orchestre du CNA theatre anglais theatre français danse programmation régionale variétés et festivals activités connexes

À l'affiche
Billetterie
Abonnez-vous!
Zone de l'abonné
>> Nouvelles
Corporative
Danse
Théatre anglais
Théatre français
Orchestre du CNA
Site web
Tout sur le CNA
Carrières au CNA
Publications
Rapports de la société
Fondation du CNA
Activités connexes
Programmes familiaux
Le Café et le Service de traiteur
Boutique
Multimédia
Accès sans fil

English
Page d'accueil

e comme énigme -- e de Daniel Danis, mis en scène par Alain Françon, en première canadienne au CNA

16 mai 2005

Ottawa -- Imaginez une guerre civile, mais imaginez-la ici. Imaginez maintenant que c’est vous, l’autre. L’autre : celui que l’on parque dans un camp, le malpropre, le sauvage, le prémoderne, le malhonnête, le toujours-saoûl, le pas-fiable, le proche-de-la-nature, l’en-lien-avec-le-sacré, lui là, dont le temps est différent.

Créée en janvier 2005 au Théâtre National de la Colline de Paris dans une mise en scène d’Alain Françon, e de Daniel Danis débarquera du 19 au 28 mai, avec quatorze comédiens, sur la scène du Théâtre du Centre national des Arts (CNA). C’est grâce à l’invitation de Denis Marleau, directeur artistique du Théâtre français du CNA, que le public de la région de la capitale nationale pourra découvrir en première canadienne cette fresque théâtrale d’une ironie mordante et d’une profonde densité artistique montée par un des plus importants metteurs en scène de France, Alain Françon, bien connu pour l’envergure de sa pensée et la rigueur de sa pratique théâtrale. Pièce-fleuve — ou « roman-dit » comme dit l’auteur, rappelant ainsi le genre épique —, e puise sa forme et sa force tant dans la légende médiévale et la chanson de geste que dans l’épopée antique et les mythes anciens pour raconter la vie de J’il (Je/Il), fils du roué Dadagobert, dont les épreuves et exploits sont mis en langage avec l’émerveillement terrible des grands récits d’avant l’Histoire.

« Les Métis de e sont en transfert de territoire. Cela raconte peut-être aussi Sarajevo, ou l’histoire des Tchétchènes, dit Daniel Danis. Mais j’étais au Québec, l’histoire se passait au temps des rois de France moyenâgeux, j’ai mêlé les territoires. »

Le Corps de mon Mond

L’épopée tragi-comique des Azzédiens, peuple de guerriers va-nu-pieds – évoquant des Indiens ou des Amazoniens – commence par un exode. Réfugiés dans la Terre d’À Côté gouvernée par le Maire Blackburn, les exilés obtiennent un territoire — qu’ils baptisent Sein-Azzède de Tableau —, à condition de n’y bâtir que des abris provisoires. À sa sortie de prison, J’il l’archi-flèche, chef spirituel des Azzédiens, revient à son peuple, rêvant de bâtir le « Corps de son Mond ». Mais dans sa « terre à lui », manque — comme dans La Disparition de Perec — la lettre e. Dès lors, l’errance de sa communauté dans une terre empruntée raconte la marche intérieure du héros, sa quête d’un avenir en ce temps de guerre. Guerre « mémoricide » où Romane, la femme de J’il, symbole de tolérance, ainsi que leurs jumeaux, Jadis et Demain, risquent d’être effacés.

8888

Autour de l’énigme du « e », la pièce s’est construite en trente-quatre tableaux. Vingt-cinq sont désignés par chacune des lettres de l’alphabet, à l’exception du « e » manquant autour duquel se reconstruit le corps du monde. De la même manière le chiffre 8 revient fréquemment dans la pièce : le 8 est un entrelacement de « e », un « e » tressé, le code de l’ADN et le chiffre infini. Existerait-il un code de l’imaginaire qui serait composé de la même manière que le code de l’ADN ? Le « e » figurerait-il le code de la composition du corps du monde ?

« La langue de Daniel Danis est extraordinairement vivante et inventive, chargée d’images et d’imaginaire. […] Il y a surtout chez lui cette ironie délicate et vive, cette façon de parler sans hargne et sans rage, avec la distance que permet le récit légendaire, des horreurs dont l’homme est capable. Et cette douce ironie, ce burlesque léger et fin, même, sont ici magnifiquement mis en œuvre par Alain Françon […]. »

? Fabienne Darge, Le Monde

Daniel Danis et la langue

Ici tout comme en Europe où ses pièces sont très fréquemment produites, l’auteur et artiste visuel saguenéen Daniel Danis s’est imposé par la singularité radicale de sa dramaturgie –  où le récit s’empare du temps présent du dialogue – et par son approche éminemment personnelle d’enjeux humains profonds, en particulier la question de l’Exclu. Dès sa première pièce, Celle-là, créée et publiée 1993, son écriture attire l’attention au Québec et en Europe et lui vaut des prix majeurs dont le Prix du Gouverneur général. Ses textes suivants, Cendres de cailloux, Le Chant du Dire-Dire et Le Langue-à-Langue des chiens de roche — eux aussi récompensés par de nombreux prix dont le Prix du Gouverneur général pour Le Langue-à-Langue des chiens de roche, qui fut présenté au CNA en 2001 dans une mise en scène de René Richard Cyr — confirment l’originalité, l’envergure et la force de cette écriture nourrie par l’effrayante vérité des rêves et les énigmes qui bruissent au cœur du sacré. Au Canada, outre Montréal et Québec, ses pièces ont été jouées et reprises à Toronto, Vancouver, Calgary et Edmonton. À l’étranger, il a été produit en Écosse, en Irlande, en France, en Suisse, en Belgique, en Allemagne, en Finlande, en Lituanie, en Espagne, en Italie et au Mexique.

Alain Françon et la scène

Le metteur en scène Alain Françon est depuis 1996 le directeur du Théâtre National de la Colline, à Paris. Auparavant, il avait fondé le Théâtre Éclaté d’Annecy en 1971, puis dirigé le Centre Dramatique National de Lyon-Théâtre du Huitième de 1989 à 1992, et le Centre Dramatique National de Savoie de 1992 à 1996. Au Théâtre National de la Colline, il réaffirme son attachement à présenter des œuvres du théâtre moderne et contemporain : Tchekhov, Ibsen, Brecht, Georg Kaiser, aux côtés d’auteurs d’aujourd’hui tels Heiner Müller, Edward Bond, Michel Vinaver et Daniel Danis. D’un tournant de siècle à l’autre, son questionnement demeure sous-tendu par une volonté d’« arracher un bout de sens au chaos du monde » et par une exigence centrée sur la place première de l’auteur dans le processus de la création dramatique.

e
Texte : Daniel Danis / Mise en scène Alain Françon
Scénographie : Jacques Gabel / Costumes : Patrice Cauchetier / Maquillages, masques : Dominique Colladant
Lumière : Joël Hourbeigt / Univers sonore : Gabriel Scotti et Vincent Haenni
Conseil chorégraphique : Caroline Marcadé / Dramaturgie : Guillaume Lévêque
Conception des accessoires : Philippe Plancoulaine

Avec Stéphanie Béghain, Yoann Blanc, Fred Cacheux, Éric Challier, Gilles David, Valérie de Dietrich, Pierre-Félix Gravière, Perrine Guffroy, David Léon, Guillaume Lévêque, Julie Pilod, Gilles Privat, Caroline Proust et Catherine Vinatier

Une production du Théâtre National de la Colline (Paris)
avec le soutien  de l’Association Française d’Action Artistique - Ministère des Affaires étrangères, du Consulat Général de France à Québec, du Centre culturel canadien à Paris, du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des Arts du Canada et de la Délégation générale du Québec à Paris

Les 19, 20, 21 et 27, 28 mai 2005 à 19 h 30 au Théâtre du CNA

Durée de la représentation : 2 h 20 sans entracte

Billets à partir de 30 $ (16 $ étudiant) en vente à la Billetterie du CNA, chez Ticketmaster au (613) 755-1111 ou via le réseau Internet au www.nac-cna.ca.

Le Théâtre français du Centre national des Arts tient à remercier LeDroit, Week-end Outaouais, la Première Chaîne de Radio-Canada et la Télévision de Radio-Canada.

La Série Théâtre est commanditée par Desjardins

Photo © Pascal Victor

- 30 -

Renseignements :
Guy Warin, agent de communication
Théâtre français, Centre national des Arts
(613) 947-7000 ou 1 866 850-2787, poste 759
gwarin@nac-cna.ca

Email this to a friend. Printer Friendly Version


Carte du site      Contactez-nous      Parlez-nous   
Droits d'auteur      Protection de la confidentialité


Page d'acceuil