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Cadre principal des politiques du Conseil du Trésor
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Cadre principal des politiques du Conseil du Trésor

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4.  Responsabilités et obligations redditionnelles générales concernant la gestion

Conformément au paragraphe 7(1) de la Loi sur la gestion des finances publiques, le Conseil du Trésor peut agir à l'égard des grandes orientations applicables à l'administration publique fédérale. En exerçant ce pouvoir, le Conseil du Trésor, appuyé par le Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT) et l'Agence de gestion des ressources humaines de la fonction publique du Canada (AGRHFPC) :

  • définit et évalue les questions relatives à la gestion pour déterminer si une approche à l'échelle de toute la fonction publique est nécessaire;
  • élabore, communique, examine, modifie et évalue les outils de politique;
  • surveille l'application des outils de politique, l'interprète et conseille les ministères à cet égard;
  • prend des décisions relativement à des présentations soumises par les ministères en application des mécanismes de contrôle établis par une politique particulière;
  • rend compte au Parlement et au public du rendement en matière de gestion de l'ensemble de l'administration publique.

Le Conseil du Trésor doit rendre compte au Cabinet, qui agit à titre de gouverneur en conseil, et au Premier ministre des politiques qu'il établit ainsi que du rendement en matière de gestion et du rendement financier de toute l'administration publique. Tous les ministres, dont le président du Conseil du Trésor, doivent rendre compte au Premier ministre et au Parlement de l'exercice des pouvoirs que leur confère la législation. Le secrétaire du Conseil du Trésor, le contrôleur général et le président de l'AGRHFPC doivent quant à eux rendre compte au président du Conseil du Trésor des activités qu'ils exercent à l'appui du Conseil du Trésor. Ils doivent également rendre des comptes au Premier ministre par l'entremise du greffier du Conseil privé.

Les ministres sont responsables du fonctionnement efficace de leur ministère, ce qui comprend le respect des règles de gestion établies dans la loi et les politiques du Conseil du Trésor. Les ministres doivent rendre compte individuellement au Premier ministre et au Parlement du rendement de leur ministère. Pour en savoir davantage sur l'étendue des responsabilités et des obligations redditionnelles des ministres, veuillez consulter le document du Bureau du Conseil privé intitulé Pour un gouvernement responsable: un guide à l'intention des ministres.

Il incombe aux administrateurs généraux de faire appliquer les outils de politique obligatoires du Conseil du Trésor au sein de leur organisation, d'en surveiller et vérifier l'application, de prendre les mesures correctives voulues en cas de non-conformité, de signaler au SCT et à l'AGRHFPC les questions qui concernent la conformité et de donner des conseils sur l'élaboration des politiques, bien souvent dans le cadre des travaux de comités et d'études spéciales coordonnées par le SCT et l'AGRHFPC.

Les administrateurs généraux doivent rendre compte à leur ministre, au Premier ministre par l'entremise du greffier du Conseil privé et au Conseil du Trésor de l'application des politiques du Conseil du Trésor. Dans la pratique, l'administrateur général s'acquitte bien souvent de son obligation de rendre compte au Conseil du Trésor par son interaction avec le secrétaire du Conseil du Trésor ou le président de l'AGRHFPC. Cette interaction comprend le processus d'évaluation des gestionnaires prévu par le CRG et la présentation de rapports à ces deux organismes ou la collaboration avec ceux-ci. Pour en savoir davantage sur l'étendue de leurs obligations redditionnelles, les administrateurs généraux peuvent consulter le Guide du sous-ministre du Bureau du Conseil privé et le document du Secrétariat du Conseil du Trésor intitulé Examen des responsabilités et des responsabilisations des ministres et des hauts fonctionnaires – Répondre aux attentes des Canadiennes et des Canadiens.

5.  Application des outils de politique du Conseil du Trésor

Lorsqu'ils appliquent les outils de politique du Conseil du Trésor et dans l'exercice de toutes leurs fonctions, les fonctionnaires doivent incarner les valeurs et afficher le comportement que préconise le Code de valeurs et d'éthique de la fonction publique. Les ministères utilisent les outils de politique en observant les quatre mêmes principes de reddition de comptes efficace utilisés pour l'élaboration des outils de politique, qui ont été examinés à la section 3.2. Bien que leurs exigences varient selon le sujet traité, la plupart des outils de politique ont en commun un certain nombre d'exigences générales que les administrateurs généraux doivent mettre en place pour que leur ministère puisse réaliser les résultats attendus et les objectifs. Ces exigences générales sont expliquées dans la présente section.

Le Conseil du Trésor, le SCT et l'AGRHFPC doivent également s'assurer que les outils de politique sont utilisés; des explications à ce sujet figurent ci-dessous.

5.1  Rôles, responsabilités et attentes en matière de rendement clairs

L'établissement de rôles, de responsabilités et d'attentes en matière de rendement clairs comprend les trois étapes suivantes :

  • tous les gestionnaires et employés savent que les outils de politique définissent leurs fonctions respectives et celles de l'ensemble du ministère, et ils ont tous reçu une formation à cet égard;
  • les exigences établies dans les outils de politique obligatoires servent à définir les responsabilités des administrateurs généraux, des gestionnaires et des experts fonctionnels, s'il y a lieu. Lorsqu'ils attribuent les responsabilités, les administrateurs généraux doivent s'efforcer de déléguer les pouvoirs décisionnels au niveau approprié de l'organisation de manière à obtenir des résultats;
  • de même, les objectifs et les résultats escomptés établis dans les outils de politique obligatoires servent à établir des attentes raisonnables en matière de rendement pour les individus et les unités organisationnelles.

5.2  Attentes qui tiennent compte des moyens disponibles pour y répondre

En plus de l'exigence concernant la formation des employés (ci-dessus), les trois exigences générales suivantes aident à établir les moyens dont dispose le ministère pour répondre aux attentes :

  • des ressources suffisantes sont affectées et utilisées efficacement pour appliquer les outils de politique du Conseil du Trésor;
  • des processus et des systèmes appropriés ont été établis pour organiser et contrôler les activités;
  • Des renseignements de qualité sur les activités liées aux politiques sont recueillis et utilisés pour faire connaître les décisions prises, surveiller la conformité aux exigences des outils de politique, évaluer les résultats, améliorer continuellement les pratiques de gestion et présenter un compte rendu juste et fiable au moyen de rapports.

5.3  Rapports

Les rapports sont l'un des principaux moyens qu'utilisent les ministères pour communiquer leurs plans, montrer qu'ils se conforment à la politique et rendre compte de leurs réalisations. Ils se servent aussi des rapports pour respecter leur engagement à l'égard de la valeur de la transparence de la fonction publique. Grâce aux rapports, le Conseil du Trésor, le Parlement et le public peuvent examiner les succès et les échecs des gestionnaires d'un ministère.

Il existe divers mécanismes et exigences en matière de rapport, qui sont établis dans la loi, la politique du Conseil du Trésor ou les décisions du Conseil du Trésor. Selon les exigences de la loi, les ministères doivent présenter directement au Parlement ou à un autre organisme des rapports sur divers sujets relatifs à la gestion. Les rapports présentés aux termes des exigences des politiques ou des décisions du Conseil du Trésor sont envoyés, en pratique, au SCT et à l'AGRHFPC. Certains de ces renseignements servent à préparer à l'intention du Parlement d'autres rapports que le Conseil du Trésor est tenu de présenter.

Les exigences en matière de rapports varient d'une politique à l'autre, mais elles reposent sur le principe que la prise de décision dans chaque ministère et à l'échelle de l'administration publique devrait être fondée sur une base de données commune. La portée, le détail et la fréquence des rapports sont fonction des coûts liés à la production, à l'examen et à l'entreposage des rapports. Les exigences en matière de rapports sont établies de concert avec les ministères en vue de les rendre efficaces en termes de coûts, de recueillir seulement les renseignements pertinents dont ont besoin les ministères et le Conseil du Trésor pour déterminer si les résultats escomptés et les objectifs d'une politique sont réalisés.

5.4  Surveillance et conséquences

Les ministères et le Conseil du Trésor ont chacun des responsabilités de supervision. Il incombe aux ministres et aux administrateurs généraux de surveiller l'application des politiques dans leur ministère. De son côté, le Conseil du Trésor, avec l'aide du SCT et de l'AGRHFPC, surveille l'application des politiques à l'échelle de l'administration fédérale. (Il convient de noter qu'il incombe aussi au Conseil du Trésor de surveiller les dépenses de l'État, mais le présent document ne porte pas sur cette question).

Les ministres et les administrateurs généraux doivent pouvoir compter sur une bonne expertise de la gestion et un solide système de contrôles pour s'acquitter de leur responsabilité en matière de surveillance. La vérification interne et l'évaluation des programmes sont des exemples de deux activités clés dans le domaine de la surveillance, et le Conseil du Trésor a établi des politiques qui fixent des normes minimales de conduite pour ces activités.

L'autre outil de surveillance clé est le cadre de responsabilisation de gestion, qui décrit les dix conditions générales et interdépendantes en matière de gestion que les administrateurs généraux doivent créer dans leur ministère. Le CRG sert à évaluer le rendement global des gestionnaires. On évalue le rendement par rapport à chacun des éléments du CRG au moyen d'indicateurs qui sont établis en partie en fonction des exigences les plus importantes et du niveau le plus élevé contenues dans les politiques du Conseil du Trésor. Cette intégration des attentes à l'égard du CRG et des exigences des politiques du Conseil du Trésor renforce le fait que le CRG et les politiques se complètent et se soutiennent mutuellement – ils sont tous deux nécessaires à la gestion des ministères.

Si des questions non résolues se posaient au sujet de l'interprétation d'un outil de politique, les ministères devraient entrer en contact avec le SCT ou l'AGRHFPC, pour obtenir une interprétation préalable afin de clarifier la question. Si celle-ci demeure non résolue ou si un différend survient, le ministère peut demander au Conseil du Trésor de prendre une décision au sujet de l'interprétation et de l'application de l'outil de politique.

Le Conseil du Trésor remplit sa fonction de surveillance d'une manière qui respecte les obligations redditionnelles qui incombent aux ministres et aux administrateurs généraux en matière de gestion. Le Conseil du Trésor surveille la conformité aux politiques, le maintien des systèmes de contrôle interne et, selon une évaluation du risque, certaines activités ministérielles. Pour remplir ce rôle de surveillance, il s'appuie sur un certain nombre de sources telles que les vérifications ministérielles, les évaluations de programme, les rapports ministériels sur le rendement, les présentations au Conseil du Trésor, les rapports présentés au Conseil du Trésor conformément aux exigences des politiques, les rapports du Bureau du vérificateur général, les Comptes publics et les discussions tenues avec les fonctionnaires à tous les niveaux. Tous ces renseignements sont recueillis et examinés par le SCT et l'AGRHFPC et classés par rapport aux 10 éléments du CRG. Les renseignements servent ensuite à mettre à jour les outils de politique et à faire connaître les discussions tenues avec les administrateurs généraux concernant le rendement de leurs gestionnaires.

Conséquences

Les mesures que prend un ministère pour assurer l'application des politiques du Conseil du Trésor auront une incidence considérable sur la relation de travail qui existera entre chaque ministère et le Conseil du Trésor. Le niveau de surveillance qu'exercera le Conseil du Trésor sera principalement fonction du régime de gestion et de surveillance du ministère et des mesures qu'il prendra pour résoudre les problèmes de non-conformité.

Lorsqu'une politique n'est pas observée, les causes profondes et les circonstances ayant mené à la dérogation sont rarement simples. Plusieurs facteurs entrent souvent en ligne de compte. Il peut s'agir d'un manque de connaissances, d'une surveillance insuffisante, de politiques et de règlements difficiles à interpréter ou à appliquer et, dans de rares cas, de gestes délibérés nécessitant des mesures disciplinaires. Le rôle que joue la procédure d'enquête dans la détermination des mesures correctives ou disciplinaires à prendre dépend de la mesure dans laquelle l'action ou l'inaction de certaines personnes ou de certains ministères a contribué à la non-observation de la politique.

La décision du Conseil du Trésor de prendre d'autres mesures ou d'intervenir dans les cas de non-conformité (c.-à-d. ayant des conséquences négatives pour les ministères) dépend du degré de risque en cause dans le problème de gestion à résoudre. Les interventions peuvent revêtir diverses formes, y compris un suivi officieux, des demandes de renseignements précis ou des rapports supplémentaires, des vérifications externes ou d'autres enquêtes, une orientation officielle quant aux mesures préventives ou correctives à prendre par le ministère et le retrait du pouvoir.

Il incombe aux administrateurs généraux de mettre en œuvre les mesures correctrices appropriées dans leur ministère (y compris des mesures ayant des conséquences négatives pour les individus). Ces mesures devraient aussi réduire la probabilité de réapparition d'une situation analogue. Par souci d'uniformité dans l'approche du gouvernement à l'égard de la non-conformité aux politiques, les politiques du Conseil du Trésor indiqueront les conséquences possibles pour les ministères et, dans certains cas, pour les individus.


[1]Les mots « administrateurs généraux » et « ministère » sont utilisés tout au long du présent document. La définition de ces mots varie selon l'objet des politiques du Conseil du Trésor. Le mot « administrateur général » inclut généralement à la fois les sous-ministres et les administrateurs généraux et, dans certains cas, il peut inclure les dirigeants de sociétés d'État. Le mot « ministère » est employé en général dans le sens de l'article 2 de la Loi sur la gestion des finances publiques, mais, dans certains cas spécifiques, il peut inclure les sociétés d'État. Toutefois, certains organismes ont le pouvoir législatif d'établir leurs propres politiques dans le cas de certaines fonctions administratives, et la politique du Conseil du Trésor ne s'applique pas dans ces cas-là.

[2]  Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, Code de valeurs et d'éthique de la fonction publique, 2003, p. 9.


 
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