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Publications et recherches

Recherches

Grandes lignes des travaux de recherche

Mise à jour des grandes lignes des travaux de recherche stratégique à moyen terme pour 2006

Introduction

La recherche de pointe est un élément clé du Plan à moyen terme 2003-2006 de la Banque. En effet, la recherche est essentielle pour permettre à l'institution de tenir son engagement envers l'excellence dans chacune de ses quatre fonctions : Politique monétaire, Système financier, Monnaie et Gestion financière. En cherchant des réponses aux questions fondamentales que nous nous posons, nous élargissons nos connaissances sur des enjeux stratégiques.

Voici les neuf principaux thèmes autour desquels s'articule le programme de recherche pour 2006 :

Thème 1 : stratégie de maîtrise de l'inflation
Thème 2 : analyse des principaux changements sur la scène internationale et de leurs conséquences éventuelles pour le Canada
Thème 3 : productivité, offre de travail et production potentielle
Thème 4 : prix des actifs
Thème 5 : efficience du système financier
Thème 6 : stabilité du système financier
Thème 7 : efficience opérationnelle
Thème 8 : monnaie — la prochaine génération de billets de banque
Thème 9 : soutien à la recherche

Lorsqu'ils seront connus, les résultats des travaux seront publiés dans notre site Web sous la rubrique Recherches et publications.

Thème 1 : stratégie de maîtrise de l'inflation

Enjeu stratégique

L'une des principales responsabilités de la Banque consiste à maintenir l'inflation mesurée par l'IPC au point médian de la fourchette cible, conformément à l'entente sur les cibles de maîtrise de l'inflation conclue avec le gouvernement du Canada. Cette entente est reconduite périodiquement de manière à tirer profit de l'expérience et du savoir que la Banque et d'autres institutions accumulent constamment. C'est d'ailleurs dans cette optique que la Banque poursuit en permanence un programme de recherche visant à déterminer comment la politique monétaire peut le mieux contribuer au bien-être de la population canadienne. Ce programme traite de plusieurs questions réunies sous trois grands thèmes. Il s'agit en premier lieu d'évaluer les avantages et les coûts liés à de nouveaux mécanismes monétaires, en s'interrogeant par exemple sur l'incidence qu'aurait sur le bien-être un abaissement de la cible de maîtrise de l'inflation, ou le choix de cibles exprimées en fonction du niveau des prix plutôt qu'en fonction du taux d'inflation. La politique monétaire est au centre d'un second groupe de travaux, qui tentent de répondre à la question suivante : dans diverses conditions, par exemple en contexte d'incertitude quant au choix du modèle devant formaliser le processus d'inflation ou devant la possibilité d'une bulle d'actifs, comment mener la politique monétaire de manière optimale? Le troisième axe de recherche s'inscrit dans le prolongement des études entreprises sur l'établissement des salaires et des prix au Canada.

Questions à explorer

Q1 : Quelles sont, du point de vue du bien-être, les répercussions de la poursuite de cibles d'inflation par rapport à celles d'un régime de cibles basé sur le niveau des prix?
Q2 : Quels sont les inconvénients et les avantages d'un abaissement du taux d'inflation visé?
Q3 : Comment la politique monétaire devrait-elle être conduite en contexte d'incertitude?
Q4 : Quelles données peut-on extraire des résultats des enquêtes consacrées au comportement des entreprises canadiennes en matière de fixation des salaires?

Thème 2 : analyse des principaux changements sur la scène internationale et de leurs conséquences éventuelles pour le Canada

Enjeu stratégique

Parce qu'il est une économie ouverte, le Canada a tout intérêt à ce qu'il existe un système international efficace qui favorise l'essor des échanges commerciaux et des investissements internationaux et qui facilite l'ajustement des économies nationales aux chocs. L'un des principaux défis, pour les autorités monétaires, consiste à discerner et à comprendre les facteurs qui, dans le cadre de l'économie mondiale, sont susceptibles d'influencer sensiblement, directement ou non, l'activité économique et l'inflation au Canada.

Questions à explorer

Q1 : Quels éléments concourent à l'accumulation des excédents et des déficits considérables de balance courante qu'enregistrent les grandes nations du monde et comment ces déséquilibres pourraient-ils être résorbés? Quel rôle peuvent remplir les institutions financières internationales dans le processus de correction?
Q2 : Quel est le rôle des déterminants fondamentaux dans l'établissement de la valeur du dollar canadien et comment devraient réagir les autorités monétaires face à ces évolutions?
Q3 : Quelle influence la croissance en Asie orientale et d'autres facteurs de l'offre et de la demande exercent-ils sur les prix mondiaux des matières premières et des biens manufacturés?
Q4 : Les échanges avec les économies d'Asie à forte intensité de main-d'oeuvre ont-ils eu une incidence sur les parts respectives du revenu du travail et du revenu du capital au Canada?
Q5 : Dans quelle mesure l'économie canadienne réussit-elle à s'adapter aux variations des prix relatifs?

Thème 3 : productivité, offre de travail et production potentielle

Enjeu stratégique

On ne peut affiner l'estimation et la prévision de la production potentielle de l'économie canadienne sans d'abord comprendre mieux l'évolution tendancielle de la productivité et de l'offre de travail. D'autre part, les écarts observés à court terme par rapport au niveau de la production potentielle constituent parfois les signes avant-coureurs de pressions inflationnistes ou déflationnistes.

Depuis longtemps, le Canada accuse sur les États-Unis un écart de productivité que le ralentissement de la croissance de la productivité canadienne enregistré ces dernières années n'a fait qu'accentuer. Jusqu'à quel point la baisse récente de la productivité des travailleurs canadiens est-elle attribuable à l'évolution du rythme de croissance tendanciel de la productivité plutôt qu'aux variations cycliques? Quel rôle jouent les facteurs cycliques dans le creusement de l'écart constaté depuis quelques années entre les deux pays? Quels facteurs d'ordre structurel favorisent la croissance de la productivité du travail à long terme? Lesquels aggravent au contraire l'écart de croissance tendanciel de la productivité qui existe entre le Canada et les États-Unis, et dans quelle mesure le Canada pourra-t-il rattraper son voisin? Quelle incidence ont sur la croissance de la productivité globale les effets de réallocation et les modifications qui se sont opérées dans la composition du capital? Quelle est l'importance de ces effets en ce qui concerne l'évolution récente? Comment les écarts de productivité se comparent-ils secteur par secteur, notamment dans celui des services financiers?

L'évolution de la production potentielle est tributaire des tendances du marché du travail et de la productivité. Dans l'hypothèse où le taux d'activité serait stable, il devrait être plus facile de prévoir les tendances de l'emploi que celles de la productivité, compte tenu des données démographiques sur la répartition des classes d'âge et la croissance de la population. À l'inverse, les variations des taux d'activité et des heures travaillées peuvent accroître le degré d'incertitude des prédictions entourant les tendances sur lesquelles s'appuie l'élaboration des estimations de la production potentielle.

Questions à explorer

Q1 : Quels sont, à l'heure actuelle, les taux de croissance tendanciels de la productivité du travail, de l'offre de travail et de la production potentielle au Canada, et de quelle manière évolueront-ils vraisemblablement?
Q2 : Quels facteurs peuvent expliquer l'évolution historique de la productivité du travail au Canada, et notamment les écarts constatés avec les États-Unis?
Q3 : Quels facteurs influent sur l'offre de travail au Canada?
Q4 : Comment les secteurs canadien et américain des services financiers se comparent-il sur le plan de la productivité?

Thème 4 : prix des actifs

Enjeu stratégique

Les résultats d'un nombre croissant d'études indiquent que le comportement du prix des actifs a une incidence sur le mécanisme de transmission de la politique monétaire, notamment parce qu'il conditionne la valeur de la richesse, l'un des déterminants clés de l'emprunt et de la dépense. Les fluctuations des prix des actifs influencent également l'échelonnement des décisions de consommation et d'investissement des agents en agissant sur leur accès au crédit. Par ailleurs, l'incidence des variations du prix des actifs peut différer selon que leur évolution reflète celle des facteurs fondamentaux sous jacents ou que le prix des actifs s'écarte des valeurs fondamentales.

Par les travaux qu'elle effectuera sur ce thème en 2006, la Banque se propose de mieux comprendre comment le mouvement du prix des actifs influe sur le mécanisme de transmission de la politique monétaire au Canada.

Questions à explorer

Q1 : Dans quelle mesure l'évolution du prix des maisons peut-elle aider à mieux saisir la dynamique de la consommation globale?
Q2 : Dans quelle mesure les fluctuations de la valeur nette des entreprises facilitent-elles une meilleure compréhension de la dynamique de l' investissement global?
Q3 : Comment l'économie canadienne réagit-elle lorsque le prix des actifs s'écarte de façon importante des valeurs fondamentales?

Thème 5 : efficience du système financier

Enjeu stratégique

L'efficience du système financier est cruciale pour l'efficacité de la politique monétaire et l'exécution des fonctions d'agent financier de la Banque, la stabilité à long terme du système financier, l'innovation financière et la croissance économique. La Banque du Canada a donc tout intérêt à promouvoir l'efficience du système financier canadien.

On connaît mal les facteurs spécifiques qui influent sur l'efficience des institutions, des marchés et de l'infrastructure du secteur financier. Chose certaine, l'information est un élément particulièrement important pour le bon fonctionnement des institutions financières et des marchés financiers. C'est pourquoi l'un des principaux objectifs de nos recherches est de mieux comprendre la manière dont l'asymétrie de l'information réduit l'efficience du système financier. Un autre grand objectif de recherche est de bien saisir les facteurs qui sous-tendent la liquidité des marchés de titres à revenu fixe. Un troisième objectif est d'approfondir notre connaissance de l'infrastructure financière; à l'heure actuelle, nous nous efforçons d'en apprendre davantage sur les éléments qui concourent à l'efficience du système de paiement. Dans l'ensemble, le présent volet de recherche a pour but de déterminer les aspects du système financier canadien dont on pourrait améliorer l'efficience sans pour autant nuire à la sécurité ou à l'intégrité du système.

Questions à explorer

Q1 : Quels sont les facteurs qui pourraient nuire à l'efficience du système financier canadien et, de la sorte, à la productivité de l'économie dans son ensemble?
Q2 : Comment pourrait-on rendre le fonctionnement des systèmes de compensation et de règlement plus efficient au Canada sans nuire à la sécurité?
Q3 : Comment la productivité des banques canadiennes se compare-t-elle à celle des banques américaines?

Thème 6 : stabilité du système financier

Enjeu stratégique

Un système financier stable contribue de façon sensible au bien-être des Canadiens, car il est capable de résister aux chocs financiers et réels qui surviennent à l'échelle nationale ou internationale. L'un des objectifs de ce volet de recherche est d'améliorer les moyens dont nous disposons pour surveiller les risques systémiques, à savoir les risques qui sont de nature à déstabiliser le système financier. Un objectif connexe consiste à élaborer des modèles qui permettent d'éprouver la capacité du système financier à absorber des chocs d'envergure.

Les systèmes de paiement, de compensation et de règlement forment l'assise du système financier. Il est donc essentiel de gérer efficacement les risques qui leur sont associés et, en particulier, de maîtriser le risque systémique. Les principaux systèmes de compensation et de règlement du pays sont bien protégés contre le risque systémique, et c'est à la Banque du Canada qu'il incombe de surveiller ces systèmes importants. Le risque opérationnel, c'est-à-dire le risque de perturbation des opérations de ces systèmes, est également une source de préoccupation pour les banques centrales; aussi les recherches sur ce sujet se poursuivront-elles.

Questions à explorer

Q1 : Quels indicateurs et modèles permettent d'évaluer le mieux les risques macrofinanciers qu'encoure le système financier canadien?
Q2 : Quelle est la meilleure approche pour réaliser des tests de stress macrofinanciers au Canada?
Q3 : Quels sont les principaux risques associés aux systèmes de compensation et de règlement et quel est le meilleur moyen de les gérer?
Q4 : Comment pourrait-on réduire encore plus les risques dans les opérations de paiement et de règlement de la Banque?
Q5 : Quels objectifs de base devrait viser le FMI dans la promotion du bon fonctionnement d'un système financier international fondé sur le jeu du marché?

Thème 7 : efficience opérationnelle

Enjeu stratégique

La Banque recherche l'efficience dans toutes ses activités. En 2006, elle centrera ses efforts sur l'accroissement de l'efficience avec laquelle elle remplit son rôle d'agent financier du gouvernement du Canada et assure la production et la distribution des billets de banque canadiens.

En sa qualité d'agent financier du gouvernement, la Banque fournit des services de gestion financière efficaces, efficients et de grande qualité, en administrant notamment le Compte du fonds des changes, la trésorerie et la dette intérieure de l'État. Bien que le système actuel fonctionne bien, la Banque étudie différents moyens de fournir ces services de façon encore plus efficiente ou économique.

L'un des points à considérer est la structure optimale de la dette et des réserves de change de l'État. Les recherches viseront donc à améliorer la gestion de ces deux éléments.

Pour que les Canadiens puissent disposer de billets sûrs, la Banque procède à différentes activités et prend certaines décisions rattachées à la conception, à la production et à la distribution des billets. Ses recherches opérationnelles seront axées sur l'examen, l'évaluation et l'amélioration du système de distribution des billets de banque.

Questions à explorer

Q1 : Quelle est la structure optimale de la dette du gouvernement du Canada?
Q2 : De quelle manière la Banque peut-elle réduire les coûts de la gestion des réserves de change de l'État?
Q3 : Quelles améliorations la Banque peut-elle apporter au système d'adjudication des titres du gouvernement du Canada?
Q4 : Comment la Banque peut-elle mieux assurer la qualité et l'authenticité des billets qui circulent dans le système de distribution?

Thème 8 : monnaie — la prochaine génération de billets de banque

Enjeu stratégique

Après avoir lancé les dernières coupures de la série L'épopée canadienne, nous nous penchons maintenant sur la prochaine génération de billets de banque. Le risque de voir les progrès techniques faciliter la production de faux billets de bonne facture continuera de croître, mais la Banque entend contrer cette menace durablement en cherchant à anticiper les avancées dans ce domaine, en demeurant vigilante, en procédant à une évaluation de la situation et, s'il y a lieu, en concevant des matériaux et des éléments de sécurité nouveaux. Même si la Banque poursuivra ses efforts de recherche pour répondre à des préoccupations plus immédiates, notamment en ce qui a trait à la durée de vie des billets en circulation et à l'appréciation de l'efficacité des communications, l'accent sera mis sur un programme de recherche pluriannuel devant conduire, très rapidement, à la mise en circulation d'une nouvelle génération de billets, afin de préserver la sûreté du papier monnaie et la confiance des Canadiens dans ce moyen de paiement.

Les recherches requises sont vastes. D'abord, il faudra pousser plus avant les études théoriques et empiriques pour savoir qui se sert des billets de banque et de quelle manière, puis évaluer quel sera l'avenir du billet, comparativement à celui d'autres instruments de paiement, et déterminer comment son utilité pourra être optimisée dans la société canadienne. Ensuite, des travaux de recherche et de développement technique seront élargis en vue d'évaluer en permanence l'usage que les faussaires pourraient faire de technologies nouvelles ou existantes. Les résultats des études scientifiques et des travaux de développement orienteront le choix des matériaux et des éléments de sécurité des billets de banque de l'avenir. Enfin, il faudra aussi réaliser certaines études pour dégager les orientations et les stratégies qui permettront de répondre aux différentes questions qui se poseront lorsque débutera la planification du développement de la prochaine génération de billets.

La Banque a une solide réputation en matière de recherche concertée et continuera de s'associer avec d'autres parties chaque fois que cette coopération permettra d'accroître les chances de réussite des objectifs de recherche et de développement. Elle invitera également des entités canadiennes et étrangères à participer aux travaux de recherche et de développement technique qu'elle juge les plus susceptibles d'apporter des réponses aux menaces existantes et émergentes qu'elle aura mises en lumière.

Questions à explorer

Q1 : Comment les billets de banque canadiens sont-ils utilisés et quelle sera l'évolution probable de leur usage comparativement à celui d'autres moyens de paiement?
Q2 : Quels éléments de sécurité, matériaux et technologies devront être éventuellement adaptés ou mis au point pour la prochaine génération de billets de banque?
Q3 : De quelle manière la Banque pourra-t-elle améliorer la gestion des billets en circulation et, notamment, mieux évaluer leur durée de vie et renforcer l'efficacité des communications pour la prévention de la contrefaçon?

Thème 9 : soutien à la recherche

Amélioration des outils d'analyse

Les chercheurs de la Banque du Canada se servent d'un éventail de modèles pour analyser les enjeux stratégiques sous différents angles, ce qui explique la multiplicité des outils à élaborer.

Il est primordial que les économistes de la Banque continuent de disposer de modèles macroéconomiques rigoureux pour représenter le mécanisme de transmission monétaire; c'est pourquoi la plupart des efforts de développement sont consacrés au perfectionnement de ces modèles. Parmi les modèles en cours d'élaboration, mentionnons les modèles d'équilibre général dynamiques et stochastiques à prix rigides, les modèles d'équilibre général à deux secteurs (celui des biens échangeables et celui des biens non échangeables), les modèles d'équilibre général avec frictions financières et les modèles d'équilibre général à plusieurs pays.

Les chercheurs de la Banque améliorent actuellement un nouveau modèle de projection et d'analyse des politiques, le modèle TOTEM qui a été mis récemment en service et qui constitue un modèle d'équilibre général dynamique et stochastique à prix rigides de l'économie canadienne.

Ils perfectionnent par ailleurs un nouveau modèle de l'économie américaine (le modèle MUSE), qui repose sur une assise théorique riche et qui est suffisamment détaillé pour permettre l'analyse d'une vaste gamme de questions stratégiques ainsi que l'établissement de prévisions de qualité.

La Banque adaptera un modèle de l'économie mondiale (MEM) de manière à mesurer l'incidence des chocs internationaux sur les grandes économies ou zones économiques et l'effet de ces chocs sur le Canada.

Outre des modèles structurels d'équilibre général, la Banque continue de mettre au point des modèles à forme réduite à des fins d'analyse et de prévision. Bon nombre de ceux-ci comporteront des variables financières, y compris des microdonnées. Ces modèles servent le plus souvent à repérer les variables les plus pertinentes pour la conduite de la politique monétaire. Certains d'entre eux aideront aussi les chercheurs à mieux comprendre la nature et l'ampleur des risques associés aux projections économiques que fait le personnel.

La Banque élargit aussi l'éventail de modèles financiers dont elle dispose pour ses recherches et ses analyses sur les comportements financiers, notamment ceux des opérateurs des marchés financiers, des institutions financières et des systèmes de compensation et de règlement. Elle a ainsi entrepris d'élaborer un modèle transversal de la volatilité observée sur les marchés financiers, qui peut saisir les liens entre de nombreux marchés, des modèles du risque de crédit et de ses relations avec certaines variables macroéconomiques, et des modèles de simulation du comportement des participants au système canadien de transfert de gros paiements.

Des modèles relatifs à la courbe des rendements et à ses déterminants sont aussi en cours de préparation pour faciliter la gestion de la structure de la dette gouvernementale et des réserves de change de l'État.

Amélioration des données financières

À la Banque du Canada comme ailleurs, les chercheurs utilisent toute une série de bases de données financières pour analyser les enjeux stratégiques sous divers angles. Cela tient non seulement à la diversité des questions étudiées et des approches employées, mais aussi au fait que les données financières nécessaires à l'examen de ces questions peuvent être, dans le cas du Canada, incomplètes, non concordantes ou inexistantes. Par ailleurs, l'accent est nettement mis en ce moment sur la compréhension et l'extraction de l'information que recèlent les microdonnées désagrégées. C'est ce qui a amené la Banque à lancer un projet pour déterminer dans quelle mesure il serait possible de combler les lacunes que comportent les données financières sur les entreprises (financières et non financières), les ménages, les marchés financiers et les systèmes de paiement, de compensation et de règlement du Canada. On se penchera d'abord sur les lacunes observées dans les domaines que la Banque juge prioritaires pour la recherche et l'analyse des politiques.