Succès d’Ovalsys

Composer pour les dollars d’exportation

Un développeur de logiciels du Québec s’établit lui-même dans le marché américain avec un produit de world-beat et avec l’aide de la Corporation commerciale canadienne.

André Rodrigue était au milieu de la négociation d’une vente exceptionnelle avec une importante agence d’application de la loi américaine lorsqu’il a appris la nouvelle. Puisque le contrat tombait sous la réglementation de l’Accord sur le partage de la production de défense entre le Canada et les États-Unis, son entreprise devait recourir aux services de la Corporation commerciale canadienne (CCC) pour conclure le contrat. Au départ, M. Rodrigue considérait la participation de la CCC comme un coût additionnel pour faire des affaires.

« J’ai ensuite découvert que les services de la CCC sont sans frais pour les entreprises canadiennes qui font affaire avec le gouvernement américain selon ce même accord », de dire M. Rodrigue, vice-président des ventes et du marketing chez Ovalsys Inc. de Longueuil, Québec. « Et à mesure que nous progressions dans les négociations, et ce jusqu’à la conclusion du contrat, la valeur ajoutée qu’offre la CCC aux exportateurs est devenue de plus en plus évidente. »

Ovalsys est perçu comme un chef de file mondial des logiciels d’analyse du renseignement qui permet aux organismes d’application des lois d’enquêter facilement et de façon efficace sur le comportement criminel. L’équipement d’interception et de collecte numérique (DICE) de l’entreprise est un système recherché qui consigne et compile l’information des conversations téléphoniques enregistrées imposées par le tribunal. Le système entièrement numérique extrapole ensuite les habitudes d’appel pour diriger les enquêteurs dans la bonne direction et procéder alors à l’arrestation.

Les caractéristiques du DICE ont attiré l’attention du Counter-Drug Technology Assessment Center (CTAC), l’organisation centrale de recherche et développement sur l’application des lois antidrogue du gouvernement américain. Un facteur clé qui militait en faveur d’Ovalsys résidait en la volonté et la capacité de l’entreprise d’adapter son système pour satisfaire aux exigences légales américaines qui sont très différentes des normes canadiennes. Les agents d’application des lois qui utilisent le système DICE peuvent situer instantanément et réécouter des conversations spécifiques enregistrées, un seul CD permettant de stocker l’équivalent de 18 bandes sur cassette.

« La technologie approuvée par le CTAC est éventuellement utilisée par les agences d’application des lois à travers tous les États-Unis »," d’ajouter M. Rodrigue, « de sorte qu’il s’agissait d’une vente très importante pour nous. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec eux sur la recherche et le développement pour obtenir exactement le système approprié à leurs besoins. »

Ovalsys est un chef de file mondial de ce type de logiciel, mais la négociation de contrats internationaux aux multiples facettes n’a pas toujours été évidente au cours des 10 années d’existence de l’entreprise.

« Pour ajouter à la complexité de la transaction, l’acheteur réel est le département de la Défense des États-Unis », de dire M. Rodrigue. « Et parce qu’il existe tellement d’agences concernées, il s’agissait d’un contrat très complexe que nous ne pouvions administrer par nous-mêmes. Nous avons vite constaté les avantages de l’implication de la CCC. »

La CCC a servi d’entrepreneur principal pour Ovalsys et a aidé le nouvel exportateur à naviguer dans les subtilités des ventes internationales. Victoria Mackenzie de la CCC affirme qu’Ovalsys représente un excellent exemple de la façon dont les plus petites entreprises peuvent bénéficier de l’expérience de la Corporation.

« Nous avons pu considérablement contribuer aux négociations contractuelles », de dire Mme Mackenzie. « Il y a eu beaucoup d’intervenants, beaucoup de bureaucratie, et c’était leur première expérience dans ce marché, de sorte qu’ils ont apprécié notre aide. Suite à nos conseils, une clause de remboursement au contrat a été ajoutée, de sorte qu’ils ont pu obtenir d’être payés deux fois par mois et ainsi conserver la propriété de leur équipement. »

Le paiement rapide obtenu grâce à la CCC représentait un avantage considérable pour Ovalsys, une petite entreprise dont la croissance est rapide et dont le siège social se trouve près de Montréal. Jusqu’à la vente au CTAC, l’entreprise avait vendu son logiciel à divers organismes d’application des lois canadiens.