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Foire aux Questions - SIF

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    Quelques-unes des questions que l'on nous pose souvent...
    et les résponses que l'on donne généralement:



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  1. Qu'est-ce au juste que la Stratégie d'information financière (SIF)?
  2. La SIF est une initiative pangouvernementale conçue pour améliorer les processus décisionnels et redditionnels dans l'ensemble de l'administration publique et à hausser la performance organisationnelle grâce à l'utilisation stratégique des données financières et autres au titre des résultats. La SIF compte trois composantes :

    les systèmes - mise en place de systèmes d'information modernes et intégrés;
    les politiques - adoption de la méthode de comptabilité d'exercice intégrale, similaire à celle utilisée dans le secteur privé;
    les gens - évolution culturelle axée sur une meilleure analyse et une utilisation plus efficace de l'information.

    La méthode de comptabilité n'est qu'un premier pas. L'objectif d'ensemble de la SIF est d'actualiser les modifications connexes touchant les systèmes, les politiques et les gens. En bout de ligne, la SIF vise carrément à changer la culture en matière de gestion des ressources dans l'appareil gouvernemental canadien.

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  3. La SIF sera-t-elle mise en application par tous les ministères et organismes fédéraux?
  4. Oui. Tous les ministères et organismes visés à l'article 2 de la Loi sur la gestion des finances publiques (LGFP) devront mettre la stratégie en application. Les sociétés d'État mettent déjà en pratique les principes de la SIF, ainsi que le prévoit la LGFP.

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  5. Quand la SIF a-t-elle été élaborée?
  6. Le passage à la comptabilité d'exercice intégrale, qui est un élément clé de la SIF, a été annoncé dans le plan budgétaire de 1995 du ministre des Finances. En novembre 1995, les ministres du Conseil du Trésor ont approuvé le projet relatif à la SIF.

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  7. Pourquoi mettre la SIF en application maintenant?
  8. La SIF s'inscrit dans l'exercice général de réforme et de renouveau au sein de l'administration fédérale sous l'égide de l'initiative de Modernisation de la fonction de contrôleur. Elle constitue le pivot du cadre de gestion du gouvernement, tel qu'exposé dans le document Des résultats pour les Canadiens et les Canadiennes, publié en avril 2000.

    La SIF a été élaborée principalement dans le but d'aider les ministères et les organismes à faire fond sur une meilleure information pour gérer leurs activités et présenter une information de meilleure qualité au Parlement concernant le coût de ces activités.

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  9. La SIF se limite-t-elle à un simple exercice comptable?
  10. La SIF ne porte pas tans sur la comptabilité que sur un processus décisionnel responsable. Les collectivités des finances, du matériel et des biens immobiliers ainsi que le groupe des ressources humaines, celui de l'administration et la plupart des autres groupes de soutien fonctionnel sont également touchés par la SIF. En fait, celle-ci aura une incidence sur toutes les personnes dont les activités sont reliées de quelque façon que ce soit aux dépenses et à la gestion des ressources. La SIF ne donnera les résultats escomptés que lorsque les gestionnaires de programmes et les autres spécialistes non financiers sauront miser sur les données de qualité sur les résultats financiers et non financiers en vue de prendre leurs décisions dans le quotidien pour améliorer le processus redditionnel et les résultats organisationnels. Les systèmes, les politiques et les gens doivent évoluer pour que la stratégie porte fruit. L'essentiel n'est pas de faire des tonnes de calculs, mais plutôt d'axer la gestion sur les résultats.

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  11. Quels changements entraînera la SIF?
  12. L'administration publique fédérale passera de la comptabilité d'exercice modifiée à la comptabilité d'exercice intégrale aux fins de ses états financiers. Le principal changement pour les ministères consistera à adopter la comptabilité d'exercice intégrale. La comptabilité d'exercice offre un outil d'information utile pour les gestionnaires. Elle englobe une plus vaste gamme d'information sur laquelle fonder les décisions et mesurer les résultats opérationnels et ceux des programmes. En permettant de saisir des données qui n'étaient pas prises en compte auparavant, la comptabilité d'exercice se traduit par une amélioration des techniques d'analyse, ce qui permettra de se concentrer, non plus sur l'acquisition d'intrants, mais sur la gestion des résultats.

    Des systèmes de gestion des finances et du matériel modernes et intégrés sont mis en place. De nombreuses politiques sont élaborées pour aider les utilisateurs de ces nouveaux systèmes et pour fournir l'information de qualité dont les gestionnaires ont besoin afin de prendre des décisions éclairées. De nouveaux programmes de formation et d'apprentissage sont également conçus en vue d'offrir à tous la possibilité d'adopter une nouvelle façon de penser, de gérer et de prendre des décisions responsables. Ces changements sont nécessaires dans l'optique de la SIF parce que l'accent est maintenant mis sur les résultats, au niveau tant des opérations que des programmes. La SIF ne se résume pas à l'exécution de calculs divers.

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  13. Quelle incidence aura la SIF sur moi?
  14. La SIF aura tôt ou tard une incidence sur le travail de tous les gestionnaires, des agents financiers, des spécialistes fonctionnels, du personnel de soutien et des parlementaires ainsi que sur les ministères et le public.

    Les gestionnaires disposeront de données financières et non financières de meilleure qualité sur lesquelles fonder leurs décisions. De gestionnaires de budgets, ils devront se transformer en gestionnaires opérationnels. Les mesures et les décisions qu'ils prendront ne seront plus évaluées uniquement en fonction de leur incidence sur le budget de l'exercice en cours, mais aussi en fonction de leurs répercussions sur les activités exécutées dans l'avenir.

    Les spécialistes des finances joueront un rôle plus actif à l'appui des décisions de gestion. Ils deviendront des partenaires à part entière et rempliront un rôle clé en fournissant des conseils sur des questions stratégiques. Ils analyseront l'information de gestion intégrée et aideront les gestionnaires à l'interpréter.

    Les agents de gestion du matériel et des biens immobiliers auront pour tâche de se tenir au courant des changements en matière d'évaluation, notamment en vue de pouvoir établir si le niveau des investissements en immobilisations est adéquat, si les actifs sont presque complètement amortis et si les immobilisations sont utilisées de façon efficace. Ils devront également savoir faire une distinction entre réparations et améliorations.

    Les spécialistes des ressources humaines et des avantages pourront, grâce à la nouvelle information à leur disposition, évaluer avec plus de précision les coûts rattachés aux décisions relatives au personnel.

    Les agents administratifs et le personnel financier entreront les opérations dans le système intégré des finances et du matériel selon des modalités différentes. Le facteur clé consiste à coder judicieusement les opérations financières afin qu'elles soient prises en compte comme il se doit dans les états financiers.

    Les parlementaires et le public recevront des ministères et organismes une information financière plus pertinente, et ce, plus rapidement.

    Les ministères auront pour responsabilité de tenir des registres comptables détaillés. Ils tiendront leurs grands livres généraux et leurs comptes conformément aux politiques du Conseil du Trésor, fondées sur les recommandations du Conseil sur la comptabilité dans le secteur public (CCSP) de l'Institut canadien des comptables agréés (ICCA).

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  15. Quels sont les avantages de la SIF?
  16. À la longue, la SIF devrait présenter de nombreux avantages importants. En voici quelques exemples :

    Accent mis davantage sur la gestion axée sur les résultats : les gestionnaires disposeront de tout un éventail d'indicateurs de rendement financiers et non financiers, qui, en plus de refléter les résultats des décisions passées, fourniront également des renseignements sur l'atteinte des priorités stratégiques et sur les principaux facteurs de réussite.

    Intégration de l'information financière et opérationnelle : les systèmes auront pour fonction de faire le suivi des opérations financières et des résultats opérationnels et d'en assurer l'intégration, ce qui réduira la nécessité de saisir plus d'une fois les données et éliminera d'autres interventions manuelles. Les systèmes actuels fournissent aux gestionnaires des données budgétaires, mais pas de l'information de gestion financière intégrée.

    Gestion améliorée des actifs : Grâce à la SIF, les gestionnaires devront constater tous les actifs, y compris les comptes débiteurs, les actifs matériels et les autres actifs à long terme. Avec la comptabilité d'exercice, les gestionnaires pourront également déterminer les coûts constants associés à la propriété et à l'exploitation d'actifs, par exemple l'amortissement et les frais d'entretien. Cette information aidera les gestionnaires à assurer une utilisation et un dessaisissement plus efficients des actifs. Une meilleure gestion des actifs peut contribuer à une meilleure prestation des services.

    Détermination et comparaison des coûts de façon plus efficace : la comptabilité d'exercice permettra aux gestionnaires de disposer de données plus complètes sur les coûts des programmes, et ces données pourront être mises en relation avec les résultats obtenus. Une fois les coûts déterminés, les gestionnaires pourront facilement les comparer pour différents exercices ou avec ceux d'autres ministères ou d'entités du secteur privé, ce qui leur permettra du coup de mesurer avec précision les résultats financiers de leur ministère.

    Autres avantages : rapports ministériels et gouvernementaux plus pertinents et préparés plus rapidement; prise de décisions plus éclairées.

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  17. Qu'est-ce que la comptabilité de caisse?
  18. La méthode de comptabilité traditionnelle des ministères était rattachée aux besoins relatifs aux crédits — il s'agit pour l'essentiel d'une méthode de comptabilité de caisse. Selon cette méthode, les opérations sont constatées lorsque des fonds sont versés à même un crédit ou lorsque des fonds sont reçus. Les principales caractéristiques de la comptabilité de caisse sont les suivantes : durant l'exercice, les dépenses sont consignées lorsque les paiements sont effectués, les dépenses en immobilisations sont consignées lorsque les paiements sont effectués, de même que les paiements faits au titre de biens et de services; durant l'exercice, les recettes sont consignées lorsque les fonds sont reçus. On observera que, en comptabilité de caisse, on ne constate pas les dépenses non rattachées à un paiement, par exemple l'amortissement (dépréciation).

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  19. Qu'est-ce que la comptabilité de caisse modifiée?
  20. Depuis au-delà de trente ans, il s'est produit une progression de la comptabilité de caisse à la comptabilité de caisse modifiée, méthode utilisée actuellement dans les ministères et organismes. En comptabilité de caisse modifiée, on constate les opérations selon la comptabilité de caisse durant l'exercice (autrement dit, les dépenses sont constatées lorsque les paiements sont effectués, et les recettes, lorsque les fonds sont reçus), ce qui est suivi d'une mise au point en fin d'exercice au titre des comptes non réglés ou des débiteurs (créditeurs à la fin de l'exercice (CAFE) et débiteurs à la fin de l'exercice (DAFE)). Les acquisitions d'immobilisations sont traitées comme des dépenses au moment où les paiements sont effectués. Cette méthode est utilisée dans le contexte des crédits.

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  21. Qu'est-ce que la comptabilité d'exercice intégrale?

En comptabilité d'exercice intégrale, les dépenses sont constatées lorsqu'elles sont engagées et les recettes, lorsqu'elles sont gagnées, tandis que les immobilisations sont capitalisées. Il s'agit de la méthode comptable utilisée le plus souvent par le secteur privé, et elle gagne en popularité dans le secteur public à l'échelle internationale.

On observera que les ministères devront continuer de comptabiliser les opérations en conformité avec les exigences législatives au titre des crédits. Il sera possible de satisfaire à toutes les exigences de rapport en recueillant l'information selon à la fois la comptabilité d'exercice intégrale et la comptabilité de caisse modifiée.

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  1. Qu'entend-on par l'actif, le passif et l'avoir net?

    Actif

    Dans le contexte des opérations gouvernementales, sont notamment des éléments d'actifs : l'encaisse, les comptes débiteurs, les stocks destinés à la revente, les prêts, les placements, les avances, les dépenses payées d'avance, les stocks de fournitures et les biens immobiliers. L'actif résulte habituellement d'événements et d'opérations passées, qui peuvent être sources d'avantages économiques futurs. Les éléments d'actif correspondent à ce que le ministère possède (terrains, immeubles, matériel) et aux sommes qui lui sont payables, comme les comptes débiteurs, les prêts et les avances.

    Passif

    Les éléments de passif sont les obligations du ministère, les sommes qu'il doit payer à la suite d'opérations ou d'événements passés, dont le règlement peut donner lieu au transfert ou à l'utilisation d'actifs, ou encore à la prestation de services ou d'autres avantages économiques dans l'avenir. Il peut s'agir de comptes créditeurs, de charges à payer, de provisions au titre des avantages des employés, d'obligations au titre de contrats de location-acquisition et de produits comptabilisés d'avance.

    Actifs/passifs nets

    Dans l'administration publique canadienne, cette expression (on parlera parfois d'avoir ou de solde des fonds) désigne le solde obtenu une fois le passif soustrait de l'actif.

    (On trouvera de plus amples renseignements dans le Manuel de l'ICCA, le guide du CCSP et la Norme comptable 1.2 du Conseil du Trésor.)

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  1. Qu'est-ce que les immobilisations et l'amortissement?

Par le passé, l'administration publique devait tenir un inventaire de ses immobilisations, mais elle n'avait pas à consigner leur coût dans ses états financiers. Les immobilisations, par exemple les biens, les installations de production, le matériel et les logiciels, sont des éléments d'actif identifiables répondant aux critères suivants :

  • ils sont détenus en vue d'être utilisés dans la production ou la fourniture de biens, la prestation de services ou l'atteinte de résultats dans le cadre de programmes;
  • leur durée de vie utile s'étend sur plus d'un exercice, et ils doivent être utilisés de façon continue;
  • il n'est pas prévu de les revendre dans le cours normal des activités.

Dans l'administration publique, les immobilisations présentent les caractéristiques suivantes :

  • le gouvernement est leur propriétaire réel et exerce un contrôle à leur égard;
  • les immobilisations servent à l'atteinte des objectifs publics;
  • les risques et les avantages sont clairement rattachés au gouvernement (comme c'est le cas pour les contrats de location-acquisition).

Pour le CCSP, les biens, les installations de production, le matériel et les logiciels sont des immobilisations corporelles. Les actifs incorporels sont des actifs qui n'ont pas d'existence physique, par exemple les marques, les droits d'auteur, les concessions, les licences, les brevets d'invention, les listes d'abonnement et les marques de commerce. Les actifs incorporels ne sont pas capitalisés pour l'instant.

Le coût est le montant de la contrepartie versée pour acquérir, construire, développer ou améliorer une immobilisation; il englobe tous les frais directement attribuables à l'acquisition, à la construction, au développement ou à l'amélioration de l'immobilisation, y compris son installation et sa préparation en vue de son usage prévu.

La valeur comptable nette d'une immobilisation est égale à son coût moins l'amortissement accumulé et les éventuelles réductions de valeur. La valeur résiduelle est la valeur de réalisation nette probable d'une immobilisation à la fin de sa durée de vie utile pour l'entité. La valeur de récupération est la valeur de réalisation nette estimative d'une immobilisation à la fin de sa durée de vie économique; elle est habituellement infime. La durée de vie utile est la période estimative au cours de laquelle une immobilisation, ou une de ses composantes, est censée servir à l'entité, ou encore le nombre estimatif d'unités d'œuvre que l'entité pourra tirer de l'immobilisation. La durée de vie économique d'une immobilisation peut être plus longue que sa durée de vie utile pour l'entité. Par définition, une immobilisation, autre qu'un fonds de terre, a une durée de vie finie, qui correspond généralement à celle de ses durées de vie — physique, technologique, commerciale ou juridique — qui est la plus brève.

L'amortissement doit être constaté de façon systématique et rationnelle, en tenant compte de la nature d'immobilisations ayant une durée de vie utile limitée et de leur utilisation par l'organisation.

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  1. Qu'entend-on par l'importance relative?

L'expression « importance relative » est utilisée pour décrire le caractère significatif, pour les décideurs, des informations contenues dans les états financiers. Un élément d'information ou un ensemble d'éléments d'information est important s'il est vraisemblable que son omission ou son inexactitude aurait comme conséquence d'influencer ou de modifier une décision. L'appréciation de l'importance relative est une question de jugement professionnel dans chaque cas d'espèce.

(Tiré du chapitre 1000 du Manuel de l'ICCA.)

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