Lauréats précédents

2005: Yan Christian Warinussy (Papouasie occidentale)

Yan Christian Warinussy, est un militant des droits de la personne depuis plus de quinze ans en Papouasie-occidentale, territoire contrôlé militairement par l'Indonésie depuis 1963. Avocat et directeur de l'Institut pour l'analyse, la recherche et le développement de l'aide juridique (LP3BH), il accomplit un travail exceptionnel pour faire la lumière sur les violations des droits de la personne et défendre ceux et celles dont les droits sont bafoués en Papouasie-occidentale et ce, malgré les nombreuses manœuvres d'intimidation et les menaces à son endroit.

2004 : Godeliève Mukasarasi (Rwanda)

Rescapée du génocide, fondatrice de SEVOTA (Structure d'Encadrement des Veuves et des Orphelins de Taba ), travailleuse sociale au Réseau des femmes oeuvrant pour le développement rural, madame Mukasarasi est incontestablement une militante exceptionnelle pour la défense des droits des femmes rwandaises.

2003 : Kimy Pernìa Domicó (Colombie) et Angélica Mendoza de Ascarza (Pérou)

Kimy Pernía Domicó est un leader respecté du peuple Embera Katio de la province colombienne de Cordoba. M. Domicó a joué un rôle de premier plan dans la lutte qu'a mené son peuple contre la construction du barrage hydroélectrique Urrá I, un méga-projet financé en partie par des intérêts canadiens et représentant une menace sérieuse pour la survie du peuple Embera Katio. Ses efforts ont mené M. Domicó au Canada à plusieurs reprises, y compris au Sommet des Amériques, qui s'est tenu à Québec en avril 2001. Deux mois plus tard, M. Domicó était victime d'une enlèvement en Colombie. Son sort demeure inconnu. La fille de M. Domicó, Martha Cecilia, acceptera le prix en son nom.

Angélica Mendoza de Ascarza est un exemple impressionnant de ce dont sont capables des citoyens ordinaires lors de circonstances extraordinaires. Depuis l'enlèvement et la disparition en 1983 de son fils de 19 ans, Arquimedes, Mme Mendoza de Ascarza a travaillé sans relâche afin de découvrir son sort ainsi que celui de milliers d'autres victimes de la guerre civile au Pérou. Le travail de Mme Mendoza de Ascarza a été une source d'inspiration menant à la création de la Commission de vérité et réconciliation au Pérou.

2002 : Ayesha Imam (Nigéria)

Le prix John-Humphrey pour la liberté a été attribué cette année à Ayesha Imam. Il souligne sa contribution exemplaire au mouvement de défense des droits des femmes et en particulier les efforts qu'elle déploie pour s'opposer à l'application discriminatoire des nouvelles lois pénales de la charia au Nigéria, par l'entremise de BAOBAB for Women's Human Rights, un organisme de défense des droits des femmes. Malgré les menaces et le harcèlement dont elle a été victime, Mme Imam a mobilisé les organisations de la société civile du pays afin de protester contre l'utilisation des lois religieuses conservatrices pour perpétrer des actes de violence contre les femmes.

2001 : Dr. Sima Samar (Afghanistan)

Au risque de sa propre sécurité, la docteure Samar a défié les décrets des Talibans qui privent les femmes et les fillettes de leurs droits fondamentaux à l'instruction, à l'emploi, à la liberté de mouvement et à l'accès aux soins médicaux. Elle administre depuis 1989 des écoles de filles et des cliniques médicales dans de nombreuses provinces de l'Afghanistan ainsi que dans le camp de réfugiés de Quetta, au Pakistan. Avec une extraordinaire détermination, elle s'est toujours efforcée d'aider les femmes afghanes dans leurs luttes contre l'oppression tout en leur donnant accès à des services de santé et des programmes d'instruction. Elle milite aussi pour l'implication des femmes afghanes au gouvernement et dans la reconstruction de la société civile en Afghanistan.

2000 : Révérend Timothy Njoya (Kenya)

Ministre presbytérien, le Révérend Njoya milite pour la reconnaissance des libertés fondamentales au Kenya depuis près de 20 ans.  Il s’est illustré dans son pays en faisant la promotion des droits humains des femmes en créant le Men for Equality with Women (MEW) un groupe de pression qui travaille de concert avec UNIFEM (le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme).