1000 Avant-propos
Le présent guide explique les concepts de base de la mise sur pied et de
l'exploitation d'un fonds renouvelable. Il fournit en outre des conseils et des
consignes aux gestionnaires, aux agents financiers et à d'autres intéressés pour
les aider à résoudre bon nombre des problèmes qu'ils peuvent rencontrer
lorsqu'il s'agit d'établir, d'exploiter ou de liquider un fonds
renouvelable.
Le lecteur pourra :
- déterminer ce qu'est un fonds renouvelable;
- établir un fonds renouvelable;
- comprendre la teneur des états financiers requis;
- résoudre certains problèmes;
- répondre à des questions précises;
- préparer les documents nécessaires relativement aux fonds renouvelables.
Le présent guide s'inspire des principes énoncés dans le Manuel de
l'Institut canadien des comptables agréés (ICCA) et dans le guide intitulé Comptabilité
et vérification dans le secteur public. Sauf indication contraire dans le présent
guide, les entités utilisant des fonds renouvelables doivent respecter les principes
comptables généralement reconnus (PCGR) et les politiques applicables aux
ministères.
Le présent guide étoffe la Politique du Conseil du Trésor sur les autorisations
spéciales de dépenser les recettes (comme les crédits nets et les fonds
renouvelables).
Il n'a pas pour objet de traiter de questions abordées dans d'autres guides ou
d'autres politiques du gouvernement. L'annexe A renferme un tableau sur le
partage des responsabilités et des autorisations d'une organisation utilisant un
fonds renouvelable.
Le lecteur trouvera la description des acronymes utilisés dans le guide à
l'annexe B et une liste de documents de référence sur les fonds renouvelables
à l'annexe C.
Plusieurs personnes ont collaboré à la préparation de ce document. Suit la liste des
membres de l'équipe d'élaboration du guide :
Travaux publics et Services gouvernementaux
Canada
|
Secrétariat du Conseil du Trésor
|
Direction du service opérationnel au
gouvernement
Jean-Daniel Hubert Frank Tkalec (gestionnaire de projet)
|
Secteur de la gestion des finances, des
marchés et des actifs
Mike McNamara Bernard Ouellet (gestionnaire de projet) Len Polsky Les Pratt Lise Prévost
Étudiants : Alan Richter et Patricia Trudel
|
Les auteurs désirent également remercier Norm Everest et John Denis,
de la Division de la politique comptable gouvernementale du Secrétariat du Conseil du
Trésor, Ross Christian, de Travaux publics et Services gouvernementaux
Canada, et toutes les personnes dont les conseils et les commentaires précis ont
nettement contribué à améliorer ce guide.
2000 Qu'est-ce
qu'un fonds renouvelable?
Un fonds renouvelable est une autorisation permanente accordée par le
Conseil du Trésor permettant d'effectuer des paiements sur le Trésor pour couvrir
le fonds de roulement et les immobilisations, ou pour financer provisoirement le déficit
de fonctionnement accumulé. Cette autorisation est accordée relativement à une fin
approuvée, et sous réserve des modalités que peut imposer le Conseil du
Trésor. Il
s'agit d'une autorisation de prélever des fonds sur le Trésor, et non de
réserver des crédits. C'est au moyen d'un fonds renouvelable que le Parlement
autorise à long terme la poursuite d'une activité financée soit uniquement par les
utilisateurs, soit en partie par ces derniers et en partie par des subventions (le plus
souvent par le biais d'un crédit annuel).
Le recours aux fonds renouvelables vise à fournir un mécanisme de financement à
vocation commerciale (à l'image d'une marge de crédit) aux entités qui
fournissent des biens ou des services sur base commerciale ou quasi-commerciale. Dans ce
contexte opérationnel, un fonds renouvelable devrait favoriser l'application de
pratiques commerciales saines en :
- instaurant le principe d'exploitation sur une base de permanence. Les
gestionnaires doivent constamment examiner les opérations à moyen et à long
terme,
puisque les déficits doivent être couverts au moyen de prélèvements qui génèrent des
frais d'intérêt;
- assujettissant les nouveaux placements à des analyses de rentabilisation. Le coût
des immobilisations et d'autres placements pendant leur vie utile doivent être
recouvrés au cours de cette période;
- exigeant des gestionnaires qu'ils rendent compte de toutes les dépenses de
fonctionnement, y compris le coût des avantages sociaux des employés, par
exemple;
- assujettissant l'octroi de subventions à des analyses de
rentabilisation.
Lorsque les coûts ne sont pas entièrement recouvrés, il faut s'appuyer sur des
motifs d'intérêt public;
- favorisant une comptabilisation et une déclaration plus détaillées et le respect
des PCGR;
- permettant de réaliser les objectifs financiers dans le délai prévu selon le plan
d'activités;
- assurant le suivi et la divulgation de ces résultats à l'aide
d'indicateurs valables du rendement.
Les fonds renouvelables améliorent les perspectives de recettes en regroupant toutes
les sources de fonds en une autorisation permanente et en autorisant les
prélèvements,
ce qui aide les organisations à mieux gérer leurs besoins financiers. Ils optimisent en
outre l'utilisation des ressources, ce qui renforce la gestion des ressources et la
prise de décisions.
Lorsqu'un fonds renouvelable finance une entité au service du public, il
s'agit d'un fonds d'entreprise. Par contre, si le fonds appuie une entité
dont la principale activité consiste à assurer le soutien d'autres entités de
l'État, il est considéré comme un fonds de services communs.
Il existe une différence fondamentale entre les activités finances à même un fonds
renouvelable et leur équivalent dans le secteur privé. De façon
générale,
l'entité qui dispose d'un fonds renouvelable doit recouvrer entièrement ses
coûts(1) et maintenir
le niveau des prélèvements à ce qu'indique le plan d'activités.
L'entité du secteur privé, elle, cherche à maximiser les bénéfices.
La Politique du Conseil du Trésor sur les autorisations spéciales de dépenser les
recettes régit l'établissement et le fonctionnement des fonds
renouvelables.
La gestion de l'unité de fonds renouvelable permettra au Conseil du Trésor
d'avoir accès à un sous-ensemble annuel des plans d'activités ministériels
comprenant les états financiers et un rapport sur la mesure du rendement. L'unité
de fonds renouvelable appliquera les PCGR et les exigences stratégiques connexes du
gouvernement pour décrire et déclarer les opérations financières du
fonds.
Pour déclarer les portions utilisée et inutilisée d'un fonds
renouvelable,
l'unité appliquera la méthode de comptabilité d'exercice comme complément de
la version modifiée de la méthode de comptabilité de caisse utilisée par le ministère
responsable.
2100 Organismes de
service spéciaux utilisant un fonds renouvelable
Un organisme de service spécial (OSS) est une unité opérationnelle mise
sur pied à l'intérieur des structures ministérielles et fournissant des services
suivant une approche qui rappelle davantage le secteur privé. Très souvent, un OSS
négocie une marge de manœuvre accrue en matière de politique administrative et du
personnel par le biais d'ententes écrites conclues avec le ministère d'accueil
et le Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT). La plupart des OSS utilisent les fonds
renouvelables comme mécanisme de financement.
Un fonds renouvelable est un mécanisme de financement qui favorise la prestation des
services suivant une approche plus commerciale. Seules les unités de service qui
recouvrent au moins une partie de leurs coûts peuvent utiliser un fonds
renouvelable.
C'est pourquoi les organisations essentiellement autofinancées seront les seules à
pouvoir opter pour un fonds renouvelable comme mécanisme de financement.
Le mécanisme de prestation des OSS se double souvent d'un fonds renouvelable en
prévision de la privatisation de l'organisation.
Le Centre canadien de gestion a publié, en janvier 1996, un document intitulé Organismes
de services spéciaux : Aspects financiers, qui donne un aperçu détaillé des
OSS au sein de l'administration fédérale existante.
Un OSS est assujetti aux mêmes dispositions législatives sur la gestion financière
que le ministère dont il relève.
Les exigences de présentation et de divulgation de renseignements financiers
applicables à un OSS dépendent du contexte économique dans lequel il
évolue. Sous le
régime d'une affectation ordinaire ou d'une autorisation de crédit net, les
exigences de divulgation sont minimes. Par contre, si l'OSS utilise un fonds
renouvelable comme mécanisme de financement, ces exigences sont plus
détaillées, comme
on le verra à la lecture du présent guide.
3000 Financement
d'un fonds renouvelable
Le produit de la fourniture de biens et de services constitue la principale
source de fonds d'une unité opérationnelle dotée d'un fonds
renouvelable.
Une unité de fonds renouvelable peut aussi prélever une certaine somme sur le Trésor
aux termes d'autorisations législatives. Les dépenses prélevées sur le Trésor ne
peuvent dépasser le montant de l'autorisation de prélèvement.
Même si le Parlement fixe une limite de prélèvement net pour chaque entité dotée
d'un fonds renouvelable, les dépenses annuelles de chaque fonds sont approuvées par
le Conseil du Trésor dans le cadre de la Mise à jour annuelle des niveaux de référence
(MJANR). Ce montant figure dans le Budget des dépenses parmi les postes législatifs (aux
fins d'information). Les gestionnaires de l'unité de fonds renouvelable doivent
prévoir les besoins nets de trésorerie du fonds — qui correspondent à la
différence entre les recettes (calculées d'après la méthode de comptabilité de
caisse) et les dépenses (calculées selon une version modifiée de la méthode de
comptabilité de caisse) — et en informer le Conseil du Trésor.
Le processus d'approbation décrira les obligations financières du ministère
d'accueil responsable du fonds renouvelable lorsque, selon le cas:
- le solde du fonds renouvelable dépasse la fraction utilisée de l'autorisation
de prélèvement annuelle;
- le fonds renouvelable est liquidé.
3100 Mesure du
rendement d'un fonds renouvelable
Les objectifs de rendement sont à la fois quantitatifs (p. ex., les
budgets) et qualitatifs (p. ex., la prestation ininterrompue du service). Les
objectifs quantitatifs feront état du rendement financier de chaque secteur
d'activité de l'organisation. Par exemple, il faut fournir des renseignements
sur le coût de l'autonomie, soit l'excédent des recettes perçues des clients
sur les dépenses, pour chaque secteur d'activité de l'entité. Le plan
d'activités doit indiquer les raisons pour lesquelles l'organisation estime que
les objectifs de base sont réalisables.
Pour établir le rapport de rendement, la direction comparera les montants réels
indiqués dans les états financiers à ceux prévus dans les états financiers compris
dans le plan d'activités annuel. L'emploi de techniques de mesure financière
pour suivre l'évolution des ratios fournit des données permettant d'analyser
les tendances.
Pour la première année de fonctionnement, les objectifs de rendement correspondent à
ceux contenus dans les projections financières et de fonctionnement que renferment les
états financiers prospectifs. Pour ce qui est des années suivantes, les mesures à
prendre et les objectifs à réaliser doivent être confirmés auprès du Secrétariat du
Conseil du Trésor pour veiller à ce que le plan d'activités mis à jour chaque
année reflète ces critères.
Les mesures devront être interprétées à la lumière des conditions générales dans
lesquelles elles ont été prises. Pour veiller à ce que les mesures demeurent conformes
au cadre de gestion et aux perspectives opérationnelles, il faut ajouter des notes sur
les renseignements ou les événements clés. On pourra notamment souligner :
- les principaux changements liés aux activités;
- les acquisitions d'envergure;
- les facteurs saisonniers.
4000 Établissement
d'un fonds renouvelable
Les ministères doivent être autorisés à percevoir des droits en
contrepartie de leurs biens et services. Ils doivent mettre en place un système
d'établissement des coûts avant d'envisager la mise sur pied d'une unité
de fonds renouvelable. Ensuite, ayant prévu un délai adéquat avant la date
d'entrée en activité de l'unité de fonds renouvelable, il faut utiliser les
critères d'établissement mentionnés dans le présent guide pour faire porter les
discussions sur les questions pertinentes. L'analyse de rentabilisation du fonds de
roulement pourra alors être discutée avec le Secrétariat du Conseil du
Trésor.
La direction et l'analyste de programme du Secrétariat du Conseil du Trésor
ayant convenu que le recours à une unité de fonds de roulement est le mécanisme de
financement de choix pour les secteurs d'activité indiqués par le ministère, le
ministère d'accueil prépare les documents suivants :
- une charte (la charte de fonctionnement);
- un plan d'activités mentionnant les objectifs financiers et ceux des secteurs
d'activités sur une période de 3 à 5 ans;
- une présentation invitant le Conseil du Trésor à accorder les autorisations
nécessaires à l'exploitation du fonds renouvelable et les modalités entourant sa
gestion;
- des états financiers appropriés, y compris un premier bilan pro forma.
Le ministre et l'administrateur général du ministère d'accueil devront
gérer l'unité de fonds de roulement conformément aux autorisations et aux
modalités approuvées par le Conseil du Trésor.
4100 Critères
Le Secrétariat du Conseil du Trésor a établi une liste de critères pour
déterminer s'il convient de financer une organisation au moyen d'un fonds
renouvelable. Il utilisera d'autres critères pour évaluer périodiquement et
confirmer le bien-fondé du recours à une unité de fonds de roulement (voir la
section 4400, Milieu opérationnel).
Critères d'établissement
La direction du ministère responsable doit s'appuyer sur les critères qui
suivent pour déterminer s'il convient de recourir à un fonds renouvelable pour
financer l'exécution du programme en cause.
Critère
|
Points à considérer
|
But du fonds
|
Identification de maints secteurs d'activité Recouvrement intégral (ou presque) des coûts Déclaration de tous les renseignements financiers (tous les coûts directs et les frais
généraux, facturés ou non, sont à imputer au fonds renouvelable Les postes dont le coût n'a pas été établi doivent faire l'objet d'une
note dans les états financiers Marge de manœuvre accrue (p. ex., achat d'immobilisations) Fonctionnement plus efficient Autonomie du service (facultatif par opposition à obligatoire) Transition vers la commercialisation Conforme à l'intérêt et au mandat publics
|
Mandat
|
Mandat stable ou fonctionnement soutenu Soutien des objectifs connus du programme
|
Clients
|
Clients et activités identifiables (à l'intérieur et
à l'extérieur du gouvernement) Biens et services fournis surtout au profit de certains particuliers ou groupes qui paient
la totalité, ou presque, du coût de ces biens et services Occasion d'influer sur les coûts – Consultation des clients
|
Sources de financement
|
Le ministère est habile, en vertu de la loi, à prélever
des droits Portion des activités liée au mandat d'intérêt public qui peut être financée au
moyen de crédits Subventions (type et bien-fondé de chacune) Recettes pas toujours directement liées aux dépenses (p. ex., les redevances et les
droits de licence ne conviennent pas toujours à titre de sources de financement) Produit de l'aliénation des biens (sous réserve d'une entente avec le CT)
|
Recettes et dépenses par secteur d'activité
|
Recettes et dépenses étroitement liées et consacrées aux
secteurs d'activité prévus Absence d'interfinancement entre les secteurs d'activité Structures de coût et de prix bien établies garantissant la stabilité des droits Intégralité de l'établissement des coûts ou de la capitalisation
|
Rentabilité et utilisation optimale des ressources
|
Rentabilité optimale pour le gouvernement et les
utilisateurs Mécanismes de contrôle des coûts des services obligatoires ou en situation de monopole
(p. ex., indicateurs de rendement, et analyse des écarts de prix et de volumes)
|
Optimisation de saines pratiques commerciales
|
Contexte axé sur le client pour répondre à la demande
courante et future Meilleure gestion des recettes (le surplus d'une année peut servir à compenser un
déficit ou un effort de capitalisation ultérieurs) Stratégie de respect des projections du plan d'activités approuvé dans un certain
délai Capacité de combler les besoins de trésorerie indiqués dans le plan d'activités Divulgation intégrale des coûts (directs, frais généraux) Responsabilité de gestion claire Meilleure gestion de la trésorerie grâce su remboursement opportun des prélèvements
sur le Trésor, qui portent intérêt
|
Prise de meilleures décisions sur les immobilisations
d'envergure
|
Capacité d'avoir accès aux fonds pendant l'année
au cours de laquelle l'acquisition des immobilisations est la plus rentable
|
Taille
|
Besoins en ressources assez importants pour justifier les
frais d'administration et de comptabilité de cette opération
|
4200 Autorisations
requises
L'établissement d'un fonds renouvelable exige l'autorisation
de dépenser les recettes perçues et d'effectuer des prélèvements sur le Trésor,
à concurrence d'un certain montant. L'autorisation d'imposer un droit aux
utilisateurs de facilités ou de services ou aux bénéficiaires de droits et de
privilèges restreints est accordée séparément du droit d'établir un fonds
renouvelable, et généralement en premier lieu.
Dans le cadre de leur charte et de leur plan d'activités, les ministères doivent
demander au Conseil du Trésor les autorisations requises pour exploiter une telle unité.
Les autorisations accordées par le Parlement sont prorogées chaque année jusqu'à
ce qu'elles soient modifiées. On trouvera des précisions sur les exigences propres
à l'établissement et à l'exploitation d'un fonds renouvelable dans la
Politique du Conseil du Trésor sur les autorisations spéciales de dépenser les recettes
et dans le présent guide.
4210 Autorisation
de dépenser les recettes
L'organisation peut obtenir l'autorisation d'établir une
unité de fonds renouvelable doté d'une limite de prélèvement législative en
vertu d'une loi de crédits, de la Loi sur les fonds renouvelables ou de la
loi régissant un programme ministériel. En pareil cas, le libellé du crédit doit
préciser que le ministre doit régler les dépenses sur le Trésor suivant les modalités
approuvées par le Conseil du Trésor aux fins d'exécuter un programme précis dans
le cadre du mandat du ministère. Le libellé du crédit doit aussi préciser que
l'excédent de ces dépenses sur les recettes ne dépassera pas le prélèvement
législatif autorisé, qui se limite au montant approuvé lors de la mise à jour annuelle
des niveaux de référence (MAJANR).
Les autorisations de dépenser et de gérer procèdent respectivement d'une loi de
crédits établissant un fonds renouvelable et des modalités connexes approuvées par le
Conseil du Trésor. Ces autorisations se rapportent au mandat du ministre intéressé et
à celui du Conseil du Trésor. Un projet visant à établir un fonds renouvelable pour
ajouter aux pouvoirs ou aux attributions d'un ministre, ou pour modifier la
définition des recettes que peut réclamer le fonds de roulement doit faire l'objet
d'un projet de loi distinct soumis au Parlement pour modifier soit la loi habilitante
du ministère, soit celle régissant le programme.
Les modalités initialement approuvées peuvent aider l'entité à faire la
transition vers son nouveau statut. Elles pourraient donc devoir être modifiées pour
refléter les changements susceptibles de survenir dans le fonds renouvelable. Ces
modalités devront être approuvées par le sous-ministre chargé du fonds puisque les
activités de ce dernier sont toujours régies par le mandat du ministère responsable.
Lorsque l'autorisation de dépenser des recettes est obtenue au moyen d'une
loi de crédits, le libellé du crédit doit inclure au moins ce qui suit :
Crédit no — nom du fonds renouvelable — en vertu de
l'alinéa 29.1(2)b) de la Loi sur la gestion des finances publiques,
pour autoriser le ministre du (ministère) à effectuer des dépenses payables sur le
Trésor, selon les modalités et conditions approuvées par le Conseil du Trésor, pour
les raisons (brève description de la raison d'être du fonds renouvelable)
suivantes, incluant : autorisation pour le ministre de dépenser toutes les recettes
reliées aux objectifs du fonds...
4220 Autorisation de
prélèvement
Une autorisation de prélèvement est comparable à une marge de crédit. Le
montant est approuvé en vertu de la loi de crédits ou de la législation portant
établissement du fonds renouvelable.
Le taux d'utilisation de cette autorisation, selon les politiques et les pratiques
comptables en vigueur au gouvernement du Canada, est indiqué, dans le tableau des Comptes
publics du Canada intitulé «Conciliation de l'autorisation non employée», par le
libellé «autorisation nette employée à la fin de l'exercice». Le montant de
cette autorisation nette utilisée correspond à l'imputation nette accumulée sur
l'autorisation du fonds (INASAF) selon le bilan, compte tenu des politiques et des
pratiques comptables du gouvernement du Canada.
L'INASAF sert à comptabiliser :
- les dépenses nette accumulées (l'excédent des dépenses sur les recettes)
imputées directement sur le Trésor;
- les montants accumulés représentant la valeur des éléments d'actif mis à la
disposition du fonds, déduction faite de toute obligation assumée par ce dernier;
- tout déficit ou excédent dont la radiation du fonds est autorisée.
Le montant total du prélèvement ne peut dépasser la limite de dépense autorisée
par le Parlement.
L'autorisation de prélèvement doit être établie de manière à couvrir
entièrement les besoins de trésorerie nets indiqués dans les états financiers
prospectifs du fonds renouvelable. Les gestionnaires du fonds doivent s'empresser de
communiquer avec le Secrétariat du Conseil du Trésor s'ils prévoient que les
besoins financiers proposés risquent d'être insuffisants. Le Conseil du Trésor
examinera alors les données réelles et envisagera d'autres sources de financement
en accord avec les modalités approuvées ou indiquées dans le plan d'activités
annuel. Par exemple, le Conseil du Trésor peut exiger que le crédit du ministère
d'accueil serve à absorber tout ou partie du déficit de fonctionnement d'un
fonds renouvelable.
Le libellé du crédit dans la loi de crédits doit indiquer le montant maximum de
l'autorisation de prélèvement permanente imputable au Trésor. Par exemple, on
utilisera le libellé suivant : «Crédit no. ... la somme des dépenses
effectuées pour les objectifs du fonds ne doit en aucun temps dépasser par plus de
(montant de l'autorisation législative de prélèvement) les revenus reliés aux
objectifs du fonds.»
Lorsqu'une autorisation est modifiée par le biais d'une loi de crédits, le
libellé du crédit doit au moins inclure ce qui suit :
«Crédit no — nom du fonds renouvelable — pour augmenter de
(autorisation précédente de prélèvement) $ à (nouvelle autorisation de
prélèvement) $ la somme des dépenses effectuées pour les objectifs du (nom du
fonds renouvelable) établi par le crédit XX en vertu de la Loi de crédits no x
de 19xx-19xx qui peuvent excéder les recettes...»
Aux fins de contrôle par le Parlement, les ministères doivent utiliser l'INASAF
calculée selon les principes comptables en usage au gouvernement. Voir le tableau
«Conciliation de l'autorisation non employée».
4230 Autorisation de
fixer le prix à payer
Les frais d'utilisation contribuent à l'allégement du fardeau
fiscal des Canadiens puisque les particuliers utilisant un service donné assument une
partie de son coût. Cela favorise une affectation plus efficiente des ressources en
fonction de la demande. L'autorisation de fixer le prix à payer doit être demandée
lorsqu'un groupe précis d'utilisateurs profite plus directement de la
consommation d'un produit ou d'un service ou de l'utilisation
d'installations, etc.
L'autorisation de fixer le prix à payer peut être accordée en vertu de la
législation régissant un ministère ou un programme, de l'article 19 de la Loi
sur la gestion des finances publiques ou de l'autorisation de conclure un marché
accordée par le ministre.
Les gestionnaires d'un programme ou d'une activité qui décèlent une
occasion d'instaurer des frais d'utilisation doivent suivre la procédure
établie pour instaurer et modifier ces frais (voir le Guide des présentations au
Conseil du Trésor, Présentations relatives à la gestion des dépenses, section 8
— Frais et droits).
La plupart des frais d'utilisation sont établis par règlement sous le régime
d'une loi. Cela requiert la consultation des clients et l'aval du ministre
responsable, du ministère de la Justice, du Conseil du Trésor et d'un comité
spécial du Cabinet. Les projets des frais d'utilisation sont également soumis à
l'examen du Comité mixte permanent d'examen de la réglementation et à une
vérifiés par le Bureau du vérificateur général. Le plan d'activités du fonds
renouvelable doit faire état de l'autorisation d'imposer des frais
d'utilisation ou de les modifier et préciser les dispositions législatives
pertinentes ou de l'autorisation de conclure un marché accordée par
le ministre.
4235 Recouvrement du coût des biens et des services
La politique sur le recouvrement et l'imputation des coûts prévoit le
recouvrement intégral du coût des biens et des services. Toute dérogation à cette
politique devra être entièrement justifiée.
Il faut d'abord calculer le coût intégral de la prestation du service,
abstraction faite des retombées publiques plus générales. Deuxièmement, pour
déterminer la proportion des coûts qui doit être recouvrée auprès des utilisateurs,
les gestionnaires répartissent les coûts entre les groupes et les particuliers
bénéficiaires (utilisateurs) et le grand public (intérêt public). Il ne convient pas
de recouvrer le coût des programmes dont bénéficient tous les Canadiens ou qui sont
conçus pour venir en aide aux plus démunis. Lorsque les retombées sont à la fois
d'intérêt public et privé, les droits doivent être inférieurs au coût
intégral.
Les prix doivent se fonder sur la valeur marchande aux fins de la vente, de la location
à bail ou de la licenciation de biens publics ou de droits et de privilège qui, pour les
utilisateurs, sont en réalité des intrants d'affaires. Cela contribuera à
l'utilisation efficiente de ressources limitées et générera un rendement
économique équitable pour le public.
Un plan de recettes par secteur d'activité doit être établi chaque année.
Idéalement, le barème doit traduire les frais d'exploitation des services fournis
par les fonds de roulement que l'unité administrera au cours des trois à cinq
années suivantes. Ces calculs permettront d'éviter des coûts, et le public
n'aura pas à craindre que le barème ne soit fréquemment modifié. L'unité
doit utiliser les recettes ainsi générées pour réduire le coût d'exécution
d'un programme précis. À titre d'exemple d'activités dont le coût est
recouvrable, citons la réglementation et l'inspection.
Un état de la situation du fonds et des activités prévues sur trois à cinq ans est
requis pour étayer le projet de barème que les gestionnaires de l'unité de fonds
renouvelable soumettent au Conseil du Trésor.
4240 Considérations
spéciales relatives aux droits, aux privilèges et à la propriété intellectuelle
La notion de droits et de privilèges intervient lorsque le gouvernement
autorise des particuliers ou des groupes à utiliser des ressources ou des services dont
la propriété ou la gestion revient au secteur public. Pour ce faire, le gouvernement
recourt à des licences, à des permis, à des certificats de commodité et nécessité,
à des contingents et à des mécanismes semblables. Dans chaque cas, ces droits et
privilèges accordent une permission exclusive à ces particuliers ou groupes.
Dans l'administration publique, la «propriété intellectuelle» englobe la
propriété et le contrôle des idées, des concepts et des procédés. Combinée à
d'autres intrants comme les matières premières, les biens d'équipement et la
main-d'œuvre, elle permet de fabriquer des biens et des services destinés à la
vente.
Les droits, les privilèges et la propriété intellectuelle sont des immobilisations
incorporelles fournies par le gouvernement lorsque la valeur de l'avantage pour
l'utilisateur est très souvent supérieure au coût de prestation du service en
question. Il n'y a souvent aucun lien direct entre le montant des frais et le coût
de prestation du service. Ces services peuvent être répartis en trois groupes :
- les droits et les privilèges de nature personnelle (p. ex., les droits
d'émission de passeport, les frais d'obtention de services consulaires et de
visas, les droits d'entrée à un parc et ceux liés à l'obtention d'un
permis de camping);
- les droits de nature plus commerciale (p. ex., les droits d'émission de
permis d'importation ou d'exportation, les droits d'exploitation du
spectre, les droits d'émission des permis de pêche commerciale et les droits
miniers);
- la licenciation de la propriété intellectuelle appartenant à l'État, en
fonction de sa valeur marchande dans le secteur privé (p. ex., les brevets et les
droits d'auteur).
Les droits et privilèges de la première catégorie correspondent mieux que les autres
au financement des fonds renouvelables puisqu'il est plus facile d'en établir
le coût et que les utilisateurs sont les principaux bénéficiaires. Ils comprennent
davantage de services offerts suivant leur coût, et il y a normalement un lien direct
entre le coût et les recettes.
La deuxième catégorie regroupe essentiellement des intrants d'affaires des
utilisateurs, ce qui garantit l'utilisation efficiente d'une précieuse
ressource et un rendement économique équitable pour le grand public. La propriété
intellectuelle s'apparente aux éléments de cette catégorie en ce que la valeur
marchande détermine le mode d'établissement des droits. Toutefois, ces deux
mécanismes ne conviennent pas au financement d'un fonds renouvelable. (L'unité
de fonds renouvelable doit utiliser les recettes pour financer le service dont elles
proviennent, et il doit y avoir un lien direct entre les dépenses encourues et les droits
perçus.) Par conséquent, les frais de prestation de ces services sont normalement
couverts par le crédit du ministère, alors que les droits perçus sont versés au
Trésor à titre de recettes non fiscales.
Dans certains cas spéciaux, le Conseil du Trésor peut permettre aux gestionnaires du
fonds renouvelable d'inclure ces services au nombre de ses activités, auquel cas il
faut tenir compte de ce qui suit :
- il faut établir chaque année un barème et un plan de recettes qui répartissent
clairement les services selon le secteur d'activité. Ce plan sert uniquement à
faciliter la gestion financière du fonds;
- le coût réel d'octroi des droits ou des privilèges doit inclure le coût de
toute activité connexe exécutée par le gouvernement pour fournir le service;
- les propositions de dépense des recettes doivent être conformes aux objectifs
stratégiques (p. ex., amélioration du service, exécution plus efficiente des
programmes ou financement plus équitable des programmes gouvernementaux).
4300 Plan
d'activités
Chaque unité de fonds renouvelable procède d'un document cadre et
d'un plan d'activités. Le document cadre représente la «constitution» de
l'unité et regroupe les éléments suivants :
- l'énoncé du mandat;
- une description du cadre stratégique, des grands secteurs d'activité et des
services de l'unité;
- les critères d'évaluation de l'unité;
- les mécanismes de reddition de compte des résultats, y compris les démarches
connexes et les mécanismes de rapport;
- des précisions au sujet de toute marge de manœuvre spéciale;
- une description des rapports généraux entre l'unité, le ministère
d'accueil et d'autres organisations.
Le document cadre décrit comment les gestionnaires devront rendre compte des
résultats, en plus de préciser la fréquence et le contenu des rapports que ces derniers
soumettront au ministère d'accueil. L'unité de fonds renouvelable et son
ministère d'accueil élaborent ce document, que recommandent ensuite
l'administrateur général et le ministre responsables du fonds renouvelable, après
quoi le Conseil du Trésor approuve tous les documents cadres et les modifications
ultérieures.
Le document cadre fait le lien entre la responsabilisation et une orientation
stratégique. Il sera révisé chaque année pour refléter les changements.
Le premier plan d'activités traite des objectifs financiers et des objectifs de
chaque secteur d'activités sur une période de trois à cinq ans. Selon la nature de
l'activité, le plan peut couvrir une période plus longue (p. ex., lorsque les
besoins en capitaux sont importants). De façon générale, le plan d'activités doit
démontrer au ministre que les gestionnaires comprennent bien les orientations, abordent
les questions appropriées et gèrent le fonds en conséquence.
Le plan doit indiquer clairement les buts et les objectifs que les gestionnaires du
fonds poursuivront au cours des trois à cinq prochaines années, comment ces buts et ces
objectifs seront atteints et comment les progrès seront mesurés. Le plan
d'activités doit s'accompagner d'états financiers appropriés.
Le premier plan d'activités soumis au Secrétariat du Conseil du Trésor en même
temps que le document cadre établit l'unité de fonds renouvelable. Un plan
d'activité doit être préparé chaque année par la suite. Le plan
d'activités annuel ne souligne que les changements significatifs. Le Secrétariat du
Conseil du Trésor exigera aussi des états financiers pour un ou deux exercices
antérieurs à la période de planification et des projections pour chacune des trois à
cinq prochaines années. Les exigences peuvent varier selon les variables caractérisant
la nature du fonds renouvelable.
Le plan d'activités doit présenter dans un ordre logique les mesures qui
permettront à l'unité de réaliser ses objectifs stratégiques et ceux du
ministère d'accueil. Un plan d'activités de qualité renfermera tous les
renseignements de gestion, de marketing et de fonctionnement dont les analystes de
programme du Secrétariat du Conseil du Trésor auront besoin pour bien évaluer la
viabilité des activités proposées et son impact sur le cadre financier. Le plan
d'activités peut aussi servir à communiquer les plans à long terme de
l'unité aux employés et à d'autres intervenants.
Les plans d'activités ultérieurs renfermeront des états financiers comparatifs
indiquant les données réelles pour un ou deux exercices antérieurs à la période de
planification et les projections pour chacune des trois à cinq prochaines années.
Ces renseignements sont visés par la Loi sur l'accès à l'information.
4310 Résumé
Le résumé doit mentionner les questions stratégiques sur lesquelles il
faudra se pencher au cours de la période de planification, les principaux objectifs de
l'unité et les stratégies prévues pour les réaliser. Il doit aussi traiter des
grandes décisions que les gestionnaires s'attendent à devoir prendre au cours de la
période de planification, notamment en ce qui touche les grands projets
d'immobilisations, les nouvelles activités et les plans de financement.
4320 Énoncé du
mandat
Cette section doit préciser le fondement législatif ou réglementaire de
l'organisation (les dispositions législatives et les décisions du Cabinet). Il
importe de préciser comment le fonds renouvelable conférera la marge de manœuvre
requise pour s'acquitter du mandat.
4330 Hypothèses de
planification
Définir clairement les principales hypothèses qui sous-tendent le plan
d'activités.
4340 Contexte
Ayant documenté les forces internes et externes qui agissent sur
l'unité et influent sur la façon dont elle fournit ses biens et ses services, il
faut décrire la conjoncture et formuler des prévisions à partir de projections reposant
sur les hypothèses et les données appropriées. L'ensemble du plan
d'activités doit traiter des risques potentiels et des conséquences du fait de ne
pas s'y préparer. Les rapports sur les plans financiers et sur le rendement
doivent porter sur chaque secteur d'activité.
Un secteur d'activité est un ensemble de biens et de services fournis à un
groupe de clients. On peut utiliser la distinction entre les groupes de clients comme une
variable clé permettant de distinguer les secteurs d'activité. Le plan financier
(recettes et dépenses) doit être établi par secteur d'activité, ce qui aidera les
analystes à évaluer le rendement de chacun de ces secteurs et facilitera la prise de
décisions par les dirigeants. Les renseignements suivants doivent être fournis pour
chaque secteur d'activité :
- Clients : Cerner le(s) groupe(s) de clients pour chaque grand groupe de biens
ou de services. Après avoir consulté des organismes représentatifs ou des clients,
dresser un portrait de la clientèle pour faciliter la définition des besoins de cette
dernière.
- Compétences professionnelles et démarche connexe : Décrire
précisément l'expertise dont l'unité a besoin. Par exemple, dans une
industrie de technologie de pointe, les employés peuvent devoir connaître certains
langages de programmation.
- Partenaires/intervenants : Identifier les particuliers, les groupes et les
organisations qui s'intéressent de près à l'activité de l'unité.
Décrire brièvement leurs activités et leurs liens avec l'unité.
- Profil de marché : Mentionner d'autres organisations œuvrant dans
le même secteur. Faire état des débouchés potentiels, des marchés en régression et
du fondement de ces projections. Comparer les points forts et les lacunes de l'unité
à ceux d'organisations semblables.
- Emplacement : Indiquer les avantages ou les inconvénients possibles de
l'emplacement occupé par votre unité (p. ex., une plus grande proximité avec
les clients permet d'économiser du temps et de réduire les coûts de transport).
- Contexte réglementaire : Décrire les pressions politiques ou les changements
de la réglementation pouvant constituer une source de débouchés ou d'obstacles
pour l'unité (p. ex., la législation environnementale).
- Politiques et opérations gouvernementales : Décrire les politiques et les
opérations gouvernementales qui influent sur le fonctionnement de l'unité
(p. ex., mentionner les dépenses de fonctionnement plus élevées que n'a pas
à assumer le secteur privé).
- Perspectives économiques : Décrire les facteurs économiques qui peuvent
avoir des répercussions sur les biens et les services fournis par l'unité, comme le
taux d'inflation, les taux d'intérêt, les taux de change et les accords sur le
commerce international.
- Autres : Décrire tout autre aspect du contexte opérationnel qui aiderait le
lecteur à mieux comprendre le plan.
4350 Objectifs,
stratégies et plans d'action par secteur d'activité
Cette section constitue le noyau du plan d'activités. Elle doit
clairement indiquer les projets pour les trois à cinq prochaines années en regard de
chaque secteur d'activité. Elle doit documenter les objectifs, les stratégies et
les mesures du rendement nécessaires pour évaluer les progrès réalisés par
l'unité.
L'élaboration des composantes suivantes du plan doit tenir compte des principales
hypothèses de planification et du contexte opérationnel.
- Objectifs : Cerner les objectifs précis de chaque secteur d'activité
pour les trois à cinq prochaines années et les relier aux stratégies retenues pour la
période de planification. Les objectifs peuvent notamment porter sur la viabilité
financière ou sur la capacité de soutenir la concurrence ou de conserver l'actif.
- Stratégies : Décrire les stratégies retenues et expliquer comment elles
permettront de réaliser les objectifs. Quantifier dans toute la mesure du possible
l'incidence prévue des stratégies suivantes sur chaque secteur d'activité.
- Stratégie de marketing : Mentionner les stratégies conçues pour
accroître la part de marché ou pour pénétrer certains marchés cibles. Établir des
prévisions couvrant la période de planification pour chacun de ces marchés.
- Stratégie financière : Indiquer les mesures visant à contenir ou à
réduire les coûts et à générer les recettes nécessaires pour couvrir ces coûts.
- Stratégie liée aux immobilisations : Décrire les plus importantes
immobilisations prévues dans chaque secteur d'activité et préciser leur importance
en fonction des enjeux stratégiques et des objectifs de la période de planification.
- Stratégie de ressources humaines : Décrire les enjeux de ressources
humaines qui influeront sur chaque secteur d'activité au cours de la période de
planification.
- Plans d'action : Chaque secteur d'activité doit faire l'objet
d'un plan d'action indiquant ce qui sera fait pour réaliser les
objectifs, quand ce sera fait, qui s'en chargera et combien chaque
initiative coûtera. Le plan d'activités doit comporter des plans d'action
distincts en ce qui touche les opérations, le marketing, la gestion et les ressources
humaines.
Les états financiers couvrant une période de planification de trois à cinq ans
doivent traduire les aspects financiers des divers plans d'action. Les hypothèses de
calcul des coûts unitaires et la méthode d'attribution des coûts doivent être
expliqués. Il faut cerner et proposer des solutions de rechange au plan initial. Les
projections financières doivent tenir compte des risques (éventualités) propres à
chaque plan d'action.
Le ministère d'accueil et les gestionnaires de l'unité de fonds
renouvelable doivent décider du partage des coûts de démarrage (p. ex., qui
acquerra ou mettra au point le système financier requis pour combler les besoins de
l'unité sur le plan de la comptabilité et des rapports?). Les coûts de démarrage
peuvent être significatifs dans le cas d'un fonds renouvelable modeste; dans le cas
d'un fonds d'envergure, leur administration peut aussi exiger que les
gestionnaires y consacrent beaucoup de temps. Il faut aussi bien définir les éléments
d'actif et de passif du ministère et de l'unité en ce qui touche les congés
annuels, les congés de maladie et les indemnités de départ accumulés par les employés
avant qu'ils ne soient transférés au fonds renouvelable.
4360 Critères et
objectifs de rendement
Des critères et objectifs de rendement opérationnels et financiers précis
doivent être établis en regard des objectifs fixés pour chaque secteur
d'activité. Ces critères de rendement peuvent inclure des repères et des objectifs
de base. Les objectifs de base représentent les normes que l'unité opérationnelle
établit en fonction des résultats antérieurs. En revanche, les repères correspondent
aux objectifs des entités les plus performantes du secteur. Ils peuvent servir à
l'établissement d'objectifs de base raisonnables.
La mesure du rendement consiste à comparer les résultats réels aux objectifs ou aux
repères. Le rapport de rendement fait état des résultats réels pour une ou deux
années précédant le début de la période de planification et des résultats prévus
pendant la période de planification de trois à cinq ans. Ce rapport englobe les trois
aspects suivants.
- Critères ou objectifs : Pour favoriser la reddition de comptes,
seulement un ou deux critères de rendement ne devraient être établis pour chaque
objectif stratégique dans chaque secteur d'activité.
L'incertitude qui entoure la formulation des objectifs et des critères de
rendement, ainsi que des projections financières, s'accroît au cours des dernières
années de la période de planification; les critères de rendement devraient néanmoins
viser toute la période de planification.
- Indicateurs : Les indicateurs de rendement servent à mesurer le
rendement en fonction d'objectifs de base qualitatifs et quantitatifs pour chaque
secteur d'activité. Les indicateurs permettent de déterminer rapidement si le
service a excédé ses objectifs ou s'il ne les a pas atteints. Ils s'avèrent
un outil utile pour les gestionnaires de l'unité opérationnelle et pour les autres
personnes qui prendront connaissance des états financiers, tels que l'analyste de
programme du Secrétariat du Conseil du Trésor. Les gestionnaires de l'unité
opérationnelle doivent communiquer avec leur analyste de programme s'ils estiment
que l'unité n'atteindra pas l'objectif que le Conseil du Trésor utilise
pour suivre de près chaque aspect particulier du rendement de l'unité.
Les indicateurs de rendement doivent, à tout le moins, se rapporter directement aux
objectifs quantitatifs et qualitatifs établis au départ. Les hypothèses utilisées
doivent être expliquées.
- Suivi : L'analyste de programme du Secrétariat du Conseil du
Trésor suit l'évolution de l'unité sur une base annuelle au moins, en
examinant le rapport de rendement. Ce rapport explique les écarts entre les résultats
réels et les objectifs de base (p.ex., frais, volumes) pour chaque secteur
d'activité. Les gestionnaires de l'unité opérationnelle doivent également
mesurer le rendement à l'aide de la même approche, mais doivent le faire plus
souvent et fournir plus de détails.
4370 Exigences en
matière de rapports
Le plan d'activités confie au gestionnaire du fonds renouvelable la
responsabilité de produire divers rapports périodiques et spéciaux (p.ex., plan
d'activités annuel, états financiers à jour, plans de travail, rapports de
rendement et autres rapports). Le plan d'activités annuel présente des
renseignements sur les échéances et sur la destination des rapports de planification,
des rapports sur le fonctionnement et des rapports de rendement. Ces rapports répondent
aux exigences plus vastes en matière de planification du ministère d'accueil ou des
organismes centraux. Les rapports suivants constituent des éléments importants du plan
d'activités, qui doivent être présentés tous les ans à l'analyste de
programme.
- États financiers : Dès la création d'une unité de fonds
renouvelable, les états financiers inclus dans le plan d'activités doivent porter
sur une période de trois à cinq ans et être présentés par secteur d'activité.
Par la suite, les états financiers doivent porter sur une période de un à deux ans
(résultats réels) et de trois à cinq ans (résultats prévus). Les états financiers
devraient aider les lecteurs à comprendre les descriptions formulées dans le plan
d'activités.
On peut s'inspirer du Manuel de procédures des comptes publics (MPCP) pour
dresser les états financiers (données actuelles et données prévues). La section 4.2 du
MPCP renferme des directives détaillées sur la présentation et le contenu des états
financiers. Les hypothèses relevées dans le plan d'activités servent à dresser
les états financiers prospectifs aux fins de la planification.
- Rapports sur le fonctionnement et sur le rendement : Les gestionnaires de
l'unité du fonds renouvelable déterminent quels rapports doivent être établis
régulièrement. Ces rapports aident la direction et le Secrétariat du Conseil du Trésor
à mesurer les activités du fonds renouvelable.
Les états financiers présentent également les données réelles pour une année ou
deux. Chaque année, l'analyste de programme au Secrétariat du Conseil du Trésor
examine le rapport de rendement. Par conséquent, une explication des écarts entre les
objectifs et les résultats réels doit être fournie. Lorsque le Conseil du Trésor
examine le plan de mesure du rendement, il peut ajouter des conditions pour s'assurer
que l'unité atteindra ses objectifs. Par exemple, le ministère peut être appelé
à combler tout déficit du fonds renouvelable.
4400 Milieu
opérationnel
L'unité du fonds renouvelable fait partie d'une unité
opérationnelle d'un ministère et est assujettie au cadre législatif du ministère
et aux politiques du Conseil du Trésor. Il incombe à l'administrateur général du
ministère et au gestionnaire de l'unité du fonds renouvelable de veiller à
l'administration de ce dernier. Les pratiques comptables s'appliquant aux fonds
renouvelables et les exigences connexes de présentation de l'information visent à
aider les gestionnaires et les employés à se concentrer sur le coût des extrants et le
rendement. La Loi sur la gestion des finances publiques et toutes les politiques
fédérales s'appliquent aux fonds renouvelables, sauf lorsque le Conseil du Trésor
autorise des exemptions particulières. Ces exemptions sont approuvées par le Conseil du
Trésor dans les modalités applicables à l'établissement et à l'exploitation
de l'unité du fonds renouvelable.
Les PCGR servent à l'établissement des états financiers de votre unité. Ils
comprennent non seulement les règles, les pratiques et les modalités s'appliquant
aux circonstances particulières, mais aussi les principes, règles et méthodes
comptables d'application générale, y compris les concepts sous-jacents, décrits
dans le Manuel de l'Institut canadien des comptables agréés (ICCA). Des
principes comptables différents peuvent être acceptables dans certaines circonstances
restreintes, par exemple lorsque l'unité comptabilise son INASAF. Ces circonstances
seront décrites plus loin.
Les gestionnaires du fonds renouvelable suivent les directives publiées tous les ans
par la Division des prévisions budgétaires du Secrétariat du Conseil du Trésor pour
dresser des tableaux distincts dans le cadre des prévisions budgétaires globales du
ministère d'accueil.
La méthode générale d'établissement des coûts décrite dans le Guide pour
l'établissement des coûts des extrants au gouvernement du Canada du Conseil du
Trésor et la politique de recouvrement des coûts et d'imputation des frais
s'applique à toutes les unités de fonds renouvelable.
Le MPCP, ainsi que les autres directives du receveur général doivent être
respectées pour rendre compte des activités du fonds renouvelable en fin d'exercice
dans le cadre de l'établissement des Compte publics. Une fois qu'une unité de
fonds renouvelable a été créée, les gestionnaires de l'unité et l'analyste
de programme du Secrétariat du Conseil du Trésor en suivent le rendement financier et
opérationnel. Au moins une fois l'an, l'analyste de programme s'inspire du
rapport de rendement pour évaluer dans quelle mesure l'unité du fonds renouvelable
s'est conformé à son plan d'activités.
L'analyste de programme doit déterminer si le fonds renouvelable est rentable et
s'il peut poursuivre ses activités et honorer ses obligations à l'aide des
recettes actuelles ou futures. La décision de poursuivre, d'accroître ou de
réduire les activités d'un fonds renouvelable, ou d'y mettre fin, sera
étayée par :
- les antécédents de l'unité du fonds renouvelable;
- le besoin de subventions;
- la capacité de l'unité d'atteindre ses objectifs;
- le contexte opérationnel actuel ou futur;
- les plans réalistes et précis indiquant comment on s'y prendra pour poursuivre
les activités et honorer les obligations du fonds à l'avenir.
L'analyste de programme peut également utiliser les critères exposés aux trois
pages suivantes pour déterminer tous les ans s'il convient de maintenir en place
l'unité du fonds renouvelable.
4410 Exigences
continues
Critères
|
Points à considérer
|
Objectifs de programme ou autorisations législatives
|
Mise en oeuvre des nouvelles décisions touchant
l'unité opérationnelle
|
Plan d'activités pluriannuel (portant sur trois à cinq
ans) présenté tous les ans
|
Énoncé de mission Selon la nature des secteurs d'activité, plan d'activités portant sur les
trois années futures ou plus États financiers portant sur deux années avant le début de la période de planification
et indiquant les résultats réels pour la première année et les projections pour
l'année en cours, et états financiers prospectifs pour chacune des trois à cinq
prochaines années Sondages sur la demande du client Information sur la concurrence dans le secteur privé (rôle essentiel du gouvernement) Exigences au titre de l'INASAF Indicateurs de rendement et objectifs Hypothèses utilisées Lien avec le ministère d'accueil Taux de présentation de l'information
|
Secteurs d'activité
|
Recettes et dépenses signalées par secteur d'activité
|
Rapport de mesure du rendement
|
Normes de service et objectifs nécessaires pour répondre
aux besoins du ministère, de l'unité chargée de l'exploitation du fonds
renouvelable, du Secrétariat du Conseil du Trésor, du gouvernement et du grand public Fréquence annuelle Mesure du coût de l'autonomie Plan d'investissement à long terme, valeur de l'actif, âge de l'actif,
frais d'entretien Présentation d'information portant sur au moins trois ans, afin d'assurer une
base de comparaison solide Hypothèses utilisées Principales éventualités Méthodes de mesure du rendement Analyse des résultats Mesures correctives
|
Responsabilités du sous-ministre (SM) et du gestionnaire du
fonds renouvelable
|
Approbation du plan d'activités par le ministre ou le
sous-ministre responsable de l'unité du fonds renouvelable Inclusion dans le crédit du ministère de la totalité ou d'une partie du
dépassement du solde annuel prévu de l'INSAFA, si cela a été indiqué dans le
plan d'activités Obligation du ministère d'assumer les soldes non réglés relevés dans le plan
d'activités en cas de liquidation de l'unité chargée de l'exploitation
du fonds renouvelable, à moins qu'il en ait été dispensé par le Conseil du
Trésor.
|
Établissement de rapports
|
Application des PCGR Rapports dressés selon la comptabilité de caisse modifiée et selon la comptabilité
d'exercice États financiers établis tous les ans aux fins des Comptes publics États financiers qui reflètent tous les coûts engagés pour la fourniture de biens et
la prestation de services, par exemple les prestations de cessation d'emploi et les
congés annuels accumulés, qui, à l'heure actuelle, ne sont pas nécessairement
imputés aux crédits du ministère Notes afférentes aux états financiers utilisées pour faire état des exceptions à
l'application des PCGR et déclarer la totalité de ces coûts États financiers annuels exigés dans le cadre du plan d'activités (portant sur les
résultats réels d'au plus deux années avant le début de la période de
planification et états financiers prospectifs pour chacune des trois à cinq années
suivantes)
|
Méthode d'établissement des coûts
|
Utilisation d'une méthode acceptable telle que la
comptabilité par activités
|
Frais
|
Politiques et structures de tarification (p.ex., coût de
revient complet)
|
Orientation et formation
|
Connaissances spécialisées en matière de gestion
financière Aide offerte par le Secrétariat du Conseil du Trésor, sous forme de manuels et de
consultations directes
|
4500 Écritures
d'ouverture pour des postes particuliers de l'autorisation du fonds renouvelable
L'autorisation initiale d'établir un fonds renouvelable est
accordée par le Parlement dans le cadre du Budget des dépenses supplémentaire. Elle est
présentée sous forme de crédit de 1 $ qui fait état de la limite de
l'autorisation et de la date de mise sur pied du fonds renouvelable. La limite
autorisée est présentée dans les Comptes publics de l'année suivante. Ce montant
est corrigé au besoin pour tenir compte de l'actif net pris en charge au moment de
la création. Les écritures d'ouverture du fonds renouvelable correspondent à la
valeur établie des éléments d'actif et de passif virés au fonds renouvelable au
moment de sa création, et cadrent avec le plan d'activités soumis au Conseil du
Trésor. Au cours de la première année d'exploitation du fonds et des années
subséquentes, cette autorisation initiale variera en fonction des résultats annuels ou
des changements apportés aux autorisations parlementaires.
Imputation nette accumulée sur l'autorisation du fonds
Le ministère responsable établit un compte central budgétaire législatif
assorti d'un code crédit interne distinct qui permet d'identifier et de traiter
séparément les opérations et les soldes de l'unité du fonds renouvelable. La
comptabilisation des écritures d'ouverture doit être effectuée selon les
modalités précises de gestion du fonds renouvelable approuvées par le Conseil du
Trésor.
Si des débiteurs et des créditeurs sont établis au moment de la création du fonds
renouvelable, les rentrées de fonds et les paiements doivent alors être imputés au
fonds renouvelable. Les soldes d'ouverture des débiteurs et des créditeurs sont
répartis entre deux comptes : « Gouvernement du Canada » et «
Tiers ». Si le ministère responsable doit des congés annuels accumulés
inutilisés aux employés qui se joignent à l'unité du fonds renouvelable au moment
de sa création, le montant à recevoir est imputé au poste « Débiteurs -
Gouvernement du Canada ». L'unité établit également un poste intitulé
« Créditeurs - Tiers » pour comptabiliser les congés annuels accumulés
inutilisés au moment de la mise sur pied du fonds renouvelable.
Les comptes suivants doivent être approuvés par le ministère responsable au moment
de la création du fonds : avances à justifier, fonds de caisse et avances
permanentes, débiteurs, frais payés d'avance, stocks, immobilisations, créditeurs
et charges à payer, avantages sociaux des employés et retenues de garantie. Ces
éléments d'actif et de passif sont portés en déduction de l'INASAF.
Immobilisations
La valeur d'ouverture des immobilisations utilisées par le fonds renouvelable
pour l'exécution des programmes doit être imputée au fonds renouvelable au coût
historique, corrigé en fonction de la proportion de la durée de vie économique
utilisée au moment du virement. Lorsqu'il n'est pas pratique d'évaluer
les immobilisations en fonction du coût historique, les gestionnaires peuvent utiliser la
valeur d'expertise actuelle ou une autre mesure appropriée de la valeur actuelle. Un
compte de capital d'apport ne peut être utilisé à la place de l'INASAF que
suivant l'approbation du Conseil du Trésor.
Prestations de cessation d'emploi
La valeur des prestations de cessation d'emploi des employés mutés à
l'unité du fonds renouvelable, à la date de la mise sur pied de ce dernier, doit
être dûment déterminée. Cette valeur, et la méthode utilisée pour la déterminer,
doit faire l'objet d'une note afférente aux états financiers. Le libellé
suivant peut être utilisé : « Les prestations de cessation d'emploi que
l'employé a accumulées avant de se joindre à l'unité de fonds renouvelable
sont à verser par le Conseil du Trésor et, par conséquent, n'ont pas été
comptabilisées dans les comptes du fonds renouvelable ». Par la suite, la valeur des
prestations devra être rajustée en fonction des arrivées et des départs annuels au
sein de l'unité du fonds renouvelable. (Voir la section 6140, Prestations de
cessation d'emploi.)
Exemple
L'approbation dans les Comptes du Canada passe par l'approbation du
Budget des dépenses par le Parlement, comme suit :
Crédit 4b — fonds renouvelable XYZ — En vertu de l'alinéa 29.1(2)b)
de la Loi sur la gestion des finances publiques, pour autoriser le ministre, dès
le 1er avril de l'année suivante, à effectuer des dépenses de fonctionnement et
des dépenses en capital payables sur le Trésor, selon les modalités approuvées par le
Conseil du Trésor, pour la distribution de dépliants, et pour autoriser le ministre à
dépenser toute les recettes liées aux objectifs du fonds; en outre, la somme des
dépenses effectuées pour les objectifs du fonds ne doit en aucun temps dépasser par
plus de 10 000 000 $ les recettes liées aux objectifs du fonds.
Le crédit 4b est présenté dans le Budget des dépenses sous forme de poste de
1 $ et dans les Comptes publics comme suit :
Sommaire du portefeuille ministériel
(Provenance des autorisations)
|
Utilisation des autorisations
|
Disponible des exercices
antérieurs
|
Budget des dépenses
principal
|
Budgets des dépenses
supplémentaires
|
Redressements et virements
|
Total disponible pour emploi
|
Crédit
|
Ministère
|
Employées au cours de
l'exercice
|
Annulées ou (dépassées)
|
Disponible pour emploi dans
les exercices ultérieurs
|
Employées au cours de
l'exercice précédent
|
|
|
1 $
|
|
1 $
|
4b
|
fonds renouvelable XYZ (établissement du
fonds à compter du 1er avril)
|
|
1 $
|
|
|
|
|
|
10 000 000 $(1)
|
10 000 000 $
|
S
|
limite autorisée du fonds renouvelable XYZ
par crédit xx, Loi de crédits no x, 199x-199x
|
|
|
|
|
|
|
|
-750 000 $(2)
|
-750 000 $
|
|
Actif net pris en charge par le fonds
|
|
|
|
|
|
|
|
9 250 000 $
|
9 250 001 $
|
|
|
|
1 $
|
9 250 000 $
|
|
(1) Le fonds renouvelable a été établi en
vertu de la Loi de crédits no 199x-199x, qui est entrée en vigueur le
1er avril 199x, avec une autorisation continue de 10 000 000 $. (2) Les autorisations du fonds renouvelable non utilisées sont corrigées de l'actif
net pris en charge par le fonds renouvelable.
|
Voici un exemple des écritures de journal d'ouverture à la date de mise sur pied
d'un fonds renouvelable. Ce fonds renouvelable a été approuvé par le Conseil du
Trésor en vue de l'utilisation d'un compte de capital d'apport pour
compenser en partie les coûts du virement de l'actif net du ministère au fonds
renouvelable.
|
Fonds renouvelable
|
Ministère responsable
|
Receveur général
|
Description
|
État des résultats
|
Bilan
|
Comptes centraux
|
|
Dt (Ct)
|
Dt (Ct)
|
Dt (Ct)
|
Dt (Ct)
|
Débiteurs Stocks Immobilisations Créditeurs Capital d'apport INASAF
|
|
1 000 000 $ 500 000 $ 2 000 000 $ (1 750 000 $) (1 000 000 $) (750 000 $)
|
|
|
On conseille de faire vérifier le bilan d'ouverture dès la première année
d'exploitation du fonds.
5000 États
financiers
Les états financiers d'un fonds renouvelable comprennent le bilan,
l'état des résultats, l'état de l'excédent ou du déficit accumulé et
l'état de l'évolution de la situation financière. Les notes auxquelles les
états financiers renvoient en sont parties intégrantes. En outre, parmi les états
propres aux fonds renouvelables, mentionnons l'état des autorisations
utilisées/accordées et l'état de rapprochement des autorisations non utilisées.
Le contenu des états financiers se limite habituellement aux informations
représentant les résultats des opérations financières. Les états financiers
reflètent les opérations passées et non les opérations futures. Il faut souvent
établir des prévisions des opérations futures qui doivent être comptabilisées dès
maintenant (p. ex., provision pour créances douteuses).
La disposition, la terminologie et le groupement des postes doivent permettre de saisir
d'emblée les renseignements essentiels. Les états financiers doivent toujours être
présentés de manière comparative, en reproduisant les chiffres de l'exercice
précédent.
Les états financiers visent à communiquer des renseignements qui aident le
gouvernement et le public à répartir les ressources et à évaluer les gestionnaires et
la gestion. Par conséquent, les états financiers doivent présenter des renseignements
concernant :
- les ressources économiques, les obligations, les capitaux propres et l'actif
net de l'entité;
- les variations au chapitre des ressources économiques, des obligations, des capitaux
propres et de l'actif net de l'entité;
- la performance économique de l'entité.
5100 Bilan
Le bilan présente la situation financière du fonds sur le plan de
l'actif, du passif et des capitaux propres à la fin de l'exercice et aide les
utilisateurs à évaluer la situation de l'entité à une date précise.
Les éléments clés du bilan sont énumérés ci-après.
- Actif à court terme
L'actif à court terme doit comprendre les éléments normalement réalisables
dans l'année qui suit la date du bilan et être présenté en ordre de liquidité
décroissante.
L'actif à court terme doit être classé selon ses principales catégories,
telles que les sommes à recevoir d'autres ministères fédéraux, les sommes à
recevoir de tiers, les stocks et les frais payés d'avance.
- Actif à long terme
Actif autre que l'actif à court terme, classé selon ses principales catégories,
telles les débiteurs à long terme, les immobilisations et les contrats de
location-acquisition.
- Passif à court terme
Le passif à court terme comprend les sommes à payer au cours de l'année qui
suit la date du bilan et, encore une fois, est présenté en ordre de liquidité. Il
comprend seulement la tranche de la dette à long terme échéant dans l'année qui
suit la date du bilan.
Le passif à court terme doit être classé selon ses principales catégories, telles
que les sommes à payer à d'autres ministères, les sommes à payer à des tiers,
les produits comptabilisés d'avance et la tranche de la dette à long terme à moins
d'un an.
- Passif à long terme
Comprend le passif autre que le passif à court terme et doit être classé selon ses
principales catégories, telles les obligations à long terme, la provision pour
prestations de cessation d'emploi des employés et les obligations en vertu de
contrats de location-acquisition.
- Avoir propre du Canada
L'avoir propre du fonds renouvelable comprend les comptes d'excédent ou de
déficit accumulé, ainsi que le capital d'apport s'il y a lieu et
l'INASAF.
Lorsque la méthode d'évaluation de l'actif n'est pas évidente
d'après le classement au bilan, elle doit être indiquée clairement au début des
états applicables et expliquée dans les notes. (Voir la section 5500, Notes
afférentes aux états financiers.)
5200 État des
résultats
L'état des résultats présente les recettes, les dépenses, ainsi que
le bénéfice net ou la perte nette découlant de l'exploitation d'un fonds
renouvelable selon les PCGR. Il doit présenter fidèlement les résultats de
l'exploitation de l'exercice.
L'état devrait établir une distinction claire entre le bénéfice net ou la
perte nette avant activités abandonnées, les résultats afférents aux activités
abandonnées, le bénéfice net ou la perte nette avant éléments extraordinaires et le
bénéfice net ou la perte nette de l'exercice. Les recettes proviennent normalement
de la vente de marchandises, de la prestation de services ou d'autres sources, comme
les loyers ou les redevances. Elles sont comptabilisées au moment de la prestation des
services ou de la livraison des marchandises.
Les dépenses comprennent le coût des marchandises vendues, s'il y a lieu, et les
grandes catégories de frais d'exploitation, comme les traitements, la publicité,
les voyages, les locations et l'amortissement. Les dépenses sont comptabilisées au
moment de la réception des services ou des marchandises.
L'état des résultats doit être établi selon les PCGR et doit être compatible
avec les pratiques courantes dans le secteur d'activité dans lequel le fonds
renouvelable est exploité. La présentation, selon une formule comparative, doit
correspondre à celle du budget ou du plan d'activités du fonds renouvelable.
Les postes extraordinaires doivent être présentés séparément. (Voir la
section 6290, Éléments extraordinaires.)
5300 État de
l'excédent ou du déficit accumulé
Cet état présente les variations au chapitre de l'excédent ou du
déficit accumulé et comprend les principaux éléments suivants :
- le solde de l'excédent ou du déficit accumulé au début de l'exercice;
- le retraitement des sommes déclarées antérieurement (voir la section 6380,
Redressements sur exercices antérieurs);
- l'excédent ou le déficit accumulé ajusté au début de l'exercice;
- le bénéfice net ou la perte nette pour l'exercice;
- la radiation en totalité ou en partie de l'excédent ou du déficit accumulé
de l'INASAF;
- le solde de l'excédent ou du déficit accumulé à la fin de l'exercice.
5400 État de
l'évolution de la situation financière
Cet état fournit de l'information sur les activités
d'exploitation, d'investissement et de financement d'un fonds renouvelable,
ainsi que sur les effets de ses activités sur l'INASAF.
Le solde de l'INASAF reflète la situation financière d'un fonds
renouvelable.
L'évolution de la situation financière correspond au montant des ressources
financières nettes fournies ou utilisées pendant l'année.
L'état de l'évolution de la situation financière doit présenter au
minimum les renseignements suivants :
(a) les rentrées nettes provenant de l'exploitation—on doit rapprocher le
montant de ces rentrées nettes des montants figurant dans l'état des résultats;
(b) les mouvements de trésorerie découlant des abandons d'activités;
(c) les mouvements de trésorerie découlant des éléments extraordinaires;
(d) les sorties de fonds résultant de l'acquisition d'éléments
d'actif et le produit de la vente d'éléments d'actifs, à
l'exception des montants couverts par les alinéas a), b) et c) qui précèdent;
(e) l'émission, la prise en charge et le remboursement de créances, à
l'exception des montants couverts par les alinéas a), b) et c) qui précèdent;
(f) la radiation du capital d'apport et de l'excédent ou du déficit.
Les mouvements de trésorerie présentés dans l'état de l'évolution de la
situation financière doivent normalement être classés en fonction des activités
d'exploitation, d'investissement et de financement.
Figurent au nombre des informations touchant les activités d'exploitation :
- le bénéfice net avant éléments extraordinaires;
- les postes qui n'exigent pas l'utilisation de fonds, tels que la provision
pour prestations de cessation d'emploi des employés, l'amortissement, le gain
réalisé ou la perte subie à la disposition d'immobilisations et les charges
reportées;
- les variations de l'actif et du passif à court terme.
Figurent au nombre des informations touchant les activités
d'investissement :
- les variations des autres éléments d'actif et de passif liés aux activités
d'investissement, comme l'investissement net dans des contrats de location,
l'acquisition brute d'immobilisations, le produit de la disposition de biens et
le capital d'apport.
Figurent au nombre des informations touchant les activités de financement :
- les éléments influant sur la composition des capitaux du fonds (capitaux empruntés
et capitaux propres), comme les obligations découlant d'un contrat de location, le
capital d'apport, la radiation du déficit, la radiation de l'excédent.
5500 Notes
afférentes aux états financiers
Les notes afférentes aux états financiers en font partie intégrante.
Elles fournissent des explications concernant des postes des états financiers. Elles sont
tout aussi importantes que l'information contenue dans le corps même des états
financiers. Elles ne doivent toutefois pas être utilisées pour remplacer un traitement
comptable ou des rapports adéquats.
5600 Autres états
financiers
D'autres états financiers sont établis à des fins particulières,
c'est-à-dire dans le but de respecter des mesures législatives, des exigences du
Secrétariat du Conseil du Trésor et des directives du receveur général ou de traiter
de postes propres aux fonds renouvelables.
Voici des exemples d'autres états financiers : état des autorisations
utilisées/accordées, état de rapprochement des autorisations non utilisées et bilan
d'ouverture (qui fait état du solde d'ouverture au moment de la création du
fonds). Ces états ne font pas nécessairement l'objet d'une vérification. (Voir
la section 7040, Vérification.)
(1) Les coûts englobent la valeur économique de toutes les
ressources servant à fournir un bien ou un service. Outre les débours annuels, ils
comprennent les coûts non monétaires comme l'amortissement des immobilisations et
le coût du capital. En revanche, les dépenses se composent surtout de dépenses en
espèces engagées au cours d'une période donnée. [Retour]
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