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La société doit préserver et utiliser judicieusemdent son capital naturel

Winnipeg Free Press
Winnipeg (Manitoba)
7 novembre 2001

Par David J. McGuinty
Président-Directeur général
Table ronde nationale sur l'environnement et l'économie

La conférence intitulée, La conservation : ça fonctionne!, est le plus grand rassemblement pour la conservation qui ait été organisé au Canada en 20 ans, et débute ce matin à Winnipeg. David J. McGuinty, Président-Directeur général de la Table ronde nationale sur l'environnement et l'économie, sera parmi les 600 délégués qui essaieront de s’entendre sur la question de l’économie contre l’environnement.

Au fond de nos cœurs, nous savons tous que nos activités habituelles – la façon dont nous effectuons des opérations dans le système de libre marché, nos niveaux de consommation, l’efficacité avec laquelle nous produisons nos biens et services – doivent s’adapter au fait que nous sommes de plus en plus conscients de la capacité limitée de notre environnement. Actuellement, nous sous-évaluons et surtaxons les écosystèmes qui nous fournissent la terre, ainsi que l’air pur et l’eau propre, constituant la base de toute forme de vie.

Même si cette observation va de soi, elle ne correspond pas à l’entière vérité.

Nous savons tous que si nous voulons avoir assez de succès pour préserver notre avenir, les plans et les efforts de conservation doivent tenir compte des besoins économiques et sociaux des collectivités et de l’économie en général.

La science nous a fait comprendre ce qu’il faudra faire pour protéger la nature. La preuve fournie par la biologie de conservation est maintenant irréfutable – il ne suffit pas d’avoir un réseau de parcs. Si le Canada devait compléter sa protection de 12 pour cent de la superficie du pays, qui représente des exemples de tous les différents types d’écosystèmes que nous avons, cela ne suffirait pas à préserver la biodiversité dont les Canadiens ont hérité sur cette terre.

Un réseau de parcs composé d’îlots de préservation dans une mer d’activités perturbatrices risque de devenir un archipel voué à l’extinction. Et en fait, l’étendue nécessaire à certaines « espèces représentées sur les totems » qui servent presque d’emblèmes à notre pays – comme le grizzli et le caribou – est si vaste qu’il faut prévoir plus qu’un parc.

Nous devrons collaborer avec les propriétaires de terres privées, les entreprises, les groupes d’Autochtones, les collectivités et les gouvernements pour fournir des zones tampons, peu utilisées, aux alentours des parcs et des aires protégées qui les relieront.

C’est ce que demande la science. Mais qu’en est-il de la prospérité et du bien-être des Canadiens auxquels la « nature » apporte leur chèque de paie?

Une autre façon d’envisager la nature – et nous le faisons chaque fois que nous abattons un arbre, labourons la terre ou dérivons un cours d’eau vers une turbine pour produire de l’électricité – est de la considérer comme un capital naturel. Nous constituons le capital humain à l’école, et nous accumulons un capital financier en consommant moins de richesses que nous en produisons, mais le capital naturel est un legs que nous pouvons dépenser et parfois restaurer, mais jamais créer.

Le capital naturel est une raison majeure pour laquelle « la nature bien préservée est une bonne affaire ».

De plus en plus, nous nous tournons vers la nature pour trouver des innovations techniques. Nouveaux médicaments, nouveaux produits chimiques, nouvelles solutions biologiques – tout se trouve dans la banque d’ADN de la nature où est accumulé le capital naturel résultant de 100 millions d’années d’évolution.

La préservation prudente et l’utilisation judicieuse du capital naturel seront sans doute au cœur des débats qui auront lieu à Winnipeg aujourd’hui et demain. Nos délibérations visent à accroître le terrain d’entente des agriculteurs, des mineurs, des Autochtones, des protecteurs de l’environnement, des éleveurs de bétail et des collectivités.

Le terrain d’entente est vaste – nous allons au-delà de la fausse polarité de « l’économie contre l’environnement ».

La conférence de deux jours, organisée par la Table ronde sur le développement durable du Manitoba et la Table ronde nationale sur l'environnement et l'économie, présentera des moyens efficaces et examinera les approches qui ont échoué.

David J. McGuinty est Président-Directeur général de la Table ronde nationale sur l'environnement et l'économie.