Bulletin trimestriel des statistiques d'insolvabilité
2^e trimestre 2005

Bureau du surintendant des faillites
Juillet 2005

Contexte économique récent

Les conditions économiques continuent d'être bonnes depuis le début de l'année 2005. Alimenté par les dépenses des consommateurs, le PIB a progressé à un rythme annualisé de 2,3 % au cours du 1^er trimestre de 2005. Par contre, la croissance régionale du PIB était toujours inégale ( Tableau 1 ). La croissance annualisée de l'emploi a été de 1,7 % au 2^e trimestre de 2005. Cependant, le Québec et la région du Manitoba/Saskatchewan ont affiché des pertes notables d'emplois de 2,2 % et de 1,9 % respectivement. À l'opposé, la Colombie-Britannique et l'Ontario ont affiché des gains de 5,2 % et de 3,9 % respectivement. Au 2^e trimestre de 2005, le taux de chômage national a atteint 6,8 %, ce qui représente le plus faible taux des 30 dernières années. La pression persiste toujours sur les exportations canadiennes avec un taux de change qui est demeuré, pour un 3^e trimestre consécutif, au-dessus de la barre des 0,80 $US.

Au cours du 1^er trimestre de 2005, la croissance annualisée du crédit à la consommation a été très forte à 12,7 % et le crédit hypothécaire a augmenté de 8,6 %. Au cours de la même période, le revenu personnel disponible augmentait seulement de 1,2 %. Ce faisant, le ratio d'endettement a poursuivi sa croissance, pour un 16^e trimestre consécutif, pour atteindre 116,5 %. Les faibles taux d'intérêts expliquent en grande partie la croissance du crédit. Par exemple, le taux hypothécaire de 5 ans a été en moyenne à 5,9 % au 2^e trimestre de 2005, en recul de 0,2 unité de pourcentage, par rapport à sa valeur du trimestre précédent. La plupart des experts s'attendent à ce que les taux d'intérêt amorcent une remontée d'ici la fin de l'année. Ceci pourrait freiner la croissance du crédit et en même temps placer certains débiteurs, ceux qui auront à renouveler leur prêt hypothécaire, dans une situation financière plus difficile.

Croissance récente de l'insolvabilité

Malgré les bonnes conditions économiques, le fort taux d'endettement des consommateurs pourrait commencer à avoir des effets négatifs sur l'insolvabilité des consommateurs. Au 2^e trimestre de 2005, par rapport au même trimestre de l'année précédente, l'insolvabilité des consommateurs a progressé de 5,0 % après avoir enregistré des croissances négatives au cours des trois périodes précédentes ( Tableau 2 ). Depuis le début de l'année, la croissance de l'insolvabilité des consommateurs a été de 1,0 % et l'insolvabilité commerciale poursuivait sa baisse avec une croissance négative de 4,5 %.

La croissance régionale continue d'afficher une très grande variabilité. Depuis le début de l'année, l'insolvabilité des consommateurs a été à la baisse dans 2 des 6 grandes régions. L'Alberta (-13,4 %) a connu la plus forte baisse alors que la région de l'Atlantique (12,4 %) affichait la plus forte hausse dans le nombre de nouveaux dossiers déposés au BSF. Au chapitre de l'insolvabilité commerciale, 4 régions sur 6 ont enregistré une baisse depuis le début de l'année. La région de l'Atlantique (8,6 %) a enregistré la plus forte hausse alors que la Colombie-Britannique (-18,0 %) a enregistré la plus forte baisse.

Depuis le 1^er janvier, l'insolvabilité par secteur industriel a augmenté dans 6 des 16 secteurs ( Tableau 3 ). La plus forte croissance a été enregistrée dans le secteur de la finance, des assurances et des services immobiliers (11,4 %) alors que l'industrie culturelle et de l'information (-28,0 %) affichait la plus forte baisse. La construction (891) et le commerce de détail (732) représentent les secteurs où il y a le plus grand nombre de dossiers déposés au BSF depuis le début de l'année.

Préparé par Richard Archambault en collaboration avec Martin Blais et Dominic Laverdière du groupe d'Analyse et d'information stratégiques. Pour toutes questions ou commentaires, veuillez communiquer avec Richard Archambault archambault.richard@ic.gc.ca .