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Documents de recherche

Les multinationales canadiennes (Volume 4, 1994)
Directeur général de la publication : S. Globerman, University Of Calgary Press

On peut acheter les documents de recherche en s'adressant aux presses de l'Université de Calgary. N'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires à l'adresse suivante : mepa.apme@ic.gc.ca.

Matières

  • L'intérêt public et l'intérêt privé dans les investissements directs à l'étranger
    Steven Globerman

  • Tendances récentes de l'investissement direct canadien à l'étranger : l'essor des multinationales canadiennes
    Franklin Chow

  • Les multinationales canadiennes analyse de leurs activités et résultats
    Someshwar Rao, Marc Legault and Ashfaq Ahmad

  • L'investissement direct canadien à l'étranger et l'économie canadienne : considérations théoriques et empiriques
    Edward M. Graham

  • Les investissemets directs du Canada à l'étranger, la R-D et les transferts de technologie
    Donald G. McFetridge

  • Incidence des investissements directs à l'étranger sur le marché du travail
    Morley Gunderson and Savita Verma

  • Fiscalité et investissement direct du Canada à l'étranger
    Donald J. Brean

  • Gestion stratégique et multinationales canadiennes
    Alan M. Rugman

  • Les coentreprises et les investissements directs du Canada à l'étranger
    Steven Globerman and Bernard M. Wolf

  • Causes et répercussions de l'investissement direct du Japon à l'étranger
    John C. Ries and Keith C. Head

  • Les effets des investissements directs à l'étranger sur le pays d'origine : le cas de la Suède
    Magnus Blomström and Ari O. Kokko

  • MacMillan Bloedel : décisions en matière d'investisement à l'étranger et effets connexes sur le bien-être
    Ilan Vertinsky and Rachana Raizada

  • Vingt ans de leadership technologique : Northern Telecom à l'aube de la mondialisation
    Fernand Amesse, Louise Séguin-Dulude and Guy Stanley

  • Observations du rapporteur
    André Raynauld

Thème de l'ouvrage

L'examen de l'investissement international direct et de ses effets sur l'économie canadienne a surtout porté jusqu'à maintenant sur les stocks et les flux d'investissements en provenance plutôt qu'en direction de l'étranger, ce qui se comprend facilement puisque la grande masse des investissements se faisait dans cette direction. Mais récemment, avec l'expansion à l'étranger des multinationales ayant leur centre d'opérations au Canada, l'attention s'est déplacée vers l'investissement direct du Canada à l'étranger et ses répercussions sur l'économie nationale.

Six grands thèmes sont traités dans cet ouvrage :

  • La mondialisation est en train de changer les règles du jeu en matière de commerce international, et les multinationales canadiennes jouent un rôle actif sur les marchés mondiaux.

  • Les entreprises canadiennes tournées vers l'extérieur (dites « extraverties ») obtiennent, suivant un bon nombre de critères, de meilleurs résultats que leurs homologues orientées vers le marché intérieur.

  • L'un des principaux déterminants de l'investissement direct à l'étranger est la situation relative du climat de l'investissement dans le pays d'origine et le pays d'accueil.

  • L'investissement direct et les activités des multinationales canadiennes à l'étranger sont des compléments du commerce international et non des substituts de celui-ci.

  • Pour ce qui est de leurs effets sur le marché du travail, les activités des multinationales canadiennes ont plus de chances d'influer sur la structure de l'emploi que sur le nombre total d'emplois dans le pays d'origine.

  • Dans une économie mondialisée où la R-D est de plus en plus décentralisée, le Canada tire un avantage net de l'implantation de ses entreprises à l'étranger et de leur extraversion du fait que les pratiques d'innovation et les nouveaux produits circulent dans les deux sens entre le pays d'origine et le pays d'accueil.

Cet ouvrage réunit des communications faites à une conférence organisée par Industrie Canada en novembre 1993.

Résultats et conclusions

À la fin de 1991, 93 pour cent de l'investissement international direct du Canada étaient le fait d'un peu moins de 15 pour cent des entreprises canadiennes investissant à l'étranger. De plus, de 1986 à 1991, si le nombre des entreprises canadiennes investissant directement à l'étranger a légèrement diminué, la moyenne des investissements internationaux en provenance du Canada a presque doublé pour passer à 68 millions de dollars. Les entreprises canadiennes ont tendance à investir à l'étranger dans les secteurs d'activité qui sont les leurs au Canada (exception faite des aliments et boissons et du tabac).

Le rôle traditionnel du Canada dans l'investissement direct a donc changé : de pays l'accueil qu'il était, il est devenu pays d'origine. Les entreprises canadiennes qui investissent à l'étranger ont tendance à l'emporter sur leurs homologues orientées vers le seul marché intérieur aussi bien par le chiffre d'affaires et l'accroissement de l'actif que par la productivité et la rentabilité. L'investissement direct du Canada à l 'étranger ne nuit pas à la formation intérieure de capital; qui plus est, certains faits démontrent la complémentarité du commerce extérieur et de l'investissement international. Cet article a aussi été publié séparément par Industrie Canada sous le titre « Les multinationales canadiennes : analyse de leurs activités et résultats », document de travail numéro 2, 1994.

Les répercussions économiques

L'examen des flux du commerce international, des capitaux et de l'investissement direct du Canada à l'étranger révèle que celui-ci a des effets nets positifs. Rien dans la théorie ou les faits ne donne à penser que l'investissement direct du Canada à l'étranger détournerait les exportations canadiennes ou priverait le Canada d'investissements qui auraient contribué à la formation intérieure de capital. L'investissement international et les exportations ont tendance à se compléter plutôt qu'à se supplanter réciproquement.

Pour ce qui concerne l'effet de l'investissement direct sur l'innovation et la productivité, on fait observer que le transfert de technologie n'occupe pas un rang élevé sur la liste des motifs de l'investissement direct du Canada à l'étranger. Les inquiétudes touchant les effets négatifs éventuels de ce type d'investissement sur le potentiel technologique canadien sont en grande partie dénuées de fondement. Le transfert de technologie à l'étranger par les multinationales canadiennes et l'implantation de laboratoires de R-D à l'étranger n'ont pas accéléré l'acquisition par les concurrents des pays d'accueil des moyens de reproduire les technologies du pays d'origine.

Dans un examen des répercussions de l'investissement direct du Canada à l'étranger sur le marché du travail, on aborde l'inquiétude fréquemment exprimée selon laquelle, en particulier dans le contexte de l'ALENA, l'IED serait un euphémisme signifiant en fait l'exportation des emplois canadiens vers le sud. On montre que cette peur est fondée sur une conception erronée selon laquelle il y aurait un nombre fixe d'emplois dans l'économie et que l'IED le ferait diminuer à l'avantage de l'étranger. Or, les gains et les pertes d'emplois dépendent d'une multitude de facteurs complexes, notamment la productivité, la compétitivité et les coûts de main-d'oeuvre.

L'analyse des conséquences budgétaires de l'investissement direct du Canada à l'étranger révèle que la politique fiscale canadienne à l'égard de l'investissement national à l'étranger est justifiée, compte tenu des objectifs complexes et parfois contradictoires de l'imposition des sociétés dans une économie ouverte. Cependant, le Canada ne devrait pas donner aux multinationales canadiennes une latitude excessive pour ce qui est de la radiation des dépenses de siège social et du coût de la recherche-développement effectuée au pays. Ces activités produisent à l'étranger des valeurs qui ont été créées au pays à l'aide d'incitations fiscales et d'autres formes de soutien budgétaire dont le Canada a le droit d'être dédommagé.

Les répercussions sur l'entreprise

Sur le plan de la gestion stratégique des multinationales canadiennes, on fait observer que les cadres américains ont la possibilité d'adopter une stratégie fondée sur la différenciation de coûts ou de produits et de considérer le marché canadien comme une région parmi d'autres de leur marché intérieur. Ne disposant que d'un marché intérieur douze fois plus petit que celui des États-Unis, les entreprises canadiennes ne peuvent tout simplement pas se développer et s'étendre à partir de leur base intérieure. Si l'accès de leurs exportations aux États-Unis est menacé par des mesures protectionnistes, elles doivent se rabattre sur l'investissement étranger direct et appliquer une stratégie d'adaptation nationale axée sur la satisfaction des besoins particuliers du marché américain.

On analyse dans une autre communication le développement rapide des coentreprises et d'autres alliances stratégiques et leurs répercussions sur l'économie canadienne. Rien dans les faits ne semble appuyer la thèse voulant que ces associations soient nuisibles à la concurrence sur des marchés déterminés, et l'on ne voit pas pourquoi le gouvernement canadien devrait adopter une attitude plus interventionniste à l'égard des coentreprises internationales. Enfin, les faits donnent à penser que les alliances stratégiques ne remplaceront pas les multinationales en tant qu'agents principaux du commerce international.

Les études spécifiques par pays

Une étude consacrée aux effets de l'investissement direct du Japon à l'étranger sur les entreprises et les travailleurs du pays d'origine montre que, tout compte fait, il s'est révélé avantageux pour les unes et les autres. Les multinationales investissant à l'étranger non seulement en ont tiré de forts rendements et de bons résultats en matière d'exportation, mais elles ont su conserver plus d'emplois dans leur pays d'origine que leurs homologues axées sur le marché intérieur. L'expérience japonaise donne donc à penser que le Canada n'a pas à craindre les effets de l'investissement national direct à l'étranger. On fait cependant remarquer que le niveau élevé de l'investissement japonais à l'étranger est, au moins en partie, une conséquence plutôt qu'une cause de la compétitivité des entreprises japonaises.

On résume dans une autre monographie les acquis de la recherche relative aux effets de l'investissement suédois à l'étranger sur l'investissement intérieur, les exportations et l'emploi national. On en conclut que, si l'investissement à l'étranger a changé les structures traditionnelles de l'activité économique, ses effets nets semblent positifs. Ainsi la production à partir de l'étranger a détourné une partie des exportations suédoises de produits finis, mais l'augmentation des exportations de produits intermédiaires et apparentés par les sociétés mères a suffi à compenser ces pertes.

Les études spécifiques par entreprise

On étudie dans cet ouvrage l'un des cas exemplaires d'investissement direct du Canada à l'étranger, à savoir l'essor de Northern Telecom. Dans le cadre d'un examen historique de la réussite de Northern Telecom aux États-Unis (où elle contrôle actuellement 40 pour cent du marché), on rappelle que cette entreprise a décidé de décentraliser ses opérations de fabrication et de R-D afin de nouer des liens étroits avec les principaux consommateurs américains et, plus tard, des consommateurs d'autres pays. On conclut de cette étude que l'effet de la R-D canadienne s'est révélé positif. Les ventes à l 'étranger ont servi à financer l'ensemble des activités de R-D de Northern Telecom ainsi que ses programmes de recherche au Canada.

Le géant britanno-colombien de l'exploitation forestière MacMillan-Bloedel (M-B) fait l'objet d'une autre étude de cas. L'expérience de M-B donne à penser que l'investissement à l'étranger complète plutôt qu'il ne supplante les exportations. En fait, l'investissement à l'étranger a permis à M-B de conserver ou de retrouver des marchés d'exportations qui auraient autrement été perdus. Ses investissements aux États-Unis et au Royaume-Uni ont aidé M-B à renforcer dans l'ensemble sa position concurrentielle. Ses investissements internationaux directs ont aussi entraîné un accroissement de la R-D au pays, destiné à soutenir les établissements de production étrangers. Les pertes d'emplois qu'ont connues les établissements de M-B en Colombie-Britannique au cours de cette période sont attribuables au changement technologique plus qu'à ses activités d'investissement à l'étranger.

Le Canada tire un avantage net de l'investissement direct de ses entreprises à l'étranger, et l'on recommande que le gouvernement canadien s'abstienne d'inciter celles-ci à cette activité comme de les en détourner. Le rapporteur de la conférence, M. André Raynauld, fait observer que les règles du jeu sont en train de changer et qu'il faut continuer à étudier les répercussions de l'investissement direct du Canada à l'étranger. Il affirme en particulier que l'on a besoin d'en savoir plus sur les transformations économiques structurelles en cours et sur les déterminants géographiques de l'investissement direct du Canada à l'étranger. Sur le plan de la politique, poursuit-il, « aucun pays n'a le choix : on ne peut que s'adapter à la nouvelle économie internationale ». Il fait enfin remarquer qu'il faut continuer àlibéraliser les échanges et l'investissement, et que les questions liées à la réglementation, à la concurrence et à la politique fiscale méritent une réflexion attentive.

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Création : 2003-04-16
Révision : 2004-03-03
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