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La cible de maîtrise de l'inflation

La poursuite d'une cible de maîtrise de l'inflation constitue la pierre angulaire de la politique monétaire depuis la dernière décennie. En 1991, le gouvernement canadien et la Banque du Canada ont décidé d'adopter des cibles en matière d'inflation pour une période de cinq ans. Le taux d'inflation, mesuré par l'indice des prix à la consommation, s'établissait alors à 5,9 %.

L'objectif initial était de faire reculer progressivement l'inflation de façon à favoriser l'instauration d'un climat propice à une croissance économique soutenue. Il s'agissait dans un premier temps de réduire le taux d'inflation à 3 %, puis à 2,5 % et enfin à 2 %, ce qui fut chose faite en décembre 1993. Le gouvernement et la Banque ont alors décidé de prolonger l'application de la cible jusqu'à la fin de 1998. Les limites de la fourchette visée étaient de 1 et de 3 %. En février 1998, le gouvernement et la Banque ont convenu de conserver la cible jusqu'à la fin de 2001.

En novembre 2006, la fourchette cible de 1 à 3 % a été reconduite jusqu'à la fin de 2011. La politique monétaire continuera ainsi de se fixer comme objectif le maintien de l'inflation à 2 %, le point médian de la fourchette cible.

Un outil important pour la politique monétaire

La cible de maîtrise de l'inflation aide la Banque à déterminer les mesures de politique monétaire à prendre à court et à moyen terme pour favoriser une relative stabilité des prix.

La Banque se sert de l'influence qu'elle exerce sur les taux d'intérêt à court terme pour imprimer à la masse monétaire un rythme d'expansion compatible avec la fourchette cible de maîtrise de l'inflation. Si l'inflation se rapproche de la limite supérieure de la fourchette de 1 à 3 %, cela signifie généralement que la demande de biens et de services au sein de l'économie doit être freinée par une hausse des taux d'intérêt. En revanche, si l'inflation s'oriente vers le bas de la fourchette, c'est probablement que la demande est faible et qu'elle doit être soutenue par une réduction des taux d'intérêt.

Une politique monétaire axée sur la poursuite d'une cible en matière d'inflation tend donc à exercer un effet stabilisateur sur la croissance. Si nous voulons favoriser un rythme de croissance économique durable, nous devons préserver les progrès qui ont été accomplis ces dernières années et éviter la réapparition des cycles de surchauffe et de contraction observés au début des années 1980 et 1990. Nous devons également encourager, par le maintien d'un taux d'inflation bas et stable, les investissements à long terme qui sont de nature à stimuler la croissance économique future et la création d'emplois.

Des mesures mieux comprises et qui se renforcent d'elles-mêmes

La cible de maîtrise de l'inflation aide les marchés financiers et le public à mieux comprendre les mesures de politique monétaire que prend la Banque. Elle constitue également un bon étalon pour mesurer l'efficacité de la politique monétaire.

L'un des principaux avantages que comporte la poursuite d'une cible explicite de maîtrise de l'inflation est l'influence que celle-ci exerce sur les attentes concernant l'évolution de l'inflation. Cette influence se traduit par la prise de décisions économiques — par les particuliers, les entreprises et les pouvoirs publics — qui ont tendance à renforcer la capacité de l'économie d'afficher une croissance soutenue non inflationniste.

juin 2001