Reverend Timothy Njoya (Kenya)

Communiqué de presse

Remise du Prix John-Humphrey pour la Liberté au Révérend Timothy Njoya, du Kenya

Montréal, 07 Décembre, 2000 — Un défenseur des droits humains arrive à Montréal de Nairobi demain pour recevoir le Prix John-Humphrey pour la liberté décerné tous les ans par Droits et Démocratie. Le révérend Timothy Njoya, un ministre presbytérien et un des leaders du mouvement d’opposition au président Daniel Arap Moi, acceptera le prix au cours d’une cérémonie à l’Église Union United à Montréal le 10 décembre, Journée internationale des droits de la personne.

"Nous espérons que ce prix international fournira une certaine protection au révérend Njoya," a déclaré Warren Allmand, président de Droits et Démocratie. Les sermons enflammés du réverend Njoya et son rôle de premier plan dans la lutte pour briser l’emprise du gouvernement Arap Moi sur la vie politique au Kenya, lui ont presque coûté la vie. Battu et blessé par la police et des fiers-à-bras, il a dû être hospitalisé à deux reprises.

Le Prix pour la liberté John-Humphrey qui comprend une bourse de 25 000 $ et une tournée de conférences à travers le Canada, a été nommé en l’honneur du professeur de droit montréalais qui a rédigé la première version de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Le révérend Njoya est un militant des droits humains qui est fortement impliqué dans le mouvement pour la démocratie au Kenya qui réclame une réforme constitutionnelle en profondeur. Rassembleur, le révérend Njoya a réussi à mobiliser les Kenyans contre le régime autocratique d’Arap Moi en exigeant le respect des droits fondamentaux. Il poursuit son travail dans un climat de violations des droits, d’impunité et de corruption ; le Kenya s’étant classé en neuvième place au palmarès des pays les plus corrompus selon Transparency International.

Le lauréat du Prix John-Humphrey est membre du mouvement qui prend de plus en plus d’ampleur au Kenya où les Églises se font les porte-parole des citoyens qui réclament la justice sociale. Son œuvre suit les traces du père John Kaiser, un missionnaire américain qui fut assassiné plus tôt cette année, une semaine avant le début du procès d’un ministre du gouvernement d’Arap Moi accusé d’avoir violé une jeune femme de sa paroisse.

 
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