![La mise à jour économique et financière 2004](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/images/header_f.jpg)
- Table des matières -
le 16 novembre 2004
Présentation de l’honorable Ralph Goodale, c.p., député au Comité
permanent des finances de la Chambre des communes
![Diapo 1 - La mise à jour économique et financière - Présentation de l’honorable Ralph Goodale, ministre des Finances (le 16 novembre 2004)](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide01f.jpg)
Monsieur le Président et membres du Comité permanent des finances de la
Chambre des communes,
Je suis heureux d’être de retour devant vous, cette fois pour présenter
la Mise à jour économique et financière de l’automne 2004. Je
profiterai de l’occasion pour discuter de l’évaluation, par le
gouvernement, des perspectives de notre pays au cours des cinq prochaines
années, en fonction de tout ce que nous avons accompli jusqu’à maintenant.
Bâtir sur des bases solides
![Diapo 2 - Une décennie de progrès](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide02f.jpg)
En bref, les remarquables progrès économiques et sociaux que nous avons
réalisés au cours des 10 dernières années, notamment des résultats
financiers exceptionnels dans une perspective tant historique
qu’internationale, justifient un véritable optimisme face à l’avenir.
Les choix difficiles que les Canadiennes et les Canadiens ont eu le
courage de faire au milieu des années 1990, et la discipline que nous nous
sommes imposée depuis pour ne pas dévier de notre route, sont à
l’origine des importants avantages économiques et sociaux dont nous
jouissons aujourd’hui.
Les Canadiens sont au nombre des rares privilégiés au monde pouvant se
permettre d’étudier la meilleure manière d’utiliser une succession
d’excédents budgétaires. Il y a 10 ans, les débats étaient bien différents.
On se demandait plutôt si le déficit fédéral annuel serait de 43 milliards
de dollars ou de seulement 34 milliards, et dans quelle mesure ce
fardeau nuirait encore plus à la croissance économique et à la création
d’emplois.
De nombreux autres pays sont encore aux prises avec des déficits
persistants et une dette croissante – y compris tous nos partenaires du
G-7. Tous sauf le Canada. À cet égard, je n’hésiterai jamais à défendre
et à promouvoir les principes de base et les comportements qui nous ont
permis de présenter les résultats financiers les plus solides enregistrés
par tout gouvernement depuis la Confédération, et aussi de nous classer au
premier rang des grandes économies du monde au chapitre des finances.
![Diapo 3 - Une décennie de progrès](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide03f.jpg)
Ces résultats comprennent notamment sept excédents budgétaires consécutifs,
une réduction de 61 milliards de dollars de la dette fédérale, une
baisse annuelle de 3 milliards de dollars des frais de service de la
dette, de faibles taux d’intérêt, des réductions d’impôt d’une
valeur cumulative supérieure à 100 milliards de dollars (incluant les
réductions d’impôt accordées dans chaque budget déposé depuis 1996
qui visent particulièrement les familles à revenu faible et moyen), 10 réductions
successives des taux de cotisation d’assurance-emploi, et des
investissements de plus de 200 milliards de dollars dans les grandes
priorités économiques et sociales des Canadiens – comme les soins de
santé et la péréquation, le bien-être des enfants et des familles,
l’apprentissage, les compétences et l’innovation, le logement
abordable, les infrastructures communautaires et l’environnement.
Il est parfois facile, lorsque des objectifs ont été atteints,
d’oublier tout le chemin qu’il a fallu parcourir et à quel point il était
important de le faire. En fait, ce que le Canada a accompli sur les plans économique,
financier et social au cours de la dernière décennie est carrément
extraordinaire.
Le meilleur est encore à venir. Les progrès accomplis jusqu’ici sont
certes bénéfiques, mais ils sont d’autant plus importants qu’ils
nous permettront d’atteindre nos nouveaux objectifs. En d’autres termes,
la responsabilité financière dont nous avons fait preuve nous permettra de
réaliser nos aspirations économiques et sociales.
Un programme dynamique
![Diapo 4 - Réussites cruciales](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide04f.jpg)
Le dernier discours du Trône exposait notre programme et soulignait
d’entrée de jeu deux réussites cruciales pour le Canada uniquement au
cours des deux derniers mois.
![Diapo 5 - Réussites cruciales](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide05f.jpg)
D’abord, en septembre, un accord prévoyant l’octroi de 41 milliards
de dollars pour consolider les soins de santé sur une période de 10 ans a
été conclu avec les provinces et les territoires.
Tous les gouvernements ont signé l’accord, qui comporte des éléments
clés de réforme systémique ainsi que les meilleures modalités jamais établies
de rapport et de reddition de comptes. Cet accord, qui va au-delà de toutes
les normes financières énoncées dans le rapport du commissaire Roy Romanow,
permet de mettre fin aux querelles intergouvernementales annuelles portant
sur le financement de la santé.
Grâce à l’accord sur la santé, nous nous concentrons tous sur ce qui
compte le plus : raccourcir les temps d’attente, compter sur un plus
grand nombre de spécialistes de la santé et sur un meilleur équipement,
améliorer les soins primaires, les soins à domicile et la couverture des médicaments,
assurer la prestation de meilleurs services aux résidents des régions
nordiques et aux Autochtones, appuyer la recherche et l’innovation en matière
de santé, et améliorer la santé et le mieux-être de la population.
![Diapo 6 - Réussites cruciales](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide06f.jpg)
Ensuite, en octobre, dans le but de réduire les disparités financières
entre les provinces et les territoires, nous avons apporté les améliorations
les plus importantes que le Programme de péréquation ait connues depuis sa
mise sur pied en 1957.
Au terme de deux années de mécanismes de transition sur lesquels les
premiers ministres se sont déjà mis d’accord, le financement fédéral
disponible pour aider les administrations canadiennes moins prospères sera
haussé initialement pour être porté au plus haut niveau de péréquation
jamais atteint, après quoi il continuera de croître à un taux annuel de
3,5 %. Le financement des territoires suivra la même trajectoire.
Avec la collaboration des provinces et des territoires, nous demanderons
conseil aux meilleurs experts du domaine au sujet des futures questions de répartition.
Au moyen d’une nouvelle démarche et d’un financement fédéral supplémentaire
de quelque 33 milliards de dollars sur 10 ans, nous nous attaquons
directement aux principales préoccupations soulevées par les provinces et
les territoires en ce qui a trait à la clarté, à la prévisibilité et à
la suffisance du financement.
Nous continuons aussi de nous pencher avec diligence et de bonne foi sur
les problèmes particuliers auxquels sont confrontées les provinces de la
Nouvelle-Écosse et de Terre-Neuve-et-Labrador, les deux provinces tirant
des revenus de ressources pétrolières et gazières extracôtières.
![Diapo 7 - Réussites cruciales](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide07f.jpg)
Au-delà de ces éléments initiaux de programme, le gouvernement
s’acquittera aussi de ses autres principaux engagements envers les
Canadiens, à savoir :
- des services de garde d’enfants de grande qualité, universels,
abordables et axés sur le développement;
- un nouveau pacte enrichissant pour les municipalités et les
collectivités, y compris une part des revenus de la taxe fédérale
d’accise sur l’essence;
- un soutien accru aux aînés, aux personnes handicapées et à leurs
aidants;
- des mesures significatives visant à éliminer les disparités qui
touchent les possibilités offertes aux Autochtones du Canada;
![Diapo 8 - Principaux engagements](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide08f.jpg)
- la protection de notre riche milieu naturel;
- le respect des impératifs de la défense et de la sécurité
nationales;
- l’assurance pour le Canada d’une place et d’une influence de
plein droit en ce qui a trait aux questions internationales.
![Diapo 9 - Principaux engagements](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide09f.jpg)
Comme le souligne le discours du Trône, cet ambitieux plan d’action
doit reposer sur une économie solide, concurrentielle et innovatrice –
susceptible de croître et de s’épanouir dans un monde fortement axé sur
le savoir, la technologie et les compétences. Ce plan doit aussi
s’appuyer sur une politique financière teintée de prudence et de
rigueur.
Le passage d’un « cercle vicieux » à un « cercle
vertueux »
![Diapo 10 - Le déficit financier](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide10f.jpg)
Dans les 27 années qui ont précédé 1997, le Canada a été pris dans
un cercle vicieux d’importants déficits chroniques et d’escalade de la
dette publique, qui se traduisait par une hausse des taux d’intérêt et
des impôts, une faible croissance économique et des pertes d’emplois, ce
qui entraînait forcément d’autres déficits, donc une dette
croissante… et ainsi de suite.
![Diapo 11 - Le déficit financier](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide11f.jpg)
Le gouvernement fédéral et les provinces étant tous déficitaires, le
ratio de la dette de l’ensemble des administrations publiques au produit
intérieur brut (PIB) du Canada était le deuxième en importance parmi les
pays du G-7.
À eux seuls, les frais du service de la dette coûtaient 38 cents sur
chaque dollar de revenus du gouvernement du Canada. Il était difficile de
s’attaquer aux grandes priorités des contribuables dans un contexte où
les créanciers avaient la préséance sur plus du tiers des revenus de l’État.
Cette situation était intenable. Le Canada devait changer de cap.
Ensemble, nous avons réussi à prendre des décisions difficiles et à les
respecter, mais nous n’y serions jamais arrivés sans le soutien indéfectible
des citoyens et des contribuables.
![Diapo 12 - Redressement financier](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide12f.jpg)
Nous avons progressé une étape à la fois. Le gouvernement fédéral a
rétabli l’équilibre budgétaire en 1997. Nous avons commencé à faire
baisser le ratio de la dette au PIB du Canada en misant non seulement sur la
croissance économique, mais aussi sur la réduction de la dette.
![Diapo 13 - Redressement financier](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide13f.jpg)
En termes de l’ensemble des administrations publiques, nous avons dépassé
le Japon en 1999, l’Allemagne en 2001, la France en 2002, et les États-Unis
en 2003. Et maintenant, selon l’Organisation de coopération et de développement
économiques (OCDE), nous nous apprêtons à distancer le Royaume-Uni pour
nous emparer seuls du premier rang à ce chapitre.
![Diapo 14 - Le cercle vertueux](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide14f.jpg)
Grâce à sept excédents budgétaires de suite, nous avons remplacé le
cercle vicieux de l’échec économique par un cercle vertueux de réussite
économique soutenue – le tout assorti d’une réduction continue de la
dette, d’une amélioration de notre cote de crédit, d’une baisse des
taux d’intérêt, d’une réduction des impôts, d’une croissance économique
exceptionnelle et du meilleur dossier du G-7 sur le plan de la création
d’emplois.
Il ne s’agit pas de nous vanter, mais plutôt de constater les
avantages concrets que peuvent tirer les Canadiennes et les Canadiens de
toutes ces mesures.
![Diapo 15 - Le cercle vertueux](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide15f.jpg)
Par exemple, en plus des grands investissements sociaux et économiques,
des réductions d’impôt et de la diminution de la dette depuis 1997, la
solidité de notre situation financière a aussi permis au Canada de
composer avec une série de chocs externes imprévus (comme la menace
soudaine à notre sécurité nationale, l’épidémie du SRAS et la maladie
de la vache folle) sans pour autant retomber dans une situation de déficit.
La cote de crédit triple A du Canada se traduit tous les jours par des
coûts moins élevés pour tous les emprunteurs canadiens – à tous les
niveaux de gouvernement, mais aussi pour les consommateurs qui achètent
une maison ou une automobile, les propriétaires de petites entreprises
qui investissent dans leur gagne-pain, et les agriculteurs qui remboursent
leurs prêts d’exploitation.
![Diapo 16 - Une vie meilleure pour les Canadiens](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide16f.jpg)
Fait important, depuis que le Canada affiche un excédent budgétaire,
nous figurons au premier rang des pays du G-7 sur le plan de la croissance
du niveau de vie. En fait, le niveau de vie moyen des Canadiens a augmenté
davantage dans les sept dernières années que dans les 17 années précédentes.
![Diapo 17 - Soutenir la réussite du Canada](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide17f.jpg)
Il importe toutefois de reconnaître que les fruits du cercle vertueux de
notre réussite économique ne sont pas garantis.
Il n’y a rien d’automatique dans ce cercle. Pour continuer de bénéficier
du nouveau modèle, nous devons rester fidèles à ses principes, c’est-à-dire
vivre selon nos moyens, planifier avec prudence, et éviter systématiquement
de retomber dans une situation de déficit.
C’est pourquoi nous nous engageons à présenter, année après année,
des budgets équilibrés ou excédentaires, en utilisant les prévisions
moyennes d’économistes indépendants du secteur privé pour établir
notre cadre financier, en constituant une réserve annuelle pour éventualités
de 3 milliards de dollars et en y ajoutant une mesure supplémentaire
de prudence économique.
Je m’attends à ce que, malgré toutes les tensions auxquelles un
gouvernement minoritaire peut être confronté, votre comité continue de
faire en sorte que les principes fondamentaux qui nous ont permis de faire
tant de progrès depuis 1997 ne soient pas compromis. Ensemble, nous devons
protéger l’intégrité financière que les Canadiens ont bâtie avec tant
de soin et de minutie. Personne ne voudrait que cet héritage soit dilapidé.
Améliorer notre façon de faire
![Diapo 18 - Une meilleure information financière](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide18f.jpg)
Je sais que les membres du Comité conviennent que le gouvernement doit
planifier ses dépenses avec l’argent que nous sommes certains
d’avoir, et non avec l’argent que nous espérons avoir. Les rêves
illusoires sont à l’origine des déficits; bon nombre de pays à travers
le monde ne le savent que trop bien de nos jours.
Pour ce qui est de notre excédent de 9,1 milliards de dollars
l’an dernier, il s’agissait de toute évidence d’une bonne chose –
extrêmement meilleure que l’alternative qui a si souvent persisté dans
les gouvernements précédents. La réduction de la dette n’a rien de
honteux. La vaste majorité de Canadiens l’appuie. Cela signifie que,
petit à petit, nous cessons d’empiéter sur l’avoir de nos enfants et
que, petit à petit, nous renforçons nos chances de surmonter les imprévus.
Par ailleurs, je partage le souhait du Comité de disposer plus
rapidement d’une information financière plus étoffée et de meilleure
qualité, de manière que l’utilisation des ressources disponibles puisse
découler de décisions aussi éclairées et délibérées que possible.
La modélisation économique et l’établissement de prévisions budgétaires
sont loin d’être des sciences exactes. mais en dépit des
incertitudes inhérentes, nous ne devons rien ménager pour que nos données
et nos analyses soient aussi exactes et transparentes que possible.
Notre manière d’établir nos projections a été acclamée par les
observateurs internationaux, mais nous voulons encore faire mieux.
C’est dans ce but que j’ai annoncé le lancement d’un examen
approfondi de notre processus de prévisions économiques et financières.
Cet examen sera dirigé avec compétence par Tim O'Neill, économiste
en chef et vice-président à la direction de BMO Groupe financier.
L’examen va servir notamment à comparer la moyenne des prévisions économiques
du secteur privé utilisée dans les budgets précédents et les résultats
observés dans les faits. Il permettra également de comparer les
projections financières exposées dans les budgets passés et les résultats
réels, puis d’établir les raisons expliquant les écarts éventuels. Il
permettra aussi d’évaluer les changements apportés au processus prévisionnel
au cours des 10 dernières années afin d’en déterminer l’incidence sur
l’exactitude des résultats.
Toujours dans le contexte de l’examen général, j’ai demandé au
Fonds monétaire international (FMI) de comparer nos pratiques et nos résultats
passés avec ceux d’autres pays, et de vérifier que nos systèmes et méthodes
sont les meilleures qui soient dans le monde.
Le FMI comparera notre situation financière avec celle d’autres pays,
entre autres en ce qui touche la structure des revenus et des dépenses
ainsi que les règles applicables et les objectifs. La comparaison portera
aussi sur notre processus prévisionnel et celui d’autres pays, et
fournira une analyse statistique de la qualité de nos prévisions ainsi que
des facteurs ayant une incidence à cet égard.
Les résultats de l’analyse du FMI seront communiqués à M. O'Neill,
qui les utilisera dans le cadre de son examen, puis soumettra ses propres résultats
à votre comité pour que vous puissiez les étudier avec soin.
![Diapo 19 - Une meilleure reddition de comptes](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide19f.jpg)
Quant à l’amélioration de notre façon de faire, je suis heureux de
signaler aux membres du Comité que plusieurs initiatives opérationnelles
que j’ai mentionnées dans le budget de mars dernier sont en cours.
Le Bureau du contrôleur général du Canada est en place et à pied d’œuvre,
sous la direction émérite de Charles-Antoine St-Jean, autrefois de la
firme Cap Gemini. Comme promis, nous sommes aussi en train de renforcer la
fonction de vérification interne à l’échelle du gouvernement, d’améliorer
les systèmes d’information en temps réel et de rehausser la divulgation
systématique des activités de passation des marchés.
![Diapo 20 - Examen des dépenses](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide20f.jpg)
L’examen des dépenses à l’échelle de l’administration fédérale,
qui étudie rigoureusement toutes les façons de dépenser du gouvernement
du Canada et que dirige mon collègue l’honorable John McCallum, est
bien avancé.
L’examen des dépenses vise non pas à réduire les ressources, mais
à les réaffecter.
Nous sommes en quête d’excellence et de pertinence. Nous cherchons des
façons de redistribuer les ressources existantes pour les consacrer à des
priorités plus urgentes, pour optimiser davantage ces ressources, et pour répondre
aux besoins nouveaux et émergents d’aujourd’hui et de demain au lieu
d’appliquer simplement les mêmes méthodes qu’il y a 15 ou 20 ans.
Il s’agit de dégager une marge de manœuvre financière depuis l’intérieur.
L’objectif du ministre McCallum est de dégager une marge de manœuvre
financière de quelque 12 milliards de dollars sur cinq ans.
L’environnement mondial
![Diapo 21 - Environnement économique mondial](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide21f.jpg)
Avant d’exposer les perspectives économiques du Canada, j’aimerais
parler brièvement de l’environnement mondial dans lequel nous nous
trouvons.
Dans l’ensemble, les perspectives économiques internationales sont
plus positives et mieux réparties qu’il y a six ou huit mois. Selon le
FMI, la croissance du PIB à l’échelle mondiale devrait atteindre 5 %
en 2004, soit le taux le plus élevé en près de 30 ans. Le taux moyen
projeté pour l’année prochaine est de 4,3 %.
![Diapo 22 - Environnement économique mondial](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide22f.jpg)
La situation économique du Japon s’est passablement améliorée en
2004, grâce à la vigueur de la demande chinoise et au dynamisme des
investissements des entreprises.
La forte croissance de la Chine a aussi alimenté les activités
d’autres pays asiatiques, dont la Corée et Singapour, tout en stimulant
une forte demande de ressources canadiennes et autres.
![Diapo 23 - Environnement économique mondial](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide23f.jpg)
En Europe, la reprise s’accentue mais demeure inégale.
![Diapo 24 - Environnement économique mondial](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide24f.jpg)
Aux États-Unis, la croissance a ralenti au deuxième trimestre de 2004, mais
les premières estimations indiquent que l’économie américaine s’est
accélérée au troisième. Ces variations de la croissance s’expliquent
en grande partie par les fluctuations des dépenses américaines de
consommation, les investissements des entreprises ayant progressé de façon
soutenue en 2004. Les prévisionnistes du secteur privé s’attendent maintenant
à ce que l’économie américaine connaisse une croissance de 4,4 %
en 2004 et de 3,5 % l’an prochain.
Pour un pays commerçant comme le nôtre, la vigueur économique soutenue
des marchés, en particulier celui des États-Unis, est d’une importance
vitale pour nos perspectives d’avenir.
L’évolution de l’économie canadienne
![Diapo 25 - Évolution de l'économie canadienne](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide25f.jpg)
J’aimerais maintenant procéder à une description de l’évolution
récente de l’économie canadienne.
Il y a un an, lors de la préparation des prévisions économiques et
financières de novembre 2003, nous devions composer avec le contrecoup
de plusieurs chocs économiques importants qui avaient touché les Canadiens
tout au long de l’année – l’épidémie de SRAS, la grande panne de
courant en Ontario, l’embargo sur nos exportations de bétail et de viande
bovine par suite d’un cas unique de maladie de la vache folle en Alberta,
les feux de forêt dévastateurs en Colombie-Britannique, l’ouragan
violent qui a balayé le Canada atlantique et les difficultés croissantes
de nos exportateurs en raison de l’appréciation de notre dollar, appréciation
qui a atteint environ 20 % par rapport à la devise américaine, et ce,
dans un laps de temps très court.
![Diapo 26 - Évolution de l'économie canadienne](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide26f.jpg)
Tout bien considéré, on est en droit de dire, Monsieur le Président,
qu’il s’agissait d’un ensemble de circonstances remplies de risques de
perte. La plupart des prévisionnistes du secteur privé ont conclu que
notre économie souffrirait de tous ces événements. Et lorsque les
chiffres définitifs de 2003 ont été connus, ils montraient que la
croissance de notre PIB atteignait à peine 2 %. mais depuis, le
Canada s’est fortement repris, avec une croissance du PIB frôlant les 3,4 %
durant la première moitié de 2004. Une situation passablement meilleure
que ce qui ressortait en mars au moment du budget.
![Diapo 27 - Vigueur du marché du travail](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide27f.jpg)
De façon évidente, ces bons résultats économiques ont aussi donné
lieu à une amélioration considérable du marché du travail qui a généré
près de 400 000 emplois depuis la reprise de sa croissance en août
2003. Il s’agit d’un rythme de création d’emplois tout à fait
remarquable – plus de 25 % supérieur par rapport aux 14 mois précédents.
Au total, le taux de chômage est passé de 8 % en août 2003 à
7,1 % en octobre 2004, tandis que le pourcentage de personnes
ayant effectivement un emploi parmi la population en âge de travailler a
atteint un nouveau sommet.
![Diapo 28 - Dépenses et investissements](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide28f.jpg)
La vigueur du marché du travail aide à susciter la confiance des
consommateurs qui, conjuguée à des taux d’intérêt qui ont rarement été
aussi bas, stimule les dépenses de consommation.
La confiance des entreprises est elle aussi élevée, comme le reflète
la hausse de près de 9 % des investissements en machines et matériel
au cours de la dernière année.
![Diapo 29 - Performance des exportations](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide29f.jpg)
Les exportations se sont bien rétablies au lendemain de la hausse rapide
du dollar canadien en 2003, ce qui montre tout le ressort et l’esprit
d’initiative des entreprises canadiennes. De fait, les exportations ont
connu une croissance de 21 %, en taux annuel, au cours du deuxième
trimestre de 2004; il s’agit d’un troisième trimestre consécutif où
l’on enregistre un rythme de croissance élevé.
De concert avec une hausse marquée des prix des produits de base, la
forte progression des exportations canadiennes a conduit à une augmentation
importante de l’excédent du compte courant, qui a atteint 42 milliards
de dollars au deuxième trimestre – cet excédent a été plus élevé une
seule fois durant toute notre histoire.
![Diapo 30 - Performance des exportations](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide30f.jpg)
Du coup, la dette extérieure nette du Canada équivaut maintenant
à 13,7 % du PIB, alors qu’elle culminait à près de 45 % en
1993; ce taux de 13,7 % est par ailleurs le plus bas enregistré en près
d’un demi-siècle. Cela signifie plus d’argent versé aux Canadiennes et
aux Canadiens, et moins aux créanciers étrangers.
![Diapo 31 - Performance des exportations](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide31f.jpg)
En raison de l’assainissement de nos finances publiques et de la
solidité des éléments de base de l’économie, nous avons pu soutenir
les chocs économiques de l’an dernier et nous en remettre encore mieux
que beaucoup d’experts osaient le prévoir.
Perspectives économiques
![Diapo 32 - Prévisions économiques](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide32f.jpg)
Passons maintenant à ce que l’avenir nous réserve sur le plan économique.
Le ministère des Finances a encore cette année demandé aux économistes
du secteur privé de nous faire part de leurs prévisions concernant l’économie
canadienne.
Selon ces prévisionnistes, la croissance de notre économie sera plus
forte en 2004 et en 2005. Ils estiment qu’en moyenne le taux de croissance
atteindra 3 % en 2004, alors que l’on prévoyait une croissance de
2,7 % lors du dernier budget. Pour ce qui est de 2005, la croissance prévue
est de 3,2 %, ce qui est proche du taux de 3,3 % indiqué dans le
budget de 2004.
![Diapo 33 - Prévisions économiques](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide33f.jpg)
Ces projections reflètent une fois de plus la vigueur et la solidité
remarquable du Canada. mais comme toujours, il y a des risques et des
incertitudes qui pourraient remettre en question ces prévisions. Après
tout, les prévisions nous indiquent ce qui peut arriver; elles ne déterminent
pas ce qui va arriver.
![Diapo 34 - Risques et incertitudes](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide34f.jpg)
Bien qu’il semble que les exportateurs se soient bien ajustés au
dollar canadien en 2003, il n’est pas clair comment l’autre hausse de 10¢
survenue depuis mai touchera l’économie. De plus, il est très
difficile de prévoir les prochaines fluctuations du dollar. À court terme,
cette incertitude quant à l’orientation que prendra le dollar canadien
ainsi qu’à l’ampleur des incidences et le moment qu’elles se feront
sentir présente un risque important pour les perspectives de croissance.
De plus, la hausse des cours du pétrole pourrait provoquer une baisse de
la demande des consommateurs au Canada et aux États-Unis, étant donné que
l’augmentation des prix de l’énergie a pour effet de restreindre le
pouvoir d’achat des consommateurs. La baisse de la demande des
consommateurs peut en retour avoir des effets négatifs sur la croissance à
court terme. Par contre, des cours du pétrole élevés stimulent les
nouveaux investissements et la production dans le secteur énergétique
canadien, ce qui contribue avec le temps à la croissance. Les cours élevés
du pétrole à l’échelle mondiale brossent donc un tableau mixte au
Canada.
Si l’on considère les choses dans une perspective à plus long terme,
le déficit américain pourrait engendrer des pressions à la hausse sur les
taux d’intérêt, d’où un ralentissement possible de la croissance de
ce marché qui constitue le principal débouché de nos exportations.
En outre, les risques géopolitiques associés aux incertitudes
internationales pourraient avoir sur nos prévisions des répercussions
qu’il est impossible d’anticiper ou de quantifier pour le moment.
![Diapo 35 - Risques et incertitudes](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide35f.jpg)
Toutes ces inconnues nous rappellent l’importance d’une planification
financière prudente, pour continuer de faire des progrès et éviter de
revenir à l’ère des déficits. C’est précisément ce que nous allons
faire. Nous allons mettre en œuvre le programme énoncé dans le discours
du Trône aussi vite que nos moyens nous le permettront, tout en établissant
soigneusement et résolument l’assise économique solide qui nous
permettra de répondre pleinement à la volonté des Canadiens.
La situation financière![Diapo 36 - Perspectives économiques](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide36f.jpg)
Considérons maintenant les perspectives financières. Nos
projections financières sont toujours fondées sur l’analyse indépendante
et les conseils d’économistes de premier plan du secteur privé. J’ai
moi-même rencontré un groupe de 15 économistes de toutes les régions du
pays afin de discuter de leurs prévisions et de m’assurer que nous
utilisons les meilleures hypothèses économiques dont nous puissions
disposer aux fins de notre planification.
Comme par le passé, nous avons demandé à quatre des plus éminents
cabinets de modélisation économétrique du pays de produire des
projections financières sur un horizon de cinq ans à partir des hypothèses
économiques convenues mutuellement au préalable.
Cette année, nous rendons le processus plus transparent en publiant pour
la première fois les résultats obtenus avec les quatre modèles économétriques
plutôt que la seule moyenne de ces résultats, comme par le passé.
Je dois aussi souligner que ces projections sont établies initialement
selon les comptes nationaux, soit l’approche statistique utilisée communément
par l’OCDE pour ses comparaisons internationales. Toujours par souci de
transparence, nous fournissons aussi cette année des précisions sur la
manière dont les projections sont modifiées en vue d’établir les
chiffres applicables selon les comptes publics, ce qui correspond à
l’information que l’on retrouve dans nos budgets.
![Diapo 37 - Excédents projetés aux fins de planification](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide37f.jpg)
Ces projections ont été faites avant que l’on tienne compte du coût
du plus récent accord intergouvernemental sur les soins de santé, du
nouveau cadre pour la péréquation et la formule de financement des
territoires, ainsi que d’autres décisions de dépenses prises depuis le
dernier budget.
Le coût relatif à l’accord sur la santé et au cadre pour la péréquation
et la formule de financement des territoires s’établit à 3,6 milliards
de dollars pour l’exercice en cours. Il atteindra 4,8 milliards en
2005-2006 et 6,7 milliards en 2009-2010, ce qui donnera un total
cumulatif de 33 milliards de dollars sur six ans.
![Diapo 38 - Excédents projetés aux fins de planification](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide38f.jpg)
Une fois qu’on a soustrait les coûts de ces engagements et prévu la réserve
habituelle pour éventualités de 3 milliards de dollars et la mesure
de prudence supplémentaire, le solde budgétaire utilisé à des fins de
planification est le suivant : un excédent de 5,9 milliards de
dollars pour l’exercice en cours, ensuite des excédents peu élevés mais
positifs de 500 et de 900 millions respectivement en 2005-2006 et en
2006-2007, puis des excédents croissants de 3,2 milliards en
2007-2008, de 7,5 milliards en 2008-2009 et de 11,5 milliards en
2009-2010, soit 29,5 milliards de dollars en tout au cours de ces six
exercices.
![Diapo 39 - Excédents projetés aux fins de planification](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide39f.jpg)
Je dois souligner que ces chiffres ne tiennent pas compte des économies
éventuelles découlant du processus d’examen des dépenses en cours.
J’espère que ce processus sera en grande partie terminé avant le
prochain budget, mais d’ici à ce que les économies aient été bien
identifiées, il serait peu prudent de les inscrire dans le calcul des excédents
projetés aux fins de planification budgétaire.
![Diapo 40 - Excédents projetés aux fins de planification](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide40f.jpg)
Je veux aussi faire remarquer que l’excédent de 5,9 milliards de
dollars anticipé pour l’exercice en cours tient à différents facteurs
ponctuels, entre autres le produit net de 2,6 milliards réalisé par
suite de la vente très réussie des actions de Petro-Canada détenues par
le gouvernement, des frais de la dette moins élevés en raison de taux
d’intérêt plus bas en 2004, et le déblocage de la mesure de prudence économique
de 1 milliard de dollars établie en prévision du présent exercice
dans le budget de 2004.
Relever les défis à venir
![Diapo 41 - Vieillissement de la population](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide41f.jpg)
Monsieur le Président, notre pays a fait de grands pas pour se libérer
des contraintes du passé, mais il reste encore beaucoup à faire si
nous voulons être prêts à relever les défis qui nous attendent dans
l’avenir. Un de ces défis est l’incidence imminente du vieillissement
de la population.
Au Canada, ce phénomène atteindra son apogée dans à peine plus de
cinq ans, en 2010, lorsque la grande génération des baby boomers
commencera à prendre sa retraite. Cette situation aura des répercussions
marquées sur notre population active.
On compte à l’heure actuelle au Canada plus de cinq personnes en âge
de travailler pour chaque personne ayant atteint l’âge de la retraite.
D’ici 15 ans, ce ratio descendra à quatre personnes en âge de travailler
pour chaque personne de 65 ans et plus. Il continuera de chuter jusqu’à
ce qu’il soit ultimement réduit de moitié.
![Diapo 42 - Vieillissement de la population](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide42f.jpg)
Cet énorme changement aura deux conséquences importantes pour notre
société :
D’abord la demande relative à nos programmes sociaux augmentera,
surtout dans le cas des soins de santé et des régimes publics de pension.
Le gouvernement du Canada a déjà pris des mesures de poids pour traiter de
ces deux questions.
![Diapo 43 - Vieillissement de la population](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide43f.jpg)
Comme je l’ai mentionné plus tôt, nous avons conclu avec toutes les
provinces et les territoires un accord de vaste portée en matière de soins
de santé qui aidera à faire en sorte que tous les citoyens aient accès
aux services de santé de haute qualité dont ils ont besoin au moment où
ils en ont besoin.
De concert avec les provinces, nous avons également amélioré le Régime
de pensions du Canada qui, selon les analyses actuarielles, est fiable pour
au moins les 50 prochaines années. Le Canada est l’un des rares pays à
compter sur un régime public de pension reposant sur une assise financière
vraiment solide.
![Diapo 44 - Vieillissement de la population](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide44f.jpg)
En outre, comme je l’ai souligné, nous avons réduit sensiblement le
niveau de la dette fédérale. Au lieu de 38 cents, c’est maintenant
19 cents de chaque dollar de revenu qui sont affectés uniquement au service
de la dette. Si nous parvenons à atteindre notre objectif consistant à
ramener le ratio de la dette au PIB à 25 % d’ici 10 ans, ce coût de
la dette ne sera plus que de 12 cents environ – soit le tiers environ du
niveau atteint il y a huit ans.
![Diapo 45 - Vieillissement de la population](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide45f.jpg)
Il est impératif de maintenir le fardeau de la dette sur cette
trajectoire descendante car, malgré tous les progrès accomplis, les frais
annuels de service de la dette demeurent le principal poste de dépenses du
gouvernement du Canada – presque les sommes totales consacrées aux
prestations aux aînés et à l’assurance-emploi. Si le fardeau de la
dette continue de baisser, nous aurons d’autant plus de latitude pour
faire face aux pressions démographiques futures. La réduction de la
dette aujourd’hui signifie plus d’argent demain pour les programmes
sociaux.
![Diapo 46 - Vieillissement de la population](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide46f.jpg)
Le second effet majeur du vieillissement de la population – la baisse
du pourcentage de la population totale faisant partie de la population
active – signifie que nous dépendrons de plus en plus de la croissance de
notre productivité pour assurer la hausse constante de notre niveau de vie.
De plus, considérant la concurrence croissante livrée par des pays comme
l’Inde et la Chine, il est essentiel que la productivité canadienne
continue d’augmenter.
![Diapo 47 - Accroître la productivité](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide47f.jpg)
C’est la raison pour laquelle nous avons présenté dans le discours du
Trône un programme visant à rendre notre économie plus productive et plus
concurrentielle, le type d’économie du XXIe siècle qui
produit la richesse dont notre pays aura besoin et les emplois bien rémunérés
que nos citoyens méritent.
![Diapo 48 - Accroître la productivité](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide48f.jpg)
Ce programme touche tout d’abord nos ressources humaines – investir
dans les connaissances et l’apprentissage pour satisfaire les exigences de
base en matière d’alphabétisation pour en arriver à des compétences
professionnelles hautement sophistiquées. Cela comprend l’intégration
plus rapide et mieux réussie des néo-Canadiens dans la population active,
et une attention stratégique qui porte sur les possibilités offertes aux
Autochtones.
![Diapo 49 - Accroître la productivité](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide49f.jpg)
Nous prendrons appui sur la forte réussite de notre programme
d’innovation pour promouvoir l’excellence du Canada dans les domaines de
la recherche scientifique et du développement des nouvelles technologies.
L’investissement dans la découverte de nouvelles idées et dans leur
commercialisation sur les marchés réels suscite une progression du savoir
et de la productivité.
Le président de l’Association des universités et collèges du Canada
a décrit notre programme d’innovation à volets multiples comme étant
carrément un nouveau « rêve national » du XXIe siècle
visant à assurer l’avenir du Canada. Nous devons poursuivre sur cette
lancée.
![Diapo 50 - Améliorer la compétitivité](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide50f.jpg)
Nous devons également améliorer la compétitivité du Canada en rendant
nos systèmes de réglementation plus efficaces, plus transparents et plus
prévisibles, en donnant un nouveau dynamisme au courant favorisant un
commerce plus audacieux entre les provinces, en stimulant la force et
l’efficacité des marchés de capitaux canadiens,
![Diapo 51 - Améliorer la compétitivité](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide51f.jpg)
en maintenant le régime fiscal compétitif du Canada, en continuant
d’investir dans une infrastructure publique durable et de haute qualité,
![Diapo 52 - Améliorer la compétitivité](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide52f.jpg)
en favorisant le commerce et l’investissement, y compris une lutte déterminée
pour un accès légitime aux marchés au nom des producteurs canadiens de bétail
et de viande bovine, de bois d’œuvre et de blé.
![Diapo 53 - Améliorer la compétitivité](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide53f.jpg)
La consolidation de tous les aspects de nos plans économiques et de nos
objectifs sociaux fait état d’une volonté inébranlable de faire preuve
de prudence dans notre planification et notre gestion, et d’un véritable
esprit de justice et d’inclusion dans l’équilibrage de demandes
concurrentes.
Conclusion
![Diapo 54 - Cinq questions spécifiques - 1](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide54f.jpg)
Au cours des prochaines semaines, je consulterai les Canadiens afin de
connaître leurs priorités en prévision du prochain budget et des choix
importants que nous devons tous faire à la lumière des ressources limitées
dont nous disposons.
Je sais que votre comité poursuit également ses propres consultations
prébudgétaires. J’ai hâte de prendre connaissance de votre rapport et
de vos recommandations.
J’aimerais aussi obtenir vos conseils au sujet des cinq points suivants :
En premier lieu, de quelle manière le gouvernement devrait-il affecter
tout excédent disponible à des priorités importantes comme les programmes
économiques et sociaux, les baisses d’impôt et la réduction de la
dette? Quelles considérations devraient servir à faire ce choix?![Diapo 55 - Cinq questions spécifiques - 2](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide55f.jpg)
En deuxième lieu, pour ce qui est des éléments mentionnés dans le
discours du Trône pour accroître la productivité et la compétitivité du
Canada dans le contexte de la mondialisation, quelles mesures initiales
pourrait-on prendre dans le prochain budget pour faire avancer ces
objectifs?
![Diapo 56 - Cinq questions spécifiques - 3](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide56f.jpg)
En troisième lieu, dans le contexte des défis que posera le
vieillissement de la population dans les années à venir, quelles mesures
supplémentaires le gouvernement du Canada devrait-il prendre dès maintenant
pour préparer notre économie à cet important changement démographique?
![Diapo 57 - Cinq questions spécifiques - 4](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide57f.jpg)
En quatrième lieu, comme je l’ai indiqué, les projections relatives
à l’excédent qui sont présentées dans la Mise à jour ont été établies
en tenant compte de la réserve pour éventualités de 3 milliards de
dollars et de la mesure supplémentaire de prudence économique, dont
l’objet est d’éviter tout déficit budgétaire. Quel degré de prudence
le Comité estime-t-il qu’il faudrait prévoir dans le prochain budget?
![Diapo 58 - Cinq questions spécifiques - 5](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide58f.jpg)
En cinquième lieu, et ici il s’agit davantage d’une question
d’approche, comment votre comité peut-il contribuer à la prise de décisions
saines et cohérentes sur le plan financier particulièrement dans le
contexte délicat d’un gouvernement minoritaire? De plus en plus de
pressions sont exercées pour l’adoption de nouvelles dépenses de
programmes et de réductions spéciales d’impôt qui, si elles étaient
toutes acceptées une par une, auraient tôt fait d’accaparer tout excédent
disponible et ramèneraient le gouvernement en situation de déficit. Que
peut-on faire pour veiller à ce que toutes les mesures proposées soient
examinées objectivement et dans le contexte nécessaire de toutes les
autres priorités pour une éventuelle intervention budgétaire?
![Diapo 59 - La mise à jour économique et financière - Présentation de l'honorable Ralph Goodale, ministre des Finances (le 16 novembre 2004)](/web/20061130033438im_/http://www.fin.gc.ca/ec2004/present/imagesf/slide59f.jpg)
Monsieur le Président, dans votre examen de ces questions et d’autres,
soyez assuré que le Canada repose sur une assise économique solide. Le débilitant
cercle vicieux du passé a été remplacé par un cercle vertueux de succès
économiques que nous pouvons renforcer et améliorer.
Il s’agit de ne jamais tenir nos progrès pour acquis, de ne jamais
penser que la force dont nous jouissons aujourd’hui nous est venue
soudainement, et de ne jamais oublier les principes rattachés à la saine
gestion financière.
Votre comité a toujours fait la promotion de ces principes. Grâce à
votre rigueur, votre bon jugement et votre travail acharné, nous pouvons
collectivement nous assurer que les Canadiennes et les Canadiens continuent
d’être des leaders mondiaux pour leur force sur le plan économique, pour
leurs progrès sur le plan social et pour leur performance sur le plan
financier.
- Table des matières -
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