Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada - Gouvernement du Canada
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No. de catalogue :
BT31-2/2006-III-70
ISBN :
0-660-62812-0
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RPP 2005 - 2006
Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada

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Message du Président

Les institutions fédérales constituent l'organisation canadienne la plus importante et la plus complexe. Elle englobe à la fois le Parlement, la Cour suprême, les ministères et les organismes fédéraux, les sociétés d'État de régime fédéral et l'ensemble de la fonction publique.

Ensemble, elles contribuent à la façon dont nous nous gouvernons comme fédération, dont nous administrons nos lois et notre système de justice, dont nous élaborons et mettons en oeuvre nos programmes et nos services sociaux nationaux, dont nous régulons l'économie et faisons la promotion d'un commerce juste, et dont nous représentons et protégeons les intérêts et les valeurs des Canadiens.

Le fait de bien gérer l'appareil fédéral a une incidence directe sur le Canada ainsi que sur le bien-être social, politique et économique de tous ses citoyens.

Les Canadiens s'attendent à ce que le gouvernement fédéral mette en oeuvre des politiques et des programmes qui tiennent compte des priorités du public. Ils tiennent à ce que l'appareil fédéral soit ouvert, transparent et responsable. Ils veulent avoir l'assurance que les programmes et les services fédéraux sont bien gérés. Par-dessus tout, ils tiennent à ce que l'argent des contribuables, leur argent, soit dépensé de façon optimale.

En même temps, de fortes pressions poussent les institutions fédérales à se réformer et à se moderniser. Les évolutions de notre tissu social et de nos caractéristiques démographiques ont pour effet d'accroître notre diversité comme nation, d'aviver la concurrence pour obtenir une main-d'oeuvre compétente et d'exercer des pressions sur la répartition des ressources entre nos divers programmes sociaux, le tout alors que notre population vieillit. La rapidité et le caractère incessant des changements technologiques font apparaître de nouvelles possibilités pour simplifier les activités gouvernementales, réduire les chevauchements et les dédoublements et intégrer les prestations de certains programmes et services. La volonté de réformes démocratiques se manifeste par des demandes pour engager davantage les Canadiens dans le fonctionnement du gouvernement et pour accroître l'engagement et le rôle des parlementaires et des intervenants dans l'élaboration de la politique publique. De plus, les agents de l'État eux, sont plus exigeants envers leurs leaders que par le passé en matière d'apprentissage, de perfectionnement professionnel, d'équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle et de perspectives de carrière.

Le Conseil du Trésor du Canada, son secrétariat et les ministères qui relèvent de son portefeuille ont pour unique mandat de fournir un bon gouvernement à la population canadienne. Il incombe au Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, à titre de gestionnaire général du gouvernement fédéral, de s'attaquer à ces défis. Cela suppose de définir les attentes en matière de rendement pour la gestion de la fonction publique, de surveiller le système de gestion des dépenses du gouvernement, de faciliter l'affectation des fonds publics conformément à l'évolution des priorités publiques, de garantir l'intégrité et l'optimisation des investissements publics, et de veiller à la préparation des états financiers du gouvernement du Canada.

S'il reste beaucoup à faire, le gouvernement fédéral a cependant réalisé des progrès importants pour consolider la gestion de la fonction publique.

  • Il a lancé un grand projet de modernisation de la culture de la fonction publique fédérale en accordant progressivement la priorité au rendement et aux résultats et non plus aux activités.
  • Il a jeté les bases de la modernisation de la gestion des ressources humaines dans la fonction publique avec l'adoption de la Loi sur la modernisation de la fonction publique.
  • Il a mis en place le Cadre de responsabilisation de gestion pour renforcer les responsabilités dans tout le système.
  • Il a réalisé des examens additionnels de responsabilisation, y compris sur les rôles et les responsabilités des ministres et des hauts fonctionnaires et sur la gouvernance des sociétés d'État.
  • Il a réactivé le Bureau du contrôleur général pour diriger et consolider la gestion financière et la vérification interne dans l'ensemble de la fonction publique, y compris la surveillance des dépenses du gouvernement, et en adoptant des normes de certification plus rigoureuses pour les professionnels de la gestion financière et de la vérification interne.
  • Il a jeté les bases de la transformation des activités et de la prestation des services du gouvernement au moyen de Gouvernement en direct, qui a fait du gouvernement canadien l'une des administrations publiques les plus branchées dans le monde.

Grâce à tous ces efforts, le gouvernement dispose maintenant des éléments indispensables pour renforcer la gestion dans l'ensemble de la fonction publique. Il a pris l'engagement de rendre les activités des institutions fédérales plus transparentes et plus responsables, sur la base d'attentes plus claires en matière de rendement et de normes mesurables plus précises. Il est aussi déterminé à tirer profit des nouvelles technologies de l'information et des communications pour mieux intégrer la prestation des programmes et des services communs. Il est résolu à moderniser la gestion des ressources humaines afin de mieux récompenser le rendement et l'excellence.

Pour aller de l'avant avec cet ambitieux programme, le gouvernement doit adopter une approche d'ensemble et intégrée. En effet, définir des normes de rendement mesurables sans s'être doté au préalable des programmes de formation et d'apprentissage destinés aux fonctionnaires qui doivent respecter ces normes serait inefficace.

C'est pour cela que le Conseil du Trésor, son secrétariat et l'ensemble du portefeuille du Conseil du Trésor vont poursuivre un programme de gestion intégrée de la fonction publique au cours de l'année à venir, en mettant l'accent sur les quatre grands secteurs prioritaires suivants :

  • améliorer la responsabilisation;
  • renforcer la gestion financière;
  • améliorer la prestation de services et les économies internes;
  • veiller à gérer efficacement les ressources humaines.

Les efforts coordonnés dans tous ces domaines permettront d'accroître le niveau de confiance dans les institutions fédérales, la responsabilisation au sein de celles-ci et de garantir aux Canadiens qu'elles feront une utilisation optimale de leurs ressources.

La version papier a été signée par le président du Conseil du Trésor et ministre responsable de la Commission canadienne du blé, Reg Alcock


1. Aperçu

Le Rapport sur les plans et les priorités est le principal document de planification et de définition des priorités du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada pour l'exercice 2005-2006. Ce document donne un aperçu du rôle du Conseil du Trésor et de son Secrétariat, présente les questions et les défis auxquels tous deux sont confrontés dans leurs efforts pour renforcer la gestion de la fonction publique, et définit les priorités du programme de gestion du gouvernement.

Ce rapport est divisé en quatre parties. Celle-ci présente le Conseil du Trésor avec ses activités de base et son contexte opérationnel actuel. La partie 2 traite des plans et des priorités du Secrétariat ainsi que des ressources et des jalons qui vont de pair. La partie 3 présente l'architecture d'activités de programmes (AAP) actuelle du Secrétariat par résultat, et montre comment le Secrétariat structure les activités et les ressources de ses programmes pour obtenir des résultats. La partie 4 fournit des renseignements supplémentaires, y compris des tableaux financiers sur les dépenses ministérielles prévues.

1.1 Le Conseil du Trésor

Le Conseil du Trésor est un comité du Cabinet du Conseil privé de la Reine pour le Canada. Il a été créé en 1867 et des pouvoirs lui ont été conférés en vertu de la loi en 1869.

En qualité de gestionnaire général de la fonction publique, le Conseil du Trésor tient lieu de conseil de gestion du gouvernement, et il surveille les activités de l'administration fédérale dans son ensemble. Il gère les responsabilités du gouvernement en matière de ressources financières, de personnel et d'administration, établit la politique de gestion dans chaque secteur, examine et approuve les plans de dépenses proposés des ministères et suit de près l'élaboration des programmes approuvés.

Les pouvoirs et les responsabilités du Conseil du Trésor sont énoncés dans plusieurs lois, règlements, décrets, politiques, lignes directrices et guides de procédure. Le texte qui définit l'essentiel des pouvoirs législatifs du Conseil du Trésor est la Loi sur la gestion des finances publiques, mais une vingtaine d'autres lois lui confèrent aussi de tels pouvoirs.

Le Conseil du Trésor dispose d'un certain nombre d'instruments pour assumer ses responsabilités. Il veille à l'application d'une série de politiques de gestion administrative qui fixent les attentes du gouvernement en matière de gestion et de rendement. Il passe au crible et approuve toutes les présentations au Conseil du Trésor de la part des ministères et, par l'intermédiaire du processus des présentations, il fournit aux ministères l'autorisation d'engager des fonds conformément aux politiques et aux priorités du gouvernement. Le Conseil du Trésor définit également les normes pour toute une gamme de rapports au Parlement, fixe la rémunération, approuve les conditions d'emploi et gère les divers régimes de retraite et d'avantages sociaux offerts aux employés de la fonction publique.

1.2 Le portefeuille du Conseil du Trésor

Le Conseil du Trésor assume ses responsabilités grâce à un portefeuille de ministères qui comprend :

  • Le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (Secrétariat) appuie le Conseil du Trésor en formulant des conseils à l'intention des ministres du Conseil du Trésor pour la gestion et l'administration du gouvernement, en surveillant la gestion gouvernementale et le rendement des dépenses, en gérant la rémunération, les pensions, les avantages sociaux et les relations de travail au sein de la fonction publique, et en assumant les responsabilités législatives d'un organisme central du gouvernement.
  • L'Agence de gestion des ressources humaines de la fonction publique du Canada appuie le Conseil du Trésor en assumant la plupart des fonctions de gestion des ressources humaines (RH), y compris la planification des RH et la responsabilisation, la mise en oeuvre et la gestion de la Loi sur la modernisation de la fonction publique, la gestion et la réforme du système de classification de la fonction publique, l'élaboration et la mise en oeuvre des politiques d'emploi, le leadership, les valeurs et l'éthique, l'équité et la diversité en matière d'emploi et les langues officielles.
  • L'École de la fonction publique du Canada appuie le Conseil du Trésor en veillant à ce que les fonctionnaires aient accès aux moyens d'apprentissage dont ils ont besoin pour servir efficacement les Canadiens.

1.3 Le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada  

Le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada a pour mission de s'assurer que la gestion rigoureuse des ressources publiques donne des résultats appréciables pour la population. Cela englobe :

  • la définition des attentes et des normes en matière de rendement pour la gestion de la fonction publique;
  • l'élaboration et l'orientation des stratégies à l'appui de la gestion horizontale des activités dans l'ensemble du gouvernement;
  • l'évaluation du rendement des ministères, des organismes et des sociétés d'État en regard des attentes;
  • l'évaluation des activités, des programmes et des services du gouvernement au niveau ministériel et de l'ensemble de l'appareil de l'État et les conseils au gouvernement sur la façon et les moyens à utiliser pour répartir et réaffecter les ressources afin d'atteindre les priorités et les objectifs du gouvernement;
  • le soutien au rôle du Conseil du Trésor à titre d'employeur en effectuant des activités liées aux relations de travail et à la rémunération et en assurant la gestion stratégique des pensions de la fonction publique et des politiques et programmes en matière d'avantages sociaux;
  • l'attestation de la probité et de l'optimisation des ressources dans le cas des investissements publics;
  • les rapports sur les dépenses fédérales au Parlement par l'intermédiaire des Comptes publics du Canada;
  • l'appui au président du Conseil du Trésor, au Conseil du Trésor et au système du Cabinet comme organisme central du gouvernement.

Dans ce contexte, les activités essentielles du Secrétariat sont actuellement réparties entre trois grands secteurs d'activité. Ce sont :

  • le rendement en matière de gestion et de dépenses;
  • la fonction de contrôleur;
  • les fonds gérés par l'administration centrale.

Ces domaines de programme sont abordés plus en détail à la partie 3. L'information sur la gestion ministérielle du Secrétariat est fournie à la partie 4.

1.4 Contexte opérationnel

Le gouvernement du Canada est l'organisation la plus importante et la plus complexe au pays. L'appareil fédéral est quatre fois plus gros que le second employeur en importance au pays et ses revenus sont sept fois plus élevés que ceux de la deuxième organisation par la taille. Il compte plus de 1 600 programmes et 2 000 points de service au Canada et à l'étranger. Chaque année, il gère plus de 186 milliards de dollars au titre des programmes nationaux, des services et des transferts aux provinces et il traite plus de 350 millions de transactions.

C'est également une organisation diversifiée qui compte 450 000 employés fédéraux. Ils sont fonctionnaires, haut fonctionnaires du Parlement et fonctionnaires judiciaires de la Cour suprême, agents de la GRC, membres des Forces canadiennes et employés des sociétés d'État.

La gestion du changement dans ce contexte est pleine de défis et exigeante. De par leur nature même, les grandes organisations ont besoin d'une structure pour fonctionner. Ces structures prennent la forme de politiques administratives et de procédures à respecter, de sous-organisations, de systèmes d'information qui les étayent et de cultures. Le tout ainsi constitué a tendance à être rigide et passablement résistant au changement. C'est pourquoi les grandes organisations trouvent souvent difficiles de s'adapter à l'évolution de leur environnement. Celles qui réussissent le mieux conçoivent cependant des mécanismes qui favorisent le changement de façon continue.

Nos institutions nationales de gouvernance, et la fonction publique dans son ensemble, font face à des pressions importantes pour se réformer et se moderniser :

  • de nouvelles possibilités ont été crées afin d'engager davantage les Canadiens dans le fonctionnement de leur gouvernement, de simplifier et d'intégrer les activités, les programmes et les services gouvernementaux ainsi que leur prestation grâce à des développements permanents des technologies de l'information et des communications;
  • la concurrence accrue pour les ressources humaines et financières et l'augmentation des pressions sur la répartition de ces ressources entre nos programmes sociaux sont apparues bien que la diversité de notre nation augmente en raison des changements sociaux et démographiques;
  • les Canadiens veulent que leurs gouvernements soient plus ouverts et plus transparents, qu'ils axent davantage leurs services sur les citoyens et qu'ils soient plus responsables en matière de gestion financière et d'administration publique;
  • les employés n'attendent plus la même chose de leurs leaders que par le passé; ils sont particulièrement exigeants en matière d'apprentissage, de perfectionnement professionnel, d'équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle et de perspectives de carrière.

Des changements en profondeur sont survenus au sein du portefeuille du Conseil du Trésor, qui est toujours soumis à de fortes pressions. Il a été réorganisé et son mandat a été modifié pour mettre l'accent sur la gérance des ressources publiques. L'Agence de gestion des ressources humaines de la fonction publique du Canada a reçu pour mandat de veiller à la mise en oeuvre de la Loi sur la modernisation de la fonction publique, et l'École de la fonction publique du Canada termine tout juste un examen de ses activités pour améliorer la prestation des apprentissages de base dans l'ensemble de la fonction publique fédérale.

L'ensemble de ces questions et de ces défis a imposé des pressions importantes sur la gestion de la fonction publique fédérale et sur l'administration continue des politiques du Conseil du Trésor, sur le système de gestion des dépenses, sur la gestion des activités financières et des ressources humaines et sur l'apprentissage. En vérité, dans de nombreux secteurs, la fonction publique fédérale est confrontée à des défis dont le nombre ne cesse d'augmenter et qui touchent aux fondements de sa capacité à répondre à des attentes plus élevées du public en matière d'ouverture, de transparence, de responsabilisation accrue et de services intégrés avec les ressources actuelles.

Le gouvernement s'est doté d'un programme ambitieux pour s'attaquer à ces défis et pour satisfaire les demandes du public qui veut un meilleur gouvernement. Des progrès importants ont été faits. Parmi les développements les plus importants, on peut citer :

  • la réactivation du Bureau du contrôleur général du Canada comme bureau distinct au sein du Secrétariat, le contrôleur général relevant du président par l'intermédiaire du secrétaire;
  • l'adoption de la Loi sur la modernisation de la fonction publique;
  • la création d'un Cadre de responsabilisation de gestion;
  • le dépôt de la Loi sur la protection des fonctionnaires dénonciateurs d'actes répréhensibles;
  • le lancement de la nouvelle Politique sur les normes de service applicables aux frais d'utilisation externes;
  • la divulgation permanente et proactive des activités gouvernementales dans des domaines comme les marchés de plus de 10 000 $, la reclassification et les frais d'hébergement et de voyage des cadres supérieurs;
  • le dépôt de l'Examen du cadre de gouvernance des sociétés d'État du Canada -Répondre aux attentes des Canadiennes et des Canadiens;
  • les efforts permanents pour préciser les responsabilités des ministres et des hauts fonctionnaires et renforcer les règles concernant l'application de la Loi sur la gestion des finances publiques, incluant la prévention et la condamnation de la mauvaise gestion.

Il faudra toutefois en faire plus pour répondre aux demandes de meilleur gouvernement du public et positionner le gouvernement fédéral comme un lieu de travail exemplaire. Il faudra donc :

  • rendre les ministères, les organismes et les sociétés d'État plus responsables devant le Parlement de leurs résultats et de leur rendement;
  • garantir une plus grande rigueur budgétaire et la capacité d'attribuer et de réaffecter les ressources en fonction des priorités et du rendement sur une base continuelle;
  • intégrer la prestation des activités et des services du gouvernement;
  • garantir que les fonctionnaires fédéraux disposent des outils, de la formation et des capacités dont ils ont besoin pour mettre les programmes et les services en oeuvre de façon efficace et efficiente afin de leur permettre de répondre aux attentes en matière de rendement.

Pour s'attaquer à chacun de ces domaines de façon efficace, le Conseil du Trésor, son Secrétariat et les partenaires du portefeuille doivent progresser de façon bien planifiée. Ils doivent s'inspirer du document Des Résultats pour les Canadiens et les Canadiennes, un cadre de gestion pour le gouvernement du Canada déposé en 2000, se doter d'un programme à long terme intégré définissant des objectifs clairs et réalistes, puis progresser de façon planifiée, étape par étape.



 
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