Évaluation du programme sur
la viabilité écologique urbaine
Rapport
final
le
14 mai 2004
RÉSUMÉ
Ce résumé offre un bref aperçu
et une synthèse des principales conclusions et recommandations
découlant de l’évaluation du programme
sur la viabilité écologique urbaine mené
à bien par la Table ronde nationale sur l’environnement
et l’économie. Les conclusions détaillées
figurent dans le corps du rapport.
R.1
CONTEXTE
La Table ronde nationale sur l’environnement
et l’économie (TRNEE) a été créée
par une loi du Parlement en 1994. Organisme consultatif indépendant,
elle a pour mission de prodiguer aux décideurs, aux leaders
d’opinion et à la population canadienne en général,
des conseils et des recommandations sur la promotion du développement
durable.
Le programme
sur la viabilité écologique urbaine vise à
définir le rôle que le gouvernement fédéral
pourrait exercer dans les villes, en particulier, par une utilisation
plus efficace de la politique budgétaire. Afin de remplir
cet objectif, la TRNEE a entrepris des recherches innovatrices et
des consultations multipartites. Ces travaux de recherche ont mené
à la rédaction d’un rapport de la série
l’État
du débat intitulé, La qualité de l’environnement
dans les villes canadiennes : le rôle du gouvernement fédéral,
qui rend compte en détail des résultats du programme,
et formule une série de recommandations pratiques à
l’intention du gouvernement fédéral. La TRNEE
a récemment clos cette initiative par une tournée
pancanadienne destinée à faire connaître
et à promouvoir ce rapport.
La TRNEE s’engage à faire connaître
les résultats de ses travaux à la population canadienne
en améliorant la qualité de l’information sur
ses programmes et leurs conclusions. Pour ce faire, la TRNEE a élaboré
un Cadre de gestion et de responsabilisation axé sur les
résultats (CGRR) qui sert à mesurer le rendementde
manière régulière ainsi qu’à réaliser
des évaluations périodiques, et ce, grâce à
une approche fondée sur l’étude de cas. Ce rapport
présente les résultats d’une évaluation
par étude de cas du programme de la TRNEE sur la viabilité
écologique urbaine, conformément à un cadre
d’évaluation élaboré pour le CGRR.
R.2
OBJECTIFS
L’évaluation vise avant tout à
:
- Effectuer une évaluation par étude
de cas du programme de la TRNEE sur la viabilité écologique
urbaine en recourant à l’examen d’une série
de certains sujets d’évaluation dans le but de tirer
des conclusions sommatives sur la pertinence et les résultats
(résultats intermédiaires et stratégiques)
de l’initiative.
R.3
APPROCHE D’ÉVALUATION ET MÉTHODOLOGIE
R.3.1
Sujets d’évaluation
L’évaluation visait à tirer des
conclusions sur les sujets suivants :
- la pertinence,
- les résultats.
R.3.2
Méthodologie
L’évaluation a donné lieu à
un examen complet de la documentation et à 31 entrevues auprès
de personnes qui s’intéressent de manière notoire
à la viabilité écologique urbaine ou dont on
pourrait s’attendre à ce qu’elles aient un tel
intérêt. Les personnes interrogées étaient
issues de trois grands groupes : gouvernement (fédéral,
provincial, municipal); industrie; organisations non gouvernementales
et autres.
R.4
ÉVALUATION DU PROGRAMME DE LA TRNEE SUR LA VIABILITÉ
ÉCOLOGIQUE URBAINE
R.4.1
Description de l’Initiative
En janvier 2001, la TRNEE a publié un rapport
intitulé Déclaration
sur le millénaire – Atteindre un équilibre :
quatre défis pour le Canada au cours de la prochaine décennie.
L’un des défis majeurs révélés
par la déclaration visait la gestion des espaces urbains
dans le but de créer des milieux plus sains. Ce défi
a mené au lancement du programme sur la viabilité
écologique urbaine en décembre 2001. Le programme
sur la viabilité écologique urbaine était conçu
pour combler une importante lacune en contribuant à définir
plus clairement le rôle du gouvernement fédéral
en matière de questions urbaines. Ainsi, le programme s’est
attaché tout d’abord à identifier les politiques
budgétaires particulières destinées à
améliorer la qualité de l’environnement urbain.
Pour élaborer le rapport de la série
l’État
du débat, le groupe de travail a entrepris les travaux
suivants :
- un inventaire des programmes et des politiques
budgétaires ayant une incidence sur la qualité de
l’environnement urbain (analyse horizontale);
- une étude de cas portant sur l’interaction
entre les programmes et politiques budgétaires fédéraux,
provinciaux et municipaux, et leur impact sur la qualité
de l’environnement urbain (analyse verticale);
- deux réunions d’experts chargées
d’étudier une longue liste de nouvelles mesures fiscales
éventuelles censées favoriser l’amélioration
de la qualité de l’environnement urbain;
- un atelier multipartite destiné à
examiner une courte liste de mesures fiscales prioritaires.
Pour clore l’initiative, la TRNEE a récemment
terminé une tournée
pancanadienne visant à faire connaître et à
promouvoir le rapport de la série l’État
du débat dans sept villes canadiennes.
R.4.2
Chaîne des résultats de la TRNEE
La chaîne de résultats figure au tableau
R.1. Elle illustre les conclusions de l’évaluation.
En tant que pierre angulaire des travaux de la TRNEE, le modèle
logique doit fournir une image précise et pratique des résultats
souhaités et envisagés. C’est dans cette optique
que l’équipe d’évaluation tient à
formuler les observations suivantes :
- la chaîne de résultats décrit
de manière fidèle la logique d’ensemble qui
ressort des activités de la Table ronde;
- l’initiative sur la viabilité écologique
urbaine s’est prévalue des principales activités
menées par la TRNEE.
Tableau
R-1
Chaîne des résultats –Table ronde nationale sur
l’environnement et l’économie ![](/web/20061209080418im_/http://www.nrtee-trnee.ca/images/templates/Arrows/NAV_Arrow-Yellow-Right_B.gif) ![](/web/20061209080418im_/http://www.nrtee-trnee.ca/images/templates/Arrows/NAV_Arrow-Yellow-Right_B.gif)
R.4.3
Évaluation de la pertinence
Conclusions de l’évaluation :
- La viabilité écologique urbaine
est clairement une priorité importante pour les gouvernements
fédéral et municipa aux, les groupes de recherche
en politique non gouvernementaux, les secteurs d’activité
clés et le public en général. Cette question
constitue une priorité évidente pour la moitié
des gouvernements provinciaux, mais non pour la seconde moitié.
La question a acquis de l’importance entre 2002 et 2004.
- La viabilité écologique urbaine,
incluant l’infrastructure urbaine, est régulièrement
citée comme une priorité nationale d’importance
et figure souvent au rang des objectifs du gouvernement fédéral
dans ses documents relatifs à son orientation, comme les
budgets,
le discours du Trône
de 2004 ainsi que les stratégies ministérielles
portant sur le développement durable. Le sujet a reçu
une attention accrue à titre de priorité nationale
en 2004.
- La TRNEE est en mesure d’ajouter une valeur
« très importante » ou « importante »
sur le sujet de la viabilité écologique urbaine,
et aucune autre organisation à elle seule n’a été
régulièrement citée comme étant mieux
placée pour aborder des enjeux d’envergure nationale.
- Il n’existe pas d’initiatives comparables
entreprises par d’autres organisations, y compris par des
agences gouvernementales fédérales ou des groupes
de travail et autres groupes de réflexion en matière
de politique publique. Le document de définition de la
question démontre de manière persuasive que c’est
la TRNEE qui a pris l’initiative d’examiner cette
question.
- Le type d’activités menées
par la TRNEE a de grandes chances d’être utile en
matière de viabilité écologique urbaine tant
à l’échelle nationale que régionale
ou locale. L’utilité des diverses activités
entreprises à l’échelle nationale dépend
de l’orientation donnée à la question par
l’auteur de la proposition. En effet, les questions urbaines
prennent une coloration différente selon le lieu géographique
et d’autres facteurs locaux ou régionaux. L’élaboration
de recommandations particulières visant le rôle du
gouvernement fédéral a été considérée
comme très précieuse pour la viabilité écologique
urbaine.
R
4.4 Évaluation des résultats
Conclusions de l’évaluation :
- Les clients fédéraux issus
des domaines de compétence fédéraux ciblés,
ainsi que les intervenants nationa, connaissent et comprennent
les problèmes, les perspectives et les recommandations
qui ont été révélés et étudiés
par la TRNEE.
- Les personnes-ressources au gouvernement
fédéral qui sont au courant de la viabilité
écologique urbaine et s’y intéressent, se
sont montrées plus enclines à répondre à
une demande d’entrevue. Ce facteur est susceptible de biaiser
les résultats de sorte qu’une plus grande proportion
du public cible fédéral semble être au courant
de l’initiative que ce qui est représentatif de ce
public cible.
- Le rapport de la TRNEE constitue une contribution
importante à la politique fédérale. Au moins
une recommandation a déjà été présentée
pour adoption (bien que le degré d’influence de la
TRNEE sur cette décision ne puisse être précisé
à partir des faits à notre disposition).
- Trois facteurs clés peuvent limiter
à plus long terme l’adoption des recommandations
: l’absence d’un mécanisme de surveillance
propre à permettre leur mise en œuvre; le rôle
des provinces dans les affaires municipales et le besoin corrélatif
de poursuivre de multiples discussions bilatérales afin
de mettre en application des recommandations particulières;
l’absence d’un environnement global de politique fédérale
en matière d’énergie et d’utilisation
d’instruments fiscaux destinés à favoriser
la viabilité écologique urbaine, et autres approches
liées à l’efficacité énergétique.
- L’initiative de la TRNEE sur la viabilité
écologique urbaine est clairement susceptible d’influencer,
outre les décisions du gouvernement fédéral,
celles d’autres ordres de gouvernement, des groupes de réflexion
et du secteur privé; le degré d’influence
de cette question sur les décideurs provinciaux varie d’une
province à l’autre.
- Outre la possibilité pour la TRNEE
de réunir les intervenants dans le cadre d’un forum
neutre, la qualité du travail et la crédibilité
des personnes qui dirigent l’initiative ont certainement
contribué au fait qu’on s’attend à ce
que les recommandations contenues dans le rapport influencent
les décisions en matière de politique publique à
de nombreux niveaux.
- Certains secteurs industriels clés
auraient pu être en mesure de contribuer à l’initiative,
mais ils ne figuraient pas parmi les secteurs sollicités
à l’occasion de la tournée pancanadienne,
en particulier, le secteur agricole et la représentation
la plus large du secteur de la construction de l’infrastructure.
|