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Pierre Lebeau sera là -- La Fin de Casanova de Marina Tsvetaïeva, dans une traduction d’André Markovicz et une mise en scène de Denis Marleau

31 octobre 2006

« Casanova : – Toi, tu es née trop tard – je n’ai à t’offrir que mes yeux.
Francisca : Et vos lèvres. »

Il est troublant, ce dialogue de l’aube et du crépuscule écrit par la poétesse russe Marina Tsvetaïeva (1892-1941). Elle est éperdue, cette rencontre d’une jeunesse idéaliste éprise d’absolu et d’une vieillesse hargneuse qui ne regarde plus qu’en arrière. Ils sont brûlants, ces vers morcelés d’un lyrisme à chair vive qui déferlent et s’entrechoquent, conservant, grâce au génie du traducteur André Markowicz, le souffle, les rythmes et les sonorités de la langue russe.

L’anecdote de La Fin de Casanova est simple : au crépuscule de sa vie, dans ses appartements du château de Dux, en Bohème, la nuit du 31 décembre 1799, Giacomo Casanova renonce à l’amour et brûle dans le poêle de faïence les lettres de sa vie : celles des femmes qui l’ont aimé et qu’il a aimées. Alors qu’il prévoit s’évader dans la tempête de neige qui fait rage dehors, surgit dans sa chambre une adolescente, Francisca, qui vient lui déclarer son amour : « Voilà ce que je viens vous dire : je vous aime » – un amour démesuré devant l’un des mythes du XVIIIe siècle qui s’achève. Or, de cette simple anecdote, découle un spectacle aux multiples ramifications.

À la croisée de deux siècles

Huis clos entre un homme vieillissant et une jeune fille, La Fin de Casanova, qui clôt en fait une trilogie intitulée Le Phénix, n’est pas l’histoire de séduction qu’elle paraît être au premier abord, c’est une histoire de transmission. Car le Casanova de Tsvetaïeva n’est pas tant un séducteur qu’un poète – ce qui n’est pas éloigné du Casanova réel (1725-1798) qui aura été l’auteur de son propre mythe à travers son Histoire de ma fuite des prisons de Venise et de son Histoire de ma vie. L’impossibilité de l’amour entre Casanova et Francisca donne non seulement sa force à cet amour, il permet sa métamorphose en poésie. Et cette transmutation en poésie d’un désir passionnel constitue le fil rouge qui traverse la pièce.

Afin de préserver l’intimité du moment, de cette rencontre urgente et absolue, Denis Marleau ne convie que cent cinquante spectateurs à la fois, dans la salle monacale du château de Dux (aujourd’hui Duchcov en République tchèque) où a vécu le Casanova réel. Les spectateurs deviennent ainsi des témoins fantômes de cette rencontre, se fondant dans l’espace scénique du Studio du CNA, totalement redéfini et métamorphosé pour la circonstance.

Rappelons que pour des raisons de santé Gabriel Gascon a dû renoncer à jouer ce Casanova fictif. Il a été remplacé par Pierre Lebeau. Le personnage de Francisca est interprété par Éliane Préfontaine, qui, bien qu’elle ait joué en 2001 le rôle muet d’une des jeunes filles dans Intérieur de Maurice Maeterlinck, mis en scène par Denis Marleau, joue ici son premier rôle principal. Gaétan Nadeau, que l’on a vu au CNA en mars 2004 dans Abel et Bela de Robert Pinget, assure les rôles du prince de Ligne et du valet.

« Pierre Lebeau est totalement investi dans son personnage. […] Grâce à lui, toute l’écorce de Casanova semble palpable : du maître des caresses qu’il a été au roi boiteux qu’il est devenu. »
– Christian Saint-Pierre, Voir

« La scénographie de Denis Marleau est incroyable et rehausse l’expérience théâtrale, permettant une grande réciprocité entre le public et les comédiens. »
– David Lefebvre, MonTheatre.qc.ca

« […] La présence, la voix de Pierre Lebeau, son souffle surtout, immense, glacial par moments mais, dans la seconde qui suit, incandescent tout autant. Une expérience esthétique qui frôle le ravissement. »
– Michel Bélair, Le Devoir

La Fin de Casanova
Texte : Marina Tsvetaïeva
Traduction : André Markowicz
Mise en scène : Denis Marleau

Avec Pierre Lebeau, Éliane Préfontaine et Gaétan Nadeau / Scénographie et bande sonore : Denis Marleau / Collaboration artistique : Stéphanie Jasmin / Assistance à la mise en scène : Martin Émond / Costumes : Daniel Fortin / Éclairages : Marc Parent / Accessoires : Stéphane Longpré / Maquillage et coiffures : Angelo Barsetti / Musique : John Rea / Une création d’UBU en coproduction avec ESPACE GO et le Théâtre français du Centre national des Arts

Du 8 au 11 novembre 2006 à 20 h
en supplémentaire le 11 novembre 2006 à 14 h
Centre national des Arts / Studio

53, rue Elgin, Ottawa (ON)
Durée de la représentation : 1 h 20, sans entracte

Billets 31,50 $ (17 $ pour les étudiants inscrits à plein temps) en vente à la Billetterie du CNA, chez Ticketmaster au (613) 755-1111 ou via le réseau Internet au www.nac-cna.ca.

Les étudiants à plein temps de treize à vingt-neuf ans peuvent aussi se procurer des billets Buzz en direct (s’il en reste) à 10 $ chacun à la Billetterie du CNA, entre 14 h et 18 h le jour de la représentation seulement, sur présentation d’une carte de membre Buzz en direct dûment enregistrée.

Les groupes de dix personnes et plus économisent de 15 % à 20 % sur le prix courant des billets. Réservations au (613) 947-7000, poste 384, ou à grp@nac-cna.ca.

La poétesse Marina Tsvetaïeva

« Le dessein de ma vie était : être aimée à dix-sept ans par Casanova (un étranger!) – abandonnée – et élever un fils splendide de lui. Et puis – aimer tout le monde. »
– Marina Tsvetaïeva

Après une enfance marquée par de longs séjours à l’étranger – d’abord en Italie pour suivre les cures de sa mère, puis en pension en Suisse et en Allemagne – Marina Tsvetaïeva, née à Moscou en 1892, publie dès 1910 L’Album du soir, son premier recueil de poésie. En 1912, elle épouse Sergueï Effron avec lequel elle aura trois enfants, dont une fille qui mourra en bas âge des suites de la famine déclenchée par la révolution d’octobre 1917. De 1918 à 1922, elle vit à Moscou dans des conditions de vie très dures alors que Sergueï se bat au front dans les rangs des Blancs. Durant cette période sombre, Marina Tsvetaïeva transcende néanmoins la réalité par un travail d’écriture intense qui lui procure une reconnaissance de la part du milieu artistique et littéraire moscovite. À partir de 1922 commence un long exil à Berlin, Prague puis Paris, toujours dans des conditions précaires. Se sentant peu concernée par le milieu littéraire de l’émigration russe, elle se consacre à une correspondance intense avec Boris Pasternak, Rainer Maria Rilke et bien d’autres : des échanges épistolaires en grande partie publiés aujourd’hui. En 1939, elle rejoint son mari et sa fille en URSS, tout juste avant que ceux-ci ne soient arrêtés. En 1941, suite à l’entrée de l’armée allemande, Marina Tsvetaïeva et son fils sont évacués en République Tatare pour finir à Elabouga, où elle se suicidera dans la même année.

Parallèlement à cette trame tragique, elle aura entretenu toute sa vie des passions grandioses, réelles ou rêvées, envers des êtres proches ou lointains, dont témoignent, outre sa poésie, une abondante correspondance, des essais, des textes dramatiques et des récits. Lyrique et extrêmement travaillée dans sa structure et ses sonorités, sa poésie produit pourtant un effet d’immédiateté et de spontanéité, à l’image de son urgence de vivre et de sa quête d’absolu. Si Marina Tsvetaïeva compte parmi les plus grandes voix de la poésie du XXe siècle, sa liberté d’esprit et sa solitude revendiquée lui confèrent une place singulière, en distance avec les courants poétiques et politiques de son temps. Parmi les nombreux recueils de poésie, les essais et les récits aujourd’hui traduits en français, citons Le ciel brûle, Le Gars, Après la Russie, Le Diable et autres récits, Tentative de jalousie & autres poèmes, Le Poète et le Temps et Mon Pouchkine.

Le Théâtre français du CNA remercie la Première Chaîne de Radio-Canada 90,7 FM comme partenaire médiatique de ce spectacle.

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Renseignements :
Guy Warin, agent de communication et de relations médiatiques
Théâtre français, Centre national des Arts
(613) 947-7000, poste 759
gwarin@nac-cna.ca

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