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Une cloche sonne l’éveil -- Céline Bonnier dans la pièce La Cloche de verre d’après le roman de Sylvia Plath

23 novembre 2004

«Pour celui qui se trouve sous la cloche de verre, vidé et figé comme un bébé mort, le monde lui-même n’est qu’un mauvais rêve. » – Sylvia Plath

Ottawa -- Du 1er au 4 décembre à 20 h, le Théâtre français du Centre national des Arts (CNA) vous transporte avec La Cloche de verre au cœur même de l’œuvre de la poétesse américaine Sylvia Plath, une femme incapable de concilier bonheur privé et liberté créatrice dans la souriante et très conservatrice Amérique des années cinquante. La pièce La Cloche de verre, inspirée de la bouleversante fiction autobiographique La Cloche de détresse (The Bell Jar), l’unique roman de Sylvia Plath, met en vedette l’exceptionnelle Céline Bonnier dans une mise en scène de Brigitte Haentjens. Rappelons que Brigitte Haentjens avait offert au public du Théâtre français, dans le cadre d’une « Carte blanche » en 2002-2003, trois étonnantes mises en scène : La Nuit juste avant les forêts de Bernard-Marie Koltès, Farces conjugales de Georges Feydeau et L’Éden Cinéma de Marguerite Duras.

Trois femmes, une rencontre

Sylvia Plath a payé de sa santé mentale et de sa vie son impérieux désir d’écrire et aura fait de ses écrits un véritable manifeste de rupture avec les valeurs et les modèles de son époque. Son œuvre a fourni à Brigitte Haentjens un terreau de réflexion et de recherche théâtrale à nul autre pareil. Amenée sans l’avoir vraiment prémédité à créer une trilogie, dont les deux premiers épisodes auront été Malina d’Ingeborg Bachmann et L’Éden Cinéma de Duras, Brigitte Haentjens poursuit, avec La Cloche de verre, son exploration des fractures soigneusement cachées de l’identité féminine. Après le collectif Je ne sais plus qui je suis et la pièce Hamlet-Machine de Heiner Müller, elle retrouve la comédienne Céline Bonnier, cette artiste peu encline aux figures imposées, audacieuse et fragile, capable de toutes les fêlures et de tous les vertiges : autant de qualités dont témoigne son corps à corps éperdu avec la femme Sylvia, avec l’artiste Plath, saisies ici sous cloche de verre. C’est la solitude absolue de la femme artiste Sylvia Plath, son exigence tout aussi extrême auxquelles les deux femmes, Céline et Brigitte, ont souhaité redonner vie au théâtre.

« La comédienne Céline Bonnier offre à nouveau une performance exceptionnelle dans La Cloche de verre qu’a imaginée pour elle Brigitte Haentjens. Son interprétation d’Esther Greenwood, le double romanesque de l’écrivaine américaine Sylvia Plath, atteint des sommets de finesse et de nuance. […] Avec cette nouvelle incursion dans la psyché d’une écrivaine, Brigitte Haentjens prouve qu’elle est loin d’avoir épuisé la problématique de l’inadéquation de la femme artiste au monde dans lequel elle vit. Elle signe une adaptation qui, tout en demeurant fidèle au roman, en révèle les forces souterraines. » 

Christian Saint-Pierre, Voir, 12-18 février 2004

« Une fois de plus, avec La Cloche de verre, Brigitte Haentjens rassemble habilement chaque morceau du puzzle et enfante une œuvre forte, léchée et très séduisante. Son objet est à la fois lumineux et énigmatique, mystérieux comme son héroïne, l’écrivaine américaine Sylvia Plath, déguisée ici sous les traits de la très peu fictive Esther Greenwood et portée par une minutieuse Céline Bonnier. […] On quitte cet univers avec la satisfaction d’avoir vécu une expérience esthétique et théâtrale de haut niveau, mais surtout en réalisant que la perception que l’on a de soi et du monde environnant nous est unique. »

Amélie Giguère, Ici, 12-18 février 2004

« La Cloche de verre est un travail d’orfèvrerie extrêmement fin, tout en détails et en délicatesse. […] La pièce transpose parfaitement le glissement progressif et inéluctable du personnage dans la dépression. Chose rare pour une adaptation, la version scénique ne se contente pas de saisir l’esprit du roman. Elle l’éclaire et le magnifie, en grande partie grâce à la rigueur, à la justesse et à l’infinie variété de tons que maîtrise Céline Bonnier. »

Ève Dumas, La Presse, 6 février 2004

Esther Greenwood / Sylvia Plath

Elle est toute jeune et si brillante, Esther Greenwood, si brillante qu’elle a gagné un stage à New York dans un magazine pour jeunes filles. Tout lui sourit dans la souriante Amérique des années cinquante. Mais Esther n’arrive pas à faire une avec sa propre vie : elle a beau vouloir devenir une bonne épouse et une mère modèle, elle rêve aussi d’écrire, pourtant incertaine de cette part créative d’elle-même qui observe sa vie comme si c’était celle d’une autre. Peu à peu, les repères se dérobent… Tentatives de suicide, dépression grave, hospitalisation, trahison des médecins, électrochocs : l’effrayant parcours d’une femme qui souhaite créer et se créer hors des figures imposées.

Nous sommes en 1953. Cet été-là, Sylvia Plath est à New York. Elle a gagné un stage d’écriture dans un magazine pour jeunes filles. C’est la joie et la déroute mêlées. Ce qui la déboussole et ce qui la condamne aussi, dès son jeune âge, aux tentatives de suicide, plus que les lettres de refus des éditeurs, c’est son désir d’être comme les autres, d’être un modèle d’épouse et de mère et, en même temps, son désir de vivre sa différence. «Si c’est être névrosée que de vouloir au même moment deux choses qui s’excluent mutuellement, alors je suis névrosée jusqu’à l’os.» En 1953, Sylvia se débat encore dans une terrible dépression nerveuse. Internée, remise entre les mains de médecins qui trahissent sa confiance, elle subit une série d’électrochocs. C’est cette année terrible qu’elle transpose dans son roman The Bell Jar.

D’entre les morts

Comme ces autres icônes américaines, Ernest Hemingway en 1961 et Marilyn Monroe en 1962, Sylvia Plath s’est donné la mort un matin de février 1963. Peu de temps avant, elle avait écrit à sa mère : « Je suis un écrivain de génie, j’écris les meilleurs poèmes de ma vie. Ils me rendront célèbre. » Elle avait raison. L’œuvre posthume de Sylvia Plath, Collected Poems, publié en 1982, obtient le prix Pulitzer. Aujourd’hui, elle n’est plus uniquement la compagne du grand poète Ted Hughes. Elle n’est plus l’auteur « féminin » incapable de raconter autre chose que ses problèmes personnels et familiers, ses crises de dépression, sa lutte contre la tentation de se tuer. Elle est reconnue pour elle-même. Traduits en français, ses poèmes, carnets, nouvelles, lettres et journaux sont sans cesse réédités, font l’objet de commentaires sensibles et éclairés, et lui permettent enfin de rejoindre les figures les plus marquantes de la littérature américaine de la seconde moitié du 20e siècle.


La Cloche de verre
Une création du Théâtre de Quat’Sous
en coproduction avec Sibyllines

Texte : Sylvia Plath / Texte français : Michel Persitz
Adaptation pour la scène : Céline Bonnier, Brigitte Haentjens, Stéphane Lépine et Wajdi Mouawad
Mise en scène : Brigitte Haentjens
Distribution : Céline Bonnier

Assistance à la mise en scène et régie : Colette Drouin / Dramaturgie : Stéphane Lépine
Scénographie : Anick La Bissonnière / Costumes : Julie Charland
Éclairages : Claude Cournoyer / Vidéo : Francis Laporte
Composition musicale : Robert Normandeau / Maquillage et coiffure : Angelo Barsetti

Les 1er, 2, 3, 4 décembre 2004 à 20 h
au Studio du CNA

Durée de la représentation : 1 h 45


Billets 30 $ (16 $ étudiant) en vente à la Billetterie du CNA, chez Ticketmaster au (613) 755-1111 ou via le réseau Internet au www.nac-cna.ca.

Les groupes de vingt personnes et plus économisent jusqu’à 20 % sur les billets. Réservations au (613) 947-7000, poste 384, ou par courriel à l’adresse grp@nac-cna.ca.

Le Théâtre français du Centre national des Arts tient à remercier Le Droit, Week-end Outaouais et la Première Chaîne de Radio-Canada.

- 30 -

Renseignements :
Guy Warin
Agent de communication
Théâtre français du Centre national des Arts
53, rue Elgin, Ottawa (ON) K1P 5W1
(613) 947-7000 ou 1 866 850-ARTS (2787), poste 759
gwarin@nac-cna.ca

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