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Bonnets phrygiens et chapeaux de cow-boy Paul Buissonneau s’attaque à Molière pour la première fois avec Les Précieuses ridicules

12 mars 2004

«Je lis toujours un texte à la façon d’un flic. » – Paul Buissonneau

Ottawa -- Ceci n’est pas une farce : Paul Buissonneau aborde Jean-Baptiste Poquelin dit Molière pour la première fois en cinquante ans de carrière en signant la mise en scène d’une de ses « petites comédies » (ou « petits divertissements »), c’est-à-dire d’une de ses farces en un acte. Cette pièce, ce sont Les Précieuses ridicules. Les 18, 19, 20 et 26, 27 mars, le Centre national des Arts sera donc le théâtre d’un rencontre inédite entre le saint patron de la dramaturgie française et le père de la mise en scène moderne au Québec (ou plutôt « le plombier de l’art dramatique québécois », comme il le précise lui-même). Avec cette production du Théâtre du Nouveau Monde, le Théâtre français du CNA accueille non seulement deux grands maîtres, mais aussi les deux plus populaires petites provinciales en quête de plaisirs délicats de l’histoire du théâtre français, Cathos et Magdelon, qui succombent encore aujourd’hui, malgré toute forme de dépoussiérage, aux charmes tapageurs des prétendants enrubannés qui leur promettent gloire et amour – ou mers et marées, au dire de certains qui font des « enfants par l’oreille ».

Sans toutefois s’éloigner de la farce brillante et corrosive que sont Les Précieuses ridicules, Buissonneau s’en est servi comme tremplin à l’œuvre entière de l’auteur, où hiérarchie sociale et jeux de pouvoir engendrent misères et contrariétés, violences et révoltes. Les personnages de cette pièce sont, selon le metteur en scène, « des frustrés et des humiliés ». Ils s’envoient sans cesse promener, carburent à l’humiliation. Voilà une vraie « petite comédie » du genre humain, dans ce qu’il a de faiblesses et de travers, que l’amuseur et provocateur Buissonneau nous propose au Théâtre du CNA.

Les Précieuses ridicules : une comédie « policière » sur l’humiliation

Fraîchement débarquées à Paris, deux charmantes filles de province, Cathos et Magdelon, se veulent  précieuses, rêvant d’aventures nobles, de beaux esprits et d’amours raffinées. En matière d’amour, rien ne peut être simple et tout se doit d’être magnifié par les ornements du langage. Il ne faut point dire « un miroir » mais « le conseiller des grâces ». Ne demandez surtout pas que l’on vous apporte une chaise, mais exigez que l’on vous « voiture les commodités de la conversation ». Or, Gorgibus, père de l’une et oncle de l’autre, veut leur proposer le mariage sans recourir à d’élégantes circonvolutions sentimentales et rhétoriques. Il encourage donc La Grange et Du Croisy à leur faire la cour. Pas étonnant qu’elles les repoussent comme des malappris, ces deux hommes fortunés, qui ne correspondent aucunement à leur idéal de galanterie et leur vision romanesque du mariage. Outré, Gorgibus leur promet de les marier à qui il voudra. On annonce deux autres visiteurs : le premier, marquis de Mascarille, fait à Cathos et Magdelon des compliments qui les ravissent, et leur lit un poème de sa composition qui les bouleverse ; le second, vicomte de Jodelet, ami de Mascarille, se vante d’exploits militaires. Puis la fête commence ! Arrivent alors La Grange et Du Croisy qui révèlent la véritable identité des faux galants…

Sylvie Drapeau, qui devait jouer le rôle de Magdelon, n’a pu faire partie de la distribution des Précieuses ridicules pour des raisons personnelles. L’automne dernier, lors des représentations à Montréal, elle a été remplacée par Marie-France Lambert. À Ottawa, ce sera Danielle Proulx qui interprétera (en exclusivité) Magdelon.


Les Précieuses ridicules
de Molière
Mise en scène de Paul Buissonneau

Avec France Arbour (MAROTTE), Valérie Blais (CATHOS), Stéphane Breton (MASCARILLE), Pierre Collin (GORGIBUS), René Gagnon (DU CROISY), Claude Gai (ALMANZOR), Jean Marchand (LA GRANGE), Denys Paris (JODELET) et Danielle Proulx (MAGDELON)

Assistance à la mise en scène et régie : Manon Bouchard /
Décor et accessoires : Mario Bouchard / Costumes : Ginette Noiseux /
Éclairages : Luc Prairie / Musique originale : Sylvie Grenier
Chorégraphies : Danielle Hotte / Maquillages : Jacques-Lee Pelletier

Les 18, 19, 20 et 26, 27 mars à 19 h 30
au Théâtre du CNA
Durée de la représentation : 1 h 10

Billets à partir de 29,50 $ (15,50 $ étudiant) en vente à la Billetterie du CNA, chez Ticketmaster au (613) 755-1111 ou via le réseau Internet au www.nac-cna.ca


Des saltimbanques débarquent !
Même verve, même sens de la répartie, même sens du comique. Pourquoi Buissonneau, lui qui a mis en scène tant de textes d’auteurs du répertoire (Schisgal, Brecht, Tardieu, Dario Fo, Ionesco), n’a jamais monté Molière ? « Parce que Molière, ce n’est pas que de la rigolade. » Faire rire pour faire rire, il n’en a rien à f… « J’ai trop souvent vu Molière joué de façon volontairement comique, dit-il. Tout le monde joue comique, on cabotine, indépendamment des personnages, des situations, du texte. Alors que les personnages et les situations dans lesquelles ils se retrouvent ne le sont pas, au premier degré. » Autrement dit, à trop vouloir faire de la comédie, on s’en éloigne. « Comme j’ai des préoccupations sociales, affirme-t-il, le rire doit venir en deuxième. »

Ajoutant des nuances chez certains personnages, imaginant même un prologue (sous forme de commentaires sur Molière et son œuvre projetés sur le décor) et un épilogue (où Gorgibus, humilié, livre l’une à la suite de l’autre des répliques célèbres tirées des pièces de Molière), Paul Buissonneau choisit d’apporter aux Précieuses ridicules – qui, dans sa version originale, dure moins d’une heure – d’importants changements, non par souci de revisiter Molière ou de le rendre plus contemporain, mais pour « donner une sorte de tremplin à l’ensemble de la pièce ».

C’est dans une salle de répétition (ou peut-être dans « l’entrepôt du TNM »), encombrée de matériaux et de costumes disparates (bonnets phrygiens, chapeaux de cow-boy et jupes du Grand Siècle), que l’on retrouve sur scène les comédiens de la pièce qui se joue. Buissonneau : « Nous nous sommes inspirés de l’idée même de la troupe de Molière qui arrive dans un lieu, pose ses tréteaux, installe des objets hétéroclites qui lui serviront de décors, pige dans son costumier et commence à jouer. » Les connaisseurs remarqueront des éléments de tous les Molière montés au TNM. D’autres constateront que les comédiens émettent par moments des commentaires et des réflexions sur l’époque même de Molière. Finalement, les spectateurs, eux aussi, seront livrés à une sorte d’enquête, d’analyse policière. Voilà un Molière ludique que Buissonneau nous propose.

« C’est bien la preuve, s’il en fallait une, qu’une farce peut bel et bien être un divertissement de choix. »

– Sophie Pouliot, Le Devoir

Le Théâtre français du Centre national des Arts tient à remercier CIMF Rock Détente, Transcontinental médias, la Télévision de Radio-Canada, la Première Chaîne et la Chaîne culturelle de Radio-Canada.

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Renseignements :
Guy Warin, agent de communication
Théâtre français, Centre national des Arts
(613) 947-7000 ou 1 866 850-2787, poste 759
gwarin@nac-cna.ca

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