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Rodrigue, qui l’eût cru ! Ô Seigneur ! -- Le Cid de Corneille au CNA

1 février 2005

« Le Cid est le commencement d’un homme, le recommencement de la poésie, l’aurore d’un grand siècle. »
– Sainte-Beuve

OTTAWA -- Selon les historiens, et par les témoignages qui en sont restés, la création du Cid de Pierre Corneille en 1637 représente sans doute le plus grand succès qu’une pièce de théâtre puisse espérer. Encore aujourd’hui, cette histoire d’amour et d’héroïsme, de passion et d’honneur, écrite par un auteur de trente ans, n’a rien perdu de sa fougue et de sa frénésie. À Québec, le Théâtre du Trident a donné le coup d’envoi de sa présente saison avec ce chef-d’œuvre de la littérature française, dans une mise en scène de Gervais Gaudreault. Cette production sera à l’affiche du Théâtre français du Centre national des Arts (CNA) les 10, 11, 12 et 18, 19 février à 19 h 30.

Entouré d’une imposante distribution de douze comédiens, dont Jean-Sébastien Ouellette dans le rôle de Rodrigue et Hélène Florent dans celui de Chimène, le metteur en scène Gervais Gaudreault, particulièrement reconnu pour ses mises en scène de pièces de théâtre jeune public et pour son enseignement des techniques vocales dans différentes écoles de théâtre, a dirigé ce grand classique en orientant son travail sur ce qui distingue le génie de Corneille : sa langue. Une langue énergique et éclatante. Un style puissant et aisé où les alexandrins se font sonores et colorés, tant dans les élans d’imagination que dans l’expression fine de la tendresse. « C’est avec mon expérience du travail sur la langue, sur les techniques de l’acteur que je monte ce Cid, et non dans une perspective d’histoire du théâtre, précise le metteur en scène. Ce qui est formidable, c’est que la langue de Corneille pose les enjeux du théâtre. »

Rodrigue, as-tu du cœur ?

À la cour de Castille, don Diègue et le comte de Gormas doivent bientôt unir leurs enfants respectifs, Rodrigue et Chimène, follement épris l’un de l’autre. Mais au moment où leur bonheur paraît assuré, une grave querelle entre les pères vient diviser les deux familles. L’affront subi par le père de Rodrigue est impardonnable; le jeune homme devra le venger. Partagé entre sa volonté de sauver l’honneur de son père et son amour pour Chimène, Rodrigue aura à choisir : l’honneur ou l’amour. Car, « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire… »

Pierre Corneille (1606-1684) nous lègue une œuvre abondante et variée composée de comédies (L’Illusion comique, Le Menteur), de tragi-comédies (Clitandre) et, surtout, de tragédies (Horace, Cinna, Polyeucte). Mais c’est véritablement avec Le Cid — c’est-à-dire le Seigneur — qu’il fit date au sein du théâtre occidental. Inspirée d’une épopée espagnole (Las Macedades del CidLes Enfances du Cid — publiée en 1621 par Guillén de Castro), la pièce vient bouleverser, dès sa création en 1637 par la troupe des comédiens du Théâtre du Marais, le paysage dramatique de l’époque. Le succès fut immédiat : les Parisiens firent un triomphe à Corneille; le cardinal Richelieu — la pièce est dédiée à sa nièce, Madame de Combalet (rusé Corneille…) — déclara la pièce « œuvre merveilleuse » et dota Corneille d’une pension annuelle de 1 500 livres (soit environ 7 500 $ aujourd’hui), avant de conférer des lettres de noblesse au père de l’auteur. Mais la pièce se retrouve rapidement au centre d’une polémique dont les principales attaques viennent des rivaux de Corneille sur la scène tragique, notamment Scudéry et Mairet. On le traite d’auteur plagiaire et d’écrivain immoral, on l’accuse de ne pas respecter les règles de la bienséance et la règle des trois unités (temps, lieu et action).

Relève-toi, Rodrigue

Le Cid de 1637 est une « tragi-comédie », dit le sous-titre de la pièce, c’est-à-dire une forme dramatique traditionnellement ouverte aux irrégularités, un théâtre plus exubérant, plus expressionniste que classique. Toutes ces questions de règles et de vraisemblance soulevées par ce que l’on a appelé « la Querelle du Cid » vont poursuivre Corneille dans sa réflexion. Il décide de retoucher et modifier sa pièce au fil des années, la pliant davantage aux exigences de la tragédie. Dans les éditions de 1648, 1660 et 1682, le titre Le Cid se trouve ainsi suivi de la mention « tragédie ».

Pour sa mise en scène, Gervais Gaudreault s’est principalement basé sur l’édition de 1660, « plus épurée, plus proche de la tragédie pure », souligne-t-il. « J’ai aussi pris la liberté de garder certains alexandrins de 1637, plus directs, plus percutants. Mais dans toutes les décisions que j’ai prises avec les acteurs, c’était toujours la clarté qui prédominait pour celui qui entend le texte la première fois. »

« Le metteur en scène Gervais Gaudreault a galvanisé ses troupes. Des interprètes se transcendent, personne ne cafouille. Jean-Sébastien Ouellette est impérial dans le rôle-titre. Son jeu est résolu, très ferme, aussi inspiré dans la défense de l’honneur que des protestations d’amour de Rodrigue. […] Voici, sans mobilier aucun, dans une lumineuse sobriété, un travail fécond où la parole et la mémoire du théâtre prennent toute la place qu’elles méritent. Recommandé aux fervents de la scène. Et pas qu’aux nostalgiques. »
– Jean St-Hilaire, Le Soleil, 18 septembre 2004


Le Cid
Une production du Théâtre du Trident (Québec)
Texte : Pierre Corneille / Mise en scène : Gervais Gaudreault
Décor : Michel Gauthier / Costumes : Catherine Higgins / Éclairages : Dominique Gagnon
Musique : Stéphane Caron / Maquillages : Émilie Chamard / Coiffures : Dany Lessard
Assistance à la mise en scène : Jean Bélanger

Distribution
Don Rodrigue : Jean-Sébastien Ouellette / Chimène : Hélène Florent
Don Diègue : Roland Lepage / Don Gomès : Michel Thériault
Le roi don Fernand : Jacques Leblanc / L’Infante : Éva Daigle
Don Sanche : Serge Bonin / Elvire : Denise Gagnon
Léonor : Denise Verville / Don Alonse : Nicola-Frank Vachon
Don Arias : Yves Amyot / Un page : Jean-Nicolas Marquis

Les 10, 11, 12 et 18, 19 février à 19 h 30au Théâtre du CNA
Durée de la représentation : 2 h 35, incluant un entracte


Billets à partir de 30 $ (16 $ étudiant) en vente à la Billetterie du CNA, chez Ticketmaster au (613) 755-1111 ou via le réseau Internet au www.nac-cna.ca.

Les groupes de vingt personnes et plus économisent jusqu’à 20 % sur les billets. Réservations au (613) 947-7000, poste 384, ou par courriel à l’adresse grp@nac-cna.ca.

Le texte du Cid peut être commandé à La Librairie du Soleil au (613) 241-6999 ou au (819) 595-2414.

Le Théâtre français du Centre national des Arts tient à remercier ses partenaires médiatiques : Le Droit, le Week-end Outaouais, la Télévision de Radio-Canada et la Première Chaîne de Radio-Canada.

La Série Théâtre est commanditée par Desjardins

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Renseignements :
Guy Warin, agent de communication
Théâtre français, Centre national des Arts
(613) 947-7000 ou 1 866 850-2787, poste 759
gwarin@nac-cna.ca

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