Les subventions du Conseil des Arts du Canada : faits saillants
2000-2001 - Chaque année, le Conseil des Arts du Canada accorde plus de 5 000 subventions à des artistes et à des organismes artistiques partout au pays. Pour attirer l'attention sur le travail du Conseil des Arts et faire connaître le dynamisme et la diversité du milieu artistique canadien, le Conseil publiera régulièrement un résumé des faits saillants concernant les subventions. Veuillez trouver ci-dessous les exposés sur plusieurs subventions attribuées au cours des derniers mois.
Coleman & Lemieux Inc., Montréal (Québec)
«Convoy PQ. 17» - 30 000 $
L'utilisation du destin tragique d'un convoi transarctique à destination de la Russie pendant la Seconde Guerre mondiale comme thème d'une production chorégraphique peut surprendre, mais, pour le chorégraphe Bill Coleman, codirecteur artistique de la compagnie de danse Coleman & Lemieux, de Montréal, cette aventure a une signification toute particulière. En effet, son père est l'un des survivants du naufrage qui a coûté la vie à 153 membres d'équipage d'un navire utilisé pour livrer des marchandises dans le nord de la Russie. Cette nouvelle oeuvre, mettant en vedette Coleman lui-même, AnneBruce Falconer, Laurence Lemieux et Daniel May, le compositeur Christopher Butterfield ainsi que le Congress Orchestra and Chorus, de Russie, doit être présentée en août 2001 au Théâtre Alexandrinsky, à Saint-Pétersbourg. Elle sera aussi interprétée à Peterborough (Ontario) et à Victoria (Colombie-Britannique) à l'automne de 2001. Outre les danseurs, un orchestre et des choeurs composés de 60 personnes participent à cette production. Le Programme d'aide aux coproductions internationales de danse du Conseil des Arts du Canada appuie à la fois la conception et la production de Convoy PQ. 17.
EMMEDIA Gallery and Production Society, Calgary (Alberta)
Digital Direct, Phase II - 18 000 $
En milieu rural, les artistes découvrent souvent qu'ils ne disposent pas des connaissances techniques et des installations modernes dont ils auraient besoin pour réaliser des oeuvres dans les domaines de la vidéographie ou des nouveaux médias. Or la EMMEDIA Gallery and Production Society, de Calgary, seul organisme artistique autogéré du sud de l'Alberta qui se consacre aux arts électroniques, cherche à faire connaître les techniques de magnétoscopie en milieu rural au moyen de son programme «Digital Direct». Ainsi, en 1998-1999, deux visites de cinq jours dans trois collectivités du sud de l'Alberta - Old Sun College, à Siksika; Pikani Lodge and Interpretive Centre, dans la réserve indienne des Péganes; Southern Alberta Art Gallery, à Lethbridge - dans le cadre d'un projet pilote, ont permis de réaliser 11 nouvelles productions vidéo. Cette démarche a suscité un tel intérêt que EMMEDIA a décidé de lancer la phase II du projet Digital Direct, pour offrir des programmes de sept jours dans d'autres collectivités de l'Alberta.
Festival choral international de Toronto
«The Joy of Singing III» - 125 000 $
Certaines des meilleures chorales canadiennes uniront leurs voix à celles d'ensembles étrangers dans le cadre du troisième festival choral international de Toronto , qui sera présenté du 31 mai au 22 juin 2002 sous le thème «Joy of Singing». Organisé par le chef d'orchestre canadien Nicholas Goldschmidt, le festival comprendra des concerts donnés par une quinzaine de chorales canadiennes et étrangères ainsi que des colloques, des ateliers et diverses activités liées au chant choral. Outre les chorales canadiennes, des ensembles vocaux du Japon, de l'Écosse, de la France, de la République tchèque, du Sénégal, de la Belgique et de l'Autriche ont déjà confirmé leur participation. Cet événement donnera aux Torontois et aux visiteurs la chance unique d'assister à des concerts donnés par une variété de chorales, tout en permettant aux ensembles canadiens de se faire connaître sur la scène internationale et, éventuellement, d'être invités à se produire à l'extérieur du pays.
Don Freed, Saskatoon (Saskatchewan)
«Our Very Own Songs» - 10 000 $
Depuis huit ans, Don Freed, musicien, compositeur et chanteur de Saskatoon, fait connaître aux jeunes de la Saskatchewan le bonheur que procure la création musicale. Il a tenu des ateliers sur la composition de chansons dans les écoles primaires de la Province et demandé une subvention du Conseil des Arts du Canada, dans le cadre du Programme de subventions à l'enregistrement sonore de musique spécialisée, pour la production d'un CD présentant des chansons composées par les enfants eux-mêmes. L'enregistrement mettra à contribution des musiciens professionnels, notamment Calvin Vollrath, April Verch, Jay Buettner, Freddie Pelletier, Ross Nykiforuk et Don Freed lui-même, et quelque 800 élèves d'écoles primaires provenant de huit localités du nord de la Saskatchewan. Dans sa demande de subvention, Don Freed souligne que son objectif est «de faire connaître les techniques de la création musicale aux enfants et d'inciter ceux-ci à réaliser des compositions qui reflètent leur propre réalité». Il ajoute : «Les chansons que je compose avec les enfants sont remplies d'humour et d'affection. Elles reflètent la réalité quotidienne, la culture et l'environnement des gens du nord.»
Green Thumb Theatre for Young People, Vancouver (Colombie-Britannique)
«The Beauty Machine» en tournée en Ontario, à Terre-Neuve, au Nouveau-Brunswick et au Québec, de mars à juin 2001 - 37 000 $
La compagnie Green Thumb Theatre for Young People occupe une place importante sur la scène théâtrale de Vancouver et constitue l'une des troupes de théâtre pour jeunes les plus renommées au Canada depuis le milieu des années 1970. Ses productions primées ont été présentées à des dizaines de milliers de jeunes, non seulement dans la région de Vancouver, mais également dans l'ensemble du pays, aux États-Unis et ailleurs dans le monde. En plus de se produire sur scène, la compagnie Green Thumb a présenté ses oeuvres dans des écoles primaires au Canada et aux États-Unis, initiant ainsi les jeunes au théâtre dans des centaines de localités. Cette compagnie reçoit actuellement une aide financière du Conseil des Arts pour couvrir ses dépenses courantes. Elle a aussi reçu une subvention de 65 700 $, tirée du Fonds du nouveau millénaire, pour sa production Time After Time, qui met en relief les différences entre le mode de vie actuel des jeunes et celui de leurs ancêtres. La subvention indiquée ci-dessus lui permet d'effectuer une tournée en Ontario, à Terre-Neuve, au Nouveau-Brunswick et au Québec, de mars à juin 2001, pour y présenter la pièce The Beauty Machine.
Idélire, Vancouver (Colombie-Britannique)
Avril...le mois du délire - 35 000 $
Promouvoir la lecture et la littérature canadienne de langue française auprès des jeunes (et des moins jeunes) de la Colombie-Britannique, tel est l'objectif du projet Avril...le mois du délire et de sa conceptrice Suzanne Nepveu de l'organisme Idélire. Né il y a 8 ans, Avril... remporte un succès grandissant: "l'envergure que ce projet a pris en si peu de temps et son grand succès démontrent qu'il répond à un besoin, un grand besoin, explique Suzanne Nepveu. Jeunes, enseignants, parents, écoles, districts scolaires, créateurs du milieu de la littérature jeunesse, éditeurs sont véritablement les bénéficiaires de cette activité." Grâce à l'appui du Conseil des Arts du Canada, la huitième édition en avril 2001, a permis à différents auteurs et illustrateurs de partout au Canada de visiter des écoles, de partager avec des élèves de 4 à 17 ans, leur passion, leur univers et leur approche de leur métier. Des ateliers d'activités d'écriture, des tables rondes, des sessions de signature, la mise en place d'un site Web sont également des activités complémentaires aux présentations dans les écoles. Lors de la précédente édition, onze auteurs-illustrateurs ont pris part à 200 rencontres avec quelques 12 000 jeunes et 450 adultes francophones et francophiles.
Geoffrey James, Toronto (Ontario)
Oeuvres photographiques sur Paris - 7 300 $
Le photographe torontois Geoffrey James est reconnu principalement pour ses représentations de différentes formes en noir et blanc. Au cours de la dernière décennie, il a représenté une variété de sujets : anciennes routes romaines, projets architecturaux utopiques, en France, au XVIIIe siècle, sites d'extraction de l'amiante au Québec, frontière américano-mexicaine, etc. Cette subvention du Conseil des Arts lui permettra de réaliser des oeuvres photographiques sur Paris, illustrant la façon dont cette ville historique réussit, à des degrés divers, à s'adapter à la vie moderne. Pendant son séjour dans la ville lumière, Geoffrey James pourra utiliser l'un des deux studios parisiens appartenant au Conseil pour se loger et travailler. Ces studios sont mis à la disposition des artistes pour des périodes variant de trois mois à un an, pour la réalisation d'oeuvres dans le domaine des arts visuels.
Amelia Jimenez, Toronto (Ontario)
Résidence en conservation à A Space Gallery - 30 000 $
La visualiste et conservatrice Amelia Jimenez a présenté ses oeuvres à divers endroits au Canada et à l'étranger, notamment au Mexique, en Colombie, à Porto Rico, en Équateur, au Chili et en Allemagne. Au cours des dernières années, elle a exercé la fonction de co-conservatrice pour l'exposition Invocations: Images of a Latin Spirit, à la York Quay Gallery, au Harbourfront Centre, à Toronto, et elle a coordonné l'exposition De Aqui y Alla, qui a eu lieu à A Space Gallery, à Toronto. Cette subvention du Conseil lui permettra de participer à un programme de formation (résidence) en conservation à A Space Gallery, centre artistique autogéré ayant joué un rôle de premier plan dans le milieu artistique torontois au cours des 25 dernières années. Sa principale activité dans le cadre de ce programme consistera à préparer une exposition d'oeuvres de différents artistes autochtones du Canada et du Chili; elle participera également aux activités courantes de la galerie touchant l'éducation artistique, notamment en travaillant avec les bénévoles et les membres du personnel à l'élaboration et à la mise en oeuvre d'un plan comprenant des activités de sensibilisation, notamment des présentations et des visites dans les écoles.
Mascall Dance, Vancouver (Colombie-Britannique)
210 000 $ (70 000 $ par année pendant trois ans)
Depuis sa fondation il y a 11 ans par la chorégraphe Jennifer Mascall, la compagnie Mascall Dance s'est intéressée tout particulièrement à la jeunesse, à l'éducation et à l'animation communautaire. Sa production de The Brutal Telling, qui porte sur la vie et l'oeuvre de Emily Carr, peintre de la Colombie-Britannique, a soulevé l'enthousiasme des spectateurs tant au Canada qu'à l'étranger; une vidéocassette d'une durée de 30 minutes présentant cette oeuvre est en voie de préparation et sera mise sur le marché dès cette année. Le Mascall Dance Studio, situé dans la partie ouest de Vancouver, offre aux danseurs un programme de formation intensif chaque été, grâce à la collaboration de certains des meilleurs chorégraphes, interprètes et formateurs du Canada et des États-Unis. En outre, la compagnie élabore actuellement deux nouveaux projets pour les jeunes : le premier, Moving Stories: A Physical Geography, permettra à de jeunes danseurs de se joindre à l'historien Bruce MacDonald, de Vancouver, pour recueillir des renseignements et des histoires sur certains coins de la ville et pour y présenter des oeuvres reflétant cette recherche historique; le deuxième, Portrait of Emily Carr: An Interdisciplinary Field Guide for Dance in Schools and Communities, constitue une méthode d'enseignement de la danse dans les écoles, inspirée de l'oeuvre The Brutal Telling. La subvention du Conseil contribuera au succès de ces projets et d'autres activités de la compagnie Mascall Dance pendant les saisons 2001-2002, 2002-2003 et 2003-2004.
Sidney Ben Nind, Yellowknife (T.N.-O.)
«Canol» - 18 000 $
En 1942-1943, 1 200 soldats afro-américains, accompagnés d'officiers blancs du sud des États-Unis et de trois guides autochtones (Déné), ont construit un oléoduc dans le nord-ouest du Canada afin d'approvisionner les Alliés, qui craignaient une invasion des Japonais. Canol, la nouvelle pièce de théâtre créée par Sidney Ben Nind, directeur artistique de la troupe de théâtre Stuck in a Snowbank, de Yellowknife, est inspirée de ce fait historique. Dans sa demande, Sidney Ben Nind indique que le projet Canol (contraction anglaise de «Canadian Oil») a laissé des traces qui sont encore visibles aujourd'hui : infrastructures, camions abandonnés, souvenirs, descendants. En plus d'exercer les fonctions de metteur en scène, de producteur et de comédien, Nind a écrit plusieurs pièces de théâtre sur des thèmes nordiques, dont les plus récentes sont Lady Franklin et The Arctic Circle War . La subvention du Conseil des Arts couvrira ses dépenses pendant un an, notamment pour la recherche, l'écriture et les déplacements.
Casimiro Nhussi, Winnipeg (Manitoba)
«The Seduction of Hope», oeuvre chorégraphique représentant un amalgame de danse africaine et de danse moderne - 11 000 $
Avant sa venue au Canada en 1997, le chorégraphe Casimiro Nhussi, de Winnipeg, avait été danseur principal, puis directeur artistique, de la compagnie nationale de danse du Mozambique. Il n'est donc pas surprenant qu'il s'inspire à la fois de la danse africaine et de la danse moderne occidentale. Sa plus récente chorégraphie, «The Seduction of Hope», est une illustration en cinq tableaux du thème de l'espoir, chacun exposant un aspect particulier de ce sentiment qui habite le coeur de l'homme. Présentée au Centre culturel franco-manitobain, à Winnipeg, cette oeuvre a été interprétée par six danseurs professionnels, accompagnés de deux percussionnistes et d'un saxophoniste. Depuis 1997, Nhussi travaille à la fois comme chorégraphe indépendant et comme professeur de danse à la Winnipeg School of Contemporary Dancers; à ce titre, il a produit quatre chorégraphies pour le programme général et une pour le programme professionnel. De plus, en 1999, il a composé et interprété une chorégraphie de grande envergure intitulée «Symbiosis», qui représente aussi un amalgame de danse africaine et de danse moderne.
Orchestre symphonique de Thunder Bay
150 000 $ (pour la saison 2001-2002)
Un orchestre symphonique peut-il survivre dans une ville de 120 000 habitants? La population de Thunder Bay, en Ontario, en est persuadée, ce qui explique le succès de leur orchestre symphonique. Composé de musiciens amateurs lors de sa fondation il y a plus de 40 ans, cet orchestre professionnel se produit non seulement à Thunder Bay, mais également dans une quinzaine de localités du nord-ouest de l'Ontario. Grâce à la collaboration des commissions scolaires, l'OSTB donne 60 concerts dans les classes des écoles primaires (petits groupes de musiciens), de même que des représentations avec orchestre complet; l'an dernier, tous les élèves de 6e année de la région de Thunder Bay ont ainsi eu la chance d'entendre l'orchestre. L'OSTB participe à d'autres activités communautaires : concerts destinés aux jeunes familles, présentés à la Thunder Bay Art Gallery; parrainage du Thunder Bay Symphony Youth Orchestra et du Thunder Bay Symphony Chorus, dans le cadre d'un partenariat avec des groupes communautaires, dans le but de mousser la vente de billets; participation avec les restaurateurs de la ville au programme «Food for the Soul», dans le but de recueillir des fonds.
Juliet Kiri Palmer et Bill James, Toronto (Ontario)
«Aquamarine» - 25 000 $
D'origine néo-zélandaise, la compositrice et artiste multidisciplinaire torontoise Juliet Kiri Palmer a présenté ses oeuvres partout dans le monde, notamment à Adélaïde, en Australie, à Istanbul, en Turquie, à Göteborg, en Suède, et au Lincoln Center, à New York. Sa plus récente création, Aquamarine, est composée non seulement de musique, mais également de mouvements, de costumes et d'éléments cinématographiques et vidéographiques, le tout inspiré de l'eau, de la poésie de Walt Whitman et de Venus of the South Seas, film muet produit en 1924. Cette oeuvre doit être présentée en grande première à Kitchener, en Ontario, en mai 2001, dans le cadre du Open Ears Festival; Bill James en sera le chorégraphe et le co-metteur en scène, Nick de Pencier produira la vidéographie, la visualiste Evelyn Von Michalofski se chargera des décors, et la distribution comprendra la pianiste Eve Egoyan, la mezzo-soprano Vilma Vitols et la danseuse Shannon Cooney.
Robin Peck, Red Deer (Alberta)
Pour la publication d'un livre sur l'art contemporain et pour la préparation d'une série d'expositions de nouvelles sculptures réalisées par de jeunes artistes féminins - 34 000 $
Écrivain, conférencier et conservateur de renom spécialisé dans les arts visuels canadiens contemporains, Robin Peck s'intéresse particulièrement à la sculpture. Il a été professeur adjoint au département des arts de l'Université de Lethbridge. Il a aussi donné des cours dans différentes universités et dans d'autres établissements d'enseignement des arts au pays. Il a rédigé des douzaines d'articles sur les arts contemporains, et il a dirigé des expositions à Lethbridge, à Halifax, à London et à Vancouver, y compris la New Sculpture Series, présentée à Vancouver en 1999-2000. La subvention du Conseil des Arts lui permettra de terminer le manuscrit de son premier ouvrage sur la sculpture moderne et de donner une portée internationale à la New Sculpture Series, notamment par le recrutement de sculpteurs féminins en début de carrière aux États-Unis et en Europe.
Brigitte Poupart, Montréal (Québec)
Conception et écriture de «Terra Incognita» - $ 15,000
La comédienne Brigitte Poupart s'est lancée avec succès dans la mise en scène au théâtre. La pièce WC, qu'elle a co-écrite et mise en scène avec Marie Michaud, lui a valu non seulement d'excellentes critiques mais également une tournée réussie partout au Québec ainsi qu'à Ottawa. Animée par le désir de porter à la scène ce qui l'émeut, la fait rire ou la fait pleurer, elle veut exprimer, par le théâtre, les choses qui la touchent ou l'interpellent. Elle vient de recevoir l'appui de Conseil des Arts pour la conception et l'écriture de Terra Incognita (titre de travail), projet de création théâtral explorant les notions de monoculture, métissage culturel et mythe de la Tour de Babel. Le travail de recherche se fera en collaboration avec sept artistes de vocations artistiques et d'origines culturelles diverses, au cours d'un atelier, où interprètes et concepteurs participeront au processus de création. Avec Terra Incognita, Brigitte Poupart souhaite faire un théâtre multidimensionnel, éclaté et sensoriel, une charge de vie extraordinaire auprès du public.
Saskatchewan Writers' Guild, Regina (Saskatchewan)
Programme d'apprentissage pour les écrivains de la relève - 45 000 $ sur trois ans (2001-2003)
Depuis 1998, la Saskatchewan Writers Guild offre aux écrivains en début de carrière la possibilité de se perfectionner et d'améliorer leurs perspectives professionnelles en leur permettant de suivre un programme d'apprentissage auprès d'écrivains reconnus. Ainsi, chaque année, cinq écrivains en début de carrière sont jumelés à six écrivains reconnus pendant une période de plusieurs mois. Ces derniers conseillent et guident les apprentis relativement aux techniques de l'écriture. En plus de composer des textes et de les réviser sous la surveillance de leurs mentors, les écrivains de la relève apprennent à repérer les sites de lecture littéraire, à trouver des éditeurs de revues ou de livres, à se mettre en valeur en utilisant les nouvelles technologies, et à examiner différentes façons de parfaire leurs connaissances. Divers écrivains ont pris part au programme d'apprentissage à titre de mentor au cours des dernières années, y compris Anne Szumigalski, lauréate d'un Prix littéraire du Gouverneur général, Sandra Birdsell, John Livingstone Clark, Terry Jordan, Mansel Robinson et Dave Margoshes.
Lynne Surette, Moncton (Nouveau-Brunswick)
Subventions aux artistes du théâtre - 3 000 $
La comédienne de Moncton, Lynne Surette, s'est spécialisée depuis plusieurs années dans le domaine du mouvement quant au travail théâtral. Elle a fondé il y a cinq ans un collectif de théâtre de recherche, «Le collectif Moncton Sable» qui sans cesse cherche à développer des moyens de jeux nouveaux, permettant aux interprètes d'accroître leurs champs d'action et de présence. Sa rencontre avec Monika Pagneux pour la première fois en 1991, lors d'un stage de formation corporelle de l'acteur, a été déterminante. Monika Pagneux est une professeure de théâtre de renommée internationale qui est une spécialiste du mouvement des plus respectées en Europe. Les ateliers de Monika Pagneux se font cependant de plus en plus rare et Lynne Surette aimerait pouvoir transmettre ces techniques à d'autres comédiennes et comédiens. Avec l'appui du Conseil des Arts sous forme d'une bourse de perfectionnement professionnel, Lynne Surette a participé tout récemment à Londres à un autre stage de la professeure «Comment mettre en chanson une situation dramatique», cette fois-ci en tant que son assistante. Artiste et pédagogue, Lynne Surette cherche non seulement à faire évoluer le milieu de la création au théâtre, mais également à partager l'enseignement qu'elle continue de recevoir avec les autres artistes.
Suroît, Ste-Foy (Québec)
Participation au New Orleans Jazz and Heritage Festival - 5 300 $
Le folklore réinventé, le celtique de l'an 2000 ... tels sont les termes qui pourraient définir Suroît, le seul groupe québécois de musique acadienne à l'heure actuelle. Quatre musiciens des Iles-de-la-Madeleine sont à l'origine de ce groupe créé en 1977: Alcide Painchaud, Henri-Paul Bénard, Félix Leblanc et Réal Longuépée. Depuis lors, le public et les médias au Canada les ont adoptés et Suroît est devenu un incontournable de la musique traditionnelle. Leurs chansons québécoises, cajuns, acadiennes, irlandaises, blue grass, folk ou country, les ont emmenés partout au Canada ainsi qu'en Europe et aux États-Unis. Avec un cinquième album en préparation, une gérante récemment engagée et la ferme volonté de développer un véritable plan de sa carrière à l'étranger, Suroît est désormais prêt à conquérir le monde... Le Conseil des Arts du Canada soutient le groupe dans ses démarches et lui a récemment accordé une subvention d'Aide aux représentations internationales en musique ainsi qu'une subvention dans le cadre du Programme de promotion professionnelle. Cet appui financier permettra notamment à Suroît de se produire sur scène lors de la 32ème édition du prestigieux New Orleans Jazz and Heritage Festival, le 28 avril 2001. Ce festival est l'un des plus importants événements du genre au monde, avec ses douze scènes aménagées pour la section de musique traditionnelle, la présence d'intervenants internationaux majeurs du milieu du disque et du spectacle et la possibilité de rencontrer les entreprises du milieu artistique américain.
Bridget Wabegijig, Oshweken (Ontario)
«Mooz River Journey» - 25 000 $
Des animaux sauvages se rebiffent après avoir découvert que leur source d'eau était polluée par des déchets industriels. Tel est le thème d'une production vidéo d'une durée de 30 minutes intitulée Mooz River Journey, inspirée d'une légende Micmac, mettant en vedette des animaux. Ceux-ci seront placés sous la surveillance de soigneurs qualifiés et ils évolueront dans des conditions strictement contrôlées, exemptes de toute cruauté. Ils seront remis en liberté après le tournage. Des acteurs autochtones reproduiront le dialogue des animaux, d'abord en anglais, plus tard en langues autochtones et en français. Établie à Oshweken (Ontario), Bridget Wabegijig a récemment produit et réalisé un film d'une durée de 30 minutes intitulé People of the Woods, inspiré de la légende des «Little People»; elle en a aussi écrit le scénario. Pour la réalisation de Mooz River Journey, elle travaillera en collaboration avec Martin Turner, directeur de la photographie et co-scénariste.
Anne-Marie Woods, Halifax (Nouvelle-Écosse)
Subventions aux artistes du théâtre - 8 000 $
Établie à Halifax, Anne-Marie Woods est comédienne, danseuse, écrivaine et chanteuse, et elle est membre du quatuor a cappella Four The Moment. Diplômée en théâtre de l'Université Dalhousie, elle s'investit dans le milieu culturel et artistique de Halifax depuis 12 ans, notamment en écrivant des scénarios pour les jeunes et en jouant dans des pièces de théâtre, des émissions de télévision, des films et des spectacles comiques et culturels en solo. Son intérêt marqué pour la tradition orale africaine et le vécu des Afro-Canadiens l'a incitée à faire une demande de participation à un programme de résidence au Young People's Theatre, à Toronto, ce qui lui a permis d'obtenir une subvention de 8 000 $ du Conseil des Arts. Ce programme lui offrira la possibilité d'améliorer la qualité de ses prestations comme artiste de la scène, de se familiariser davantage avec le théâtre pour les jeunes, de concevoir et de réaliser ses propres oeuvres, et d'effectuer des recherches sur les cultures africaine, antillaise et afro-canadienne.