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Architecture intégrée et normes
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Table des matières
Accessibilité
Introduction
Incapacité et accessibilité
Incapacités et handicaps
GI/TI : une arme à deux tranchants
Accessibilité et aménagement
Les trois niveaux de l'accessibilité
Vision des exigences communes
Architecture conceptuelle
Architecture visée
Annexe
Notes

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Architecture du domaine de l'accesibilité,

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Incapacité et accessibilité

Incapacités et handicaps

« Si toutes les habiletés du monde étaient regroupées dans une seule liste qui serait soumise à chacun d'entre nous, des tonnes d'habilités ne seraient pas cochées sur la liste de chacun! Il en est ainsi parce que nous avons tous des capacités (des choses que nous pouvons faire) et des incapacités (des choses que nous ne pouvons pas faire). »[4][TRADUCTION]

Une incapacité, c'est une restriction ou un manque de capacité (découlant d'une déficience) pour exécuter une activité d'une manière ou dans les limites jugées « normales » pour un être humain. En raison de la grande diversité des êtres humains ainsi que du vaste éventail des capacités physiques, sensorielles et cognitives d'une personne depuis sa naissance jusqu'à son vieil âge, il est difficile, sans contexte, de bien délimiter le concept de la « normalité ». Les séries d'incapacités et de capacités sont uniques à chacun et varient en fonction de la gravité, de la complexité et du nombre. Les incapacités peuvent être congénitales ou acquises par suite d'un accident, d'une maladie ou du processus normal de vieillissement. À mesure que les gens prennent de l'âge (c'est‑à‑dire la génération des baby‑boomers), la gravité, la complexité et le nombre d'incapacités tendent à augmenter. À titre d'exemple, environ 10 % des gens de moins de 20 ans ont des incapacités par opposition à 25 % de ceux qui sont dans la cinquantaine. Ce pourcentage augmente en flèche pour atteindre 72 % des personnes de plus de 80 ans.

Un handicap, c'est une condition désavantageuse pour une personne donnée qui limite ou empêche l'exécution d'un rôle qui est normal, en fonction de l'âge et du sexe ainsi que des facteurs sociaux et culturels touchant cette personne. Alors qu'une incapacité est habituellement associée spécifiquement à la personne, un handicap est généralement fonction du rôle, de la situation ou de l'environnement dans lesquels se trouve la personne (et est créé par ce rôle, cette situation ou cet environnement). Une personne qui se trouve dans un environnement bruyant, par exemple, se voit placée en situation de handicap si elle veut utiliser un téléphone public. Les personnes qui conduisent une automobile se voient placées dans une situation de handicap si elles veulent utiliser des affichages vidéos. Les personnes d'autres cultures sont placées dans des situations de handicap en ce qui a trait aux affiches en anglais ou en français. Dans le cas d'une personne handicapée, le handicap est le résultat des obstacles physiques, sociaux, culturels, informationnels ou technologiques qu'elle rencontre qui l'empêchent de profiter d'occasions offertes normalement aux autres ou qui réduisent sa capacité d'en profiter.

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Gestion de l'information et technologie de l'information : une arme à deux tranchants

« Pour la plupart des personnes, la technologie offre un moyen de faciliter les choses; pour les personnes handicapées, elle offre un moyen d'accomplir des choses. »[5][TRADUCTION]

À mesure que notre société passe d'une société fondée sur la fabrication à une société fondée sur l'information, les incidences sur le plan humain, social et économique des systèmes d'information et de technologie de l'information ne cessent de s'accentuer. Ces derniers sont perçus non pas comme des outils mais plutôt comme des environnements. L'incidence de ces systèmes (et environnements) sur les particuliers de même que le fait d'offrir équitablement ces systèmes de sorte qu'ils incluent toutes les personnes, y compris les personnes handicapées, sont le reflet des valeurs de la société. Au niveau le plus fondamental, la question qui se pose est de savoir si oui ou non les systèmes et les infrastructures de la société servent les personnes ou si ce n'est pas exactement le contraire qui se produit?

Accroître l'inclusivité

« Les logiciels constituent le carburant qui fait fonctionner les entreprises modernes, qui permet aux gouvernements de diriger et qui assure une meilleure connexion pour les sociétés. [...] À l'échelle mondiale, le rythme effréné d'évolution des logiciels a contribué à la croissance de l'économie mondiale. Dans une dimension un peu plus humaine, les produits à forte intensité de logiciels ont permis de guérir les malades; ils ont donné la parole à ceux qui étaient muets, de la mobilité à ceux qui ne pouvaient se déplacer et des occasions à ceux qui possédaient moins de capacités. »[6][TRADUCTION]

Grady Booch
(Un des trois « comparses » 
du langage de modélisation unifié
)

La technologie accessible peut donner à une entrepreneure aveugle le pouvoir de lire le dernier budget du gouvernement aussi rapidement qu'une de ses concurrentes. Elle peut aider une personne atteinte de paralysie cérébrale à acheter par elle‑même un cadeau de Noël pour sa fille. Elle peut aider une cliente malentendante à communiquer avec son conseiller du travail. Elle peut servir de pinceau et de toile au graphiste tétraplégique dans un bureau du gouvernement. Les occasions foisonnent lorsque la technologie est conçue de manière à mettre à profit le potentiel de tous, y compris les personnes handicapées. Elle peut supprimer les obstacles, habiliter les gens et augmenter la portée. Lorsque la technologie est intrinsèquement facile à utiliser et conçue pour améliorer les capacités des personnes, la productivité augmente. En facilitant l'accès aux services de soutien téléphonique, aux techniciens compétents, aux manuels en direct, aux sites Web et au courrier électronique, on permet à tous de s'épanouir, y compris les personnes handicapées.

Obstacles à la participation

L'accès habilite les gens ...
les obstacles les rendent incapables
[7].
[TRADUCTION]

En l'absence de sensibilité lors de la mise en œuvre de la technologie, les environnements de gestion de l'information et de technologie de l'information créent des obstacles pour les personnes handicapées, en refusant l'accès aux clients et en empêchant des employés d'être aussi productifs pour qu'ils pourraient l'être. Lorsque la technologie n'est pas facile d'emploi et qu'un soutien n'est pas disponible, les gouvernements deviennent moins accueillants. Une approche unique en matière de technologie ne convient à personne. Il en ressort des obstacles qui nuisent au transfert de l'information, aux communications et à la productivité. Dans bien des cas, la technologie rend littéralement les gens incapables, comme c'est le cas, par exemple, des microtraumatismes répétés. Une technologie mal adaptée et non conviviale n'est accessible à personne et encore moins aux personnes handicapées.

Ces obstacles à l'accès empêchent les personnes de participer pleinement et équitablement ou nuisent à leurs efforts à cet égard. Voici quelques exemples d'obstacles précis :

  • Un logiciel pouvant être utilisé uniquement avec une souris, ce qui en limite l'utilisation par des personnes qui, directement ou indirectement grâce à leurs aides techniques personnelles, dépendent de la saisie au moyen d'un clavier.
  • De l'information fournie sous forme graphique sans description textuelle connexe dont se servent les technologies qui « lisent » oralement les extrants informatiques pour les personnes aveugles.
  • Les vidéos sans description auditive pour le compte des personnes aveugles.
  • Les enregistrements audio sans sous‑titrage ou réglage de l'amplification pour le compte des sourds.
  • Des téléphones que seules les personnes qui entendent peuvent utiliser.
  • Des affichages qui ne présentent pas de contraste visuel satisfaisant pour les personnes ayant des troubles de la vue.
  • Des systèmes de navigation qui portent à confusion.
  • Des systèmes qui ne tolèrent pas l'erreur humaine.
  • De la documentation inutilisable par des personnes handicapées.
  • De la formation inaccessible pour les technologies courantes et l'inexistence de formation relative aux aides techniques personnelles dont se servent les personnes handicapées.

Voici quelques exemples d'obstacles dans les organisations :

  • Des services de soutien technique fragmentés, non uniformes ou non existants pour les personnes handicapées.
  • Imputabilité fragmentée ou inexistante en matière d'accessibilité de la gestion de l'information et de la technologie de l'information et d'aménagement, de sorte que la responsabilité à cet égard glisse entre les mailles.
  • Des procédés de gestion de l'information et de technologie de l'information qui mettent en place des systèmes généraux sans que soient menées des évaluations du risque concernant les éventuelles incidences sur les personnes handicapées.
  • Le manque de personnes possédant l'expertise sur le plan technique pour concevoir et élaborer des technologies courantes et des techniques accessibles.
  • Le manque de personnes possédant l'expertise sur le plan technique pour appuyer les employés handicapés lorsqu'ils utilisent leurs aides techniques.
  • Les infrastructures de gestion de l'information et de technologie de l'information rigides qui ne tolèrent pas les aides techniques dont se servent les employés handicapés et qui ne sont pas compatibles avec elles.
  • Des procédés d'approvisionnement qui font fi de leurs incidences sur les personnes handicapées (c'est‑à‑dire, absence d'une « optique des incapacités »).

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Accessibilité et aménagement

L'accessibilité désigne tout simplement des objets, des immeubles, de l'information et des technologies que les personnes handicapées peuvent utiliser. Les aménagements désignent l'adaptation des outils, des procédés et des systèmes en vue de les personnaliser et d'aider les personnes handicapées à surmonter les obstacles qu'elles rencontrent.

Un lien inverse semble exister entre l'accessibilité des systèmes et des environnements, d'une part, et le coût de chaque aménagement, d'autre part. En règle générale, plus un environnement est accessible, plus il est facile et moins il est coûteux de tenir compte des besoins des personnes handicapées. Par ailleurs, le fait de tenir compte des besoins des utilisateurs handicapés tout au début de la conception et de l'élaboration des systèmes accroît l'efficacité de l'accessibilité et en réduit les coûts. En revanche, le fait pour les concepteurs de ne pas tenir dûment compte de l'incidence de leurs systèmes sur les personnes handicapées rend les aménagements pour tenir compte des besoins de ces personnes moins efficaces et plus onéreux. De plus, le fait de prendre en considération l'accessibilité vers la fin de la conception et de l'élaboration des procédés rend ces derniers moins accessibles et augmente le coût de l'accessibilité.

Prenons un exemple simple fondé sur un ordinateur personnel. Si la fonction de zoom est intégrée au système d'exploitation, elle sera disponible pour toutes les applications intégrées dans le système d'exploitation. Si elle ne l'est pas, il faudra apporter des aménagements à chacune des applications du système de l'utilisateur dont la vision est basse, pour qu'il soit en mesure d'utiliser toutes les applications de son ordinateur.

De fait, puisque tous possèdent des agencements uniques de forces et de faiblesses - de capacités et d'incapacités -, tous peuvent profiter des aménagements qui accroissent leurs forces et les poussent plus loin et qui font en sorte que leurs faiblesses ou leurs incapacités n'entrent plus en ligne de compte. À titre d'exemple, certaines personnes apprennent mieux lorsqu'elles entendent de l'information et préfèrent recevoir de l'information enregistrée, tandis que d'autres sont plus visuelles et donnent un meilleur rendement lorsqu'elles peuvent voir l'information. Les systèmes accessibles de conception universelle qui tiennent compte des caractéristiques uniques de chacun, comme la fonction de zoom susmentionnée, sont des systèmes de plus grande qualité.

À moins d'indication contraire, les renvois à l'accessibilité dans le présent document désignent la facilité d'emploi du système ou de l'environnement de gestion de l'information et de technologie de l'information pour des personnes handicapées, indépendamment du genre, de la complexité, de la gravité ou de la combinaison de leurs incapacités.

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Les trois niveaux de l'accessibilité

La première étape de la création d'une architecture de systèmes de gestion de l'information et de technologie de l'information utilisables par toutes les personnes handicapées consiste à placer ces personnes au centre des efforts de conception et de répartir leur environnement de gestion de l'information et de technologie de l'information en trois niveaux pour préciser les questions liées à la conception accessible :

  • Niveau 1 : Aides techniques personnelles
  • Niveau 2 : Environnement technologique
  • Niveau 3 : Information et services

Pour veiller à ce qu'un système de gestion de l'information et de technologie de l'information soit accessible à un éventail de personnes handicapées, les composantes des trois niveaux doivent être conçues et mises en œuvre de manière à combler les exigences en matière d'accessibilité. Autrement dit, même si un ou deux niveaux sont accessibles, si le troisième présente des obstacles, alors l'ensemble du système deviendra inaccessible. C'est comme si, de l'intérieur, on tentait de regarder un jardin à travers une série de portes. Il suffit qu'une des portes soit fermée pour que l'accès visuel au monde extérieur soit bloqué. Chacun des niveaux de l'accessibilité est doté de ses propres caractéristiques et joue ses propres rôles pour soit accroître l'accessibilité, soit créer des obstacles à l'accès.

Les trois niveaux de l'accessibilité

Les trois niveaux de l'accessibilité - Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Aides personnelles

Les aides techniques personnelles désignent des outils qu'utilisent souvent les personnes handicapées. Ces technologies sont souvent adaptées ou configurées selon les besoins de la personne. Pour utiliser une métaphore du monde physique, disons que le fauteuil roulant d'une personne pourrait être un exemple d'aide technique personnelle. Il est fait sur mesure et adapté aux besoins de la personne pour minimiser les effets de la déficience sur l'objectif de mobilité, pour accroître la capacité et pour promouvoir l'indépendance. Les personnes handicapées se sentent souvent intimement liées à leurs aides personnelles. Par exemple, nombre de personnes estiment que leur fauteuil roulant fait partie de leur corps (c'est‑à‑dire qu'il est leurs « jambes »). Ces outils deviennent donc partie intégrante de leur espace vital.

Les aides techniques personnelles, pour les fins de l'architecture de l'accessibilité de la gestion de l'information et de la technologie de l'information, peuvent être une pièce d'équipement ou un logiciel servant à augmenter, maintenir ou aider les capacités fonctionnelles des personnes handicapées. Elles jouent donc un rôle de premier plan dans l'abolition des obstacles et la facilitation des tâches de la vie quotidienne. En présumant d'un développement adéquat du Web, elles peuvent, par exemple, se servir du codage et du contenu du site pour le convertir en un support que les personnes handicapées pourront utiliser. Ces aides techniques peuvent être aussi avancées qu'un assistant personnel sous forme de robot à commande vocale ou aussi simples qu'une commande buccale pour enfoncer les touches d'un clavier d'ordinateur. Voici quelques exemples d'aides techniques personnelles :

  • un logiciel d'agrandissement de l'écran qui agrandit le texte et les graphiques en faciliter la consultation par les personnes ayant une basse vision,
  • des téléphones à service alphanumérique (ATS) dont se sert une personne malentendante pour communiquer avec d'autres,
  • un logiciel de reconnaissance de la parole dont se sert un tétraplégique pour entrer de l'information dans un ordinateur,
  • l'affichage régénéré en braille qui permet à une personne aveugle de lire le contenu à l'écran d'un ordinateur en soulevant une rangée d'épingles sous ses doigts selon des séries en braille pour chacune des lignes courantes de texte qu'elle lit,
  • des commutateurs et des technologies sur les fauteuils roulants qui permettent de lancer des commandes sans fil à un clavier à l'écran lorsqu'une personne atteinte de paralysie cérébrale tape une lettre,
  • des outils d'audio‑vision qui permettent à une personne malentendante d'« entendre » les paroles de sa chanson préférée,
  • des technologie de lecture d'écran qui aident une personne incapable de lire, une personne ayant une déficience intellectuelle ou une personne aveugle à comprendre le contenu d'un document.

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Environnement technologique

À l'instar des aides techniques personnelles qui ont des analogies dans le monde physique, comme des fauteuils roulants, les rampes pour fauteuils roulants, les portes larges et les bordures coupées servent de métaphore physique pour les environnements technologiques accessibles. Dans les deux cas...

  • Tous utilisent les propriétés accessibles de l'environnement créé.
  • Les personnes handicapées peuvent se servir de ces propriétés de l'environnement directement ou indirectement grâce à leurs aides personnelles.
  • Ces environnements peuvent créer des obstacles aux personnes s'ils sont incompatibles avec leurs aides personnelles (comme le fauteuil roulant qui ne peut passer dans une porte, le logiciel du réseau du client qui est incompatible avec le logiciel de lecteur d'écran) ou faciliter l'inclusion s'ils sont conçus de manière à être compatibles avec ces technologies.
  • La plupart du temps, l'accessibilité intégrée à ces environnements profite à tout le monde[1] et non seulement à la communauté des personnes handicapées. Par exemple, les bordures coupées pour les fauteuils roulants sont également utilisés par les parents qui poussent des landaus, par des expéditeurs qui livrent des marchandises ainsi que par des adeptes de la planche à roulettes et de patins à roues alignées. Les sous‑titres pour malentendants sont utiles pour ceux qui regardent la télévision dans un bar bruyant, qui veulent continuer de suivre une émission de télévision préférée tout en tenant une conversation téléphonique et qui veulent documenter et indexer des émissions de nouvelles (trouver l'endroit dans le discours du Premier ministre Chrétien où il parle des avantages économiques globaux de la recherche et de la mise au point des aides techniques).
  • Les principes de la conception universelle peuvent également veiller à ce que l'environnement créé inclut tout le monde, ce qui comprend les personnes handicapées.
  • Il est beaucoup, beaucoup plus difficile, coûteux et inefficace de réaménager ou de réparer après coup l'environnement pour le rendre accessible qu'il ne l'est de concevoir et d'intégrer l'accessibilité d'entrée de jeu dans l'environnement.

L'environnement technologique présente également l'occasion non seulement d'assurer un minimum d'accessibilité, mais aussi d'être mis à profit de manière à favoriser l'habilitation et l'indépendance des personnes handicapées lorsqu'elles interagissent avec le gouvernement du Canada. Du point de vue de chaque personne, l'environnement technologique est mis à profit de telle sorte qu'il est perçu comme un appareil fonctionnel très puissant qui est adapté aux besoins de chacun.

Les coûts associés à l'intégration de l'accessibilité dans l'environnement créé sont de beaucoup inférieurs au commencement du procédé qu'ils ne le sont à un stade plus avancé de l'élaboration, où ils se multiplient dramatiquement. Compte tenu de ce qui précède et de l'exigence croissante, les retombées et l'inclusion sociale générées par cette accessibilité ne sont pas tant des coûts que des investissement à rendement élevé.

Information et services

« Dans un avenir plus éloigné, les bits ne se limiteront pas à un médium précis lorsqu'ils quitteront le transmetteur. Prenons l'exemple de la météo. Au lieu de diffuser une image du chroniqueur et de ses sempiternelles cartes, on pourrait plutôt envoyer un modèle informatique de la météo. Ces bits arrivent dans votre ordinateur‑téléviseur et vous, le récepteur, utilisez implicitement ou explicitement l'intelligence informatique locale pour les transformer en un reportage parlé, une carte imprimée ou un dessin animé mettant en vedette votre personnage préféré de Disney [...] Les bits quittent la station sous forme de bits qui seront utilisés et transformés de nombreuses manières différentes, qui seront personnalisés grâce à un éventail de programmes informatiques différents et qui seront archivés ou non, comme bon vous semble. »[8][TRADUCTION]

Le niveau 3 désigne l'information et les services qui circulent dans les technologies pour arriver à la personne. À l'instar des deux autres composantes de l'accessibilité, la composante information et services a été conçue de sorte qu'elle puisse être utilisée par des personnes handicapées et leurs aides techniques. Une personne aveugle peut se trouver dans un environnement technologique qui intègre facilement ses aides techniques personnelles qui lui « parlent ». Toutefois, si le contenu du Web qu'elle tente d'accéder n'a pas documenté les éléments graphiques qui transmettent de l'information importante au moyen d'attributs 'ALT' invisibles de l'élément <IMG> en HTML, alors cette information est inaccessible pour elle.

Deux stratégies clés assurent la facilité d'emploi de l'information par les personnes handicapées. La première suppose l'utilisation de médias multiples (ou de substitution) et la seconde, le recours à des médias souples. Des documents en braille ou en gros caractères, des documents lus sur une cassette ou des documents sur disquette sous forme de texte ASCII ou de document de traitement de textes sont autant d'exemples de médias de substitution. Le texte simple, pour sa part, est un exemple de média souple pouvant être converti à la volée en d'autres supports de présentation par des serveurs d'un environnement technologique ou par les aides techniques personnelles de la personne, comme la parole ou les imprimés en braille agrandis et affichés à l'écran de l'ordinateur ou même des représentations bidimensionnelles (graphiques) ou tridimensionnelles (réalité virtuelle).


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