Marie sera là -- Après Jimmy, créature de rêve et La Noirceur, Marie Brassard revient au CNA avec Peepshow

15 novembre 2006

« On voit ici que de jeunes enfants,
Surtout de jeunes filles
Belles, bien faites, et gentilles,
Font très mal d’écouter toutes sortes de gens,
Et que ce n’est pas chose étrange,
S’il en est tant que le Loup mange. »

Après deux créations qui ont fait d’elle une figure montante du théâtre contemporain (Jimmy, créature de rêveet La Noirceur), Marie Brassard poursuit sa singulière démarche en nous présentant du 29 novembre au 2 décembre 2006 son plus récent spectacle solo : Peepshow. Avec cette nouvelle création, elle s’aventure à nouveau du côté de l’intime et de l’interdit, des mondes possibles et des réalités parallèles, du côté de ces frontières invisibles qui nous séparent les uns des autres. Comme un don personnel, unique, elle nous offre une fois de plus son énigmatique théâtre des tenues métamorphoses.

Avec la complicité du musicien et concepteur sonore Alexander MacSween, Marie Brassard explore les possibilités du design sonore et transmue la technologie en un moyen de faire résonner les voix multiples et secrètes de l’âme. Grâce à un fascinant travail sur la transformation électronique de la voix – de plus en plus complexe et sophistiqué dans chacun de ses spectacles –, elle joue à nous égarer dans un labyrinthe de miroirs vocaux, levant le voile sur ce qui ne saurait être dit autrement.

Avec Peepshow, le Théâtre français du Centre national des Arts (CNA) et son public poursuivent leur relation artistique avec Marie Brassard après avoir présenté les deux premières œuvres de cette artiste qui, au cours des cinq dernières années, connaît un important rayonnement international : Jimmy, créature de rêve était à l’affiche au CNA en décembre 2002 et La Noirceur en novembre 2003.

« Plus captivante que jamais, Marie Brassard nous ensorcelle avec une infinie douceur dans ce Peepshow qui donne autant à entendre qu’à voir. »

– Ève Dumas, La Presse

« Marie Brassard est une ensorceleuse. Elle envoûte au premier regard, au premier mot. Sa voix posée, douce, ronde nous hypnotise. Ses histoires nous soulèvent. Quel charisme! On la suivrait n’importe où. »

– Amélie Giguère, Ici

Les voix du désir

Une jeune femme s’avance seule au milieu de la scène, chevelure blonde, lunettes noires, manteau rouge. Est-ce une relique du Petit Chaperon rouge? À travers elle, étrangement, se mettent à parler de multiples voix, expressions des désirs contemporains : une toute jeune fille qui joue à la filature avec un homme mûr, la femme que l’amour pour un chien errant mène aux plaisirs du ligotage, le couple gay au bord de la rupture, l’enseignante qui s’inflige de la douleur pour mieux ressentir la perte de celui qu’elle a aimé...

En somme, le spectacle « parle » à travers le corps de Marie Brassard, dont la voix voyage entre narration et incarnation(s), voix qui semble s’être nourrie d’histoires de désirs, d’amour, de sexe et de fantasmes, histoires où le lien entre les êtres passe du chagrin au bonheur, de la douleur au plaisir. Ce Peepshow – un peep-show est un lieu de solitude où l’on se cache dans l’espoir que, dans le défilé des images, se révèle celle de notre désir – nous fait ressentir le poids humain de chacune de ces solitudes : car il n’y a pas pour un être humain de lieu plus solitaire que son propre désir.

« Spectacle de l’infiniment intime, Peepshow est une petite chose étonnamment puissante. […] On ne peut sortir de l’expérience que bouleversé… »

– Michel Bélair, Le Devoir

« Sorceress. Wizard. Trickster. Montreal’s Marie Brassard is all of these. […] Not to be missed, Brassard leaves the ordinary behind… »

– Jo Ledingham, The Vancouver Courier

Peepshow
Texte, mise en scène et interprétation : Marie Brassard
Musique live et conception sonore : Alexander MacSween / Dramaturgie : Daniel Canty / Scénographie et éclairages : Simon Guilbault / Assistance à la mise en scène : David Clermont-Béique / Direction technique et direction de production : Richard Desrochers / Régie son : Steve Marsh / Régie lumière : Christian Gagnon / Assistance à la scénographie : Véronique Bertrand / Une création d’Infrarouge, en coproduction avec le Théâtre français du Centre national des Arts, le Festival de théâtre des Amériques, Harbourfront Centre Toronto, Wiener Festwochen, Spielzeiteuropa/Berliner Festspiele, Göteborg Dance & Theatre Festival

Cette production a été créée en résidence à l'Usine C.

Du 29 novembre au 2 décembre 2006 à 20 h
Centre national des Arts / Studio
53, rue Elgin, Ottawa (ON)
Durée de la représentation : 1 h 25, sans entracte

Billets 31,50 $ (17 $ pour les étudiants inscrits à plein temps)
en vente à la Billetterie du CNA, chez Ticketmaster au (613) 755-1111 ou via le réseau Internet au www.nac-cna.ca.

Les étudiants à plein temps de treize à vingt-neuf ans peuvent aussi se procurer des billets Buzz en direct (s’il en reste) à 10 $ chacun à la Billetterie du CNA, entre 14 h et 18 h le jour de la représentation seulement, sur présentation d’une carte de membre Buzz en direct dûment enregistrée.

Les groupes de dix personnes et plus économisent de 15 % à 20 % sur le prix courant des billets. Réservations au (613) 947-7000, poste 384, ou à grp@nac-cna.ca.

Portrait de l’artiste Marie Brassard

Marie Brassard a fait ses études au Conservatoire d’art dramatique de Québec. Depuis, elle s’est presque exclusivement consacrée à la création de spectacles de théâtre. Pendant plusieurs années, sa carrière a été intimement liée à celle de Robert Lepage. Elle fut co-auteure et interprète de La Trilogie des dragons, Le Polygraphe, Les Sept Branches de la rivière Ota et La Géométrie des miracles. Elle a interprété les rôles de Lady Macbeth dans Macbeth et Ariel dans La Tempête. Ces pièces ont été présentées dans plusieurs villes d’Europe, d’Asie, d’Amérique et d’Australie.

En créant en 2001 sa propre compagnie, Infrarouge, Marie Brassard s’est dotée d’un véritable outil de création. Infrarouge s’est donné pour mandat de promouvoir la recherche et l’exploration de nouvelles manières de créer le théâtre grâce à l’intégration de nouvelles technologies et à la collaboration avec des artistes de disciplines et origines diverses.

Au cinéma, on a pu la voir entre autres dans deux films réalisés par Robert Lepage, Le Polygraphe, qu’elle a co-scénarisé avec lui, et Nô, ainsi que dans The Claim, réalisé par Michael Winterbottom, La Loi du cochon, réalisé par Éric Canuel et, plus récemment, Congorama de Philippe Falardeau.

Portrait du musicien Alexander MacSween

Alexander MacSween a participé à de nombreux projets de film, de danse et de théâtre, notamment avec Sarah Bild, Estelle Clareton, Imago Théâtre, Robert Lepage, Montréal Danse, José Navas et Projet Porte Parole, ainsi qu’avec Marie Brassard dans sa précédente création, La Noirceur. Utilisant divers moyens technologiques, il intègre fréquemment la voix humaine dans ses compositions. Cela lui a valu une invitation à donner des stages de formation en France et en Belgique. Comme batteur, Alexander MacSween s’est produit avec Paolo Angeli, The Nils et Sam Shalabi, et fait partie en ce moment de la formation FoodSoon.

Le Théâtre français du CNA remercie la Première Chaîne de Radio-Canada 90,7 FM comme partenaire médiatique de ce spectacle.

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Renseignements :
Guy Warin, agent de communication et de relations médiatiques
Théâtre français, Centre national des Arts
(613) 947-7000, poste 759
gwarin@nac-cna.ca