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Le processus d'évaluation de la capacité de fonction de contrôleur moderne dans les petits organismes

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Un rapport fondé sur l'expérience des 16 premiers organismes

Contexte

Il existe plus de 65 organismes, conseils et commissions au sein du gouvernement fédéral. Conscient de la réalité particulière des petits organismes, le SCT a établi un processus visant à faciliter la mise en oeuvre de la modernisation de la fonction de contrôleur : une structure de gouvernance à deux niveaux a été créée (le Comité directeur des chefs d'organismes sur la modernisation et le Conseil de modernisation des petits organismes), des fonds ont été réservés au profit des petits organismes et des documents d'orientation ciblant la collectivité ont été créés. Un guide, destiné aux consultants responsables de l'évaluation de la capacité dans les petits organismes, énonce les principes pour l'application de l'outil de diagnostic standard.

Seize petits organismes ont décidé d'amorcer la modernisation de la fonction de contrôleur en 2001-2002. Ils ont reçu du financement aux fins de l'évaluation de la capacité et ont maintenant terminé l'exercice. Parmi les 16 organismes, 11 sont des entités fédérales judiciaires ou quasi-judiciaires, et les autres sont des organismes administratifs. En moyenne, les organismes sont dotés de 90 ETP et d'un budget de 10,5 millions de dollars, l'échantillon comportait d'importantes variations. Par exemple, certains organismes sont dotés de 10 ETP et d'un budget de 1,5 millions de dollars, alors que d'autres fonctionnent avec 270 ETP et un budget de fonctionnement de 24 millions de dollars.

Le SCT comptait apprendre de l'expérience de ces 16 organismes initiaux au plan de l'efficacité et de l'efficience du processus d'évaluation de la capacité pour les petits organismes, notamment en ce qui concerne l'applicabilité de l'outil d'évaluation général à l'environnement particulier des petits organismes. Par conséquent, le présent rapport sommaire présente les résultats globaux émanant de l'analyse des données d'entrevues. Mme Lise D. Labelle, CMC, a mené les entrevues auprès des gestionnaires de projet des 16 organismes, entre le 26 mars et le 7 mai 2002. Le coordonnateur de projet qui agissait à titre de bureau de projet pour le regroupement de quatre petits organismes a également été interrogé.

Au sujet de l'efficience du processus d'évaluation de la capacité dans les petits organismes

En général, les évaluations de la capacité ont été complétées dans des délais raisonnables, c'est-à-dire, en moyenne, pendant une période de quatre mois à compter de la réunion initiale avec les participants à l'évaluation jusqu'au rapport final. Par ailleurs, la période intensive d'entrevues, de séances de groupes de réflexion et de groupes de discussion pour valider les résultats des évaluations de capacité ne s'est échelonnée que sur un mois à un mois et demi, permettant ainsi de maintenir la lancée essentielle à ce type d'initiatives de changement. La majorité des organismes ont organisé des séances d'information pour lancer le projet, et environ la moitié ont également prévu de la formation sur la modernisation de la fonction de contrôleur et l'évaluation de la capacité afin de sensibiliser les participants.

L'information au sujet de la capacité des petits organismes a été recueillie soit par l'entremise d'entrevues (44 % des organismes), de groupes de réflexion (25 %, surtout les plus petits organismes) ou d'une combinaison des deux (31%). Les entrevues ont été menées auprès des cadres supérieurs et les groupes de réflexion étaient destinés aux gestionnaires opérationnels et spécialistes fonctionnels. Le choix des instruments était tributaire de la culture des organismes, tout particulièrement de l'ouverture du style de gestion. Il ne semble pas que ce choix ait influer sur l'efficacité de l'évaluation de la capacité. Des groupes de réflexion ont validé les résultats de l'évaluation de la capacité. La plupart des organismes (87 %) ont obtenu un consensus suite à des discussions ou un vote à main levée, mais deux organismes (13 %) ont suivi les discussions d'un vote électronique. Ils ont trouvé l'expérience stimulante et agréable. En moyenne, les organismes ont affecté 25 % de leur force aux évaluations de la capacité, y compris l'équipe de la haute direction et des représentants des gestionnaires opérationnels et des spécialistes fonctionnels.

Au sujet de l'efficacité du processus d'évaluation de la capacité dans les petits organismes

Les 16 petits organismes ont reconnu avoir retiré de la valeur de l'évaluation de la capacité. La plupart des organismes estimaient que l'exercice les avait confrontés avec la réalité. Bien que les surprises furent peu nombreuses dans le cadre de l'évaluation, la majorité des organismes croyaient que l'exercice leur avait apporté une objectivité et une rigueur les incitant à agir par rapport à certaines vulnérabilités souvent connues. Des cadres fonctionnels ont affirmé que l'évaluation leur avait donné les arguments recherchés depuis longtemps pour convaincre la haute direction de s'attaquer à des questions importantes. Le processus a également permis aux gestionnaires et employés qui y ont participé de connaître d'autres secteurs de leur organisation et, dépassant les cloisonnements, de percevoir l'organisme comme un ensemble et son horizon à long terme, au lieu de se concentrer uniquement sur les exigences opérationnelles à court terme.

Au sujet de l'application de l'outil de diagnostic général dans les petits organismes

Comme la modernisation de la fonction de contrôleur est une initiative pangouvernementale, le SCT a décidé d'imposer l'utilisation d'un outil de diagnostic unique et uniforme (outil de l'OCPN) à l'ensemble des ministères et organismes fédéraux, afin d'assurer la cohérence de la méthode et de permettre de comparer les résultats des évaluations de la capacité. Cependant, les consultants ont été appelés à faire preuve de jugement dans l'application de cet outil dans le cas des petits organismes, compte tenu que la fonction de contrôleur y est parfois assumée de manière plus informelle.

Les 16 organismes ont rapporté que l'outil avait été pleinement appliqué et que ses 33 critères avaient été évalués de manière ponctuelle. La plupart des répondants (81 %) étaient généralement satisfaits de l'outil. Selon eux, l'intégralité de l'outil les a forcés à regarder au-delà des frontières naturelles et à explorer des moyens différents et nouveaux de gérer. Bien qu'ils aient été intimidés par l'outil au départ, l'aide fournie par les consultants leur a permis de mieux en apprécier la profondeur et de procéder à une autoévaluation de leurs fonctions de gestion qu'ils auraient été incapables de faire de leur propre chef. Les consultants ont élaboré des questionnaires d'entrevue adaptés à chacun des organismes, tout en maintenant l'intégrité de l'outil. Ils ont été en mesure d'expliquer chaque critère de l'évaluation par des exemples pertinents.

Toutefois, même les répondants satisfaits ont fait remarquer que, pour plusieurs critères, les définitions des échelles (un à cinq) n'étaient pas adaptées aux petits organismes. En effet, elles tenaient pour acquis que seuls les structures, systèmes et processus formels et complexes pouvaient donner lieu à des pratiques de gestion efficaces et modernes. Néanmoins, un « 1 » sur l'échelle d'évaluation pour un critère donné peut être un reflet positif des pratiques de gestion d'un petit organisme où il ne serait pas souhaitable ou rentable de passer à un « 2 » ou au-delà. Bien que les rapports des évaluations de la capacité soulignent qu'aucune amélioration n'est prévue par rapport à un tel critère, les petits organismes étaient tous très préoccupés de l'interprétation que le public et les politiciens feraient de ces résultats. De plus, si le SCT a l'intention de résumer les résultats à l'échelle du gouvernement, il en ressortira que les petits organismes sont mal gérés, ceci à cause de la rigidité de l'échelle.

Les 19 % des répondants qui n'étaient pas satisfaits de l'outil de l'OCPN estimaient que celui-ci était trop laborieux et qu'il n'était ni convivial, ni adapté aux petits organismes du fait qu'il récompensait la bureaucratie. Fait intéressant à mentionner, les trois répondants qui représentaient les organismes insatisfaits à l'égard de l'outil travaillaient tous avec le même cabinet de conseils. Ce dernier est d'ailleurs le seul parmi les quatre cabinets à avoir reçu une mauvaise note des petits organismes pour son travail lié à l'évaluation de la capacité. Par conséquent, même si l'outil pourrait probablement être amélioré, la manière dont il a été présenté et géré par les consultants lors de l'évaluation de la capacité a clairement constitué un facteur déterminant de la perception des petits organismes à l'égard de l'outil.

La plupart des organismes ont fait remarquer que l'échelle aurait dû prévoir une catégorie « sans objet » dans le cas de critères portant notamment sur les « partenariats » ou la « satisfaction des clients », compte tenu que ces critères ne s'appliquent pas à certains organismes, comme les tribunaux judiciaires et administratifs. D'autre part, il est possible que les résultats des évaluations de la capacité ne soient pas uniformes d'un organisme à un organisme du fait que les consultants n'appliquaient pas la même méthode pour déterminer le pointage, lorsque l'outil n'était pas adapté au type d'activités de l'organisme ou que l'échelle ne tenait pas compte de la valeur des processus et systèmes informels. Les petits organismes semblaient être d'accord avec la proposition que, tout en respectant le principe de l'uniformité, l'outil d'évaluation - critères, questions et échelle - demeurent plus ou moins inchangés, mais que les objectifs soient définis en fonction des organismes de taille importante, moyenne ou petite, afin de tenir compte des différences quant au niveau de formalité nécessaire à la fonction de contrôleur.

 
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