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Ben Heppner et l'importance de prendre des risques pour aider les artistes

Ben Heppner
Le ténor Ben Heppner (photo : Henry Grossman)

Histoires d'artistes

Ben Heppner est l'un des ténors les plus recherchés au monde. Il a obtenu le prix Grammy du meilleur enregistrement lyrique en 1998 et le prix Juno du meilleur album classique en 1996 et en 2000. En plus de chanter dans diverses salles au Canada, il s'est produit au Metropolitan Opera et à Carnegie Hall, à New York, à la Scala, à Milan, à l'Opéra de Paris et au Royal Opera Covent Garden, à Londres. Originaire de Vancouver, Ben Heppner vit maintenant à Toronto. Il a reçu l'appui du Conseil des Arts au milieu des années 1980 dans le cadre du programme de promotion professionnelle.

« J'habitais Montréal lorsque j'ai obtenu ma première subvention du Conseil; cette aide m'a permis de participer à un stage de formation vocale à Rochester, dans l'État de New York. Le simple fait de recevoir une subvention — plus encore que la somme elle-même, qui dépassait à peine 1000 $ — a changé ma vie. Cet appui du Conseil constituait non seulement un encouragement, mais confirmait aussi que j’étais sur la bonne voie. Je traversais une période difficile et, à l'époque, personne ne s'intéressait à la voix de Ben Heppner. Cette reconnaissance du Conseil m'a donné beaucoup d'assurance. Je crois que personne, mis à part ma famille et mes amis, ne savait que j'avais reçu une subvention. Cette aide, si elle n'a pas produit d'engagements immédiats, m’a vraiment confirmé la nécessité de poursuivre dans la même voie.

« Les trois subventions qui m'ont été accordées à la fin des années 1980 se sont avérées essentielles à mon développement comme artiste. En raison de la souplesse du programme, cette aide représentait le meilleur appui que je pouvais souhaiter recevoir. J’étais alors en voie de passer du lyrique au spinto: je devais donc apprendre de nouvelles arias, me déplacer afin de me présenter à diverses auditions et retenir les services d'instructeurs. Ces subventions m'ont donné un réel coup de main à une époque où j'aurais eu du mal à m'imposer. J'ai toujours eu le souci de respecter les règles, mais j'avoue que cet argent m'a fort bien servi au cours de ma carrière.

« Les rares possibilités d'avancement offertes après la formation universitaire constituent l'une des difficultés auxquelles les artistes canadiens doivent faire face. Or, c'est à ce moment-là que l'appui du Conseil peut se révéler le plus utile. Il faut prendre des risques, ne pas craindre de miser sur un talent à l'état brut, même si l'aide ne donne pas toujours les résultats escomptés.

« J'ai pu m'éviter cette période de formation intermédiaire parce que j’ai eu la chance, à ma sortie de l'école lyrique, d’être immédiatement embauché par la Compagnie d'opéra canadienne. J’ai alors appris que pour avancer il fallait mettre un pied devant l’autre.

« Je suis très reconnaissant au Conseil de m'avoir apporté son soutien à un moment où j'en avais réellement besoin. Je crois qu'en bout du compte, cet investissement a été rentable. »