problèmes de rigidité structurelle et une économie chancelante.

Pour les nouvelles puissances économiques comme la Chine, le défi consiste à instaurer des réformes financières, à assouplir la politique de taux de change et à développer, en temps opportun, une authentique classe moyenne disposant d’un pouvoir d’achat intérieur.

De son côté, même si le Canada a instauré de nombreuses mesures avec succès et si l’élan qui le caractérise présentement le prouve, il doit absolument chercher plus énergiquement que jamais à accroître sa productivité et sa compétitivité.

Pourquoi? En raison de la bonne tenue des finances fédérales, la valeur du dollar canadien a grimpé de 30 % au cours des deux dernières années face au dollar américain. Cette situation exige un important ajustement de la part d’une économie qui mise à 45 % sur les exportations et dont 85 % de ces dernières sont acheminées aux États-Unis.

Pendant ce temps, des économies en forte expansion et à coûts bas comme la Chine, l’Inde et le Brésil exercent de toutes nouvelles pressions.

Qui plus est, nous serons très bientôt confrontés à un énorme changement démographique lorsque les membres de la génération du baby-boom commenceront à prendre leur retraite; les cohortes de travailleurs et de contribuables qui leur succéderont seront plus modestes. Bientôt, la demande au chapitre des soins de santé, des pensions et d’autres services sociaux à caractère démographique sera beaucoup plus forte, et la population active en mesure d’aider à payer la note augmentera plus lentement.

Alors, que faut-il faire? En peu de mots, accroître plus rapidement la productivité canadienne.

En fait, nous venons au deuxième rang à l’échelle du G7, juste derrière les États-Unis, pour le taux de croissance de notre productivité. Mais cela ne suffit pas. Nous devons faire mieux pour renforcer, et même pour maintenir, notre position au sein de l’économie mondiale, notre société compatissante et juste, et notre excellente qualité de vie.

Nous devons chercher à doter notre pays de l’économie la plus novatrice, la plus efficiente et la plus compétitive qui soit.

Nous ne devons pas souscrire à l’idée désuète selon laquelle, pour rendre les travailleurs canadiens plus productifs, il faut réduire les salaires, prolonger les heures de travail et éliminer des emplois, et nous nous en garderons bien. Cette course à la catastrophe est vouée à l’échec. Nous devons viser beaucoup plus haut.

Les Canadiens doivent relever le défi de la productivité avec la même vision claire et la même motivation dont nous avons fait preuve pour venir à bout des déficits chroniques et de l’escalade de la dette.

Nous devons être déterminés à faire en sorte que la tenue des finances fédérales demeure inébranlable.

Nous devons profiter de chaque budget pour accroître la compétitivité de notre régime fiscal.

Nous devons faire en sorte que le Canada mise moins sur les barrières au commerce intérieur, qui limitent la circulation des marchandises, des services et des capitaux entre nos provinces et à l’intérieur de ces dernières.

Par exemple, et je sais que la plupart d’entre vous trouverez cela très curieux, le Canada n’a pas d’organisme national unique de réglementation des valeurs mobilières. Il en a 13, un pour chaque province et territoire. Cette façon de faire est démodée, coûteuse et inefficiente. Sans compter que, à l’ère de la mondialisation des capitaux, les marchés provinciaux morcelés n’ont tout simplement pas leur place.

Nous mettons tout en œuvre pour corriger la situation.

Et en plus de bâtir un contexte propice au dynamisme du secteur privé, nous devons effectuer les investissements publics stratégiques – axés sur une plus grande productivité – que seuls les gouvernements sont en mesure de faire.

Il s’agit d’investissements dans une infrastructure publique efficiente et moderne dans les transports, les communications, l’assainissement de l’eau, la protection de l’environnement, l’efficience énergétique et le déploiement de nouvelles technologies habilitantes.

À cet égard, nous devons cibler particulièrement les villes et les collectivités du XXIe siècle les plus recherchées, où les gens vivent et travaillent. Elles doivent être sûres, intéressantes et attrayantes. Tout cela contribue à la productivité.

Il faut aussi investir dans des ressources humaines de haute qualité en passant par l’apprentissage et la garde des jeunes enfants, les études supérieures, l’acquisition des compétences et l’apprentissage permanent.

Nous réussirons grâce à la puissance et à la créativité de nos ressources intellectuelles. Nous voulons que nos enfants aient au moins la possibilité de faire l’expérience du potentiel, de la liberté et du sentiment d’accomplissement que procure le savoir.

Il faut aussi investir dans l’innovation – dans la recherche-développement de premier plan réalisée par les plus brillants chercheurs grâce aux meilleurs installations et au matériel le plus perfectionné – pour transformer les idées abstraites en de nouveaux produits et de nouvelles technologies et les commercialiser.

J’ai dit tout à l’heure que le Canada était revenu de l’arrière pour devenir un chef de file du G7 pour l’ampleur du soutien du secteur public à la recherche-développement effectuée dans ses universités et ses instituts de recherche. Mais notre écart au chapitre de l’innovation touche la recherche dans le secteur privé. À cet égard, les États-Unis sont nettement en avance, et les entreprises canadiennes ont du travail à faire pour combler le retard.

Voici donc les principaux éléments du programme économique à court terme du Canada : une gestion financière prudente, des budgets équilibrés et la réduction de la dette, un régime fiscal concurrentiel et des échanges commerciaux en douceur, une infrastructure publique de premier plan, l’éducation, les compétences, les sciences et la technologie. Tout cela pour rendre notre nation plus productive.

J’aborderai maintenant un dossier névralgique qui unit et divise nos deux pays tout à la fois : notre frontière commune. Nous voulons tous qu’elle soit ouverte et efficiente à l’égard des échanges commerciaux légitimes, mais solidement fermée aux terroristes et aux criminels, dans un sens comme dans l’autre.

Nous entretenons les liens commerciaux entre deux pays les plus importants et les plus lucratifs au monde. La valeur de nos échanges totalise près de 1,5 milliard de dollars américains par jour. Ces échanges portent sur un large éventail de biens et de services et se déroulent sans anicroche la plupart du temps.

L’énergie est l’un des secteurs qui profitent le plus de ces échanges, et ce, des deux côtés de la frontière.

Les États-Unis sont nettement préoccupés par la sécurité des approvisionnements énergétiques, et cela se comprend. Le Canada vous approvisionne en pétrole brut, en gaz naturel, en produits pétroliers, en uranium et en hydroélectricité. En fait, votre principal fournisseur d’énergie n’est ni l’Arabie saoudite, ni le Venezuela. C’est le Canada, et de loin! Cela représente plus de 50 milliards de dollars par année.

Bien que ses réserves de pétrole conventionnel et de gaz demeurent importantes, le Canada exploite de plus en plus ses ressources moins accessibles, que ce soit dans l’Atlantique nord ou dans l’Arctique et qu’il s’agisse du pétrole lourd ou, surtout, des sables bitumineux de l’Alberta. Grâce à des technologies nouvelles et améliorées, les réserves prouvées exploitables sont plus importantes, les coûts diminuent et les répercussions sur l’environnement posent moins de problèmes.

D’ici une décennie, ces ressources canadiennes pourraient modifier le paysage géopolitique du globe parce que la sécurité énergétique de l’Amérique du Nord pourrait devenir plus facile à gérer à l’échelle du continent. Ce pourrait être très intéressant pour nos deux pays.

Comprenez-moi bien. Je veux parler ici non pas d’une quelconque « politique » énergétique nord-américaine, mais de l’énorme capacité de production du Canada, de l’accroissement de la demande aux États-Unis et des marchés énergétiques nord-américains qui fonctionnent bien, tout cela dans le contexte de la viabilité environnementale, afin de nous acquitter de nos responsabilités envers les générations futures.

Mais alors que l’énergie présente un potentiel énorme pour nos deux pays, d’autres questions commerciales préoccupent vivement les Canadiens à l’heure actuelle. En fait, ces problèmes persistent depuis beaucoup trop longtemps. Je veux parler des secteurs des bovins vivants, du bois d’œuvre et des grains.

La valeur de ces industries se chiffre en milliards de dollars. Selon les principes économiques de base et les forces normales du marché, le commerce transfrontalier dans ces domaines devrait être florissant sous le régime de l’Accord de libre-échange nord-américain. Or, au Canada, des entreprises sont anéanties, des emplois disparaissent, des gens perdent leur gagne-pain parce que la frontière américaine s’est nettement refermée.

Malgré les nombreuses décisions en faveur du Canada dans ces secteurs – il y en a plus de 15 dans le dossier du blé –, la frontière demeure un obstacle. L’ouverture et l’équité des échanges sont entachées. L’heure est au protectionnisme. Dans ces circonstances, beaucoup de Canadiens disent que l’ALENA est un exemple de « pile, je gagne; face, tu perds ».

Ces problèmes peuvent sembler bien loin de New York, mais tous les Américains paient plus cher leurs maisons, leur bœuf, leur pain et leurs pâtes parce que les Canadiens sont privés de l’accès au marché que prévoient pourtant les règles dont nos deux pays ont convenu. Et cela ne contribue guère à de saines relations.

C’est bien dans la métropole qui nous entoure que les opinions sur l’importance de la sécurité et de la solidité des frontières sont les plus arrêtées. Étant vos voisins les plus proches et vos amis du nord, les Canadiens comprennent parfaitement l’importance et la nature délicate de cette question pour tous les Américains.

Nul ne pouvait connaître le traumatisme des événements qui ont frappé les États-Unis le 11 septembre 2001 et être témoin de l’horreur et de ses répercussions, même à quelques heures d’ici vers le nord, sans en être profondément bouleversé.

Nul pays, nulle personne n’est à l’abri du fléau du terrorisme. Des Canadiennes et des Canadiens ont aussi perdu la vie ce 11 septembre. Hier encore, nous avons souligné le 20e anniversaire de l’explosion d’une bombe à bord d’un avion d’Air India au large des côtes d’Irlande qui a coûté la vie à des centaines de Canadiens innocents.

Au cours des quatre dernières années, le gouvernement du Canada a investi des milliards de dollars dans la sécurité nationale pour accroître les effectifs dans le secteur du renseignement, renforcer la sécurité frontalière, aéroportuaire, maritime et informatique, mieux filtrer les immigrants, les réfugiés et les visiteurs, et rehausser la protection de notre infrastructure critique et nos mesures d’urgence.

Nous avons pris des mesures, individuelles et multilatérales, pour lutter contre le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes. Tout comme vous, nous avons créé un ministère de la Sécurité nationale que dirige la vice-première ministre. Le Bureau du premier ministre comprend maintenant un conseiller national pour la sécurité. La vérificatrice générale du Canada a soigneusement examiné nos mesures de sécurité. Et une politique canadienne de sécurité nationale a été élaborée et publiée.

Nous continuerons de travailler énergiquement avec nos homologues américains et d’autres pays pour garantir la sécurité et la protection de tous nos citoyens. C’est la tâche première de tout gouvernement.

Nous demeurerons un partenaire fiable dans la campagne internationale de lutte contre le terrorisme.

À l’heure actuelle, un important contingent de soldats canadiens sert en Afghanistan, au sein d’une force internationale qui aidera ce pays à faire la transition vers un gouvernement civil pacifique. Les Forces canadiennes en sont à leur quatrième période de service en Afghanistan, et nos troupes quitteront leur base de Kaboul cet automne pour prendre le commandement dans la région de Kandahar.

Le chef de notre état-major, le général Rick Hillier, a dirigé l’ensemble des forces de l’OTAN en Afghanistan en 2004. Je suis également heureux de noter que son prédécesseur immédiat, le général canadien Ray Henault, est devenu le commandant suprême de l’OTAN la semaine dernière.

Des soldats canadiens sont également déployés au Soudan, au Sierra Leone, en Haïti et en Bosnie-Herzégovine dans le cadre d’autres missions internationales de paix et de sécurité. Les bâtiments de la marine canadienne continuent de patrouiller le Golfe persique dans le cadre de l’opération « Liberté immuable ».

Pour que nous puissions continuer de nous acquitter de nos obligations internationales, et d’y ajouter au besoin, le budget fédéral que j’ai présenté en février dernier prévoyait le plus important engagement financier envers les Forces armées canadiennes et au chapitre de la défense nationale des 20 dernières années.

Nous augmenterons la taille de la force régulière et des réserves. Nous renforcerons l’infrastructure militaire de base mise à leur disposition. Et nous augmenterons les dépenses pour le matériel neuf, les hélicoptères, les camions, les installations médicales et notre unité d’élite antiterroriste.

Le Canada épaule les États-Unis pour lutter contre le terrorisme et protéger nos citoyens. Nous sommes déterminés à assumer notre part du fardeau afin de promouvoir la paix et la sécurité à travers le monde. Et, tout comme vous, nous sommes fiers de la compétence, du professionnalisme et du courage de nos militaires!

En terminant, j’aimerais revenir sur la réunion de Londres des ministres des Finances du G7.

Il a surtout été question de la dette écrasante de bon nombre des pays les plus pauvres et les plus endettés. Nous avons décidé d’annuler ces vieilles dettes de quelque 55 milliards de dollars, ce qui améliorera les chances de survie d’environ 300 millions de personnes.

Pendant une bonne partie de la dernière décennie, le Canada a été le chef de file de la communauté internationale dans les discussions et les interventions portant sur l’allégement de la dette des pays les plus pauvres. Mais un obstacle crucial opposant les États-Unis et l’Europe sur cette question a été levé à Londres par le généreux engagement d’un soutien financier accru de la part des États-Unis.

J’ai cru qu’il était bon d’en remercier quelqu’un!


Dernière mise à jour :  2005-06-30 Haut

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