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Parité entre les Canadiens Autochtones et non Autochtones au chapitre de l'emploi et des compétences
Sommaire
Par le passé, des études ont révélé que les Autochtones ont moins de chance d’occuper un emploi que les Allochtones. De plus, les emplois occupés par les Autochtones seront fortement caractérisés par une spécialisation réduite et une faible rémuné ration. La présente étude permet d’examiner la portée des différences professionnelles entre les Autochtones et les Allochtones au Canada, les raisons relatives à ces diff érences, ainsi que l’écart salarial entre les deux groupes. Au moyen des codes de la Classification nationale des professions (CNP) et des données tirées du Recen sement de 2001, le présent document permet d’exami ner l’influence de la localisation, du niveau de scolarité, et des autres facteurs ayant trait à l’écart professionnel et salarial des Autochtones.
Le document montre que les travailleurs autochtones sont moins susceptibles d’occuper un emploi de longue durée au cours
de l’année que les travailleurs allochtones. Cela dit, même s’ils occu pent un tel emploi, les travailleurs autochtones ont ten dance à occuper des emplois à spécialisation réduite et à toucher une rémunération moindre, même au sein de la même profession.
Comme le montre la fi gure 2, il existe des différences professionnelles considérables entre les Autoch tones et
les Allochtones. Les travailleurs autochtones sont sousreprésentés dans les postes de gestion et pro fessionnels
qui exigent habituellement un grade uni versitaire, et cette sous-représentation se manifeste en grande partie
dans le secteur privé (c. à d. dans les domaines autres que l’admi nistration publique, la santé, l’éducation, les
ser vices sociaux ou la culture). En outre, si la représentation des travailleurs autoch tones est semblable au sein
des emplois spécialisés qui exigent habituellement un diplôme d’études col légiales, il y a toutefois surreprésentation
de ces travailleurs dans les emplois semi-spécialisés ou à spécialisation réduite.
Selon l’analyse, les différences de scolarisation expliquent en grande partie les différences professionnelles entre
les travailleurs autochtones et allochtones. La fi gure 2 montre que la composition professionnelle serait très
différente s’il n’y avait pas de différences de scolarisation entre les deux groupes. Par exemple, le pourcentage de
travailleurs autoch tones ayant des postes professionnels augmenterait du double pour s’établir à 22 % et ainsi surpasser
de 5 % le pourcentage des travailleurs allochtones.
Malgré un rétrécissement de l’écart de scolarisation entre les deux groupes qui aurait pour eff et d’éliminer les
diff érences professionnelles, l’écart salarial perdurerait presque aux deux tiers. S’il est possible d’imputer cette propor tion à la jeunesse de la popula tion (8 %) et au fait d’habiter des localisations éloignées (3 %) , près de la moitié de l’écart salarial est attri buable à des facteurs inconnus parmi lesquels pourraient figurer la qualité de la scolarisation, les facteurs sociaux, et la discrimination.
Enfin, il est intéressant de noter l’absence d’écart sur le plan des habiletés entre les hommes et les femmes chez les travailleurs autochtones, et que chez les Autochtones, les femmes sont deux fois plus susceptibles de détenir un grade universitaire que les hommes (à 10 %, contre 5 %). Qui plus est, l’écart salarial entre les travailleurs autochtones et allochtones est plus faible chez les femmes que chez les hommes.
Costa Kapsalis, Data Probe Economic Consulting Inc. pour la Direction des affaires autochtones, RHDSC (mai 2006)
(Disponible sur demande : Liz Parkin, liz.parkin@hrsdc-rhdcc.gc.ca)
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