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ALLOCUTION PRONONCÉE PAR LOUIS RANGER,
SOUS-MINISTRE DES TRANSPORTS, DE L’INFRASTRUCTURE ET DES COLLECTIVITÉS,
À L’OCCASION DU 9e SYMPOSIUM INTERNATIONAL SUR
LA SÉCURITÉ AUX PASSAGES À NIVEAU ET SUR
LA PRÉVENTION DES INTRUSIONS

MONTRÉAL, QUÉBEC
LE 11 SEPTEMBRE 2006

Mesdames et messieurs, je suis très heureux de me joindre à vous dans le cadre du 9e Symposium international sur la sécurité aux passages à niveau et sur la prévention des intrusions. Le Ministre, l’honorable Lawrence Cannon, m’a demandé de vous saluer et c’est avec grand plaisir que je souhaite la bienvenue à ceux et celles qui visitent le Canada pour la première fois.

Le présent Symposium regroupe plus de pays que jamais auparavant, soit plus de 30 pays des quatre coins de la planète. Le thème du Symposium, Partenariat et sécurité, nous fournit l’occasion de prouver que des partenariats peuvent être créés au-delà des frontières.

Nous sommes particulièrement heureux d’accueillir les représentants des pays qui participent pour la première fois au Symposium. L’un des principaux objectifs du Symposium est de donner une capacité de sécurité ferroviaire aux pays en développement à travers le monde. Dimanche, nous avons eu une rencontre très fructueuse avec des représentants de pays qui prennent des premières mesures importantes.

C’est la première fois que le Symposium a lieu au Canada, et je suis convaincu que vous apprécierez l’ambiance de l’une des magnifiques villes du Canada. Jeudi, au cours de la visite technique, vous aurez l’occasion d’examiner l’infrastructure ferroviaire de Montréal sur place. Mais il n’est pas nécessaire d’aller bien loin pour constater que Montréal est une ville de chemins de fer.

Par exemple, dans l’hôtel où nous nous trouvons actuellement, ceux et celles d’entre vous qui ont des chambres avec fenêtres vers le sud et vers l’est peuvent voir le pont Victoria. À l’époque, il était considéré comme l’une des merveilles d’ingénierie du 19e siècle. Personne ne croyait qu’il était possible de construire un pont ferroviaire pour franchir l’imposant fleuve Saint-Laurent.

Vous pouvez aussi aller prendre une marche dans les aires commerciales de la ville souterraine. Adjacent à l’hôtel, vous trouverez une gare ferroviaire et une station de métro. Certaines voies qui y convergent passent sous le mont Royal -- il y a un siècle, il s’agissait une fois de plus d’un accomplissement d’ingénierie digne de mention.

Montréal est vraiment une ville ferroviaire, car on y retrouve les sièges sociaux du CN, de VIA Rail et de Bombardier. Il y a aussi le Centre de développement des transports de Transports Canada et des gares intermodales qui appliquent des technologies de pointe au transport ferroviaire. Comme vous le verrez lors de la visite technique, Montréal est une ville qui vous fera connaître des façons novatrices de promouvoir la sécurité aux passages à niveau et la prévention des intrusions.

Mais vous n’avez sûrement pas fait tout ce chemin pour admirer Montréal. Le Canada est fier de tenir ce Symposium parce qu’il est heureux des efforts de l’industrie et des intervenants de tout le pays pour promouvoir la sécurité ferroviaire. Les personnes qui étaient présentes lors du 8e Symposium tenu l’an dernier à Sheffield se souviendront peut‑être que le Canada y avait soumis de nombreux documents -- sept de ces documents traitaient de notre initiative clé en matière de sécurité ferroviaire, que nous appelons Direction 2006.

Ce programme a été élaboré il y a dix ans -- à cette époque, 2006 semblait très loin. Mais, au milieu des années 90, nous avions une vision audacieuse. Nous voulions réduire le nombre de collisions de 50 p. 100 entre 1995 et 2006. Dans quelques mois, nous saurons officiellement jusqu’à quel point nous avons été efficaces. Laissez-moi vous donner un avant-goût des résultats envisagés.

Au cours des dix dernières années, la population du Canada a augmenté. Il en va de même pour le trafic ferroviaire et le transport des personnes et des marchandises. Malgré cela, nous avons réussi à diminuer le nombre de collisions de moitié.

Nous sommes très fiers de cet accomplissement. Néanmoins, environ 92 personnes sont tuées chaque année au Canada lors de collisions ou d’intrusions. On compte environ 340 incidents de collisions ou d’intrusions, ce qui est beaucoup trop! Même en ayant diminué le nombre de collisions de moitié, ce nombre est encore trop élevé.

À partir du succès des dix dernières années, comment pouvons-nous poursuivre sur notre lancée et réduire davantage le nombre de collisions et de décès? Nous devons continuer à faire ce que nous faisons déjà, soit garder la même dynamique qui nous a permis d’avoir du succès jusqu’à maintenant. Quel est le secret du succès de Direction 2006? Comme le dit le thème de notre Symposium, ce sont les partenaires dans le domaine de la sécurité.

Les Canadiens semblent enclins à créer des partenariats et à réaliser en équipe ce qu’aucune entité seule n’aurait pu concrétiser. Nous sommes une confédération, un pays bilingue qui intègre la richesse de personnes provenant de partout à travers le monde.

La nature du réseau de transport ferroviaire du Canada exige un haut niveau de partenariat afin d’assurer la fluidité et la sécurité des activités. L’appartenance de l’infrastructure ferroviaire à des intérêts privés constitue la base du réseau canadien.

Le réseau s’appuie sur la concurrence des forces du marché et l’établissement d’un cadre réglementaire qui favorise la concurrence, tout en protégeant les intérêts publics. Afin de jouer son rôle à l’égard des intérêts publics, le gouvernement met constamment l’accent sur la sécurité et la sûreté.

En tant qu’autorité chargée de la réglementation, nous avons un programme permanent d’inspection de sécurité qui vise à surveiller les passages à niveau. De plus nous investissons dans l’équipement qui améliore la sécurité ferroviaire. Cette année, Transports Canada a annoncé un financement de plus de 11 millions de dollars afin d’améliorer la sécurité à 115 passages à niveau au Canada. Notre Programme d’amélioration des passages à niveau permet de moderniser, de déplacer ou d’enlever des passages à niveau identifiés au préalable.

Même si nous avons le mandat de promouvoir la sécurité dans le cadre de notre responsabilité de protection des intérêts publics, nous ne sommes pas la seule organisation à avoir la sécurité comme priorité. Les nombreux partenaires du gouvernement, l’industrie, les expéditeurs, la main-d’œuvre et les différentes collectivités desservies par le chemin de fer collaborent pour faire du réseau ferroviaire canadien l’un des réseaux les plus sécuritaires au monde.

L’industrie ferroviaire de notre pays est imprégnée d’une certaine culture de sécurité.

Parlez-en aux premiers dirigeants des compagnies ferroviaires, et ils vous diront que la sécurité est leur priorité; notamment, permettre aux personnes de rentrer à la maison après un quart de travail.

Parlez-en aux dirigeants syndicaux, et ils vous diront la même chose : la question la plus importante au programme des relations patronales-syndicales est la sécurité.

Parlez-en aux maires des villes desservies par les compagnies ferroviaires du Canada, et ils vont diront que leurs premières préoccupations concernent la sécurité.

Parlez-en aux responsables de mon Ministère ou des ministères provinciaux des Transports, et ils vont diront que rien n’est plus important que la sécurité.

Et lorsque vous regroupez un si grand nombre d’intervenants avec des intérêts si différents, et que vous les faites tous travailler à l’atteinte d’un but commun, les résultats peuvent être très impressionnants.

La liste des organisations impliquées dans Direction 2006 comprend les gouvernements fédéral et provinciaux. Elle inclut l’Association des chemins de fer du Canada, 3M Canada, Teamsters Canada et les Travailleurs unis des transports. Elle comprend aussi les services de police des chemins de fer et les services de police de plusieurs provinces. Les groupes des services publics et des collectivités qui sont impliqués dans Direction 2006 comprennent des conseils de sécurité provinciaux, des organisations de l’industrie, des équipes de sport professionnel et des sociétés de bienfaisance.

Direction 2006 a ainsi permis de réunir un large éventail d’intervenants qui se préoccupent de la sécurité ferroviaire et travaillent fort pour transmettre un message clair au grand public.

L’un des programmes affiliés, Opération Gareautrain, est un élément très important de sensibilisation du public. Opération Gareautrain est un concept américain qui est arrivé au Canada dans les années 70. Il est devenu un programme national en 1981. Depuis ce temps, le nombre de collisions et d’intrusions a diminué de 60 p. 100.

Les partenariats entre l’industrie ferroviaire et les collectivités desservies constituent la force d’Opération Gareautrain. Ce programme permet de partager les meilleures pratiques de tout le pays dans un effort pour réduire le nombre de mortalités, de blessures et de dommages matériels.

Par l’entremise de ce programme, on fait circuler du matériel de sensibilisation dans les écoles du pays et on met sur pied des campagnes de sensibilisation des conducteurs et des campagnes médias. Durant votre séjour à Montréal, vous pourriez voir certains panneaux d‘affichage d’Opération Gareautrain, qui sont produits en collaboration avec Viacom Canada. L’objectif d’Opération Gareautrain est étroitement lié à celui de Direction 2006, c’est-à-dire réduire le nombre de collisions pendant la période de dix ans qui s’achève. Je crois qu’il s’agit de l’un des facteurs les plus importants de notre succès.

La recherche sur la sécurité des transports constitue un autre facteur important de Direction 2006. Ici, à Montréal, le Centre de développement des transports de Transports Canada, le CDT, est le principal organisme chargé de l’élaboration et de la mise en œuvre du programme de recherche de Direction 2006.
Le programme de recherche du CDT englobe les modes de transport ferroviaire et autres à toutes les étapes du cycle de développement, en passant de la définition du concept à la démonstration et au déploiement. Il agit comme catalyseur entre le gouvernement, l’industrie, les universités et les autres intervenants nationaux et internationaux.

Je sais que plusieurs représentants du CDT sont ici au Symposium, et je sais qu’ils ont bien hâte de discuter du Programme de recherche sur les passages à niveau. Ce programme permet d’explorer des technologies novatrices pour accroître l’efficacité et diminuer le coût des systèmes d’avertissement. Il se penche aussi sur les facteurs humains qui contribuent aux collisions des passages à niveau.

Direction 2006 a bien fonctionné parce que cette initiative a concentré un effort national, impliquant de nombreux intervenants, sur un objectif unique et mesurable : une réduction du nombre de collisions de 50 p. 100 entre 1995 et 2006.

Au Canada, nous croyons avoir tiré de bonnes leçons sur la façon dont différents intervenants peuvent travailler ensemble à l’atteinte d’un tel objectif. Nous croyons que ces leçons peuvent également s’appliquer au niveau international. La communauté internationale de la sécurité ferroviaire se rapproche dans un esprit de collaboration et de partenariat. Notre symposium réunit un grand nombre d’experts de la sécurité aux passages à niveau et de la prévention des intrusions.

Le Symposium implique les mêmes prises en charge qu’un programme de collaboration comme Direction 2006. En venant ici, notre but n’est pas de promouvoir une vision unique sur la façon de faire, mais plutôt de partager de l’information. Nous sommes encouragés à penser de façon horizontale et à collaborer avec les experts des autres pays, au lieu de nous isoler dans notre propre façon de penser.

Au Canada, nous n’avons pas toutes les réponses. D’ailleurs, nous aussi pouvons apprendre à partir des meilleures pratiques et des nouvelles idées. Et nous sommes vraiment heureux que vous ayez pris le temps de vous déplacer pour partager vos idées et examiner certaines solutions qui ont fonctionné au Canada.

J’espère que le Symposium sera pour vous une expérience agréable et enrichissante. J’attends avec impatience de voir ce qui en découlera.

Merci infiniment!


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