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La Commission canadienne du blé

la force des Prairies dans le monde

Kiosque

2005

OMC : les agriculteurs des Prairies victimes du conflit UE/É.-U.

le 1er novembre 2005

Winnipeg - Les droits et l'existence même des agriculteurs de l'Ouest canadien sont menacés par le conflit commercial qui oppose l'Union européenne aux États-Unis, alors que ces deux superpuissances militent pour un nouvel accord aux termes de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Dans son offre rendue publique vendredi, l'UE exige l'élimination du régime de mise en marché à comptoir unique de la CCB, alors que ce régime a été établi pour permettre aux agriculteurs de l'Ouest canadien de livrer concurrence aux multinationales céréalières et leur permettre de soutirer des primes dans les marchés internationaux.

« Notre système à comptoir unique n'exerce aucun effet de distorsion sur les échanges commerciaux, et il ne devrait pas être sur la table de négociation de l'OMC, a déclaré le président du comité des affaires commerciales de la CCB, Larry Hill, qui exploite une ferme à Swift Current. Les Européens n'ont aucun motif valable pour exiger son élimination », a-t-il ajouté en mentionnant les récentes décisions rendues par un groupe de règlement des différends nommé par l'OMC, par un groupe de l'ALÉNA et par la Commission américaine du commerce international, qui ont tous confirmé la légitimité des pratiques commerciales de la CCB et rejeté les accusations non fondées des É.-U.

« Cette tentative de la part de l'UE vise clairement à apaiser les É.-U. sans faire de grosses concessions dans ses subventions agricoles fortement distorsives. Les agriculteurs des Prairies sont pris entre deux feux ».

Les pressions exercées auprès de l'OMC pour éliminer la structure à comptoir unique de la CCB émanent des É.-U., où les pressions politiques de groupes d'intérêts -- particulièrement au Dakota du Nord -- ont incité le gouvernement américain a lancer une attaque sur plusieurs fronts contre la CCB.

Selon Hill, les membres de l'OMC doivent absolument comprendre que le Canada a déjà fait d'importantes concessions qui auront un effet sur la CCB - notamment l'élimination des garanties financières dont elle bénéficie -- advenant la conclusion d'un accord sous les auspices de l'OMC. Hill a soutenu que les plus grandes concessions devraient provenir des premiers auteurs des distorsions commerciales (l'UE et l'É.-U. en très grande majorité).

Au contraire, la proposition émise vendredi dernier par l'UE est encore loin d'apporter d'importantes réductions dans les subventions agricoles fortement distorsives. L'offre de réduire les plafonds d'aide autorisés de 70 % ne réduira par le niveau des dépenses réelles au chapitre de l'aide intérieure qui fausse les échanges.

« Nous restons dans une situation où les premiers auteurs des distorsions n'ont encore présenté aucune concession tangible à la table de négociation, de déplorer Hill. Ce qui ne les empêche pas de pointer du doigt les autres pays et de dénoncer des programmes qui ne font même pas partie du problème global.

» Dans une offre rendue publique par les É.-U. plus tôt ce mois-ci, les coupures qui pourraient avoir un effet notable sur les programmes d'aide intérieure ayant un effet distorsif étaient absentes.

Hill a affirmé que les agriculteurs des Prairies risquaient de voir les Américains et les Européens (leurs principaux concurrents sur le marché des céréales) leur dicter le régime de mise en marché auquel ils auraient droit au Canada. Il a invité les agriculteurs à faire savoir au gouvernement canadien qu'aucun accord ne peut être satisfaisant s'il se conclut au détriment de leur avantage commercial.

Contrôlée par les agriculteurs de l'Ouest canadien, la CCB est la plus importante agence de commercialisation de blé et d'orge dans le monde. L'un des principaux exportateurs du Canada, la CCB dont le siège est à Winnipeg vend du grain dans plus de 70 pays et distribue l'intégralité du produit des ventes, moins les frais d'exploitation, aux agriculteurs des Prairies.

Pour de plus amples renseignements :
Maureen Fitzhenry
Gestionnaire, Relations avec les médias Winnipeg (Manitoba)
Tél. : (204) 983-3101
Cell. : (204) 479-2451

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