Déclaration conjointe d'ONG pour le Conseil des droits de l'homme

Première session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies

Nations Unies , Genève, Suisse

Du 19 au 30 juin 2006

Point à l’ordre du jour : Rapports sur les mécanismes et les mandats

(Groupe de travail sur le projet de Déclaration sur les droits des peuples autochtones)

Le 27 juin 2006

 

Je me nomme Peter Splinter, d’Amnistie internationale et je lis la présente déclaration au nom des 35 ONG de défense des droits humains dont la liste complète est jointe à notre déclaration écrite.

À titre d’organismes non gouvernementaux œuvrant dans le domaine des droits humains, nous avons vu encore et encore le respect universel et la protection des droits humains demeurer une promesse non tenue pour les peuples autochtones du monde. Dans chaque région, nous sommes témoins des peuples autochtones qui souffrent des violations flagrantes de leurs droits fondamentaux, lesquelles découlent d’une discrimination systémique, d’injustices historiques et d’une marginalisation continue.

Monsieur le Président, comme l’Assemblée générale le souligne dans sa résolution, le Conseil est chargé de promouvoir un respect universel pour la protection de tous les droits humains et libertés fondamentales, pour tous sans distinction d’aucune sorte, et d’une manière juste et égale. Il est tout à fait approprié que cette première session historique du Conseil soit l’occasion de présenter pour adoption une norme parmi les plus nécessaires, et qui tarde depuis longtemps, en vue de la reconnaissance et de la protection des droits humains, le Projet de déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones.

Voilà pourquoi nous appuyons entièrement la résolution présentée par le gouvernement du Pérou, qui demande l’adoption du Projet de déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones. Nous louons tous les co-parrains de cette initiative qui a une importance vitale.

Nous faisant l’écho des déclarations des représentants autochtones, nous sommes certains que le Projet de déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones est prêt à être adopté à cette session. Le texte proposé à l’issue de la 11 e session du Groupe de travail de l’ONU sur le Projet de déclaration (E/CN.4/2006/79) est le point culminant de débats longs et exhaustifs entre les États et les peuples autochtones. Compte tenu du large soutien donné à la proposition du Groupe de travail par les États, et par les peuples autochtones, rien ne justifie un délai additionnel.

Nous demandons aux États de ne pas chercher des intérêts politiques à court terme en offrant des choix qui mineraient la confiance des peuples autochtones, et l’entente conclue avec eux, au fil des vingt années, et plus, qu’ont duré les négociations sur le projet de Déclaration. Nous exhortons les membres du Conseil à saisir cette occasion historique et à s’assurer – après une si longue attente – que la Déclaration soit proposée à l’adoption par l’Assemblée générale cette année.

Ce faisant, l’ONU renforcera le système global des droits humains, dans son ensemble. Elle fera aussi avancer de manière importante la cause urgente de la reconnaissance, la protection et la promotion des droits humains de ceux et celles qui ont le plus besoin de voir protéger leurs droits. La Déclaration fixe des normes décisives pour la survie, la dignité et le bien-être des peuples autochtones du monde.

Merci, Monsieur le Président.


Soumis par les organismes non-gouvernementaux suivants avec le statut ECOSOC :

Amnesty International

Action Canada for Population and Development, Canada

Fédération internationale des ligues des droits de l’homme

Friends World Committee for Consultation (Quakers)

International Commission of Jurists

International Service for Human Rights

Netherlands Centre for Indigenous Peoples, The Netherlands

Rights & Democracy, Canada

 

Supporté par les organismes non-gouvernementaux suivants avec le statut ECOSOC:

Agir Ensemble pour les Droits de l'Homme, France

Cultural Survival, USA

DoCip, Switzerland

Initiative locale pour le développement integré, ILDI-ONGD, R.D. Congo

International Work Group for Indigenous Affairs, Denmark

 

Supporté par les organismes non-gouvernementaux suivants:

ACSUR Las Segovias, Asociación para la Cooperación con el Sur, España

Adivasi-Koordination, Germany

ALMACIGA Grupo de Trabajo Intercultural, España

ARC International

City Green Solutions, Canada

Coalition for Global Warming Solutions and Environmental Awareness , USA 

FERN, Europe

Forum Human Rights, Germany

Global Citizen Center, USA

Global Exchange, USA

Hawaii Institute for Human Rights, Hawai’i

IBIS, Denmark

Insamlingsstiftelsen Ett klick för skogen, Sweden

KAIROS Canadian Ecumenical Justice Initiatives, Canada

KWIA, Flemish Support Group for Indigenous Peoples 

Ligue des droits et libertes,Quebec

MiningWatch, Canada

Mugarik Gabe, País Vasco

Ontario Public Interest Research Group, Canada

Rainforest Action Network, USA

ROBIN WOOD e.V., Germany

VIDES International (Voluntariat International Femme Education Devéloppement), Italy

Droits et Démocratie est une organisation indépendante investie d'un mandat international, créée par le Parlement canadien en 1988 pour favoriser et appuyer les valeurs universelles des droits de la personne et pour promouvoir les institutions et les pratiques démocratiques dans le monde entier. En coopération avec des individus, des organisations et des gouvernements, au Canada et à l'étranger, Droits et Démocratie défend les droits de la personne et les droits démocratiques définis dans la Charte internationale des droits de l'homme des Nations Unies.

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