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Exposé général sur les amphétamines


Il existe de puissants stimulants qui, comme la cocaïne, excitent ou activent davantage le système nerveux central. Tandis que des entreprises pharmaceutiques fabriquent certains de ces produits pour usage médical, des laboratoires illégaux fabriquent la majorité de ces substances à des fins non médicales. Les amphétamines, qu'on appelle aussi stimulants de type amphétaminique (STA), ont été mises au point dans les années 20 pour le traitement de la dépression et de l'obésité, mais depuis l'adoption de règles strictes, on les utilise beaucoup moins à des fins médicales au Canada. Voici les formes les plus courantes de STA :

  • La dextroamphétamine (DexedrineMD, ou « dexies »), est disponible sous forme de capsules et de comprimés qui peuvent être consommés par voie orale, fumés ou injectés par voie intraveineuse.
  • La méthamphétamine (DesoxynMD, qu'on appelle speed, meth, ice ou crank) est disponible sous forme de poudre et peut être consommée par voie orale, fumée ou injectée.
  • Le methcathinone, le cathinone et leurs variantes (qu'on appelle « cat ») sont des poudres blanches ou blanc cassé composées d'éphédrine ou de pseudo-éphédrine associée avec des produits formulés comme l'acide sulfurique, l'hydroxyde de sodium et des solvants. Il est possible de renifler cette drogue, de la mélanger avec des liquides comme du café ou des boissons gazeuses pour la prendre par voie orale, de la fumer avec une pipe à crack ou dans des cigarettes de tabac ou de marijuana, et de l'injecter.

Les applications médicales de ces produits sont limitées à cause des risques d'utilisation abusive et de préjudice potentiel. Au Canada, ils sont utilisés dans le traitement de la narcolepsie, du trouble d'hyperactivité avec déficit de l'attention (THADA) et de la maladie de Parkinson.

Il n'y a pas de renseignements actuels sur les taux d'utilisation de stimulants à des fins non médicales dans la population canadienne en général. Néanmoins, il est fort probable que ce taux soit relativement faible. En 1994, 2,1 % des Canadiens de 15 ans ou plus ont signalé avoir déjà consommé du speed ou des amphétamines. Chez les élèves du secondaire au Canada, les taux de consommation d'amphétamines au cours de l'année précédente varient de 6,2 % à 11 %, tandis que les taux de consommation de RitalinMD (méthylphénidate) à des fins non médicales au cours de l'année précédente varient de 2,8 % à 7,5 %. Environ 4 % des élèves ontariens signalent avoir consommé des méthamphétamine (speed) au cours de l'année précédente, tandis qu'une proportion beaucoup plus faible signalent avoir consommé de l'ice (forme fumable de méthamphétamine). Moins de 2 % des étudiants au niveau universitaire ont signalé avoir consommé des méthamphétamines au cours de l'année précédente.

Ces substances sont des stimulants puissants dont les effets sont semblables à ceux de la cocaïne. Les effets de faibles doses de ces substances, qui pourraient varier d'une drogue à l'autre, comprennent généralement un accroissement de la vivacité d'esprit et de l'énergie, une impression de bien-être, la perte d'appétit, une accélération du pouls et de la respiration, une augmentation de la tension artérielle, la sudation, la dilatation des pupilles et la bouche sèche. Le consommateur peut devenir bavard, agité ou excité, se sentir puissant, supérieur, agressif ou hostile ou se comporter bizarrement, de façon répétitive.

De très fortes doses peuvent entraîner des rougeurs, un pouls très rapide ou irrégulier, des tremblements, une grave paranoïa et des hallucinations effrayantes. L'éclatement de vaisseaux sanguins dans le cerveau, l'insuffisance cardiaque ou l'apparition d'une très forte fièvre peut entraîner la mort. La violence, accidentelle ou non, est la principale cause de mortalité liée à la consommation d'amphétamines.

Les consommateurs qui font un usage excessif régulier de cette substance peuvent souffrir de malnutrition ou de psychose amphétaminique, trouble de la santé mentale semblable à la schizophrénie paranoïde. Ils peuvent aussi être enclins à la violence. Les consommateurs qui utilisent ces comprimés et capsules pour préparer des mélanges injectables sont exposés aux infections propagées par du matériel d'injection contaminé de même qu'à l'apparition d'atteintes rénales, pulmonaires et cérébrales attribuables à la présence de particules de comprimés dans la circulation sanguine. On a signalé des symptômes de sevrage chez des nouveau-nés dont la mère consomme des amphétamines.

La consommation chronique entraîne une tolérance à l'état euphorique et aux effets coupe-faim. L'utilisation régulière de fortes doses de stimulants de type amphétaminique peut entraîner une dépendance psychologique très puissante et des habitudes de consommation extrêmement compulsives. Les symptômes de sevrage comprennent la fatigue, de longues périodes de sommeil perturbé, la faim au réveil, l'irritabilité, la dépression et la violence.

Au Canada, les amphétamines et leurs variantes sont régies par la Loi réglementant certaines drogues et autres substances (Annexe III). Les personnes qui sont en possession d'amphétamines sont passibles d'une amende d'au plus 1 000 $ ou d'une peine d'emprisonnement comptant jusqu'à six mois, voire des deux sanctions (déclaration sommaire de culpabilité). Les sanctions augmentent dans les cas d'infraction subséquente ou de possession de quantités plus importantes (le trafic peut s'accompagner d'une peine d'emprisonnement comptant jusqu'à dix ans).

Références

Canadian campus survey 1998
Gliksman, Louis; Demers, Andrée; Adlaf, Edward M.; et coll.
Toronto, ON: Centre for Addiction and Mental Health, 2000.

Les drogues : Faits et méfaits
Ottawa, ON: Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, 2000.


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