Historique L'Eglise catholique a un représentant "Délégué apostolique" à Ottawa depuis 1899. Celui-ci n'avait pas de rapports formels avec le gouvernment du Canada, bien qu'il était invité à l'ouverture du Parlement avec les chefs des autres Eglises au Canada, par mesure de courtoisie. "Le Saint-Siège" ou Siège apostolique a obtenu son statut d'État souverain par les Accords du Latran en 1929 c'est alors que le Saint-Siège établissaint une "Délégation apostolique" à Ottawa. Suite à une rencontre entre le Premier Ministre Pierre Trudeau et Sa Sainteté le Pape Paul VI, le Gouvernement canadien prenait l'initiative de nouer des relations diplomatiques avec le Saint-Siège le 15 octobre 1969; à son tour la Délégation apostolique se transformait en Nonciature apostolique ayant comme chef de mission diplomatique un "Pro-nonce" qui après avoir présenté ses lettres de créance au Gouverneur général, prenait place parmi les autres chefs de missions diplomatiques selon l'ordre d'arrivée. Le Canada était le 72ième pays à établir des relations diplomatiques avec le Saint-Siège. Ces relations ont atteint un sommet avec les visites du Pape Jean-Paul II au Canada en septembre 1984 (les conditions atmosphériques l'ayant empêché de rendre visite aux aborigènes de Fort Simpson, le Pape a profité de sa visite aux Etat-Unis pour faire ce voyage complémentaire en septembre 1987) et plus récemment en 2002 à l'occasion de la Journée mondiale de la Jeunesse à Toronto. Rôle de l’Ambassade près le St-Siège Le principal objectif de notre Ambassade est de servir de liaison avec le Vatican sur de nombreux problèmes d'intérêt commun et les enjeux globaux. Ceux-ci ne concernent pas seulement des problèmes politiques, sociaux et humanitaires, mais touchent également le développement dans le tiers monde, l'Europe de l'Est (où l'Église a joué le rôle de pilote) et notre participation dans de nombreux organismes internationaux, tel l'ONU et ses Agences spécialisées, ainsi que l'OSCE. Le Canada, présent par son ambassade près le Saint-Siège, peut aussi bénéficier d'une lecture des événements et d' analyses socio-politiques, traités par des nonces, professionnels de la diplomatie et de nationalité autre que celle du pays d'accueil, ce qui assure une certaine objectivité. L'ambassade fait une lecture politique des enseignements de l'Église, et peut aussi faire valoir les intérêts canadiens auprès du Saint-Siège, comme ce fut le cas dans le dossier des mines anti-personnel et sur tous les grands dossiers chauds. La position canadienne et la position du Saint-Siège, dans une grande majorité des cas, coincident. Les deux parties ont avantage à se consulter et à bénéficier de l'appui de l'un et de l'autre sur la scène internationale. En fait, nos relations strictement bilatérales comprennent surtout des visites officielles, mais comportent également une importante collaboration dans les instances internationales.
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