Canada et la Suède

Les relations bilatérales entre le Canada et la Suède sont positives, constructives et dénues de tension. Notre position géographique et nos valeurs semblables, ainsi que les défis auxquels nous sommes confrontés en tant que pays modernes axés sur l'exportation et ayant adopté des systèmes de sécurit sociale, ont donné lieu une série d'activités coopératives bilatérales et multilatérales. De nombreuses visites de haut niveau ont t effectues, ainsi que des changes entre les délégations sur leurs expériences dans les domaines tels que la réforme des soins de santé, la migration, les politiques d'asile et d'intégration, la réglementation intelligente, la protection civile, la gestion durable des forts, l'exploitation du Nord et les affaires indignes, le développement durable, les politiques étrangères et les politiques de sécurité.

Visites de haut niveau

Des visites de haut niveau sont régulièrement effectues dans un pays comme dans l'autre. Le premier ministre suédois Göran Persson a fait une visite officielle au Canada en février 2003. En juin 2001, Jean Chrétien, premier ministre cette poque, participait au Sommet Canada-Union européenne Stockholm, puis retournait de nouveau en Suède au début de l'année 2002 pour prendre part au Sommet sur la gouvernance progressiste. De plus, le vice-premier ministre d'alors, John Manley, tait présent au service religieux de la défunte ministre suédoise, Anna Lindh, en septembre 2003, tandis que le ministre de la Justice Irwin Cotler tait la tête dune délégation canadienne au Forum international de Stockholm sur la prévention des génocides en janvier 2004.

Le Premier ministre Göran Persson a rencontré le Premier ministre Paul Martin l'Assemble générale de l'ONU en septembre 2004 et la Conférence sur la gouvernance progressiste Budapest en octobre 2004.

Coopération bilatérale

En ce qui concerne la politique étrangère, les valeurs et l'attitude communes de la Suède et du Canada ont abouti des engagements semblables dans les domaines de la réforme de l'ONU, du maintien de la paix, de laide au développement, de l'amélioration de l'environnement, du développement démocratique, des droits de la personne, de la Cour pénale internationale et du programme d'action pour la sécurité humaine. La mme convergence se retrouve dans les questions de sécurité telles que la résolution des conflits internationaux, la responsabilité de protéger (R2P), la négociation d'accords de contrôle des armements et le désarmement nucléaire. Nous collaborons d'importantes initiatives mondiales avec toute une gamme d'organisations multilatérales, notamment l'ONU, l'OSCE, l'OCDE et le Partenariat pour la paix de l'OTAN. La Suède s'est jointe au Partenariat mondial du G8 contre la prolifération des armes de destruction massive et des matières connexes. Le Canada projette de participer la Commission Blix sur les armes de destruction massive amorce par la Suède.

Au Conseil de l'Arctique, le Canada et la Suède ont collaboré sur des questions comme le développement durable, le contrôle environnemental et la conservation dans la région circumpolaire. La Suède est devenue le premier pays de l'Europe se joindre au Réseau international de forts modèles crû par le Canada, ce qui donnera d'autres occasions d'élargir les relations bilatérales entre les peuples autochtones du Canada et le peuple Saami.

Le Canada et la Suède ont signé plusieurs traits bilatéraux, dont notamment un trait relatif la double imposition (1996), un trait d'entraide judiciaire (2000) et un trait d'extradition (2000). Un accord de sécurité sociale sur les pensions et les droits sociaux a t signé avec la Suède le 30 janvier 2002, lequel est entré en vigueur le 1er avril 2003.

Relations académiques et culturelles

Environ 285 000 Canadiens se réclament de descendance suédoise. Outre ces liens, les Suédois et les Canadiens montrent un intérêt et respect réciproque pour la culture et les valeurs de l'autre pays. Nous partageons la mme passion pour le hockey, d'autant plus que trois des six équipes canadiennes de la LNH ont pour capitaine un joueur suédois. En septembre 2003, l'équipe des Maple Leafs de Toronto a tenu son camp dentranement Stockholm.

Une importante exposition du Group of Seven a eu lieu Gothenburg et Stockholm en 2000. Les auteurs canadiens s'attirent une estime considérable en Suède, avec plus de 150 ouvrages traduits en langue suédoise. Margaret Atwood a t la vedette de la Foire du livre de Gothenburg en septembre 2003. Des artistes populaires canadiens se produisent régulièrement en Suède. Parmi ceux-ci, nous pouvons mentionner les performances récentes de Shania Twain, Avril Lavigne, Our Lady Peace, Bryan Adams et Diana Krall. Les dramaturges canadiens, en particulier ceux du Québec, comme Robert Lepage, connaissent également beaucoup de succès en Suède. En novembre 2002, l'artiste canadien, Jeff Wall, a reçu le prestigieux prix international de photographie de la Fondation Hasselblad. Des films canadiens sont présentés régulièrement dans divers festivals cinématographiques; Les invasions barbares a obtenu un grand succès commercial.

En ce qui concerne les changes jeunesse, les deux pays participent au Programme de vacances-travail, qui permet aux jeunes de mieux connaître des pays étrangers en vivant et en travaillant dans un milieu culturel différent. la fin de 2002, le nombre maximal de participants dans les programmes de chacun des pays a t doublé pour atteindre 100. Les établissements d'enseignement suédois et canadiens collaborent des programmes coopératifs qui offrent des étudiants la possibilité d'étudier à l'étranger pendant un certain temps.

Commerce et investissement

Le commerce bilatéral entre le Canada et la Suède est solide, ayant progressé de près de 100 % aux cours des dix dernières années. Toutefois, il y a encore place à l'amélioration. Les chiffres de 2003 montrent que les activités commerciales se poursuivent à un niveau dépassant les 2,3 milliards de dollars. La balance commerciale penche nettement en faveur de la Suède. Les exportations canadiennes vers la Suède (297 millions de dollars en 2003) se composent principalement d'instruments médicaux et d'instruments de commande, de produits manufacturés, de la préparation et l'emballage de poissons et de fruits de mer, ainsi que la scierie et la préservation du bois. Les exportations suédoises vers le Canada (2 milliards de dollars en 2003) portent essentiellement sur la fabrication de produits pharmaceutiques et de médicaments, ainsi que la fabrication de véhicules automobiles et de matériel de communication sans fil.

Comme le Canada, la Suède est en transition, passant d'une économie fondée essentiellement sur les produits manufacturés à une économie axée sur les services. Bien que des produits haut de gamme continuent d'être fabriqués en Suède (p. ex., Volvo, Saab et les produits aérospatiaux), les chaînes de montage sont de plus en plus transférées à l'étranger.

En matière d'investissement, notre relation est solide, et elle a progressé dans de nombreux secteurs. Les investissements de la Suède au Canada ont plus que triplé depuis 1993, et il y a encore de nombreuses possibilités d'obtenir de nouveaux investissements et réinvestissements de la part des investisseurs actuels. En 2003, l'investissement total de la Suède s'élevait à 3,41 milliards de dollars, plaçant la Suède au onzièmes rang des investisseurs au Canada. Fait important, ces chiffres ont été atteints malgré la diminution totale des investissements de la Suède à l'étranger. Les investissements de la Suède au Canada sont variés, allant de l'entreprise Ericsson, IKEA, pour n'en nommer que quelques-uns.

En 2003, les investissements du Canada en Suède s'élevaient à 1,65 milliards de dollars. Les investisseurs canadiens en Suède comprennent notamment les sociétés Bombardier (transport), Quebecor (imprimerie), Zarlink (semi-conducteurs), Cascades (spécialistes dans les produits de papier) et Nortel (technologie des communications).

Science et technologie

La Suède, tout comme le Canada, est un pays fortement industrialisé et à la fine pointe de la technologie. Les Suédois sont de très grands utilisateurs de matériel de communication sans fil; plus de 84 % d'entre eux sont propriétaires d'un type quelconque d'appareil de communication. Ce pays est fier d'investir dans la recherche et le développement (R&D;). Il existe 31 parcs scientifiques en Suède, dont la Kista Science City (situé au Nord de Stockholm), le plus important du genre dans la région nordique; il est l'un des trois parcs industriels les plus importants au monde dans l'industrie mondiale des communications mobiles. Ericsson, chef de file mondial dans l'infrastructure des communications mobiles avec une part de marché de 30 %, a son siège social à Kista. Göteborg (Gothenburg) est le centre européen de l'industrie de la télématique, tandis que Linköping, situé au centre du pays, domine le marché de la technologie de pointe en matière de communications mobiles protégées en Europe. Stockholm est le centre nordique de l'industrie des télécommunications.

Trois des plus importants parcs biotechnologiques de l'Europe se trouvent en Suède. De nombreux chercheurs et entreprises à la fine pointe de la technologie sont établis dans les villes de Stockholm, Uppsala, Göteborg et la région de Malmö-Lund. En 2002, la Suède se classait au premier rang des pays de l'OCDE en termes de pourcentage de PIB investi en recherche et développement (4,27%) et premier ou deuxième pays publiant le plus d'articles scientifiques par rapport à la taille de sa population dans le domaine médical, les sciences naturelles et l'ingénierie pour l'année 2001. Il n'y avait que la Suisse qui publiait autant d'articles scientifiques par capita. Pour ce qui est du brevetage trilatéral, c'est-à-dire les brevets attribués dans les trois principales zones de brevetage (les États-Unis, le Japon et l'UE), seulement la Suisse rapporte un plus haut taux de brevetage trilatéral que la Suède.

En Suède, les travaux de recherche sont divisés entre les universités et les entreprises. Quant aux recherches effectuées par les entreprises, elles portent essentiellement sur le transport, les télécommunications et les produits pharmaceutiques, et elles sont réalisées par d'importants acteurs tels qu'Ericsson, ABB, AstraZeneca, etc.. Les possibilités de partenariats entre le Canada et la Suède pour la réalisation de projets de recherche se situent notamment dans les domaines de la foresterie, les matériaux de pointe, les sciences de la vie, les technologies de communication et d'information, les aliments fonctionnels, les études polaires, environnementales et atmosphériques. En 2001, Génome Canada a signé avec la faculté de médecine la plus importante de la Suède, l'Institut Karolinska, une entente grâce à laquelle l'Université de Sherbrooke et l'Université de la Colombie-Britannique réalisent des recherches. Génome Canada et l'Institut Karolinska entretiennent des accords de collaboration sur deux grands projets en génomique forestière à travers leurs relations avec l'Université de la Colombie-Britannique et l'Université des sciences agricoles d'Umeå, en Suède. Le 1er juin 2004, un nouveau partenariat fut établi entre les scientifiques d'Umeå et de Colombie-Britannique pour protéger les forêts contre le stress et les insectes.

L'Association commerciale canado-suédoise (The Canadian Swedish Business Association, CSBA), fondée en 1995, est une organisation à but non lucratif qui promeut le commerce, l'investissement et les relations d'affaires entre le Canada et la Suède. CSBA est l'une des plus grandes organisations en son genre en Suède. Les membres de CSBA proviennent de différentes entreprises dont notamment Ericsson, Bombardier, Autoliv, Nortel Networks, AstraZeneca, Tetra Pak, Quebecor et ACL.