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Exposé général sur la prévention de l'ETCAF


La consommation d'alcool pendant la grossesse est l'une des principales causes évitables de malformations congénitales et de retards de développement. L'ensemble des troubles causés par l'alcoolisation foetale (ETCAF) désigne l'éventail complet de ces problèmes. Un diagnostic de syndrome d'alcoolisme foetal (SAF) nécessite :

  • des antécédents confirmés d'exposition maternelle à l'alcool;
  • des preuves de dysmorphologie faciale (traits faciaux distincts);
  • de retard de croissance;
  • de dommages au système nerveux central (SNC).

D'autres termes, tels que les effets de l'alcoolisme foetal (EAF), le SAF partiel (SAFp), le SAF atypique, le trouble neurologique du développement lié à l'alcool (TNDLA) et les malformations congénitales liées à l'alcool (MCLA) décrivent d'autres effets observés dans le spectre.

Le ETCAF est causé par l'exposition prénatale à l'alcool. Toutefois, les effets sur le foetus varient énormément et sont difficiles à prévoir. Les déficiences cognitives (pensée et apprentissage), comportementales, physiologiques ou physiques qui peuvent être liées au ETCAF ont des incidences non seulement sur la personne durant toute sa vie, mais également sur sa famille, la collectivité et l'ensemble de la société.

Il existe une controverse concernant le degré de consommation d'alcool associé à des effets sur le foetus. Certaines études récentes démontrent qu'une consommation « modérée » chez la mère produit des effets subtils. Toutefois, il est manifeste que le plus grand risque de dommages au foetus est lié à la consommation occasionnelle excessive d'alcool (cinq verres standard ou plus en une même occasion) et à la consommation fréquente d'alcool (plus de sept verres par semaine). Les résultats observés chez le foetus sont principalement déterminés par les taux seuils d'alcoolémie et le moment de l'exposition pendant la grossesse. D'autres facteurs, comme la santé et la nutrition de la mère, la susceptibilité génétique et l'usage d'autres substances psychotropes, peuvent aussi influer sur les résultats.

La prévalence du SAF et des effets qui s'y rattachent demeure mal comprise parce que les chercheurs n'utilisent pas les mêmes critères de diagnostic et méthodes de repérage des cas. Les estimations de la prévalence du SAF au sein de la population nord-américaine varient entre 0,5 et 4,8 cas pour 1 000 naissances vivantes. Les taux de prévalence d'autres effets liés à l'alcool sont moins bien compris, mais on estime qu'ils sont plus élevés. Les estimations de la prévalence du SAF chez les Autochtones canadiens varient entre 7 % et 16 %. La prévalence du SAF parmi d'autres sous-populations canadiennes n'a pas été étudiée.

Le pourcentage de Canadiennes en âge de procréer qui sont des buveuses à l'heure actuelle (celles qui ont consommé de l'alcool au moins une fois au cours des 12 derniers mois) diminue graduellement en fonction de l'âge : il varie de 85 % chez les femmes de 20 à 24 ans à 76 % chez celles de 45 à 54 ans. Parmi l'ensemble des buveuses, 12 % ont dit consommer de sept à 13 verres par semaine, tandis que 4 % ont dit en consommer 14 ou plus par semaine. Parmi toutes les buveuses, 10 % ont dit consommer fréquemment beaucoup d'alcool (cinq verres ou plus à 12 occasions ou plus au cours de la dernière année), une pratique plus répandue chez les jeunes femmes que chez leurs aînées.

Diverses études portent à croire que les taux de forte consommation d'alcool ont augmenté chez les jeunes femmes dans les 10 dernières années, alors qu'il semble que la consommation d'alcool pendant la grossesse ait peut-être diminué. Deux enquêtes de 1994-1995 ont révélé qu'entre 17 % et 25 % des femmes ont consommé de l'alcool à un moment donné pendant leur grossesse, et qu'entre 7 % et 9 % ont consommé de l'alcool tout au long de leur grossesse. Selon une enquête de suivi de 1998-1999, 14,4 % des femmes ont consommé de l'alcool à un moment donné pendant leur grossesse et 4,9 % ont consommé de l'alcool tout au long de leur grossesse. Plus récemment, une enquête menée en 2000-2001 a fait ressortir que 14 % de toutes les femmes ayant indiqué avoir déjà consommé de l'alcool ont également dit avoir consommé de l'alcool au cours de leur dernière grossesse. La vaste majorité des femmes qui ont dit avoir consommé de l'alcool au cours d'une grossesse ont fait état d'une consommation peu fréquente : 75,4 % ont consommé de l'alcool moins d'une fois par mois; 9,7 % ont consommé de l'alcool une fois par mois; 6,5 % ont consommé de l'alcool deux ou trois fois par mois; 5,3 % ont consommé de l'alcool une fois par semaine; enfin, 1,3 % ont consommé de l'alcool chaque jour. Les sous-populations de femmes jugées particulièrement vulnérables à une consommation fréquente d'alcool ou à une consommation occasionnelle excessive d'alcool pendant la grossesse sont les Autochtones et les sans-abri.

L'utilisation d'autres substances psychotropes, dont le cannabis, les stimulants, les opiacés, les produits pour inhalation et les médicaments, cause divers effets sur le foetus, parfois subtils et de courte durée, parfois prolongés (dans le cas des produits pour inhalation et des benzodiazépines, les effets peuvent durer toute la vie). Le cannabis est la substance illicite la plus couramment utilisée par les femmes en âge de procréer au Canada : plus du tiers des femmes de 25 à 34 ans ont dit en avoir consommé au moins une fois au cours de leur vie. Moins de 10 % des femmes ont fait usage d'une autre substance illicite et, bien que les renseignements ne soient pas aussi fiables, il semble en être de même des taux d'utilisation de médicaments psychotropes.

Références

Meilleures pratiques : Syndrome d'alcoolisme foetal/effets d'alcool sur le foetus et les effets des autres drogues pendant la grossesse
Roberts, Gary and Nanson, Jo.
Ottawa, ON: Santé Canada, 2001.

Rapport statistique sur la santé de la population canadienne
Ottawa, ON: Ministre des travaux publics et services gouvernementaux Canada, 1999.

Horizons deux : mieux comprendre l'usage de l'alcool et des autres drogues chez les femmes au Canada
Hewitt, David; Vinje, Gary; MacNeil, Patricia (eds.)
Ottawa, ON: Santé Canada, 1995.


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