Confiscation de terres, torture, démolition de maisons et expulsions massives : voilà quelques-unes des exactions auxquelles se livre le régime du président Robert Mugabe au Zimbabwe. Pour témoigner de ces destructions et des violations massives des droits humains, Droits et Démocratie, en collaboration avec Journalistes canadiens pour la liberté d’expression (CFJE), a invité Gabriel Shumba, un avocat zimbabwéen qui a dû s’exiler en Afrique du Sud en 2003 à la suite de menaces de mort, à faire une tournée au Canada. Pour Droits et Démocratie, la tournée organisée à Toronto, à Ottawa et à Montréal, en septembre 2005, a marqué le début d’un partenariat avec le Zimbabwe Exiles Forum (ZEF) dont M. Shumba est le directeur. En novembre 2005, grâce à notre appui, deux victimes accompagnées de leur avocat ont pu témoigner devant la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples pour dénoncer les violences subies. Par la suite, la Commission a adopté une résolution condamnant les violations des droits humains perpétrées au Zimbabwe. Encouragé par cette décision, le Zimbabwe Exiles Forum se propose maintenant de recueillir les témoignages de 1 200 victimes, notamment des femmes, et d’en soumettre certains à la Commission africaine. Afin de soutenir cette démarche, Droits et Démocratie a organisé à Pretoria, en mars 2006, un atelier de formation sur l’intégration d’une approche sexospécifique dans le travail de documentation des violations des droits humains.