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Éteignez vos montres et vos cellulaires ! Après Incendies, Wajdi Mouawad revient bouleverser le public du CNA avec un Tchekhov

5 février 2004

« Nous sommes au théâtre, pas en Russie.» – Wajdi Mouawad

Ottawa, le 3 février 2004 – Le Théâtre français du Centre national des Arts a tenu à célébrer cette année le centenaire de la mort d’Anton Pavlovitch Tchekhov (1860-1904) – sans conteste la figure marquante de la dramaturgie russe et l’un des grands auteurs du théâtre mondial – en présentant deux de ses œuvres : Les Trois Sœurs, dans une mise en scène de Wajdi Mouawad, et l’adaptation scénique de sa nouvelle Le Moine noir par Denis Marleau. Attardons-nous pour l’instant aux Trois Sœurs qui, après Québec, Limoges et d’autres villes européennes, vont bientôt nous rendre visite à Ottawa avec leurs rêves et leur détresse. Si le temps suit son cours, elles seront au Théâtre du CNA les 12, 13, 14 et 20, 21 février. (Un temps. La neige tombe.) Ne partez donc pas à Moscou car elles seront là, pour vous, près de chez vous, au bord du gouffre de la scène, soumises à l’angoisse des minutes qui s’écoulent.

 Cette production du Théâtre du Trident, acclamée entre autres à Québec en mars 2002 lors de sa création (« Une très grande mise en scène de Wajdi Mouawad, qui marquera peut-être l’histoire du Trident », a écrit David Cantin dans Le Devoir) et au Festival de Limoges en France (six rappels), a aussi mérité en octobre 2002 le Prix de la critique pour la meilleure production de Québec, distinction décernée par l’Association québécoise des critiques de théâtre. Puis en février 2003, l’Académie québécoise du théâtre lui remettait le Masque de la production « Québec » et le Masque de la conception du décor.

Les Trois Sœus
d’Anton Tchekhov
Traduction d’Anne-Catherine Lebeau, en collaboration avec Amélie Brault
Mise en scène de Wajdi Mouawad
Une production du Théâtre du Trident

Avec Nancy Bernier (NATACHA), Jean-Jacqui Boutet (ADREÏ), Lise Castonguay (OLGA), Vincent Champoux (KOULYGUINE et FÉRAPONTE), Marie Gignac (MACHA), Benoît Gouin (VERCHININE), Ginette Guay (ANFISSA), Paul Hébert (TCHÉBOUTYKHINE), Michèle Motard (la chanteuse), Wajdi Mouawad (TOUZENBACH), Anne-Marie Olivier (IRINA) et Richard Thériault (SALIONI)

Assistance à la mise en scène : Hélène Rheault / Décor et costumes : Isabelle Larivière
Assistance à la scénographie et accessoires : Christian Fontaine / Éclairages : Éric Champoux
Réalisation de la bande sonore : Robert Caux et Wajdi Mouawad / Maquillages : Florence Cornet
Perruques : Cybèles perruques / Conseiller en danse : Jacques Dallaire

Les 12, 13, 14 et 20, 21 février à 19 h 30 au Théâtre du CNA

Billets à partir de 29,50 $ (15,50 $ étudiant) en vente à la Billetterie du CNA, chez Ticketmaster au (613) 755-1111 ou via le réseau Internet au www.nac-cna.ca.


Les Trois Sœurs, une sublime longueur

Depuis la mort de leur père, elles vivent là, en suspens, toutes les trois, Olga, Macha et Irina, échouées au milieu de l’immense steppe russe, combattant l’ennui, la médiocrité et la petitesse de la vie provinciale grâce à cet unique rêve : revenir à Moscou – retrouver le bonheur de l’enfance. Mais que faire contre le travail d’érosion des tracas quotidiens ? Que peut-on opposer aux petites mesquineries sûres d’elles-mêmes, aux détresses de l’âme, à l’usure du temps qui passe ? Comment vivre en dépit des espoirs qui un à un s’effritent ? Comment, lorsque tout s’écroule après des années d’une résignation qui n’ose même pas dire son nom, ne pas se mettre à hurler comme Olga : « Pourquoi nous souffrons ? »

L’heure qui passe et le temps qui se dégrade, voilà ce qui caractérise l’action des Trois Soeurs où le banal et l’inessentiel déterminent les paroles, les faits et les gestes des personnages, dont chacun, à des degrés divers, est placé face à face avec la petitesse sordide de la vie de tous les jours. Les Trois Sœurs, la plus « tchekhovienne » des pièces de ce qui constitue la « tétralogie » de Tchekhov (avec La Mouette, Oncle Vania et La Cerisaie), tracent non seulement le portrait de la société russe du XIXe siècle, mais aussi celui de l’humanité éternelle, contrainte à la recherche éperdue du sens de la vie. (Un temps.)

Ces Trois Sœurs ont inspiré les plus grands metteurs en scène européens depuis Constantin Stanislavski jusqu’à Antoine Vitez. Au Canada, mentionnons la mise en scène d’Yves Desgagnés à la Compagnie Jean-Duceppe en 1994 et celle des metteurs en scène Luce Pelletier et Denis Bernard du Théâtre de l’Opsis en 2001 à l’Espace Go. Pour sa mise en scène, Wajdi Mouawad a utilisé cette récente traduction d’Anne-Catherine Lebeau et d’Amélie Brault, la première traduction des Trois Sœurs faite directement du russe au français québécois.

Le dialogue que Mouawad a entrepris avec Les Trois Sœurs porte avant tout sur la théâtralité, sur cette relation (perdue ?) entre les personnages, le théâtre et les spectateurs. « On va faire du théâtre ! » a-t-il scandé en salle de répétition. « L’important n’est pas la restitution de l’époque, mais le jeu. Les personnages vont se retrouver dans des situations qu’ils cachent normalement aux spectateurs. » Ainsi, le pays qu’il connaît le mieux, ce n’est pas Moscou, mais le théâtre. Ce qu’il veut, c’est ramener le citoyen (le spectateur) au cœur de son pays (le théâtre). « C’est peut-être cela que signifie Moscou. »      

 

«Un spectacle aussi admirable que radical. […] Cette mise en scène est somme toute fébrile. Non pas agitée, et encore moins  erratique, mais dense, fourmillante d’inventions et parfaitement rythmée. Mouawad –  et ses acteurs et ses concepteurs avec lui –  nous accroche par tous les sens. Il fait appel tout aussi activement à notre sens esthétique et à notre capacité à lire dans les symboles qu’à notre jugement moral. Dût-il faire de nous des cousins ou cousines des Prozorova, son spectacle est une bénédiction qui ne se refuse pas. »

― Jean St-Hilaire, Le Soleil

Anton Pavlovitch Tchekhov (1860–1904)

Fils d’un épicier de Crimée qui fit faillite, Anton Tchekhov commence par étudier la médecine, de 1879 à 1884, mais il se fait rapidement connaître en publiant des récits et des nouvelles dans diverses revues. À partir de 1886 il collabore régulièrement avec un grand quotidien de Saint-Pétersbourg, et publie la même année en volumes ses Récits divers. Fort des encouragements du directeur du plus grand quotidien russe d’alors, Le Temps nouveau, il se consacre alors définitivement à la littérature. Ses deux premières pièces, Ce fou de Platonov et Sur la grand-route, sont refusées, mais en 1887 Ivanov lui offre un relatif succès. Il écrit la plupart de ses nouvelles et de ses pièces dans sa petite propriété près de Moscou, et se rend souvent en Crimée ou à l’étranger pour soigner la tuberculose dont il est atteint. Au tournant du siècle sa vie est modifiée par son attirance nouvelle pour la gauche politique, et par le succès de La Mouette au théâtre d’art de Moscou dans la mise en scène de Stanislavski. Sa popularité s’accroît du succès immédiat d’Oncle Vania (1897), des Trois Sœurs (1900) et de La Cerisaie (1904). La maladie l’emporte le 2 juillet 1904, à l’âge de 44 ans.

 Fuir l’apparence du réel
Dialogue sur Tchekhov avec Denis Marleau et Wajdi Mouawad

 Conférence
Le jeudi 19 février 2004, de 13 h à 14 h 30
À la Salle Académique du Département de théâtre de l’Université d’Ottawa
133, Séraphin-Marion, Ottawa
Animateur : Paul Lefevre
Entrée libre

(cette conférence s’adresse autant aux étudiants qu’au grand public)

 Le Théâtre français du CNA tient à remercier le Département de théâtre de l’Université d’Ottawa et le journal La Rotonde de leur appui pour cette conférence

Le Théâtre français du CNA  tient à remercier ses partenaires médiatiques de la saison :

CIMF Rock Détente, Transcontinental médias, la Télévision, la Première Chaîne et la Chaîne culturelle de Radio-Canada.

 - 30 -

Renseignements :
Guy Warin, agent de communication
Théâtre français, Centre national des Arts
(613) 947-7000 ou 1 866 850-2787, poste 759
gwarin@nac-cna.ca

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