L'Éden Cinéma de Marguerite Duras -- Mise en scène de Brigitte Haentjens
12 mai 2003
Ottawa (Ontario) -- Les 13, 14, 15, 16 et 17 mai 2003, le
Théâtre français du CNA présente
L'Éden Cinéma de Marguerite Duras, mis en
scène par Brigitte Haentjens. Cette création du
Théâtre français du Centre national des Arts en
coproduction avec le Festival de théâtre des
Amériques et Sibyllines réunit Sonia Vigneault,
Christiane Pasquier, Paul Savoie,Pascal Contamine et Denis
Gravereaux.
L'Indochine, entre les deux guerres. La mère a
investi toutes ses économies dans l'achat d'une
concession pour trop vite réaliser qu'on l'a
roulée : chaque été le Pacifique envahit ses
terres. Au lieu de se résigner, d'abandonner, elle
s'obstine à rester là, engloutissant sa vie
entière dans l'entreprise insensée de vaincre la
mer et ceux qui la lui ont vendue. À travers le regard de ses
enfants, Joseph et, surtout, sa fille Suzanne, se déploie le
destin d'une femme misérable et grandiose, monstre
d'égoïsme, monstre de
générosité, monstre de souffrance.
Cette production d'Éden Cinéma sera
aussi présentée au Festival de théâtre des
Amériques du 30 mai au 7 juin 2003.
L'Éden Cinéma fait partie de la Carte
blanche offerte par Denis Marleau à Brigitte Haentjens, dont
le Théâtre français a aussi
présenté le Trio Feydeau (Farces conjugales) et
La Nuit juste avant les forêts.
Marguerite Duras
Dès son arrivée en France après une enfance
en Indochine, Marguerite Duras devient une figure importante de
l'intelligentsia parisienne, tant grâce à la
publication de son premier roman, Les Impudents (1943) que
pour ses activités de militante. Entre les années
quarante et quatre-vingt, elle s'investira dans la
littérature avec acharnement, sans faire de distinction entre
le roman, le théâtre, le cinéma et le journalisme
qu'elle pratique indifféremment et s'impose alors
comme une figure majeure de la littérature contemporaine. Mais
c'est avec la parution de l'Amant, en 1984,
qu'elle connaît un succès exceptionnel qui lui
confère un statut de phénomène de
société. Ce roman, porté à
l'écran par Jean-Jacques Annaud, a remporté le
prix Goncourt, fut traduit en plusieurs langues et vendu à
près de trois millions d'exemplaires. Au
théâtre, son style dépouillé, presque
laconique, laisse croire que la parole de ses personnages qui tentent
d'échapper à leur solitude est stérile et
sans issue. Marguerite Duras est morte le 3 mars 1996 à
l'âge de 81 ans.
Brigitte Haentjens
Née et formée en France, où elle a pu, chez
Lecoq, se familiariser avec les possibilités créatrices
et théâtrales du corps, Brigitte Haentjens a entrepris
une carrière de comédienne, de directrice artistique et
de metteure en scène qui s'est déployée en
Ontario francophone - elle a dirigé le
Théâtre du Nouvel-Ontario à Sudbury au cours des
années quatre-vingts - et au Québec où,
après avoir présidé aux destinées
artistiques du Théâtre Denise-Pelletier, elle a
fondé Sibyllines. Au cours des dernières années,
sa démarche de metteure en scène s'est
signalée par sa singularité formelle et l'exigence
de ses choix d'auteurs : Jean-Marc Dalpé (Le
Chien, Eddie), Albert Camus (Caligula),
August Strindberg (Mademoiselle Julie), Sophocle
(Électre, Antigone), Dacia Maraini (Marie
Stuart), Bernard-Marie Koltès (Combat de nègre
et de chiens, La Nuit juste avant les forêts),
Ingeborg Bachmann (Malina), Heiner Müller
(Quartett, Hamlet-Machine). À travers des
lectures très subjectives de ces textes, fréquemment
marquées par la psychanalyse, elle explore
particulièrement les fractures secrètes de
l'identité féminine, les jeux entre le pouvoir et
le sexuel, ainsi que cette zone trouble où se contaminent les
mythes et la psyché inconsciente.
***SUPPLÉMENTAIRE : le mardi 13 mai à 20 h***
Il reste quelques billets pour les représentations des 14
et 15 mai
COMPLET les 16 et 17 mai