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Territoires du Nord canadien : le Nunavut


Le Nunavut, qui signifie « notre terre », est le plus jeune des trois territoires. Il a été créé le 1er avril 1999 suite à la signature de l'Accord sur les revendications territoriales du Nunavut. Réserve importante d'Inuits, le Nunavut est fier de ses racines inuites anciennes, de ses traditions culturelles et de son esprit de diversité. Le Nunavut, territoire de 2 millions de kilomètres carrés qui s'étend au nord et à l'ouest de la baie d'Hudson et au dessus de la limite des arbres, vers le pôle Nord, compte environ 29 400 habitants, dont 85 % sont des Inuits. À cause du coût de la vie, le plus élevé au Canada, et des faibles taux d'obtention d'un diplôme d'études secondaires, il y a au Nunavut des difficultés importantes de développement.

Avant 1999, alors que le Nunavut faisait toujours partie des Territoires du Nord-Ouest, un seul système de traitement des toxicomanies devait répondre aux besoins dans l'ensemble du territoire. Après 1999, le Nunavut a lancé le développement de son propre système de traitement, processus qui se poursuit à l'heure actuelle. Dans deux régions du Nunavut, Kivalliq et Kitikmeot, c'est un réseau d'intervenants dans le domaine de l'alcool et des drogues, financé par le territoire et travaillant pour le compte des administrations municipales, qui se charge principalement de l'éducation et du counseling relativement aux questions de toxicomanies. Dans la région de Baffin, les conseillers sont des employés du gouvernement du Nunavut dans la plupart des cas. Ces travailleurs se chargent d'offrir des services d'évaluation, d'intervention précoce et de counseling communautaire. Dans la plupart des cas, les conseillers font partie de la communauté inuite et maîtrisent l'inuktitut ou l'innuinaqtun de même que l'anglais. C'est ainsi qu'ils parviennent à travailler en harmonie avec la réalité culturelle. Depuis deux ans, le gouvernement du Nunavut réunit les intervenants du domaine dans le contexte de modules de formation faisant partie du programme de services sociaux du Collège de l'Arctique. Cette activité permet aux intervenants d'obtenir des crédits du Collège et d'acquérir des compétences qui demeureront dans le territoire. Cette question revêt une importance toute particulière parce que la majorité des travailleurs de la santé oeuvrant dans le territoire sont des travailleurs migrants provenant des régions sud du Canada. Les clients qui ont besoin de recevoir un traitement en établissement sont aiguillés vers Ottawa, Winnipeg ou Edmonton.

Au Nunavut, on observe un grand nombre de problèmes ayant une incidence sur la problématique des dépendances. Il y a une pénurie de logements adéquats et le surpeuplement des logis est dans la norme. Le taux de chômage est élevé chez les Inuits, et le gouvernement est le principal employeur. Le taux de suicide demeure supérieur de huit fois à la moyenne nationale et il arrive souvent que la consommation d'alcool ou de drogues ait joué un rôle dans les suicides. Quoique le nombre d'élèves diplômés du secondaire augmente progressivement, le nombre d'Inuits ayant des connaissances spécialisées demeure plutôt faible. Dans ce contexte, le renforcement des capacités revêt une grande importance.

L'alcool et la marijuana sont les substances consommées le plus souvent. Compte tenu du prix élevé de l'alcool de contrebande, qui s'élève jusqu'à 250 $ la bouteille, la consommation excessive occasionnelle est le modèle de consommation le plus courant. Par ailleurs, le Nunavut compte des communautés « sans alcool » dans lesquelles la consommation d'alcool est illégale. Dans bien des cas, la marijuana est moins chère et plus facile à introduire dans le territoire. On observe des drogues illicites comme la cocaïne ou l'héroïne à Iqaluit, la plus urbaine des agglomérations. La consommation de ce type de drogue pourrait augmenter si l'exploitation minière et la prospérité en découlant gagnent de l'importance. On observe l'apparition et la disparition de cellules de consommation de solvants dans les communautés. La cigarette est la drogue la plus courante, environ 70 % des habitants fument.

En 2001, le Cabinet a adopté une stratégie quinquennale sur la toxicomanie et la santé mentale. De plus, le gouvernement et Nunavut Tunngavik Incorporated (organisme de défense des droits) ont convenu officiellement d'accorder une grande importance au domaine des toxicomanies.

Sources:
Our Land, gouvernement du Nunavut
Nunavut - Past, Present and Future, le premier ministre Paul Okalik, notes de discours, Université Harvard, le 13 novembre 2000
Wendy Dolan, directrice, Programme de la santé et des services sociaux, région de Kivalliq
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