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Guide de ressources en matière de violence familiale à l'intention des communautés autochtones
Les conclusions et les avis exprimés sont ceux du chercheur et
ne reflètent pas nécessairement ceux de Santé Canada
et d'Affaires indiennes et du Nord Canada. Ce rapport ne doit pas être
copié à des fins commerciales, mais toute autre reproduction
qui indique la source est encouragée. Publication autorisée par le ministre de Santé Canada Also available in English under the title: TABLE DES MATIÈRES
PRIÈRE INDIENNE Ô Grand Esprit, INTRODUCTION Le terme générique famille signifie différentes choses solon les gens. Sa signification varie comme les principes, les valeurs et les traditions des gens varient. Pour les peuples autochtones, la famille peut comprendre la mère, le père et les enfants qui vivent à la maison ou s'élargir pour inclure les grands-parents, les petits-enfants, les tantes, les oncles, les cousins ou tout autre personne qui a un lien étroit avec la famille. La famille élargie peut vivre dans une maison ou dans la communauté. Ce qu'il y a de plus important à retenir au sujet de la famille c'est que nos membres se respectent, s'entraident et se font confiance mutuellement. Cela constitue la façon de vivre traditionnelle des peuples autochtones. Au cours des dernières années, nos valeurs, nos principes et nos traditions ont été remis en question, ce qui a bouleversé la vie de nos familles. Il nous arrive parfois de ne pas vénérer les valeurs d'entraide, de respect et de confiance mutuelle que nos ancêtres ont valorisées. La signature de traités, l'alcoolisme, la toxicomanie, le chômage, les problèmes de logement, le surpeuplement, l'oppression et même le suicide menace notre façon de vivre, et la vie de nos enfants, de nos conjoints et de nos aînés est perturbée. Ils ne sont désormais plus à l'abri de la violence physique, mentale ou sociale. En conséquence, nos pensées, nos sentiments et notre comportement sont devenus désordonnés et nous avons perdu notre sens de la spiritualité. Nous ne savons plus ce que nous devons faire ni à quel moment nous devons le faire dans l'intérêt de tous. Nous ne remercions plus le Créateur de son aide ni ne lui demandons de nous guider. L'expression utilisée pour décrire ce déséquilibre dans notre environnent est violence familiale . Par le passé, la violence familiale était rare dans les communautés autochtones. Un tel comportement était inacceptable et toute forme de violence faites aux enfants, aux époux, aux personnes handicapées ou aux aînés n'aurait été tolérée dans la communauté. Bon nombre d'entre nous avons subi les effects néfastes du système de pensionnat, l'oppression de nos traditions et de nos valeurs spirituelles, la perte d'influence de nos familles et l'absence d'enseignement de nos parents et de nos aînés. Comme peuple, nous avons adopté des attitudes disfonctionnelles ainsi que des croyances et des valeurs qui ne sont pas celles des peuples autochtones. Nous sommes devenus opprimés et avons refoulé ce sentiment d'oppression (auto-culpabilisation), ce qui a engendré de la violence . Il est temps de reprendre le contrôle de notre propre destinée et d'apprendre à valoriser notre passé. Il nous faut agir maintenant. Au cours de l'Atelier national sur la stratégie
tenu en mai 1989, on a raconté la prophétie de Maggie Hogson
annoncée par des ancêtres de la nation hopi : VOIX
L'aigle s'est poséLa période d'obscurité est-elle terminée ? Nous le croyons. Nous sommes les peuples des
Premières Nations; nous parlons deux douzaines de langues aborigènes,
chaque communauté s'exprimant dans une langue différente.
Notre population inuit compte environ 22 000 personnes dispersées
dans les petites localités éloignées du Grand Nord.
Les autochtones habitent dans des réserves, à l'extérieur
des réserves, dans des milieux ruraux et urbains. Certains d'entre
eux ont préservé leurs valeurs et leurs principes traditionnels,
quel que soit leur lieu de résidence. Il est important que nous
reconnaissions que chacune de nos nations a ses propres fondements spirituels.
Certains de ces fondements présentent des similitudes, et la plus
grande réside peut-être dans le fait que nous nous entraidons,
que nous nous faisons confiance et nous respectons mutuellement, que nous
faisons ce que nous devons faire, dans l'intérêt de tous
et que nous remercions le Créateur et lui demandons de nous guider.
1Atelier national sur la stratégie, mai 1989. Dans À la recherche de solutions publié sous l'égide du ministère de la Santé et du Bien-être social, 1990, page 121. > GUIDE DE RESSOURCES QU'EST-CE QUE LA VIOLENCE FAMILIALE ? L'expression violence familiale sert à
désigner, de façon générale, la violence qui
se produit dans la famille. La violence familiale désigne les mauvais
traitements infligés aux enfants, aux femmes, aux aînés,
et aux personnes handicapées au sein des familles autochtones.
La violence envers l'enfant La violence conjugale La violence envers les aînés Violence à l'égard des personnes handicapées
Violence dans la famille autochtone À l'heure actuelle, de nombreux employés
des services sociaux des réserves découvrent qu'ils n'ont
ni la formation ni les ressources nécessaires pour faire face à
l'augmentation spectaculaire du nombre de divulgations de cas de violence
physique et d'exploitation sexuelle. Les communautés autochtones
désirent cependant pouvoir résoudre leurs propres problèmes.
( Violence familiale , document de travail, Gouvernement du Canada, 1991).
Nous désirons avoir des pensées, des sentiments et des comportements
responsables et respectueux à notre égard et à l'égard
des autres, à la maison, au travail et dans la communauté.
Le présent dossier d'information est
conçu comme un guide de l'utilisateur en quête d'information
sur la violence familiale en vue de la planification et de la mise en
oeuvre de programmes de prévention de la violence familiale. Il
est destiné à aider les dispensateurs de services (par exemple,
les travailleurs du domaine de la toxicomanie, les éducateurs,
les travailleurs de la santé, les travailleurs des services à
l'enfance et à la famille), dans nos collectivités, à
répondre à la demande croissante d'information sur la violence
familiale. Le dossier tient compte du fait que les dispensateurs de services
sont généralement des gens occupés et que, du fait
de la nature de leurs emplois et de l'emplacement de leurs collectivités,
ils subissent de nombreuses contraintes. Souvent, ces contraintes ne leur
laissent pas le temps de faire des recherches approfondies sur la documentation
nécessaire. Le présent dossier indique des ressources et
donne sur la violence familiale des renseignements pratiques qui permettent
de prendre des décisions responsables et empreintes de respect
dans des situations de violence familiale, et il nous aide à élaborer
et à mettre en oeuvre des mesures communautaires contre la violence
familiale - un problème qui peut être prévenu et traité.
Certaines de vos questions trouveront une réponse
si vous lisez soigneusement le présent dossier d'information, ou
si vous vous informez auprès de l'une des organisations ou agences
énumérées dans la section des ressources du présent
dossier. QUESTIONS ET RÉPONSES COURANTES SUR LA VIOLENCE FAMILIALE DANS
LES COMMUNAUTÉS AUTOCHTONES
ÉTABLISSEMENT D'UNE STRUCTURE : UN MODÈLE SPIRITUEL
DE GUÉRISON6 L'information ne suffit pas. L'idée du
Guide de ressources en matière de violence familiale à
l'intention des communautés autochtones peut être mise
en oeuvre par l'établissement d'une structure. Cette section présente un modèle
qui facilitera l'observation de nous-mêmes et du milieu. Ce modèle
spirituel offre un moyen qui permettra à nos peuples et à
nos clients de mieux se comprendre, de mieux comprendre les autres, l'environnement
et leur mode de vie. Chacun pourra ainsi adopter un nouveau mode de vie
s'il le désire. Ce modèle n'est pas le seul moyen possible
d'y arriver, mais il est adapté à nos valeurs, à
nos principes et à nos traditions. Les victimes ou les survivants de la violence
familiale ont tendance à mettre en doute l'utilité de leur
existence et ils ont besoin d'un modèle qui les aidera à
harmoniser leurs pensées, leurs sentiments et leur comportement.
La matrice proposée leur offre cette possibilité. Établissement d'un modèle, la matrice Dans cette section nous élaborerons un
modèle qui illustrera, graphiquement, les liens qui existent entre
nous, les autres et notre milieu. Considérons d'abord l'individu.
En réfléchissant sur ce qui fait de nous des êtres
humains équilibrés, nous devons considérer au moins
trois aspects du moi; ce sont les suivants :
> FIGURE 1
> Nous savons également que nous ne sommes
pas seuls à exister. Nous vivons en même temps que d'autres
et que notre milieu. Nous savons, en particulier, qu'en tant que peuple
autochtone, nous formons une collectivité. En ce qui concerne le
milieu, nous reconnaissons trois lieux d'égale importance (voir
figure 2) :
2Modifié avec la persmission de Santé Canada à partir de Your Sobriety, Our Future : A spiritual Model of Recovery, McTimoney, D.C., et al., 1989.
La figure 2 montre que nous sommes reliés
à notre maison, à notre travail et à notre communauté,
à la fois sur le plan physique, mental et social. Toutefois, nous
devons également examiner comment nous y sommes reliés.
Qu'est-ce qui, chaque jour, resserre ce lien ? La réponse est la
vie. Nous définissons la vie par la pensée (niveau cognitif),
le sentiment (niveau affectif) et le comportement (niveau comportemental).
Autrement dit, nos pensées, nos sentiments et nos comportements
sont responsables et respectueux à notre propre égard, à
l'égard des autres et de notre milieu (voir figure 3). FIGURE 3
> Qu'est-ce qui est le plus important : la pensée,
les sentiments ou le comportement ? La réponse, c'est tous les
trois. Il importe de reconnaître la présence de tous les
trois ainsi que la nécessité d'agir de manière responsable
et dans le respect mutuel pour avoir un mode de vie sain. C'est lorsqu'une
des trois dimensions devient dysfonctionnelle ou séparée
des autres que nous nous éloignons d'un mode de vie sain. La figure 3 nous permet de visualiser la structure
qui sous-tend actuellement nos vies. Cependant, nous reconnaissons non seulement
que nos vies ont un présent, mais aussi un passé et un avenir.
Il est important d'examiner le passé en utilisant la matrice. Il
est encore plus important d'examiner le passé sans porter de jugement.
Ainsi, même si nous ne pouvons pas changer notre passé, nous
pouvons le rendre utile en nous servant de nos connaissances et de notre
expérience pour planifier l'avenir. Lorsque nous planifions un
nouveau mode de vie, à la lumière de l'expérience
du passé, notre passé nous donne l'information fondamentale
qui aura une incidence positive et saine sur nous-mêmes, les autres
et le milieu. La matrice présentée à
la figure 4 est tridimensionnelle et peut sembler difficile à interpréter.
Mais il importe de se rappeler que les expériences vécues
sont multi-dimensionnelles et qu'il existe de nombreux facteurs qui ont
une incidence sur nous et vice versa. FIGURE 4
La responsabilité et le respect La matrice présentée ci-dessus
montre la manière dont les individus sont reliés les uns
aux autres et à leur milieu. Cette matrice tire sa signification
des traditions et du mode de vie de nos peuples. Nous savons que nos traditions
nous dictaient, et nous dictent toujours, dans des conditions très
tendues, d'agir de manière responsable à l'égard
de nous-mêmes, des autres et de notre milieu lorsque nous organisons
nos pensées, nos sentiments et notre comportement. Le fait de travailler avec un modèle
conforme à nos traditions souligne l'importance de définir
nos responsabilités avant de prendre des décisions. Il est
important que nous nous questionnions sur les situations qui nous posent
des défis. Par exemple, nous devrions nous demander : QUELLES SONT MES RESPONSABILITÉS CONCERNANT LA VIOLENCE FAMILIALE:Les questions ci-dessus ne sont pas données par ordre de priorité; chaque question est également importante. Il arrive toutefois que des situations soient davantage liées à certaines responsabilités qu'à d'autres. Par exemple, les problèmes dans la famille sont reliés à la maison en premier lieu, mais ils ont également une incidence sur moi, sur le travail et la communauté. Nous pourrions aussi demander : EN CE QUI CONCERNE LA VIOLENCE FAMILIALE, EST-CE QUE MES PENSÉES, MES SENTIMENTS ET MON COMPORTEMENT SONT RESPONSABLES VIS-À-VIS :Nous pourrions répondre à ces questions en fonction du passé et de l'avenir. Par exemple, EST-CE QUE MES PENSÉES, MES SENTIMENTS ET MON COMPORTEMENT DANS DES SITUATIONS ANTÉRIEURES SIMILAIRES, CORRESPONDAIENT À UNE MANIÈRE DE PENSER, DE RESSENTIR, D'AGIR RESPONSABLE ? QUELLE SERAIT LA MANIÈRE RESPONSABLE DE PENSER, DE RESSENTIR ET DE ME COMPORTER À L'AVENIR DANS UNE TELLE SITUATION ? Cela ne veut pas dire que nous devons toujours
faire ce que les autres veulent que nous fassions ou que nos propres sentiments,
pensées et comportements ne sont pas valides. Il importe de faire
ce qui est dans l'intérêt de tous. Dans de nombreux cas,
cela signifie que les membres de groupe devront faire des compromis afin
de parvenir à un consensus. Il s'agit de s'affirmer, plutôt
que d'être passif ou agressif en ce qui concerne nos propres pensées,
sentiments et comportements. Si nous ne nous affirmons pas, que nous nous
plions aux décisions qui ont été prises ou que nous
empruntons la voie de la facilité, nous ne nous respectons pas
nous-mêmes, ni ne respectons les autres ou notre milieu. L'attitude
à l'égard de soi qui en résulte est souvent négative.
La spiritualité Nous savons que nos ancêtres avaient le
sens des responsabilités, qu'ils vivaient dans le respect et la
spiritualité et que celle-ci avait une incidence directe sur leur
sens des responsabilités et leur sentiment de respect. Encore aujourd'hui,
nos peuples reconnaissent que la spiritualité est la clé
d'une vie fondée sur le sens des responsabilités et le respect.
Un principe fondamental veut que l'on observe les principes de la spiritualité
sur le plan mental, physique et social, à la maison, au travail
et dans la communauté. Puisqu'il est clair que la spiritualité
est une dimension importante de tout nouveau mode de vie, il convient
de l'intégrer dans le modèle (voir figure 5). Même si la figure 5 présente le
rôle de la spiritualité au sein du modèle, nous savons
que la vie ne se réduit pas à un ensemble de petites boîtes.
Dans la vie quotidienne, de nombreux éléments de tous les
domaines sont interreliés. L'intérêt d'utiliser des
boîtes ou la matrice est d'aider les gens à mettre un peu
d'ordre dans leur vie pendant suffisamment de temps pour pouvoir repartir
dans la bonne voie. Une fois que les individus sont capables d'exprimer
leurs pensées, leurs sentiments, d'agir avec respect envers eux-mêmes,
les autres et leur milieu, ils peuvent aborder la première étape
vers un mode de vie fondé sur la responsabilité et le respect.
Grâce à cela, l'individu arrive à comprendre l'importance
de la spiritualité et, petit à petit, les boîtes commencent
de se briser.
Les boîtes finissent par disparaître,
mais les éléments au sein du cercle spirituel demeurent
en tant que partie d'une vie spirituelle, comme le montre la figure 6.
Il est important d'utiliser de manière positive cette nouvelle
connaissance pour faciliter la recherche d'un nouveau mode de vie où
la compréhension de nos propres buts et destins a sa place. Selon
le modèle proposé, cette poursuite positive de la vie entraîne
le respect de soi, une image de soi positive et un sentiment de valeur
personnelle. L'identité Dans le modèle, l'identité est
définie comme étant la connaissance de soi, du milieu, des
autres en tant qu'entité globale du Créateur. Pour me connaître,
il faut que je sache quelle est ma place au sein de l'ensemble de la création.
Autrement dit, Quelle est ma relation mentale, physique et sociale avec
les autres et le milieu ? . Nous pouvons aborder les réponses à
cette question en se demandant : Est-ce que mes pensées, mes sentiments
et mon comportement actuels à l'égard de moi-même,
des autres et de l'environnement sont des pensées, des sentiments,
des comportements fondés sur la responsabilité ? Est-ce
qu'ils l'ont été dans le passé et est-ce qu'ils le
seront à l'avenir ? But et sens Lorsque nous considérons, examinons et
planifions notre vie, il est essentiel que celle-là ait un sens.
Autrement dit, pour planifier notre vie, nous devons avoir un but ou des
buts que nous désirons atteindre. C'est ce but ou ces buts qui
ont un sens et qui donnent un sens à nos activités quotidiennes.
Lorsque nous relions cela à la matrice
et considérons le présent, le passé et l'avenir,
nous associons le présent avec le but qui nous donne notre force;
le passé avec l'expérience qui nous donne la connaissance
et l'avenir avec le sens qui nous donne de l'espoir. C'est le contraire
qui se produit lorsque nous n'avons pas de but dans la vie. Le présent
est alors associé à l'impuissance, le passé au malheur
et l'avenir au manque d'espoir (Voir figure 7). Les personnes chez qui cela se produit se retrouvent
isolées, sans but, avec l'impression que leur vie n'a pas de sens,
et certaines peuvent mener à l'autodestruction, au suicide par
exemple. Certains adoptent des comportements destructeurs comme l'alcoolisme,
la toxicomanie ou la violence etc., et d'autres existent simplement, sans
autre direction ou but que celui de vivre un jour après l'autre.
En d'autres termes, avoir un but dans la vie
est comme avoir un plan d'avenir. Le plan nous guide où nous voulons
aller et rend utile tout ce que nous faisons chaque jour. Même si
cela signifie que nous devons souffrir dans l'intervalle, cette souffrance
n'aura pas été vaine. Il est important que nous nous fixions des buts
appropriés. Nous entendons fréquemment les gens dire que
tout ce qu'ils veulent dans la vie c'est être heureux. Le bonheur
devient alors le but de leur vie. Le bonheur est en fait un sous-produit
de l'accomplissement satisfaisant des buts. Par exemple, si nous avons
comme but d'être un bon parent, et que nous atteignons ce but, nous
en éprouverons alors du bonheur.
FIGURE 7
La liberté Il existe deux types de liberté, la liberté d'agir et celle de réagir3. Elles sont liées au fait que notre vie a un sens ou pas. Lorsque nous parlons de la liberté d'agir,
nous avons la liberté de faire des choix qui nous orienteront tous
dans la direction souhaitée. En revanche, la liberté de
réagir, c'est comme s'éloigner de quelque chose. Dans le
processus d'éloignement, nous sommes susceptibles de trébucher
sur des obstacles que nous ne pouvons voir. Par contre, quand nous allons
vers quelque chose, nous pouvons voir ce qu'il y a devant nous, et prévoir
en conséquence, pour atteindre finalement notre destination. Un
modèle vise à donner aux individus la liberté de
faire des choix à propos de leur avenir et donc à les inciter
à s'éloigner du mode de vie qui consiste à réagir.
Le choix La faculté de choisir va de pair avec
la liberté. Même si nous pensons parfois que nous ne sommes
pas libres de prendre les décisions que nous voudrions prendre,
l'établissement d'un modèle, ou d'une matrice nous permet
d'avoir toujours des choix. Il n'est pas toujours facile de faire des
choix, mais nous avons la possibilité d'en faire si notre vie a
un but global ou un sens. Bien que certaines conditions nous limitent,
nous sommes libres de penser ce que nous voulons penser, d'éprouver
ce que nous voulons éprouver et de nous comporter comme nous le
voulons face à ces conditions. Notre tradition nous enseigne que
l'attitude responsable consiste à avoir des pensées, des
sentiments et des comportements visant l'intérêt de tous.
Par conséquent, si nos pensées, nos sentiments et nos comportements
sont fondés sur la responsabilité dans notre vie quotidienne,
que cette vie soit agréable ou douloureuse, nous finirons par éprouver
un sentiment d'accomplissement.
3Frankl, V.E., Psychotherapy and Existentialism, Washington Square Press, Inc. (New York), 1967, p.25. > PASSER À L'ACTION L'information sur la violence familiale et l'établissement
d'un modèle présentés dans ce dossier d'information
vous aideront à lancer des programmes de lutte contre la violence
familiale . Pour commencer, fixez-vous un but pour mettre en marche et
poursuivre des programmes de prévention, d'intervention et de traitement
axés sur les pensées, les sentiments et les comportements
des autochtones à la maison, au travail (à l'école)
et dans la communauté. Programmes de prévention agir avant
que le problème ne se produise . Les programmes de prévention
influent sur les pensées, les sentiments et les comportements des
individus; ils contribuent au bien-être à la maison, au travail
(à l'école) et dans la communauté. Programmes d'intervention agir dans un cas
d'urgence . Les programmes d'intervention sont des moyens appropriés
de répondre aux situations d'urgence; en effet, ils sont conçus
pour atténuer la gravité des effets immédiats en
aidant les personnes affectées. Les programmes de traitement et de réhabilitation
abordent le problème, tiennent compte de l'individu en tant
que personne globale et agissent comme des programmes visant le bien-être
de l'individu au moyen de services de suivi dont le but est d'assurer
que le bien-être obtenu est préservé. La mise en oeuvre des programmes de prévention,
d'intervention et de traitement doit se faire de manière responsable
et dans le respect des ressources de la communauté. En général,
les ressources humaines et financières disponibles dans nos communautés
sont limitées, et nous devons utiliser celles qui le sont, lorsqu'elles
le sont, dans l'intérêt de la communauté. Nous devons
travailler en collaboration avec nos chefs, nos professionnels et nos
auxiliaires et avec les bénévoles. Nous devons partager
le sentiment de responsabilité et de contrôle. Nous devons
travailler ensemble. Cette section du dossier d'information vise
à vous faire quelques propositions d'action pratique que vous pourrez
utiliser en vous joignant à d'autres personnes pour élaborer
les programmes qui seront le mieux adaptés à votre communauté.
Proposition 1 (a) un bénévole respecté de la communauté,Appelez ces personnes, demandez-leur si vous pouvez les rencontrer pour leur parler de vos idées sur la communauté et sur un programme de prévention de la violence familiale. Fixez une date de réunion de votre comité. Pour vous préparer à votre réunion
ou au cercle de discussion, familiarisez-vous autant que possible avec
le contenu de ce dossier d'information. Si vous ne l'avez pas déjà
fait, commencez à vous informer sur l'histoire des gens de votre
communauté. Ce faisant, vous découvrirez les valeurs et
les principes qui vous guideront à l'avenir. Proposition 2 TABLEAU 1
Quelques autres ressources à contacter :
Autres :
Établissez un ordre du jour pour votre réunion : (Exemple d'ordre du jour) ORDRE DU JOUR Nom du comité
Il est important que votre comité puisse
se préparer à l'avance à la tâche qui l'attend.
Saisissez toutes les occasions de lui donner les informations liées
à votre propre tâche. Proposition 3 Proposition 4 (1) Informer les personnes de votre communauté au sujet de la violence familiale.Proposition 5 La tâche qui vous attend n'est pas mince. Elle est importante! Ce dossier d'information est seulement destiné à vous aider à démarrer et à vous offrir de l'information pour vous faciliter la tâche en cours de route. Nous vous souhaitons de pouvoir choisir en toute liberté de vivre un mode de vie satisfaisant et sain et, ce faisant, vous donnerez l'exemple aux membres de notre communauté. STRATÉGIES DE GUÉRISON Cette section du dossier d'information vous
présentera quelques stratégies de guérison, en débattra
et les accompagnera de détails et d'exemples. L'évolution culturelle, qui s'est poursuivie
durant de nombreuses générations, a amené des changements
dans les rôles, les règles et les usages de nos peuples,
et cela nous a amenés à cesser d'être fiers de notre
histoire. Ces changements ont créé de la confusion et, parfois,
le chaos, dans les communautés autochtones, ce qui se manifeste
par des comportements tels que l'alcoolisme et la toxicomanie, la jalousie,
l'apathie et la violence familiale. Ces genres de comportement mènent
les autochtones à l'autodestruction. Pourtant, nous constatons une importante progression
vers la guérison chez les autochtones, et nous nous acheminons
vers un rétablissement. Les stratégies qui suivent ne sont
peut-être pas la seule manière d'amener la guérison,
mais elles y contribueront. N'hésitez pas à ajouter vos
propres idées à ces stratégies afin d'arriver à
un plan adapté à votre communauté. Ces stratégies sont organisées de la manière suivante
:
Dans n'importe quelle communauté, les
êtres humains sont les ressources les plus importantes. Bien que
les ressources financières et matérielles soient nécessaires
pour combattre la violence familiale, l'efficacité et le succès
de tout programme dépendront des ressources humaines qui participent
au processus. Le problème de la violence familiale peut sembler
insurmontable, mais il est possible d'agir. N'y a-t-il pas un ancien dicton
qui dit qu' On peut manger un éléphant en prenant de petites
bouchées ? Ce dicton peut nous éclairer sur le meilleur
moyen d'aborder cet important problème qu'est la violence familiale
dans la communauté. Il existe plusieurs façons de le faire.
L'histoire ci-dessous en explore quelques-unes. « Trois personnes se tenaient au bord d'une rivière profonde, turbulente, au cours rapide. Les gens ne faisaient que tomber dans la rivière, certains se noyaient et de nombreux autres se débattaient pour en sortir. Tous étaient en danger. Une première personne sauta dans la rivière pour sauver les gens. Elle ne put en sauver qu'un sur quinze. Elle se fatigua très rapidement.Nous pouvons recourir à une ou à plusieurs façons de faire, selon nos ressources financières, matérielles et humaines. D'autres facteurs qui influent sur le passage à l'action sont la capacité de constituer un réseau d'organismes de services d'entraide communautaires et les activités de guérison antérieures accomplies dans la communauté. Lorsque vous vous serez mis en route, il est possible que d'autres façons de faire ou stratégies se présentent à vous. Lorsque vous en arriverez à ce point,
nous vous conseillons de vous assurer que vous n'entreprenez pas plus
de choses que vos ressources ne vous le permettent. Assurez-vous que vos
stratégies sont clairement définies afin que la communauté
les accepte facilement. Stratégies de prévention Les facteurs à considérer pour
élaborer des programmes de prévention de la violence familiale
sont la disponibilité des ressources humaines, les valeurs et les
politiques de la communauté et la capacité de modifier les
attitudes et les comportements des membres de la communauté. Il
faut modifier non seulement les attitudes de la population en général,
mais également celles du chef et du conseil, des administrateurs
de programmes et des intervenants. Les activités de prévention
doivent être bien organisées et coordonnées afin de
répondre à des objectifs précis à court et
à long termes. Un facilitateur est une personne qui favorise
la prévention. Ce facilitateur doit percevoir clairement son rôle,
être capable d'élaborer des buts et des objectifs clairs,
avoir de bonnes aptitudes à la communication et à l'établissement
de relations interpersonnelles ainsi que des aptitudes en matière
de conception et de mise en oeuvre de stratégies. Étant
donné que les individus résistent souvent au changement,
le facilitateur doit être capable de supporter les frustrations
et de les surmonter. Les stratégies de prévention pourraient
être axées sur la maison, le lieu de travail ou l'école
et l'ensemble de la communauté. Pour obtenir des résultats
positifs, il est important que les membres des groupes concernés
travaillent en collaboration, qu'ils aient la volonté d'essayer
de nouvelles stratégies et éprouvent un profond sentiment
d'engagement personnel. Exemples de certaines activités de stratégies
de prévention :
Sensibilisation de la population Les activités de sensibilisation de la
population permettent d'informer la communauté. Les programmes
de sensibilisation de la population offrent des informations fondamentales
correctes pour aider les gens à prendre les décisions qui
s'imposent et à les rendre plus sensibles au problème. Les outils de sensibilisation de la population
comprennent des affiches, des prospectus, des articles de journaux, des
brochures, des réunions publiques, des présentoirs, des
forums et les reportages des médias. Les activités de sensibilisation
visent à exposer le problème de la violence familiale à
la population pour que cette dernière y réfléchisse.
Bien que, dans ce contexte, il ne soit pas nécessaire que les personnes
ainsi informées s'engagent dans l'action, elles devraient se sentir
motivées à faire des gestes positifs afin de réduire
la violence familiale. Lorsqu'on met en oeuvre une campagne de sensibilisation
de la population, il est bon de s'assurer :
Les activités d'information de la population
permettent non seulement de diffuser de l'information, mais elles aident
également les personnes à utiliser cette information. Les
activités sont conçues pour inciter la personne qui reçoit
l'information à réfléchir sur la question, à
vouloir en apprendre davantage et à passer à l'action. L'activité
de formation en autonomie fonctionnelle, qui comprend la prise de décision,
l'examen des valeurs, les aptitudes à la communication, la résolution
des conflits et les aptitudes au rôle parental, est une importante
activité d'information. Une série continue d'ateliers communautaires
pourrait servir de modèle d'information. Voici quelques thèmes possibles pour
les activités d'information sur la violence familiale :
Action communautaire L'action communautaire est un effort consciemment
organisé et coordonné fait par des individus, des organismes
et des groupes pour apporter des changements positifs afin d'améliorer
la qualité de la vie dans la communauté. L'action communautaire permet aux membres de
la communauté de coopérer, de communiquer et d'investir
dans leurs propres vies. Les individus apportent, dans cet effort d'action
communautaire, de nombreuses ressources et forces différentes,
ce qui augmente les chances de succès. L'action communautaire implique de fixer des
objectifs à court et à long termes, de coordonner des personnes
et leurs diverses compétences, tout en veillant à ce que
les activités restent conformes aux objectifs et de tirer le meilleur
parti des ressources. En établissant des plans pour la communauté,
il faut garder à l'esprit les recommandations suivantes :
Formulation des politiques communautaires Les communautés suivent des politiques
et des lignes directrices pour prendre des décisions au sujet de
leur mode de vie et de l'action communautaire; cela se traduit par des
lois, des règles et des règlements. Les communautés
autochtones obéissent fréquemment à des codes tacites
qui leur dictent le comportement approprié. Les membres des communautés locales peuvent
former des groupes d'action pour influer sur le leadership communautaire
afin d'intégrer la question de la violence familiale dans les lignes
directrices ou les codes communautaires. Le groupe d'action peut également
fonctionner avec d'autres organismes communautaires favorables aux décisions
qui favorisent la prévention de la violence familiale. Nos communautés
doivent apprendre à encourager la prévention de la violence
familiale et à avoir recours aux groupes d'action des citoyens.
Ce genre d'action permettra d'instituer une tendance positive dans la
communauté et de réduire la dépendance à l'égard
des travailleurs de premier niveau. Ceux-là devraient encourager
les membres concernés de la communauté à former des
groupes d'action. Une participation communautaire de ce genre permet également
d'acquérir un sentiment de contrôle sur la révention
de la violence familiale. Création d'un milieu sain Les activités organisées et coordonnées
accomplies par les employés du secteur des services et les autres
membres de la communauté qui oeuvrent ensemble pour atteindre un
but commun, doivent viser à créer un milieu communautaire
sain où la violence familiale est exclue. Pour cela, il est indispensable
de modifier les conditions qui permettent aux comportements négatifs,
comme la violence familiale, de se perpétuer dans la communauté.
Un groupe de personnes qui tente de modifier
son milieu devrait définir les problèmes et les besoins
communs, analyser l'information et tracer les grandes lignes de stratégies
concrètes et précises qu'il mettra en oeuvre. Ce groupe
peut déterminer les facteurs qui contribuent au problème
et les effets de ces facteurs sur la communauté. Voici un exemple
de modification d'un problème communautaire :
Toute stratégie d'action suppose la participation
de nombreux groupes d'individus : chefs politiques, intervenants, membres
de la communauté des adultes et des jeunes. La stratégie
a de plus grandes chances de réussir lorsque toutes les personnes
clés participent fructueusement à toutes les étapes
du plan. La sensibilisation de la population, l'information de la population,
l'action communautaire et l'influence sur la planification communautaire
sont tous des facteurs qui aident à créer un milieu communautaire
sain. Activités supplémentaires Toute activité positive qui est agréable
à l'individu et dans laquelle celui-là peut s'engager et
acquérir un sentiment d'appartenance favorise, par la prévention,
la création d'une vie familiale et communautaire positive. Ce genre
d'expérience permet au sentiment de valeur personnelle de se développer,
stimule l'estime de soi, donne un sentiment d'accomplissement et contribue
à créer un milieu communautaire sain. Au fil des ans, les autochtones se sont de plus
en plus isolés les uns des autres. Dans de nombreuses communautés
autochtones, le système traditionnel de la famille élargie
s'est détérioré. Les programmes de prévention
de la violence familiale devraient offrir des activités qui aideraient
nos familles à se regrouper en tant qu'unité familiale et
à établir des liens avec d'autres familles. Voici quelques propositions en ce sens :
Stratégies d'intervention dans les cas d'urgence L'expression intervention dans les cas d'urgence
signifie aide en situation d'urgence . Cela suppose, en général,
qu'un geste immédiat et à court terme est posé dans
le but d'aider quelqu'un dans une situation d'urgence. L'intervention
d'urgence entraîne l'institution de réseaux, la participation
d'autres personnes et organismes et, par la suite, la planification à
long terme. Voici certains facteurs qui peuvent faciliter une intervention dans un
cas de violence familiale :
Services de traitement pour les victimes, les agresseurs et autres
Les victimes de violence familiale, les agresseurs
et autres individus qui ont été indirectement touchés
par la violence doivent recevoir des services de traitement. Toute stratégie
en vue d'un traitement peut compendre :
4Hollow Water, Manitoba, Community Holistic Circle Healing. Formation des intervenants de premier niveau Le surmenage chez les intervenants provient
surtout du fait qu'ils sont insuffisamment préparés pour
répondre aux besoins considérables des clients autochtones.
Nos programmes communautaires doivent comprendre des services de perfectionnement
professionnel et de formation spécialisée conformes à
l'intention des intervenants. Voici des domaines où une formation serait utile aux intervenants
:
Stratégies en matière de politique locale Les chefs de la communauté peuvent aider
à améliorer la qualité de vie de leurs concitoyens.
Les chefs politiques ont la responsabilité de se pencher sur des
problèmes comme ceux de la violence familiale qui entravent le
développement d'une vie familiale et communautaire saine. Voici quelques domaines sur lesquels les chefs
politiques pourraient se pencher :
COMBATTRE LA VIOLENCE FAMILIALE - UNE GUÉRISON COMMUNE
Il incombe à chaque membre de la communauté
de travailler à enrayer la violence familiale. Bien que nous soyons
nombreux à ne savoir que faire face à la violence familiale,
nous avons tout de même des choix; nous pourrions ne rien faire
et ne rien dire!!! Nous savons cependant que le problème ne se
résoudra pas tout seul; nous pourrions tenter d'intervenir seul,
bien que cela soit très risqué, ou nous pouvons demander
l'aide de la communauté. Il n'est jamais facile de combattre la
violence familiale, mais la tâche est facilitée lorsque tous
les membres de la communauté s'y mettent. Le problème de la violence familiale
semble souvent insoluble, mais il existe quelques mesures de base que
tous les membres de la communauté peuvent prendre pour le combattre.
Les membres de la communauté doivent savoir :
Ce que peut faire la victime de violence Ce que peuvent apprendre les enfants Ce que peut faire la famille Ce que peuvent faire les aînés Ce que peuvent faire les agresseurs Ce que peuvent faire les intervenants Ce que peut faire la communauté
Pour que la lutte contre la violence familiale dans les communautés autochtones soit efficace, il est nécessaire que tous les membres de la communauté s'y engagent et y participent. Nous ne sommes pas impuissants face à la violence familiale. En travaillant ensemble, nous pouvons apporter des changements. CENTRES DE RESSOURCES SUR LA VIOLENCE FAMILIALE Ce qui suit n'est pas une liste exhaustive de tous les centres de ressources sur la violence familiale. Seuls les centres de ressources découverts durant la réalisation de notre projet, qui ont diffusé de l'information au niveau national, ont été compris dans la liste. De nombreux organismes et centres provinciaux et locaux qui s'occupent de la violence familiale n'ont pas été inclus en raison du manque de temps et de ressources. Toutefois, nous vous conseillons de faire tous les efforts possibles pour communiquer avec autant de ressources provinciales et locales que possible. Vous pouvez vous procurer de l'information sur les ressources locales et provinciales auprès de la bibliothèque de votre localité ou des centres de ressources indiqués ci-dessous. Conseil consultatif canadien sur la situationLe conseil a publié quelques ouvrages sur la violence familiale dont Pour de vraies amours : prévenir la violence conjugale au Canada (1987) et La femme battue au Canada : un cercle vicieux (1980). Conseil canadien de développement socialAvec l'aide financière de Santé Canada, le CCDS publie Vis-À-Vis, un bulletin national qui examine les problèmes de la violence familiale en soulignant particulièrement le point de vue canadien. Institut d'études pédagogiques de l'Ontario /Par l'intermédiaire de l'IEPO (Institut d'études pédagogiques de l'Ontario), le centre publie des ouvrages sur la violence familiale et sur d'autres sujets. Four Worlds Development ProjectCe projet produit du matériel lié aux modes de vie et aux problèmes sociaux des peuples des Premières Nations et des Inuits. Santé Canada / Health CanadaPublie beaucoup d'information sur les drogues, sur l'alcool et sur la violence familiale, en particulier sous forme de brochures et de livrets. Des catalogues d'information sont aussi disponibles. Institut pour la prévention de l'enfanceJustice Canada (voir Centre national de documentation sur les victimes) London Battered Women'sÀ la suite d'un projet de démonstration, la London Battered Women's Advocacy Clinic, Inc. a publié son rapport final, Final Report (1985) et le Handbook for Advocates and Counsellors of Battered Women (1985). Centre national d'information sur la violenceLe Centre national d'information sur la violence dans la famille, qui fait partie d'une division de Santé Canada, donne accès aux renseignements gouvernementaux et non-gouvernementaux sur tous les aspects de la violence familiale. Office national du film du Canada /(Pour connaître le numéro de votre bureau local, consultez l'annuaire ou une bibliothèque.) Avec Santé Canada, l'Office national du film du Canada publie Sélection de films et vidéos sur la violence dans la famille (2e édition, 1988) qui donne une liste des ressources audiovisuelles disponibles au sujet de la violence familiale. Centre national de documentation sur lesÉtabli sous l'égide du Secrétariat du Solliciteur général du Canada, le Centre offre de l'information (livres, films, bandes vidéos, etc.) sur les thèmes liés aux victimes, dont une grande partie se rapporte à la violence familiale. Le CNDV a aussi une base de données accessible par le biais des prêts entre bibliothèques. Native Counselling Services of AlbertaGrâce au financement offert par l'Alberta Law Foundation, le NCSA publie un catalogue annuel présentant le matériel audiovisuel disponible pour prêt ou achat. Native Mental Health SectionDans le cadre du projet sur la Charte canadienne des droits et libertés et les femmes battues, les Services parajudiciaires autochtones du Québec ont publié Violence Against Women : A Right to Freedom and Respect (1985). Neichi InstituteÉtabli en tant que société à but non lucratif en Alberta; l'Institut Neichi dispense de la formation dans le domaine de l'alcoolisme et de la toxicomanie. Les récents projets de recherche et développement comprenaient des travaux dans le domaine de la violence familiale (dont un programme de formation de 14 jours pour les professions d'aide). OISEFournit de l'information en particulier sur les questions juridiques mais sans s'y limiter. A publié Family Violence: An Annotated Bibliography (1986), une bibliographie annotée sur une grande variété de documents sur la violence familiale. Gendarmerie royale du Canada /La GRC a préparé du matériel de ressources et de communications pour sensibiliser davantage la population à la question et pour informer des procédures de divulgation de la violence familiale. ORGANISMES DE SERVICES D'AIDE AUX FAMILLES ET AUX ENFANTS AUTOCHTONES
TERRE-NEUVE
Miawpukek Child and Family Services ÎLE-DU-PRINCE-ÉDOUARD
Charlottetown Regional Health and Social Services Office Montague Regional Health and Social Services Office Native Council of Prince Edward Island O'Leary Regional Health and Social Services Office Souris Regional Health and Social Services Office Summerside Regional Health and Social Services Office
NOUVELLE-ÉCOSSE
MicMac Family and Children's Services of Nova Scotia MicMac Family and Child Services Mi'kmoq Family Treatment Center NOUVEAU-BRUNSWICK
Big Cove Child & Family Service Agency Burnt Church Child & Family Service Agency Eel Ground Child & Family Service Agency Eel River Child & Family Services Kingsclear Child & Family Service Agency Oromocto Child & Family Services Red Bank Child & Family Services Saint Mary's Child & Family Service Agency Tobique Child & Family Service Agency Woodstock Child & Family Services
QUÉBEC Bande indienne des Montagnais de Sept-Îles et Maliotenam
Comité Atikamekw Sipi Commission des services communautaires Conseil Attikamek Montagnais Kahnawake Shakotiiatakehnhas Community Services Kitigan Zibi Health and Social Serivces ONTARIO
Delico Ojibway Family Services Nog-Win-Da-Min Child and Family Services Ojibway Tribal Family Services Agency Payukotayno (James and Hudson Bay) Tikinagan Child & Family Services Weechi-It-Te-Win Family Services Inc. MANITOBA
Anishinaabe Child and Family Services Anishinaabe Child and Family Services Awasis Agency of Northern Manitoba Cree Nation Child and Family Caring Agency Dakota Ojibway Child & Family Services Island Lake Sub-Office Sagkeeng Child & Family Services Southeast Child & Family Services Inc. West Region Child & Family Services Winnipeg Sub-Office SASKATCHEWAN
Le gouvernement provincial de la Saskatchewan établit actuellement des conseils tribaux pour faciliter les services à l'enfance et à la famille destinés aux autochtones, et il prévoit la création de six organismes de ce genre dans la province au cours de l'année 1994-1995. Voici les bureaux régionaux, relevant du ministère des Services sociaux, qui s'occupent actuellement des services autochtones à l'enfance et à la famille. Estavan/Weyburn Social Services Fort Qu'Appelle Social Services Meadow Lake/La Roche/Buffalo Narrows Social Services Melfort/Nipawin Social Services Moose Jaw Social Services North Battleford/Lloydminster Social Services Prince Albert/La Ronge/Creighton Social Services Regina Social Services Swift Current/Kindersley/Rosetown Social Services Yorkton/Wynyard/Melville Social Services ALBERTA
Blackfoot Child Welfare Program Lesser Slave Lake Indian Regional Council Yellowhead Tribal Council Agency COLOMBIE-BRITANNIQUE
Spallumcheen Band Child Welfare Program USMA Children's Program YUKON
Champagne Aishihik Social Services Society Champagne Aishihik Social Services Society TERRITOIRES DU NORD-OUEST
Baker Lake Family and Children's Services Coppermine Family and Children's Services Fort Smith Family and Children's Services Inuvik Family and Children's Services Iqaluit Family and Children's Services ORGANISMES D'AIDE SOCIALE ET D'AIDE À L'ENFANCE Ministère des Services sociaux Ministère de la Santé et des Services sociaux Services d'aide à la famille et à l'enfance Division des services communautaires-Nord Services des programmes à la jeunesse Direction des services à l'enfance Services à la famille et à l'enfance Division des services à la famille Services d'aide à l'enfance Division des services à la famille et à l'enfance Services à la famille et à l'enfance Services à la famille et à l'enfance RESSOURCES AUDIOVISUELLES On peut se procurer les catalogues suivants auprès de l'Office national du film du Canada ou en appelant au Centre national d'information sur la violence dans la famille. Composez le (613) 957-2938 ou les numéros sans frais 1-800-267-1291 ou 1-800-561-5643 (ATS) : Santé Canada, Catalogue des ressources audiovisuelles sur la violence dans la famille (3e édition, 1993), produit pour le compte de la Division de la prévention de la violence familiale par l'Office national du film du Canada, C.P. 6100, Montréal (Québec), H3C 3H5. Santé Canada, Sélection de films et vidéos sur
la violence dans la famille (4e édition, 1993),
produit pour le compte de la Division de la prévention de la violence
familiale par l'Office national du film du Canada, C.P. 6100, Montréal
(Québec), H3C 3H5. AUTRES TERMES UTILISÉS POUR DÉSIGNER LA VIOLENCE FAMILIALE CHEZ LES AUTOCHTONES Il est important de connaître autant de termes que possible lorsqu'on
parle de violence familiale chez les autochtones ou que l'on recherche
de l'information sur ce sujet. On trouvera dans la liste suivante les
principaux termes utilisés : Autochtones :
*Indiens d'Amérique du Nord est le terme le plus couramment utilisé pour désigner les peuples indiens du Canada et des États-Unis, bien que ce terme ne désigne parfois que les Indiens des États-Unis. **Autochtones canadiens est utilisé dans les bases de données pour désigner les peuples indiens et inuit du Canada. ***Eskimo est le terme couramment utilisé pour désigner Inuit, Innuit, Aléoutes, Eskimauan Indians et Esquimaux. Violence familiale :
Violence :
Termes connexes :
On peut également trouver de l'information sur la violence
familiale sous les termes :
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