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2005
Crise économique dans les Prairies : La CCB sonne l'alarme
le 21 octobre 2005
Winnipeg - Les agriculteurs qui siègent au conseil d'administration de la CCB ont pressé aujourd'hui Ottawa de prendre des mesures face aux graves difficultés financières que connaissent les agriculteurs de l'Ouest canadien. Ils proposent pour commencer d'améliorer la trésorerie des fermes, en augmentant les acomptes à la livraison par exemple.
Ken Ritter, président du conseil d'administration, a confié aux membres du comité permanent des finances que les agriculteurs des Prairies sont pris dans une tourmente économique qui menace de tous les engloutir.
« Mêmes les grandes exploitations efficaces et bien menées commencent à montrer des signes de faiblesse, a-t-il rapporté au comité, lors de son passage à Winnipeg aujourd'hui dans le cadre des consultations publiques prébudgétaires. Face à un avenir chargé d'incertitudes, quantité de familles agricoles sont sous le coup d'un vent de désespoir croissant et voient leur vie s'effondrer autour d'eux.
« La situation était déjà grave ces dernières années, mais elle vient de s'assombrir considérablement ».
Ritter a fait mention de la hausse vertigineuse des prix du carburant et du gaz naturel, laquelle a fait augmenter les achats d'intrants d'une ferme de 10 000 acres de 124 000 $ en une seule année. Il a parlé de la hausse du dollar canadien, qui a fait plonger la valeur des ventes de céréales, alors que les cours du grain se sont affaissés de 13 à 30 % par rapport à la précédente moyenne sur huit ans. Entre-temps, cela fait plusieurs années de suite que la moisson se déroule dans des conditions difficiles. Et à tout cela s'est ajoutée la crise de la vache folle.
La CCB, a rapporté M. Ritter, a reçu un nombre inégalé d'appels d'agriculteurs en proie au désespoir, de telle sorte que le personnel de première ligne a dû recevoir de la formation en counselling en cas de crise.
« La situation actuelle est intenable », a déclaré M. Ritter. La CCB a offert plusieurs suggestions au gouvernement pour permettre aux producteurs de grain de reprendre le dessus et de mieux maîtriser leur secteur, dont les suivantes :
- Prendre des mesures pour maximiser les revenus agricoles et améliorer le flux de trésorerie, notamment en révisant la valeur des acomptes de la
- CCB, qui sont actuellement à des niveaux exagérément faibles.
- Modifier les programmes de soutien du revenu agricole, comme le PCSRA, afin d'accélérer le versement de fonds et d'évaluer le grain à sa juste valeur.
- Augmenter la part exonérée d'intérêts des avances en espèces du fédéral.
- Soutenir et protéger les modalités de mise en marché, comme la vente à comptoir unique et la gestion de l'offre, qui confèrent du pouvoir aux agriculteurs et favorisent la rentabilité des fermes.
- Défendre ardemment les intérêts du Canada dans les négociations commerciales avec les autres pays.
- Procéder à l'examen du régime de réglementation afin d'assurer une saine concurrence dans le réseau de manutention du grain, particulièrement au chapitre du transport ferroviaire.
- Veiller à une forte présence du secteur public dans les activités de recherche et de développement qui bénéficient aux agriculteurs.
- Mettre en place des règlements qui encadrent la mise en circulation de nouveaux produits agricoles, afin de protéger les intérêts économiques des agriculteurs.
Contrôlée par les agriculteurs de l'Ouest canadien, la CCB est la plus importante agence de commercialisation de blé et d'orge dans le monde. L'un des principaux exportateurs du Canada, la CCB dont le siège est à Winnipeg vend du grain dans plus de 70 pays et distribue l'intégralité du produit des ventes, moins les frais d'exploitation, aux agriculteurs des Prairies.
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Maureen Fitzhenry
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