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Communiqués - 2006

Paul Corkum, Jean-Marie Dufour, B. Brett Finlay, Roderick Guthrie et Susan Sherwin sont les lauréats des prix Killam 2006, d’une valeur de 100 000 $

Ottawa, le 27 mars 2006 – Cinq éminents chercheurs du Conseil national de recherches du Canada, de l’Université de Montréal, de l’Université de la Colombie-Britannique, de l’Université McGill et de l’Université Dalhousie recevront les Prix Killam 2006, les plus prestigieuses distinctions canadiennes annuellement accordées en reconnaissance de réalisations exceptionnelles dans les domaines du génie, des sciences naturelles, des sciences humaines, des sciences sociales et des sciences de la santé.

Les prix de 100 000 $, décernés à Paul Corkum, Jean-Marie Dufour, B. Brett Finlay, Roderick Guthrie et Susan Sherwin, ont été annoncés aujourd’hui par le Conseil des Arts du Canada, qui administre le Programme Killam.

Cette année marque le 25e anniversaire des Prix Killam, lancés en 1981 et financés par des fonds provenant d’un don fait au Conseil des Arts par Mme Dorothy J. Killam, à la mémoire de son époux Isaak Walton Killam. Ces prix honorent d’éminents chercheurs et scientifiques canadiens œuvrant au sein d’entreprises privées, d’organismes gouvernementaux ou d’universités. À sa création en 1957, le Conseil des Arts avait pour mandat de soutenir à la fois les arts et la recherche scientifique. Bien que ce mandat ait changé avec la mise sur pied de conseils de recherches distincts, le Conseil des Arts continue d’administrer le Programme Killam. Au 31 mars 2005, le fonds Killam au Conseil des Arts était évalué à environ 58 millions de dollars. Les fiducies Killam, qui financent des bourses d’études et de recherche dans quatre universités canadiennes, un institut de recherche et au Conseil des Arts, sont évaluées à environ 400 millions de dollars.

« Izaak Walton Killam, l’un des grands financiers canadiens du 20e siècle et son épouse Dorothy J. Killam ont consacré leur fortune à la construction de l’avenir du Canada, en encourageant les études supérieures. Leur but était d’accroître l’accomplissement scientifique et universitaire des Canadiens, de faire rayonner les réalisations des universités canadiennes et de promouvoir une vaste compréhension entre les Canadiens et les peuples des autres pays », a déclaré George Cooper, fiduciaire principal des Fiducies Killam. « Les lauréats des Prix Killam constituent la fine fleur des chercheurs dans leurs domaines respectifs et concrétisent la noble vision des Killam. Félicitations! » 

Le Conseil des Arts remettra les Prix Killam au cours d’une cérémonie suivant un dîner, le jeudi 27 avril, au University Club de l’Université Dalhousie, à Halifax. Les médias sont invités à la cérémonie qui débutera vers 20 h 30.

Notices biographiques :

Paul Corkum – Sciences naturelles
(Conseil national de recherches du Canada)

Paul Corkum est l’un des plus grands experts mondiaux en lasers et en utilisation des lasers en science et en technologie. Né à Saint John (Nouveau-Brunswick), il détient un baccalauréat en sciences de l’Université Acadia, à Wolfville (Nouvelle-Écosse), et un doctorat en physique théorique de l’Université Lehigh (Pennsylvanie). En 1973, il se joint à l’équipe du Centre national de recherches du Canada (CNRC), où il se concentre d’abord sur la technologie du laser, puis sur l’utilisation d’intenses impulsions lasers dans l’étude et le contrôle de la matière. M. Corkum est mieux connu pour avoir introduit de nombreux concepts nécessaires à la compréhension de la façon dont d’intenses impulsions de lumière laser interagissent avec les atomes et les molécules, puis d’avoir validé ces concepts par l’expérimentation. Ses travaux l’ont conduit à mettre au point une méthode de production des plus brèves impulsions lumineuses au monde. Ainsi, durant cette courte période, tous les mouvements des atomes se produisant au cours des réactions chimiques sont alors stoppés. M. Corkum a même montré comment regarder à l’intérieur d’un atome ou d’une molécule, et d’imager les électrons d’une molécule. M. Corkum est le chef de programme du Groupe science atomique, moléculaire et optique, au CNRC.  Il est membre de la Société royale de Londres et de la Société royale du Canada. Au nombre des distinctions qui lui ont été décernées, mentionnons la médaille d’or de l’Association canadienne des physiciens et physiciennes, pour réalisation exceptionnelle en physique (1996), le Prix Tory de la Société royale du Canada (2003), le Prix Charles-Townes de l’Optical Society (2005) et le Prix Quantum Electronics (2005) de l’Institut de génie électrique et électronique (IEEE). Cette année, il a reçu le Prix Arthur- L.-Schawlow en sciences laser de la Société américaine de physique (APS).

Jean-Marie Dufour – Sciences sociales
(Université de Montréal)

Jean-Marie Dufour est un économiste spécialisé en économétrie, une discipline qui étudie les tendances et relations économiques au moyen de techniques mathématiques et statistiques. Il détient un baccalauréat en mathématiques (Université McGill), une maîtrise en statistique (Université de Montréal) et un doctorat en économie (Université de Chicago). Le professeur Dufour est maintenant professeur titulaire de sciences économiques à l’Université de Montréal et, depuis 2001, il est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en économétrie. Ses travaux ont conduit à d’importantes contributions de méthodologie économétrique – particulièrement le développement de tests statistiques plus fiables dans les modèles structurels et dynamiques – ainsi qu’à des études appliquées sur une vaste gamme de sujets économiques, tels que la relation entre l’impôt et l’investissement, le financement des exportations, l’analyse des politiques dans les pays en développement, les modèles dynamiques pour la prévision et l’analyse des politiques en macroéconomie, et l’évaluation des actifs financiers. Les travaux du professeur Dufour ont été reconnus par de nombreux prix et bourses, notamment le Prix John-Rae pour l’excellence de la recherche attribué par l’Association canadienne d’économique, le Prix Marcel-Dagenais (Société canadienne de science économique), l’élection comme membre de la Société Royale du Canada, une Bourse Killam, le Prix Marcel-Vincent (Acfas), le Prix Konrad-Adenauer (Fondation Alexander von Humboldt), ainsi qu’une Bourse Guggenheim. Il est actuellement le seul universitaire au Canada qui a reçu le double honneur d’avoir été élu Fellow de l’Econometric Society – la principale société scientifique internationale dans le domaine de l’économie quantitative – et Fellow de l’American Statistical Association – la plus importante société statistique dans le monde. Il a aussi été président de l’Association canadienne d’économique et de la Société canadienne de science économique.

B. Brett Finlay – Sciences de la santé
(Université de la Colombie-Britannique)

Brett Finlay a fait d’importantes contributions à la compréhension des bactéries tels la Salmonelle et le E. coli pathogène, importantes causes d’intoxication alimentaire et d’intoxication par l’eau, ainsi que du mortel virus du SRAS. En 1997, M. Finlay a découvert comment une souche particulière de E. coli se fixait à sa cellule hôte. Plus tard, il a développé un vaccin pour bétail qui réussit à détruire cette souche de bactérie, réduisant chez les humains le nombre de victimes de contaminations à l’E. coli, comme celle qui s’est produite à Walkerton, Ontario, à l’été 2000. À l’été 2003, lorsque le SRAS s’est répandu en Colombie-Britannique, M. Finlay a été nommé directeur scientifique d’un consortium international d’organismes et de chercheurs s’efforçant d’accélérer la mise au point d’un vaccin contre le SRAS. Les travaux de M. Finlay ont permis au Canada d’émerger sur la scène internationale comme chef de file dans la recherche sur le vaccin du SRAS. M. Finlay est présentement professeur aux départements de biochimie et de microbiologie ainsi qu’aux Laboratoires Michael-Smith de l’Université de la Colombie-Britanique, où il est aussi distingué professeur Peter-Wall. Il est reconnu internationalement pour ses travaux et a reçu de nombreux et prestigieux prix nationaux et internationaux. Il siège aussi à de nombreux comités de rédaction et consultatifs, et est un grand défenseur de la vulgarisation scientifique auprès du grand public.  

Roderick I.L. Guthrie – Génie (McGill University)

Roderick Guthrie est mondialement connu comme expert dans le domaine des procédés métallurgiques composant avec l’extraction des métaux de leurs minerais et des opérations de raffinage, de coulage et de mise en forme subséquentes. Diplomé du Collège Impérial, à Londres (R.-U.), M. Guthrie est directeur du centre de transformation des métaux de McGill et professeur Macdonald de métallurgie. Un de ses principaux domaines de recherche est la modélisation mathématique et physique du flux des fluides. Ces flux font partie intégrante de nombreuses opérations de transformation, incluant la fabrication du fer, l’aciérage et le coulage. Aussi inventeur, M. Guthrie détient environ 200 brevets pour 11 inventions différentes. Ses 30 années de carrière à McGill ont été ponctuées de 20 étés à œuvrer comme consultant en recherche à temps plein pour des aciéries et alumineries. Il est l’auteur de quelque 400 publications, incluant deux manuels : Engineering in Process Metallurgy et The Physical Properties of Liquid Metals. Il est membre de la Société royale du Canada, de l’Académie canadienne du génie et de l’Institut canadienne des mines, de la métallurgie et du pétrole, ainsi que distingué membre de l’Association pour les technologies du fer et de l’acier (AIST). 

Susan Sherwin – Sciences humaines
(Université Dalhousie)

Susan Sherwin est une chercheuse internationalement reconnue dans le domaine de la bioéthique féministe – c’est-à-dire, la relation entre le genre et l’éthique en médecine et en soins de santé. Elle est présentement professeure de philosophie et en études sur le genre et la condition féminine à l’Université Dalhousie, où elle enseigne en outre au département de bioéthique. Bien que Mme Sherwin ait commencé ses études universitaires en logique et philosophie des mathématiques, elle est rapidement passée à l’éthique des soins de santé et à la philosophie féministe. Au milieu des années 1980, Mme Sherman a combiné ces deux domaines de recherche pour étudier les implications d’une approche distinctivement féministe à la bioéthique. En 1992, elle a publié No Longer Patient: Feminist Ethics and Health Care, premier livre à traiter spécifiquement de l’éthique des soins de santé et du féminisme. Elle a été coordonnatrice du Réseau de la recherche en éthique féministe des soins de santé et a été membre de divers conseils consultatifs à l’échelle nationale et internationale, incluant le Comité consultatif sur les technologies de reproduction et de génétique de Santé Canada. En 2000, Mme Sherwin a reçu le Prix Sarah-Shorten pour sa contribution à l’avancement des femmes dans les universités canadiennes et, en 2004,  elle a été nommée distinguée femme philosophe de l’année 2004 par la Société des femmes en philosophie (SWP), aux États-Unis. Mme Sherwin détient un baccalauréat ès arts de l’Université York et un doctorat de l’Université Stanford.

Société commanditaire

La promotion des Prix Killam, assurée par le dîner et la parution d’annonces dans les journaux du Canada, est soutenue financièrement par le Groupe Banque Scotia. La Banque Scotia s'est engagée à accorder son appui aux collectivités où ses employés et ses clients vivent et travaillent, tant au Canada qu'à l'étranger. Reconnue comme un chef de file international et canadien au chapitre des dons de charité et des activités philanthropiques, la Banque Scotia a versé plus de 40 millions de dollars en 2005 sous forme de parrainages et de dons au profit de causes et de projets divers, principalement dans les domaines de la santé, de l'éducation et des services sociaux. Le site web de la Banque Scotia se trouve à l'adresse www.banquescotia.com.

Renseignements généraux

Outre son rôle premier de promouvoir et de favoriser les arts au Canada, le Conseil des Arts du Canada administre un certain nombre de bourses et de prix prestigieux en art, en sciences humaines, en sciences sociales, en sciences naturelles, en sciences de la santé et en génie, notamment les bourses de recherche Killam, les Prix Molson, les Prix John-G.-Diefenbaker, les Prix littéraires du Gouverneur général, les Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques, ainsi que les Prix Walter-Carsen d’excellence en arts de la scène.

Pour plus de renseignements sur ces prix et les modalités de mise en candidature, prière de communiquer avec Carol Bream, directrice par intérim, Affaires publiques, recherche et communications, et directrice du Programme Killam, au (613) 566-4414 ou 1 800 263-5588, poste 5201, ou Janet Riedel Pigott, directrice par intérim des Prix et dotations, au (613) 566-4414 ou 1 800 263 5588, poste 5041.

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Agente des relations publiques
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