Drapeau du Canada Transports Canada / Transport Canada Gouvernement du Canada
Common menu bar (access key: M)
Skip to specific page links (access key: 1)
Transports Canada
Skip all menus (access key: 2)
Transports Canada > Transport des marchandises dangereuses > Réglementation

PARTIE 3

DOCUMENTATION

TABLE DES MATIÈRES

Rappel

Définitions

ARTICLE

Responsabilités de l’expéditeur.

3.1

Responsabilités du transporteur

3.2

Feuille de train

3.3

Lisibilité et langues utilisées

3.4

Renseignements devant figurer sur le document d’expédition

3.5

Renseignements supplémentaires devant figurer sur le document d’expédition

3.6

Emplacement du document d’expédition : Transport routier

3.7

Emplacement du document d’expédition et de la feuille de train : Transport ferroviaire

3.8

Emplacement du document d’expédition : Transport maritime

3.9

Emplacement du document d’expédition : Entreposage pendant le transport

3.10

Conservation des renseignements figurant sur un document d’expédition

3.11

Rappel

La présente partie repose sur le principe selon lequel les marchandises dangereuses qui sont en transport doivent être accompagnées de la documentation matérielle fournissant des renseignements essentiels sur les marchandises dangereuses.

La documentation est établie par l’expéditeur avant que le transporteur ne prenne possession des marchandises dangereuses, c’est-à-dire avant que les marchandises dangereuses ne soient mises en transport. La documentation est conservée dans des endroits précis pendant que les marchandises dangereuses sont en transport.

Lorsque les renseignements exigés par la présente partie sont portés sur papier, le document sur lequel ils sont portés est un document d’expédition.

Un document d’expédition peut prendre plusieurs formes, y compris un manifeste relatif aux déchets ou un formulaire propre à une compagnie, pourvu que tous les renseignements exigés par la présente partie y figurent.

Lorsque les renseignements exigés par la présente partie sont enregistrés électroniquement, le document qui en résulte est une copie électronique d’un document d’expédition.

Le document d’expédition et la copie électronique de celui-ci constituent tous les deux un registre d’expédition.

Lorsque la documentation doit être conservée, elle peut l’être sous forme d’un registre d’expédition, c’est-à-dire sur support papier ou sous forme électronique.

Le terme « capitaine » est utilisé dans la présente partie mais n’est pas défini à la partie 1, Entrée en vigueur, abrogation, interprétation, dispositions générales et cas spéciaux, mais il est défini dans la « Loi sur la marine marchande du Canada ».

DOCUMENTATION

Définitions

La définition des termes suivants, utilisés dans la présente partie, se trouve à la partie 1, Entrée en vigueur, abrogation, interprétation, dispositions générales et cas spéciaux :

.

aéronef

appellation réglementaire

appellation technique

CANUTEC

classe

classe primaire

classe subsidiaire

classification

contenant

demande de transport

disposition particulière

document d’expédition

en transport

expéditeur

gaz

groupe de compatibilité

groupe d’emballage

groupe de risque

importer

indication de danger — marchandises dangereuses

inspecteur

liquide

manutention

marchandises dangereuses

matière

matière infectieuse

moyen de transport

navire

numéro UN

personne

petit contenant

plan d’intervention d’urgence ou PIU

point d’éclair

quantité nette d’explosifs

Recommandations de l’ONU

registre d’expédition

solide

train

transporteur

véhicule routier

véhicule ferroviaire

3.1 Responsabilités de l’expéditeur

Une personne peut être à la fois l’expéditeur et le transporteur d’un même envoi, par exemple, dans le cas d’un fabricant qui transporte les marchandises dangereuses qu’il produit.

(1) Avant d’autoriser un transporteur à prendre possession de marchandises dangereuses en vue de leur transport, l’expéditeur établit et remet un document d’expédition au transporteur ou, avec l’accord de celui-ci, une copie électronique du document d’expédition.

(2) Dans le cas de marchandises dangereuses importées au Canada, l’expéditeur doit s’assurer que, avant leur transport au Canada, le transporteur possède un document d’expédition ou, avec l’accord de celui-ci, une copie électronique du document d’expédition qui contient les renseignements exigés par le présent règlement.

3.2 Responsabilités du transporteur

Selon les définitions de « transporteur » et « en transport », une personne qui est, par exemple, un transitaire en possession de marchandises dangereuses en transport est considérée comme étant un transporteur pour l’application du présent règlement.

(1) Il est interdit à tout transporteur de prendre possession de marchandises dangereuses en vue de leur transport à moins d’avoir le document d’expédition pour ces marchandises dangereuses.

(2) Un transporteur qui accepte une copie électronique d’un document d’expédition produit, avant de prendre possession des marchandises dangereuses en vue de leur transport, un document d’expédition à partir de la copie électronique.

(3) Les marchandises dangereuses en transport sont en possession du transporteur depuis le moment où celui-ci en prend possession en vue de les transporter jusqu’au moment où une autre personne en prend possession.

(4) Pendant que les marchandises dangereuses sont en transport et qu’elles sont en sa possession, le transporteur conserve le document d’expédition à l’emplacement prévu aux articles 3.7 à 3.10.

(5) Au plus tard au moment du transfert de possession à un autre transporteur des marchandises dangereuses, le transporteur remet le document d’expédition, ou une copie de celui-ci, à cet autre transporteur ou, avec son accord, lui remet une copie électronique du document d’expédition.

(6) Au plus tard au moment où une personne, autre qu’un autre transporteur de marchandises dangereuses, prend possession des marchandises dangereuses, le transporteur des marchandises dangereuses remet à cette personne un document sur lequel les marchandises dangereuses sont indiquées ou, avec son accord, une copie électronique d’un document sur lequel les marchandises dangereuses sont indiquées.

(7) Un transporteur peut remplacer un document d’expédition fourni par l’expéditeur par un nouveau document d’expédition ou par une copie de celui-ci ayant une présentation différente.

3.3 Feuille de train

(1) Lorsqu’un véhicule ferroviaire contenant des marchandises dangereuses pour lesquelles une plaque doit être apposée conformément à la partie 4, Indications de danger — marchandises dangereuses, fait partie d’un train, la personne responsable du train établit une feuille de train et la remet à un membre de l’équipe du train. L’équipe de train tient à jour les renseignements qui y figurent et la conserve avec le document d’expédition.

(2) La feuille de train doit contenir, pour chaque véhicule ferroviaire contenant des marchandises dangereuses pour lesquelles une plaque doit être apposée conformément à la partie 4, Indications de danger — marchandises dangereuses, les renseignements suivants :

  • a) le numéro de placement du véhicule ferroviaire dans le train, le premier véhicule en tête du train étant le numéro 1, le véhicule suivant, le numéro 2, etc., à l’exclusion de toute locomotive, quel que soit son placement dans le train; DORS/2002-306

  • b) la marque d’identification du véhicule ferroviaire;

  • c) s’il s’agit d’un wagon-citerne, l’appellation réglemen.taire ou le numéro UN des marchandises dangereuses dans le wagon-citerne;

  • d) s’il s’agit d’un véhicule ferroviaire autre qu’un wagon-citerne :

    • (i) si le véhicule ferroviaire ne contient que des marchandises dangereuses ayant la même appellation réglementaire et le même numéro UN, l’appellation réglementaire ou le numéro UN de celles-ci,

    • (ii) si le véhicule ferroviaire contient des marchandises dangereuses ayant des appellations réglementaires ou des numéros UN différents, la mention « Marchandises dangereuses » ou « Dangerous Goods ».

(3) Un transporteur doit être en mesure de faire parvenir immédiatement à CANUTEC une copie de la feuille de train applicable à un train qui est en marche ou qui est mis en cause dans un accident.

3.4 Lisibilité et langues utilisées

(1) Les renseignements à porter sur un document d’expédition et une feuille de train doivent être facilement reconnaissables, lisibles, indélébiles et rédigés en français ou en anglais.

(2) Les renseignements concernant des marchandises dangereuses qui se trouvent sur le même document d’expédition que ceux qui concernent des marchandises non dangereuses doivent, selon le cas :

  • a) figurer avant les renseignements concernant les marchandises non dangereuses, sous la rubrique « Marchandises dangereuses » ou « Dangerous Goods »;

  • b) être imprimés ou surlignés d’une couleur qui contraste avec l’impression ou le surlignage utilisés pour les renseignements concernant les marchandises non dangereuses;

  • c) suivre la lettre « X » en regard de l’appellation réglementaire dans une colonne portant le titre « MD » ou « DG ».

3.5 Renseignements devant figurer sur le document d’expédition

(1) Les renseignements suivants doivent figurer sur un document d’expédition :

  • a) les nom et adresse de l’établissement de l’expéditeur au Canada;

  • b) la date à laquelle le document d’expédition, ou une copie électronique de celui-ci, a été établi ou remis en premier à un transporteur;

  • c) la description de chaque marchandise dangereuse dans l’ordre suivant :

    • (i) l’appellation réglementaire suivie, à moins qu’elle n’en fasse déjà partie :

      • (A) dans le cas de marchandises dangereuses assujetties à la disposition particulière 16 de l’annexe 2, de l’appellation technique, entre parenthèses, de la matière la plus dangereuse reliée à la classe primaire,

      • (B) dans le cas d’un gaz de pétrole liquéfié sans odorisant, de la mention « Sans odorisant » ou « Not Odorized » ou « Not Odourized »,

    • (ii) la classe primaire, qui peut figurer soit comme chiffre seulement, soit sous la rubrique « Classe » ou « Class » ou à la suite de la mention « Classe » ou « Class », DORS/2002-306

    • (iii) dans le cas des marchandises dangereuses dont la classe primaire est la classe 1, Explosifs, la lettre du groupe de compatibilité à la suite de la classe primaire,

    • (iv) la ou les classes subsidiaires, entre parenthèses, qui peuvent figurer à la suite de la mention « classe subsidiaire » ou « subsidiary class », sauf pour le transport aérien ou maritime, auquel cas la ou les classes subsidiaires peuvent figurer à la suite des renseignements exigés par le présent alinéa,

    • (v) le numéro UN,

    • (vi) le chiffre romain du groupe d’emballage, qui peut être précédé des lettres « GE » ou « PG » ou de la mention « Groupe d’emballage » ou « Packing Group »,

    • (vii) dans le cas de matières infectieuses, le chiffre du groupe de risque, qui peut être précédé des lettres « GR » ou « RG » ou de la mention « Groupe de risque » ou « Risk Group »;

    • Voici quelques exemples de descriptions de marchandises dangereuses :

ESSENCE, POUR MOTEURS D’AUTOMOBILES, 3, UN1203, II

ESSENCE, POUR MOTEURS D’AUTOMOBILES, Classe 3, UN1203, GE II

ISOBUTYLAMINE, Classe 3, Classe subsidiaire (8), UN1214, II

ISOBUTYLAMINE, Classe 3(8), UN1214, Groupe d’emballage II

MATIÈRES INFECTIEUSES POUR L’HOMME, 6.2, UN2814, 3

MATIÈRES INFECTIEUSES POUR L’HOMME, Classe 6.2, UN2814, GR 3

  • d) pour chaque appellation réglementaire, la quantité de marchandises dangereuses et l’unité de mesure utilisée pour en exprimer la quantité qui, lorsque le document d’expédition est préparé au Canada, doit être exprimée selon le système international (SI), sauf que, pour les marchandises dangereuses incluses dans la classe 1, Explosifs, elle doit être exprimée selon la quantité nette d’explosifs;

  • Par exemple, l’unité de mesure utilisée pourrait être « masse nette, 30 kg » ou « masse brute, 200 kg ».

  • e) dans le cas de marchandises dangereuses incluses dans l’une quelconque des classes 2 à 9 qui sont placées dans de petits contenants sur lesquels une étiquette doit être apposée conformément à la partie 4, Indications de danger — marchandises dangereuses, le nombre de petits contenants pour chaque appellation réglementaire;

  • f) la mention « Numéro 24 heures » ou « 24-Hour Number », ou une abréviation de celle-ci, suivie d’un numéro de téléphone, y compris l’indicatif régional, où l’expéditeur peut être joint immédiatement afin d’obtenir des renseignements techniques sur les marchandises dangereuses qui sont en transport, sans qu’il y ait interruption de la communication établie par la personne qui appelle. DORS/2002-306

  • Les mentions « Numéro 24 heures » et « 24-Hour Number », utilisées dans le présent alinéa visent le numéro de téléphone qui doit être disponible pendant que les marchandises dangereuses sont en transport. Cette terminologie a été choisie pour accentuer le fait que cette exigence non seulement s’applique pendant les heures d’ouverture mais qu’elle doit aussi être observée pendant chacune des 24 heures d’une journée pendant laquelle les marchandises dangereuses sont en transport. DORS/2002-306

  • Un exemple du type de renseignements techniques auxquels il est fait renvoi à l’alinéa (1)f) : les renseignements mentionnés dans la norme ANSI Z400.11998 intitulée « Fiches techniques sur la santé et la sécurité au travail » DORS/2002-306

(2) Le numéro de téléphone d’une personne, autre que l’expéditeur, par exemple celui de CANUTEC, qui est en mesure de fournir, en anglais ou en français, les renseignements techniques exigés par l’alinéa (1)f) peut être utilisé. Toutefois, pour utiliser le numéro de téléphone de CANUTEC, l’expéditeur doit avoir obtenu l’autorisation écrite de CANUTEC. Tout expéditeur qui utilise le numéro de téléphone d’un organisme ou d’une agence autre que CANUTEC doit s’assurer que cet organisme ou cette agence dispose de renseignements à jour et précis sur les marchandises dangereuses dont l’expéditeur demande le transport et, si l’organisme ou l’agence est à l’extérieur du Canada, l’indicatif du pays et, le cas échéant, celui de la ville, doivent être inclus avec le numéro de téléphone.

(3) Tout contenant, ou tout contenu dans un contenant, qui subit un traitement de fumigation au moyen d’une marchandise dangereuse qu’il est en transport doit être accompagné d’un document d’expédition qui, malgré les paragraphes (1) et (5) et l’article pendant 3.6, comporte les renseignements suivants, si le fumigant est la seule marchandise dangereuse en transport dans le contenant :

  • a) l’appellation réglementaire, « ENGIN SOUS FUMIGATION » ou « FUMIGATED UNIT »;

  • b) la classe, classe 9;

  • c) le numéro UN, UN3359;

  • d) la quantité de fumigant;

  • e) la date de fumigation;

  • f) des instructions sur la manière d’éliminer les résidus du fumigant ou de l’appareil de fumigation utilisé.

(4) Malgré l’alinéa (1)d), si la quantité de marchandises dangereuses dans un contenant est inférieure à 10 pour cent de la quantité maximale de remplissage du contenant, la description peut être « Résidu — dernier contenu » ou « Residue — Last Contained » suivie de l’appellation réglementaire des dernières marchandises dangereuses placées dans le contenant, sauf que la description « Résidu » ou « Residue » ne peut être utilisée pour une marchandise dangereuse qui est incluse dans la classe 2, Gaz, placée dans un petit contenant, ou pour celle qui est incluse dans la classe 7, Matières radioactives.

(5) Si la quantité de marchandises dangereuses ou le nombre de petits contenants change pendant le transport, le transporteur indique, sur le document d’expédition ou sur un document annexé à celui-ci, le changement relatif à la quantité de marchandises dangereuses ou au nombre de petits contenants.

Le transporteur choisit la façon dont il indique le changement relatif à la quantité. Il peut modifier le nombre qui exprime la quantité, ou noter toute quantité ajoutée à la quantité ou soustraite de celle-ci, sur le document d’expédition ou sur un document annexé à celui-ci.

(6) Malgré l’alinéa (1)c), si un manifeste ou un document similaire est exigé par un texte d’application pris en vertu de la « Loi sur la protection de l’environnement (1999) », l’ordre des éléments de la description des marchandises dangereuses figurant dans le manifeste ou le document similaire peut, jusqu’au 15 août 2004, être celui qui est précisé dans le manifeste ou le document similaire. DORS/2002-306

(7) Malgré le sous-alinéa (1)c)(v), le numéro UN exigé dans la description de chaque marchandise dangereuse peut figurer dans le document d’expédition avant l’appellation réglementaire. DORS/2005-216

Par exemple :UN1203, ESSENCE POUR MOTEURS D’AUTOMOBILES, Classe 3, GE II

DORS/2005-216

3.6 Renseignements supplémentaires devant figurer sur le document d’expédition

(1) En plus des renseignements exigés par le paragraphe 3.5(1), doivent figurer sur le document d’expédition de marchandises dangereuses pour lesquelles un plan d’intervention d’urgence est exigé en vertu de la partie 7, Plan d’intervention d’urgence :

  • a) le numéro de référence du plan d’intervention d’urgence attribué par Transports Canada, précédé ou suivi des lettres « PIU » ou « ERP » ou « ERAP »;

  • b) le numéro de téléphone à composer, y compris l’indicatif régional, pour mettre en œuvre immédiatement le plan d’intervention d’urgence.

(2) Si le numéro 24 heures exigé par l’alinéa 3.5(1)f) et celui qui est mentionné dans le plan d’intervention d’urgence sont les mêmes, il est permis d’indiquer ce numéro sur la même ligne dans le document d’expédition. DORS/2002-306

Par exemple :

Numéro 24 heures et 3-2021 PIU : 613-123-4567

Numéro 24 heures et PIU 3-2021 : 613-123-4567

3-2021 PIU et numéro 24 heures : 613-123-4567

PIU 3-2021 et numéro 24 heures : 613-123-4567 DORS/2002-306

(3) En plus des renseignements exigés par le paragraphe 3.5(1), les renseignements suivants doivent figurer sur un document d’expédition :

  • a) dans le cas du transport intérieur à bord d’un navire :

    • (i) le point d’éclair des marchandises dangereuses incluses dans la classe 3, Liquides inflammables,

    • (ii) pour les marchandises dangereuses qui sont des polluants marins selon l’article 2.7 de la partie 2, Classification, la mention « polluant marin » ou « marine pollutant » et, s’il s’agit d’un pesticide qui est un polluant marin, le nom et la concentration de la matière la plus active du pesticide;

  • b) dans le cas des marchandises dangereuses incluses dans la classe 4.1, Solides inflammables, la température de régulation et la température critique, le cas échéant, indiquées à l’article 2.4.2.3.2.3 du chapitre 2.4 des Recommandations de l’ONU;

  • c) dans le cas des marchandises dangereuses incluses dans la classe 5.2, Peroxydes organiques, la température de régulation et la température critique, le cas échéant, indiquées à l’article 2.5.3.2.4 du chapitre 2.5 des Recommandations de l’ONU;

  • d) dans le cas des marchandises dangereuses incluses dans la classe 7, Matières radioactives, tout renseignement supplémentaire exigé dans le cas d’un document de transport en vertu du « Règlement sur l’emballage et le transport des substances nucléaires ».

3.7 Emplacement du document d’expédition : Transport routier

Le conducteur d’une unité motrice attelée à l’unité de cargaison d’un véhicule routier transportant des marchandises dangereuses, ou faisant corps avec l’unité de cargaison d’un tel véhicule, veille à ce qu’une copie du document d’expédition soit conservée :

  • a) s’il est dans l’unité motrice, dans une pochette fixée à la porte du conducteur ou à portée de la main;

  • b) s’il n’est pas dans l’unité motrice, dans une pochette fixée à la porte du conducteur, sur le siège du conducteur ou dans un endroit bien à la vue de toute personne qui monte à bord par la porte du conducteur.

3.8 Emplacement du document d’expédition et de la feuille de train : Transport ferroviaire

La personne responsable d’un train transportant des marchandises dangereuses veille à ce qu’une copie du document d’expédition et de la feuille de train, lorsque celle-ci est exigée, soit conservée :

  • a) si un ou plusieurs membres de l’équipe de train sont présents, en la possession de l’un de ceux-ci;

  • b) si aucun membre de l’équipe de train n’est présent, dans la première locomotive.

3.9 Emplacement du document d’expédition : Transport maritime

(1) Le capitaine d’un navire qui contient des marchandises dangereuses, ou le capitaine ayant la direction d’un tel navire, doit avoir sur la passerelle, ou près de celle-ci, une copie papier ou électronique, aisément accessible :

  • a) soit du document d’expédition;

  • b) soit d’une liste indiquant la classification des marchandises dangereuses.

(2) Lorsque des marchandises dangereuses sont transportées par navire à bord d’un véhicule routier et qu’un ou plusieurs conducteurs de ce véhicule sont présents, ou à bord d’un véhicule ferroviaire et qu’un ou plusieurs membres de l’équipe de train sont présents, un conducteur ou un membre de l’équipe de train avise le capitaine du navire ou le transporteur maritime de la présence des marchandises dangereuses et lui remet une copie du document d’expédition. Toutefois, le document d’expédition doit être conservé conformément à l’article 3.7 dans le cas du véhicule routier et, dans le cas du véhicule ferroviaire, être en la possession d’un membre de l’équipe de train.

3.10 Emplacement du document d’expédition : Entreposage pendant le transport

(1) Tout transporteur veille à ce qu’un document d’expédition soit placé dans un récipient étanche solidement fixé au contenant dans lequel se trouvent les marchandises dangereuses, ou à proximité de celui-ci, dans un emplacement aisément reconnaissable et d’accès facile pendant que les marchandises dangereuses sont en transport lorsque :

  • a) dune part, elles sont laissées dans un endroit sans surveillance dans les circonstances suivantes :

    • (i) après avoir été déchargées du moyen de transport,

    • (ii) après que l’unité de cargaison du véhicule routier contenant les marchandises a été dételée de sa partie motrice,

    • (iii) lorsque le véhicule ferroviaire qui les contient ne fait plus partie d’un train;

  • b) d’autre part, le transfert de possession des marchandises dangereuses à une autre personne n’a pas eu lieu.

(2) Si les marchandises dangereuses en transport sont laissées dans un endroit surveillé, la personne responsable de l’endroit surveillé est réputée avoir pris possession des marchandises dangereuses. Le transporteur remet une copie du document d’expédition à cette personne, qui la conserve et la remet à la personne qui prend ensuite possession des marchandises dangereuses.

(3) Si elle s’absente, la personne responsable d’un endroit surveillé doit veiller à ce que la copie du document d’expédition soit, selon le cas :

  • a) placée dans un récipient étanche solidement fixé au contenant dans lequel sont placées les marchandises dangereuses, ou à proximité de celui-ci, dans un emplacement aisément reconnaissable et d’accès facile;

  • b) confiée à un employé qui est présent dans l’endroit surveillé et qui est désigné à cette fin par la personne responsable de l’endroit surveillé.

(4) Malgré les emplacements visés aux paragraphes (1) à (3), lorsque des marchandises dangereuses qui sont en transport dans un véhicule routier, un véhicule ferroviaire ou à bord d’un navire sont entreposées dans un endroit surveillé ou non surveillé, le document d’expédition, ou une copie électronique de celui-ci, peut être laissé au bureau d’une personne mentionnée à l’un des alinéas suivants, si les conditions prévues aux paragraphes (5) et (6) sont remplies :

  • a) le répartiteur des lieux où se trouve le véhicule ferroviaire;

  • b) la personne responsable du port où se trouvent les marchandises dangereuses;

  • c) le directeur du terminal maritime où se trouvent les marchandises dangereuses.

(5) Lorsqu’un registre d’expédition est laissé au bureau d’une des personnes mentionnées au paragraphe (4) :

  • a) d’une part, l’utilisation du numéro de téléphone du bureau en question doit avoir été autorisée conformément au paragraphe (6);

  • b) d’autre part, la personne visée ou son représentant fournit immédiatement, à la demande d’un fonctionnaire fédéral, provincial ou municipal, y compris un membre d’un service d’incendie, une copie par télécopieur, ou une copie électronique, du registre d’expédition ou, sur demande, une description de vive voix des renseignements figurant sur le registre d’expédition.

(6) Le numéro de téléphone du bureau d’une personne mentionnée au paragraphe (4) ne peut être utilisé pour se conformer au paragraphe (5) à moins que la personne n’ait fait parvenir à CANUTEC les renseignements suivants et n’ait reçu de CANUTEC l’autorisation, par écrit, d’utiliser ce numéro de téléphone :

  • a) les nom et adresse de la personne;

  • b) le numéro de téléphone du bureau de la personne;

  • c) l’étendue de la zone où le numéro de téléphone est applicable et, s’il s’agit d’un port ou d’un terminal maritime, une preuve que l’accès du public est contrôlé;

  • d) la période d’au plus 5 ans, pour laquelle l’autorisation de CANUTEC est demandée;

  • e) les marchandises dangereuses visées par l’autorisation.

(7) Le directeur général peut annuler, par écrit, toute autorisation d’utiliser un numéro de téléphone dans l’une des circonstances suivantes :

  • a) la personne mentionnée au paragraphe (4) ou son représentant ne répond pas au téléphone;

  • b) la personne mentionnée au paragraphe (4) ou son représentant ne fournit pas immédiatement, à la demande d’un fonctionnaire fédéral, provincial ou municipal, y compris un membre d’un service d’incendie, une copie par télécopieur, ou une copie électronique, du registre d’expédition ou, sur demande, une description de vive voix des renseignements figurant sur le registre d’expédition;

  • c) l’accès du public à un port ou à un terminal maritime n’est pas contrôlé.

3.11 Conservation des renseignements figurant sur un document d’expédition

(1) Un expéditeur doit être en mesure de présenter une copie de tout document d’expédition au cours des périodes suivantes :

  • a) au cours des 2 ans qui suivent la date à laquelle le document d’expédition, ou une copie électronique de celui-ci, a été établi ou remis à un transporteur par l’expéditeur;

  • b) dans le cas de marchandises dangereuses importées au Canada, au cours des 2 ans qui suivent la date à laquelle l’expéditeur s’est assuré que, au moment de l’entrée au Canada, le transporteur était en possession d’un document d’expédition ou qu’une copie électronique de celui-ci lui a été remise;

  • c) dans les 15 jours qui suivent la date de réception, par l’expéditeur, d’une demande écrite d’un inspecteur.

(2) Lorsque des marchandises dangereuses ne sont plus en transport, chaque transporteur des marchandises dangereuses doit être en mesure de présenter, au cours des périodes suivantes, une copie du document d’expédition relatif aux marchandises dangereuses qu’il a transportées et qu’il était tenu d’avoir en sa possession pendant qu’elles étaient en transport :

  • a) au cours des 2 ans qui suivent la date à laquelle les marchandises dangereuses ne sont plus en transport;

  • b) dans les 15 jours qui suivent la date de réception, par le transporteur, d’une demande écrite d’un inspecteur.

(3) Le paragraphe (2) ne s’applique pas à un transporteur qui transporte des marchandises dangereuses :

  • a) d’un endroit à l’extérieur du Canada vers un autre endroit à l’extérieur du Canada, en passant par le Canada, ou pour toute partie d’un tel transport;

  • b) entièrement à l’extérieur du Canada :

    • (i) à bord d’un navire,

    • (ii) à bord d’un aéronef immatriculé au Canada qui est loué à un transporteur étranger.

(4) Le paragraphe (2) ne s’applique pas à un transporteur qui ne s’occupe que de la manutention des marchandises dangereuses, y compris leur entreposage au cours du transport.

(5) Les documents d’expédition visés au présent article peuvent être conservés sous forme électronique.

PARTIE 3

DOCUMENTATION

TABLE DES MATIÈRES

Rappel

Définitions

ARTICLE

Responsabilités de l’expéditeur.

3.1

Responsabilités du transporteur

3.2

Feuille de train

3.3

Lisibilité et langues utilisées

3.4

Renseignements devant figurer sur le document d’expédition

3.5

Renseignements supplémentaires devant figurer sur le document d’expédition

3.6

Emplacement du document d’expédition : Transport routier

3.7

Emplacement du document d’expédition et de la feuille de train : Transport ferroviaire

3.8

Emplacement du document d’expédition : Transport maritime

3.9

Emplacement du document d’expédition : Entreposage pendant le transport

3.10

Conservation des renseignements figurant sur un document d’expédition

3.11

Rappel

La présente partie repose sur le principe selon lequel les marchandises dangereuses qui sont en transport doivent être accompagnées de la documentation matérielle fournissant des renseignements essentiels sur les marchandises dangereuses.

La documentation est établie par l’expéditeur avant que le transporteur ne prenne possession des marchandises dangereuses, c’est-à-dire avant que les marchandises dangereuses ne soient mises en transport. La documentation est conservée dans des endroits précis pendant que les marchandises dangereuses sont en transport.

Lorsque les renseignements exigés par la présente partie sont portés sur papier, le document sur lequel ils sont portés est un document d’expédition.

Un document d’expédition peut prendre plusieurs formes, y compris un manifeste relatif aux déchets ou un formulaire propre à une compagnie, pourvu que tous les renseignements exigés par la présente partie y figurent.

Lorsque les renseignements exigés par la présente partie sont enregistrés électroniquement, le document qui en résulte est une copie électronique d’un document d’expédition.

Le document d’expédition et la copie électronique de celui-ci constituent tous les deux un registre d’expédition.

Lorsque la documentation doit être conservée, elle peut l’être sous forme d’un registre d’expédition, c’est-à-dire sur support papier ou sous forme électronique.

Le terme « capitaine » est utilisé dans la présente partie mais n’est pas défini à la partie 1, Entrée en vigueur, abrogation, interprétation, dispositions générales et cas spéciaux, mais il est défini dans la « Loi sur la marine marchande du Canada ».

DOCUMENTATION

Définitions

La définition des termes suivants, utilisés dans la présente partie, se trouve à la partie 1, Entrée en vigueur, abrogation, interprétation, dispositions générales et cas spéciaux :

.

aéronef

appellation réglementaire

appellation technique

CANUTEC

classe

classe primaire

classe subsidiaire

classification

contenant

demande de transport

disposition particulière

document d’expédition

en transport

expéditeur

gaz

groupe de compatibilité

groupe d’emballage

groupe de risque

importer

indication de danger — marchandises dangereuses

inspecteur

liquide

manutention

marchandises dangereuses

matière

matière infectieuse

moyen de transport

navire

numéro UN

personne

petit contenant

plan d’intervention d’urgence ou PIU

point d’éclair

quantité nette d’explosifs

Recommandations de l’ONU

registre d’expédition

solide

train

transporteur

véhicule routier

véhicule ferroviaire

3.1 Responsabilités de l’expéditeur

Une personne peut être à la fois l’expéditeur et le transporteur d’un même envoi, par exemple, dans le cas d’un fabricant qui transporte les marchandises dangereuses qu’il produit.

(1) Avant d’autoriser un transporteur à prendre possession de marchandises dangereuses en vue de leur transport, l’expéditeur établit et remet un document d’expédition au transporteur ou, avec l’accord de celui-ci, une copie électronique du document d’expédition.

(2) Dans le cas de marchandises dangereuses importées au Canada, l’expéditeur doit s’assurer que, avant leur transport au Canada, le transporteur possède un document d’expédition ou, avec l’accord de celui-ci, une copie électronique du document d’expédition qui contient les renseignements exigés par le présent règlement.

3.2 Responsabilités du transporteur

Selon les définitions de « transporteur » et « en transport », une personne qui est, par exemple, un transitaire en possession de marchandises dangereuses en transport est considérée comme étant un transporteur pour l’application du présent règlement.

(1) Il est interdit à tout transporteur de prendre possession de marchandises dangereuses en vue de leur transport à moins d’avoir le document d’expédition pour ces marchandises dangereuses.

(2) Un transporteur qui accepte une copie électronique d’un document d’expédition produit, avant de prendre possession des marchandises dangereuses en vue de leur transport, un document d’expédition à partir de la copie électronique.

(3) Les marchandises dangereuses en transport sont en possession du transporteur depuis le moment où celui-ci en prend possession en vue de les transporter jusqu’au moment où une autre personne en prend possession.

(4) Pendant que les marchandises dangereuses sont en transport et qu’elles sont en sa possession, le transporteur conserve le document d’expédition à l’emplacement prévu aux articles 3.7 à 3.10.

(5) Au plus tard au moment du transfert de possession à un autre transporteur des marchandises dangereuses, le transporteur remet le document d’expédition, ou une copie de celui-ci, à cet autre transporteur ou, avec son accord, lui remet une copie électronique du document d’expédition.

(6) Au plus tard au moment où une personne, autre qu’un autre transporteur de marchandises dangereuses, prend possession des marchandises dangereuses, le transporteur des marchandises dangereuses remet à cette personne un document sur lequel les marchandises dangereuses sont indiquées ou, avec son accord, une copie électronique d’un document sur lequel les marchandises dangereuses sont indiquées.

(7) Un transporteur peut remplacer un document d’expédition fourni par l’expéditeur par un nouveau document d’expédition ou par une copie de celui-ci ayant une présentation différente.

3.3 Feuille de train

(1) Lorsqu’un véhicule ferroviaire contenant des marchandises dangereuses pour lesquelles une plaque doit être apposée conformément à la partie 4, Indications de danger — marchandises dangereuses, fait partie d’un train, la personne responsable du train établit une feuille de train et la remet à un membre de l’équipe du train. L’équipe de train tient à jour les renseignements qui y figurent et la conserve avec le document d’expédition.

(2) La feuille de train doit contenir, pour chaque véhicule ferroviaire contenant des marchandises dangereuses pour lesquelles une plaque doit être apposée conformément à la partie 4, Indications de danger — marchandises dangereuses, les renseignements suivants :

  • a) le numéro de placement du véhicule ferroviaire dans le train, le premier véhicule en tête du train étant le numéro 1, le véhicule suivant, le numéro 2, etc., à l’exclusion de toute locomotive, quel que soit son placement dans le train; DORS/2002-306

  • b) la marque d’identification du véhicule ferroviaire;

  • c) s’il s’agit d’un wagon-citerne, l’appellation réglemen.taire ou le numéro UN des marchandises dangereuses dans le wagon-citerne;

  • d) s’il s’agit d’un véhicule ferroviaire autre qu’un wagon-citerne :

    • (i) si le véhicule ferroviaire ne contient que des marchandises dangereuses ayant la même appellation réglementaire et le même numéro UN, l’appellation réglementaire ou le numéro UN de celles-ci,

    • (ii) si le véhicule ferroviaire contient des marchandises dangereuses ayant des appellations réglementaires ou des numéros UN différents, la mention « Marchandises dangereuses » ou « Dangerous Goods ».

(3) Un transporteur doit être en mesure de faire parvenir immédiatement à CANUTEC une copie de la feuille de train applicable à un train qui est en marche ou qui est mis en cause dans un accident.

3.4 Lisibilité et langues utilisées

(1) Les renseignements à porter sur un document d’expédition et une feuille de train doivent être facilement reconnaissables, lisibles, indélébiles et rédigés en français ou en anglais.

(2) Les renseignements concernant des marchandises dangereuses qui se trouvent sur le même document d’expédition que ceux qui concernent des marchandises non dangereuses doivent, selon le cas :

  • a) figurer avant les renseignements concernant les marchandises non dangereuses, sous la rubrique « Marchandises dangereuses » ou « Dangerous Goods »;

  • b) être imprimés ou surlignés d’une couleur qui contraste avec l’impression ou le surlignage utilisés pour les renseignements concernant les marchandises non dangereuses;

  • c) suivre la lettre « X » en regard de l’appellation réglementaire dans une colonne portant le titre « MD » ou « DG ».

3.5 Renseignements devant figurer sur le document d’expédition

(1) Les renseignements suivants doivent figurer sur un document d’expédition :

  • a) les nom et adresse de l’établissement de l’expéditeur au Canada;

  • b) la date à laquelle le document d’expédition, ou une copie électronique de celui-ci, a été établi ou remis en premier à un transporteur;

  • c) la description de chaque marchandise dangereuse dans l’ordre suivant :

    • (i) l’appellation réglementaire suivie, à moins qu’elle n’en fasse déjà partie :

      • (A) dans le cas de marchandises dangereuses assujetties à la disposition particulière 16 de l’annexe 2, de l’appellation technique, entre parenthèses, de la matière la plus dangereuse reliée à la classe primaire,

      • (B) dans le cas d’un gaz de pétrole liquéfié sans odorisant, de la mention « Sans odorisant » ou « Not Odorized » ou « Not Odourized »,

    • (ii) la classe primaire, qui peut figurer soit comme chiffre seulement, soit sous la rubrique « Classe » ou « Class » ou à la suite de la mention « Classe » ou « Class », DORS/2002-306

    • (iii) dans le cas des marchandises dangereuses dont la classe primaire est la classe 1, Explosifs, la lettre du groupe de compatibilité à la suite de la classe primaire,

    • (iv) la ou les classes subsidiaires, entre parenthèses, qui peuvent figurer à la suite de la mention « classe subsidiaire » ou « subsidiary class », sauf pour le transport aérien ou maritime, auquel cas la ou les classes subsidiaires peuvent figurer à la suite des renseignements exigés par le présent alinéa,

    • (v) le numéro UN,

    • (vi) le chiffre romain du groupe d’emballage, qui peut être précédé des lettres « GE » ou « PG » ou de la mention « Groupe d’emballage » ou « Packing Group »,

    • (vii) dans le cas de matières infectieuses, le chiffre du groupe de risque, qui peut être précédé des lettres « GR » ou « RG » ou de la mention « Groupe de risque » ou « Risk Group »;

    • Voici quelques exemples de descriptions de marchandises dangereuses :

ESSENCE, POUR MOTEURS D’AUTOMOBILES, 3, UN1203, II

ESSENCE, POUR MOTEURS D’AUTOMOBILES, Classe 3, UN1203, GE II

ISOBUTYLAMINE, Classe 3, Classe subsidiaire (8), UN1214, II

ISOBUTYLAMINE, Classe 3(8), UN1214, Groupe d’emballage II

MATIÈRES INFECTIEUSES POUR L’HOMME, 6.2, UN2814, 3

MATIÈRES INFECTIEUSES POUR L’HOMME, Classe 6.2, UN2814, GR 3

  • d) pour chaque appellation réglementaire, la quantité de marchandises dangereuses et l’unité de mesure utilisée pour en exprimer la quantité qui, lorsque le document d’expédition est préparé au Canada, doit être exprimée selon le système international (SI), sauf que, pour les marchandises dangereuses incluses dans la classe 1, Explosifs, elle doit être exprimée selon la quantité nette d’explosifs;

  • Par exemple, l’unité de mesure utilisée pourrait être « masse nette, 30 kg » ou « masse brute, 200 kg ».

  • e) dans le cas de marchandises dangereuses incluses dans l’une quelconque des classes 2 à 9 qui sont placées dans de petits contenants sur lesquels une étiquette doit être apposée conformément à la partie 4, Indications de danger — marchandises dangereuses, le nombre de petits contenants pour chaque appellation réglementaire;

  • f) la mention « Numéro 24 heures » ou « 24-Hour Number », ou une abréviation de celle-ci, suivie d’un numéro de téléphone, y compris l’indicatif régional, où l’expéditeur peut être joint immédiatement afin d’obtenir des renseignements techniques sur les marchandises dangereuses qui sont en transport, sans qu’il y ait interruption de la communication établie par la personne qui appelle. DORS/2002-306

  • Les mentions « Numéro 24 heures » et « 24-Hour Number », utilisées dans le présent alinéa visent le numéro de téléphone qui doit être disponible pendant que les marchandises dangereuses sont en transport. Cette terminologie a été choisie pour accentuer le fait que cette exigence non seulement s’applique pendant les heures d’ouverture mais qu’elle doit aussi être observée pendant chacune des 24 heures d’une journée pendant laquelle les marchandises dangereuses sont en transport. DORS/2002-306

  • Un exemple du type de renseignements techniques auxquels il est fait renvoi à l’alinéa (1)f) : les renseignements mentionnés dans la norme ANSI Z400.11998 intitulée « Fiches techniques sur la santé et la sécurité au travail » DORS/2002-306

(2) Le numéro de téléphone d’une personne, autre que l’expéditeur, par exemple celui de CANUTEC, qui est en mesure de fournir, en anglais ou en français, les renseignements techniques exigés par l’alinéa (1)f) peut être utilisé. Toutefois, pour utiliser le numéro de téléphone de CANUTEC, l’expéditeur doit avoir obtenu l’autorisation écrite de CANUTEC. Tout expéditeur qui utilise le numéro de téléphone d’un organisme ou d’une agence autre que CANUTEC doit s’assurer que cet organisme ou cette agence dispose de renseignements à jour et précis sur les marchandises dangereuses dont l’expéditeur demande le transport et, si l’organisme ou l’agence est à l’extérieur du Canada, l’indicatif du pays et, le cas échéant, celui de la ville, doivent être inclus avec le numéro de téléphone.

(3) Tout contenant, ou tout contenu dans un contenant, qui subit un traitement de fumigation au moyen d’une marchandise dangereuse qu’il est en transport doit être accompagné d’un document d’expédition qui, malgré les paragraphes (1) et (5) et l’article pendant 3.6, comporte les renseignements suivants, si le fumigant est la seule marchandise dangereuse en transport dans le contenant :

  • a) l’appellation réglementaire, « ENGIN SOUS FUMIGATION » ou « FUMIGATED UNIT »;

  • b) la classe, classe 9;

  • c) le numéro UN, UN3359;

  • d) la quantité de fumigant;

  • e) la date de fumigation;

  • f) des instructions sur la manière d’éliminer les résidus du fumigant ou de l’appareil de fumigation utilisé.

(4) Malgré l’alinéa (1)d), si la quantité de marchandises dangereuses dans un contenant est inférieure à 10 pour cent de la quantité maximale de remplissage du contenant, la description peut être « Résidu — dernier contenu » ou « Residue — Last Contained » suivie de l’appellation réglementaire des dernières marchandises dangereuses placées dans le contenant, sauf que la description « Résidu » ou « Residue » ne peut être utilisée pour une marchandise dangereuse qui est incluse dans la classe 2, Gaz, placée dans un petit contenant, ou pour celle qui est incluse dans la classe 7, Matières radioactives.

(5) Si la quantité de marchandises dangereuses ou le nombre de petits contenants change pendant le transport, le transporteur indique, sur le document d’expédition ou sur un document annexé à celui-ci, le changement relatif à la quantité de marchandises dangereuses ou au nombre de petits contenants.

Le transporteur choisit la façon dont il indique le changement relatif à la quantité. Il peut modifier le nombre qui exprime la quantité, ou noter toute quantité ajoutée à la quantité ou soustraite de celle-ci, sur le document d’expédition ou sur un document annexé à celui-ci.

(6) Malgré l’alinéa (1)c), si un manifeste ou un document similaire est exigé par un texte d’application pris en vertu de la « Loi sur la protection de l’environnement (1999) », l’ordre des éléments de la description des marchandises dangereuses figurant dans le manifeste ou le document similaire peut, jusqu’au 15 août 2004, être celui qui est précisé dans le manifeste ou le document similaire. DORS/2002-306

(7) Malgré le sous-alinéa (1)c)(v), le numéro UN exigé dans la description de chaque marchandise dangereuse peut figurer dans le document d’expédition avant l’appellation réglementaire. DORS/2005-216

Par exemple :UN1203, ESSENCE POUR MOTEURS D’AUTOMOBILES, Classe 3, GE II

DORS/2005-216

3.6 Renseignements supplémentaires devant figurer sur le document d’expédition

(1) En plus des renseignements exigés par le paragraphe 3.5(1), doivent figurer sur le document d’expédition de marchandises dangereuses pour lesquelles un plan d’intervention d’urgence est exigé en vertu de la partie 7, Plan d’intervention d’urgence :

  • a) le numéro de référence du plan d’intervention d’urgence attribué par Transports Canada, précédé ou suivi des lettres « PIU » ou « ERP » ou « ERAP »;

  • b) le numéro de téléphone à composer, y compris l’indicatif régional, pour mettre en œuvre immédiatement le plan d’intervention d’urgence.

(2) Si le numéro 24 heures exigé par l’alinéa 3.5(1)f) et celui qui est mentionné dans le plan d’intervention d’urgence sont les mêmes, il est permis d’indiquer ce numéro sur la même ligne dans le document d’expédition. DORS/2002-306

Par exemple :

Numéro 24 heures et 3-2021 PIU : 613-123-4567

Numéro 24 heures et PIU 3-2021 : 613-123-4567

3-2021 PIU et numéro 24 heures : 613-123-4567

PIU 3-2021 et numéro 24 heures : 613-123-4567 DORS/2002-306

(3) En plus des renseignements exigés par le paragraphe 3.5(1), les renseignements suivants doivent figurer sur un document d’expédition :

  • a) dans le cas du transport intérieur à bord d’un navire :

    • (i) le point d’éclair des marchandises dangereuses incluses dans la classe 3, Liquides inflammables,

    • (ii) pour les marchandises dangereuses qui sont des polluants marins selon l’article 2.7 de la partie 2, Classification, la mention « polluant marin » ou « marine pollutant » et, s’il s’agit d’un pesticide qui est un polluant marin, le nom et la concentration de la matière la plus active du pesticide;

  • b) dans le cas des marchandises dangereuses incluses dans la classe 4.1, Solides inflammables, la température de régulation et la température critique, le cas échéant, indiquées à l’article 2.4.2.3.2.3 du chapitre 2.4 des Recommandations de l’ONU;

  • c) dans le cas des marchandises dangereuses incluses dans la classe 5.2, Peroxydes organiques, la température de régulation et la température critique, le cas échéant, indiquées à l’article 2.5.3.2.4 du chapitre 2.5 des Recommandations de l’ONU;

  • d) dans le cas des marchandises dangereuses incluses dans la classe 7, Matières radioactives, tout renseignement supplémentaire exigé dans le cas d’un document de transport en vertu du « Règlement sur l’emballage et le transport des substances nucléaires ».

3.7 Emplacement du document d’expédition : Transport routier

Le conducteur d’une unité motrice attelée à l’unité de cargaison d’un véhicule routier transportant des marchandises dangereuses, ou faisant corps avec l’unité de cargaison d’un tel véhicule, veille à ce qu’une copie du document d’expédition soit conservée :

  • a) s’il est dans l’unité motrice, dans une pochette fixée à la porte du conducteur ou à portée de la main;

  • b) s’il n’est pas dans l’unité motrice, dans une pochette fixée à la porte du conducteur, sur le siège du conducteur ou dans un endroit bien à la vue de toute personne qui monte à bord par la porte du conducteur.

3.8 Emplacement du document d’expédition et de la feuille de train : Transport ferroviaire

La personne responsable d’un train transportant des marchandises dangereuses veille à ce qu’une copie du document d’expédition et de la feuille de train, lorsque celle-ci est exigée, soit conservée :

  • a) si un ou plusieurs membres de l’équipe de train sont présents, en la possession de l’un de ceux-ci;

  • b) si aucun membre de l’équipe de train n’est présent, dans la première locomotive.

3.9 Emplacement du document d’expédition : Transport maritime

(1) Le capitaine d’un navire qui contient des marchandises dangereuses, ou le capitaine ayant la direction d’un tel navire, doit avoir sur la passerelle, ou près de celle-ci, une copie papier ou électronique, aisément accessible :

  • a) soit du document d’expédition;

  • b) soit d’une liste indiquant la classification des marchandises dangereuses.

(2) Lorsque des marchandises dangereuses sont transportées par navire à bord d’un véhicule routier et qu’un ou plusieurs conducteurs de ce véhicule sont présents, ou à bord d’un véhicule ferroviaire et qu’un ou plusieurs membres de l’équipe de train sont présents, un conducteur ou un membre de l’équipe de train avise le capitaine du navire ou le transporteur maritime de la présence des marchandises dangereuses et lui remet une copie du document d’expédition. Toutefois, le document d’expédition doit être conservé conformément à l’article 3.7 dans le cas du véhicule routier et, dans le cas du véhicule ferroviaire, être en la possession d’un membre de l’équipe de train.

3.10 Emplacement du document d’expédition : Entreposage pendant le transport

(1) Tout transporteur veille à ce qu’un document d’expédition soit placé dans un récipient étanche solidement fixé au contenant dans lequel se trouvent les marchandises dangereuses, ou à proximité de celui-ci, dans un emplacement aisément reconnaissable et d’accès facile pendant que les marchandises dangereuses sont en transport lorsque :

  • a) dune part, elles sont laissées dans un endroit sans surveillance dans les circonstances suivantes :

    • (i) après avoir été déchargées du moyen de transport,

    • (ii) après que l’unité de cargaison du véhicule routier contenant les marchandises a été dételée de sa partie motrice,

    • (iii) lorsque le véhicule ferroviaire qui les contient ne fait plus partie d’un train;

  • b) d’autre part, le transfert de possession des marchandises dangereuses à une autre personne n’a pas eu lieu.

(2) Si les marchandises dangereuses en transport sont laissées dans un endroit surveillé, la personne responsable de l’endroit surveillé est réputée avoir pris possession des marchandises dangereuses. Le transporteur remet une copie du document d’expédition à cette personne, qui la conserve et la remet à la personne qui prend ensuite possession des marchandises dangereuses.

(3) Si elle s’absente, la personne responsable d’un endroit surveillé doit veiller à ce que la copie du document d’expédition soit, selon le cas :

  • a) placée dans un récipient étanche solidement fixé au contenant dans lequel sont placées les marchandises dangereuses, ou à proximité de celui-ci, dans un emplacement aisément reconnaissable et d’accès facile;

  • b) confiée à un employé qui est présent dans l’endroit surveillé et qui est désigné à cette fin par la personne responsable de l’endroit surveillé.

(4) Malgré les emplacements visés aux paragraphes (1) à (3), lorsque des marchandises dangereuses qui sont en transport dans un véhicule routier, un véhicule ferroviaire ou à bord d’un navire sont entreposées dans un endroit surveillé ou non surveillé, le document d’expédition, ou une copie électronique de celui-ci, peut être laissé au bureau d’une personne mentionnée à l’un des alinéas suivants, si les conditions prévues aux paragraphes (5) et (6) sont remplies :

  • a) le répartiteur des lieux où se trouve le véhicule ferroviaire;

  • b) la personne responsable du port où se trouvent les marchandises dangereuses;

  • c) le directeur du terminal maritime où se trouvent les marchandises dangereuses.

(5) Lorsqu’un registre d’expédition est laissé au bureau d’une des personnes mentionnées au paragraphe (4) :

  • a) d’une part, l’utilisation du numéro de téléphone du bureau en question doit avoir été autorisée conformément au paragraphe (6);

  • b) d’autre part, la personne visée ou son représentant fournit immédiatement, à la demande d’un fonctionnaire fédéral, provincial ou municipal, y compris un membre d’un service d’incendie, une copie par télécopieur, ou une copie électronique, du registre d’expédition ou, sur demande, une description de vive voix des renseignements figurant sur le registre d’expédition.

(6) Le numéro de téléphone du bureau d’une personne mentionnée au paragraphe (4) ne peut être utilisé pour se conformer au paragraphe (5) à moins que la personne n’ait fait parvenir à CANUTEC les renseignements suivants et n’ait reçu de CANUTEC l’autorisation, par écrit, d’utiliser ce numéro de téléphone :

  • a) les nom et adresse de la personne;

  • b) le numéro de téléphone du bureau de la personne;

  • c) l’étendue de la zone où le numéro de téléphone est applicable et, s’il s’agit d’un port ou d’un terminal maritime, une preuve que l’accès du public est contrôlé;

  • d) la période d’au plus 5 ans, pour laquelle l’autorisation de CANUTEC est demandée;

  • e) les marchandises dangereuses visées par l’autorisation.

(7) Le directeur général peut annuler, par écrit, toute autorisation d’utiliser un numéro de téléphone dans l’une des circonstances suivantes :

  • a) la personne mentionnée au paragraphe (4) ou son représentant ne répond pas au téléphone;

  • b) la personne mentionnée au paragraphe (4) ou son représentant ne fournit pas immédiatement, à la demande d’un fonctionnaire fédéral, provincial ou municipal, y compris un membre d’un service d’incendie, une copie par télécopieur, ou une copie électronique, du registre d’expédition ou, sur demande, une description de vive voix des renseignements figurant sur le registre d’expédition;

  • c) l’accès du public à un port ou à un terminal maritime n’est pas contrôlé.

3.11 Conservation des renseignements figurant sur un document d’expédition

(1) Un expéditeur doit être en mesure de présenter une copie de tout document d’expédition au cours des périodes suivantes :

  • a) au cours des 2 ans qui suivent la date à laquelle le document d’expédition, ou une copie électronique de celui-ci, a été établi ou remis à un transporteur par l’expéditeur;

  • b) dans le cas de marchandises dangereuses importées au Canada, au cours des 2 ans qui suivent la date à laquelle l’expéditeur s’est assuré que, au moment de l’entrée au Canada, le transporteur était en possession d’un document d’expédition ou qu’une copie électronique de celui-ci lui a été remise;

  • c) dans les 15 jours qui suivent la date de réception, par l’expéditeur, d’une demande écrite d’un inspecteur.

(2) Lorsque des marchandises dangereuses ne sont plus en transport, chaque transporteur des marchandises dangereuses doit être en mesure de présenter, au cours des périodes suivantes, une copie du document d’expédition relatif aux marchandises dangereuses qu’il a transportées et qu’il était tenu d’avoir en sa possession pendant qu’elles étaient en transport :

  • a) au cours des 2 ans qui suivent la date à laquelle les marchandises dangereuses ne sont plus en transport;

  • b) dans les 15 jours qui suivent la date de réception, par le transporteur, d’une demande écrite d’un inspecteur.

(3) Le paragraphe (2) ne s’applique pas à un transporteur qui transporte des marchandises dangereuses :

  • a) d’un endroit à l’extérieur du Canada vers un autre endroit à l’extérieur du Canada, en passant par le Canada, ou pour toute partie d’un tel transport;

  • b) entièrement à l’extérieur du Canada :

    • (i) à bord d’un navire,

    • (ii) à bord d’un aéronef immatriculé au Canada qui est loué à un transporteur étranger.

(4) Le paragraphe (2) ne s’applique pas à un transporteur qui ne s’occupe que de la manutention des marchandises dangereuses, y compris leur entreposage au cours du transport.

(5) Les documents d’expédition visés au présent article peuvent être conservés sous forme électronique.

PARTIE 3

DOCUMENTATION

TABLE DES MATIÈRES

Rappel

Définitions

ARTICLE

Responsabilités de l’expéditeur.

3.1

Responsabilités du transporteur

3.2

Feuille de train

3.3

Lisibilité et langues utilisées

3.4

Renseignements devant figurer sur le document d’expédition

3.5

Renseignements supplémentaires devant figurer sur le document d’expédition

3.6

Emplacement du document d’expédition : Transport routier

3.7

Emplacement du document d’expédition et de la feuille de train : Transport ferroviaire

3.8

Emplacement du document d’expédition : Transport maritime

3.9

Emplacement du document d’expédition : Entreposage pendant le transport

3.10

Conservation des renseignements figurant sur un document d’expédition

3.11

Rappel

La présente partie repose sur le principe selon lequel les marchandises dangereuses qui sont en transport doivent être accompagnées de la documentation matérielle fournissant des renseignements essentiels sur les marchandises dangereuses.

La documentation est établie par l’expéditeur avant que le transporteur ne prenne possession des marchandises dangereuses, c’est-à-dire avant que les marchandises dangereuses ne soient mises en transport. La documentation est conservée dans des endroits précis pendant que les marchandises dangereuses sont en transport.

Lorsque les renseignements exigés par la présente partie sont portés sur papier, le document sur lequel ils sont portés est un document d’expédition.

Un document d’expédition peut prendre plusieurs formes, y compris un manifeste relatif aux déchets ou un formulaire propre à une compagnie, pourvu que tous les renseignements exigés par la présente partie y figurent.

Lorsque les renseignements exigés par la présente partie sont enregistrés électroniquement, le document qui en résulte est une copie électronique d’un document d’expédition.

Le document d’expédition et la copie électronique de celui-ci constituent tous les deux un registre d’expédition.

Lorsque la documentation doit être conservée, elle peut l’être sous forme d’un registre d’expédition, c’est-à-dire sur support papier ou sous forme électronique.

Le terme « capitaine » est utilisé dans la présente partie mais n’est pas défini à la partie 1, Entrée en vigueur, abrogation, interprétation, dispositions générales et cas spéciaux, mais il est défini dans la « Loi sur la marine marchande du Canada ».

DOCUMENTATION

Définitions

La définition des termes suivants, utilisés dans la présente partie, se trouve à la partie 1, Entrée en vigueur, abrogation, interprétation, dispositions générales et cas spéciaux :

.

aéronef

appellation réglementaire

appellation technique

CANUTEC

classe

classe primaire

classe subsidiaire

classification

contenant

demande de transport

disposition particulière

document d’expédition

en transport

expéditeur

gaz

groupe de compatibilité

groupe d’emballage

groupe de risque

importer

indication de danger — marchandises dangereuses

inspecteur

liquide

manutention

marchandises dangereuses

matière

matière infectieuse

moyen de transport

navire

numéro UN

personne

petit contenant

plan d’intervention d’urgence ou PIU

point d’éclair

quantité nette d’explosifs

Recommandations de l’ONU

registre d’expédition

solide

train

transporteur

véhicule routier

véhicule ferroviaire

3.1 Responsabilités de l’expéditeur

Une personne peut être à la fois l’expéditeur et le transporteur d’un même envoi, par exemple, dans le cas d’un fabricant qui transporte les marchandises dangereuses qu’il produit.

(1) Avant d’autoriser un transporteur à prendre possession de marchandises dangereuses en vue de leur transport, l’expéditeur établit et remet un document d’expédition au transporteur ou, avec l’accord de celui-ci, une copie électronique du document d’expédition.

(2) Dans le cas de marchandises dangereuses importées au Canada, l’expéditeur doit s’assurer que, avant leur transport au Canada, le transporteur possède un document d’expédition ou, avec l’accord de celui-ci, une copie électronique du document d’expédition qui contient les renseignements exigés par le présent règlement.

3.2 Responsabilités du transporteur

Selon les définitions de « transporteur » et « en transport », une personne qui est, par exemple, un transitaire en possession de marchandises dangereuses en transport est considérée comme étant un transporteur pour l’application du présent règlement.

(1) Il est interdit à tout transporteur de prendre possession de marchandises dangereuses en vue de leur transport à moins d’avoir le document d’expédition pour ces marchandises dangereuses.

(2) Un transporteur qui accepte une copie électronique d’un document d’expédition produit, avant de prendre possession des marchandises dangereuses en vue de leur transport, un document d’expédition à partir de la copie électronique.

(3) Les marchandises dangereuses en transport sont en possession du transporteur depuis le moment où celui-ci en prend possession en vue de les transporter jusqu’au moment où une autre personne en prend possession.

(4) Pendant que les marchandises dangereuses sont en transport et qu’elles sont en sa possession, le transporteur conserve le document d’expédition à l’emplacement prévu aux articles 3.7 à 3.10.

(5) Au plus tard au moment du transfert de possession à un autre transporteur des marchandises dangereuses, le transporteur remet le document d’expédition, ou une copie de celui-ci, à cet autre transporteur ou, avec son accord, lui remet une copie électronique du document d’expédition.

(6) Au plus tard au moment où une personne, autre qu’un autre transporteur de marchandises dangereuses, prend possession des marchandises dangereuses, le transporteur des marchandises dangereuses remet à cette personne un document sur lequel les marchandises dangereuses sont indiquées ou, avec son accord, une copie électronique d’un document sur lequel les marchandises dangereuses sont indiquées.

(7) Un transporteur peut remplacer un document d’expédition fourni par l’expéditeur par un nouveau document d’expédition ou par une copie de celui-ci ayant une présentation différente.

3.3 Feuille de train

(1) Lorsqu’un véhicule ferroviaire contenant des marchandises dangereuses pour lesquelles une plaque doit être apposée conformément à la partie 4, Indications de danger — marchandises dangereuses, fait partie d’un train, la personne responsable du train établit une feuille de train et la remet à un membre de l’équipe du train. L’équipe de train tient à jour les renseignements qui y figurent et la conserve avec le document d’expédition.

(2) La feuille de train doit contenir, pour chaque véhicule ferroviaire contenant des marchandises dangereuses pour lesquelles une plaque doit être apposée conformément à la partie 4, Indications de danger — marchandises dangereuses, les renseignements suivants :

  • a) le numéro de placement du véhicule ferroviaire dans le train, le premier véhicule en tête du train étant le numéro 1, le véhicule suivant, le numéro 2, etc., à l’exclusion de toute locomotive, quel que soit son placement dans le train; DORS/2002-306

  • b) la marque d’identification du véhicule ferroviaire;

  • c) s’il s’agit d’un wagon-citerne, l’appellation réglemen.taire ou le numéro UN des marchandises dangereuses dans le wagon-citerne;

  • d) s’il s’agit d’un véhicule ferroviaire autre qu’un wagon-citerne :

    • (i) si le véhicule ferroviaire ne contient que des marchandises dangereuses ayant la même appellation réglementaire et le même numéro UN, l’appellation réglementaire ou le numéro UN de celles-ci,

    • (ii) si le véhicule ferroviaire contient des marchandises dangereuses ayant des appellations réglementaires ou des numéros UN différents, la mention « Marchandises dangereuses » ou « Dangerous Goods ».

(3) Un transporteur doit être en mesure de faire parvenir immédiatement à CANUTEC une copie de la feuille de train applicable à un train qui est en marche ou qui est mis en cause dans un accident.

3.4 Lisibilité et langues utilisées

(1) Les renseignements à porter sur un document d’expédition et une feuille de train doivent être facilement reconnaissables, lisibles, indélébiles et rédigés en français ou en anglais.

(2) Les renseignements concernant des marchandises dangereuses qui se trouvent sur le même document d’expédition que ceux qui concernent des marchandises non dangereuses doivent, selon le cas :

  • a) figurer avant les renseignements concernant les marchandises non dangereuses, sous la rubrique « Marchandises dangereuses » ou « Dangerous Goods »;

  • b) être imprimés ou surlignés d’une couleur qui contraste avec l’impression ou le surlignage utilisés pour les renseignements concernant les marchandises non dangereuses;

  • c) suivre la lettre « X » en regard de l’appellation réglementaire dans une colonne portant le titre « MD » ou « DG ».

3.5 Renseignements devant figurer sur le document d’expédition

(1) Les renseignements suivants doivent figurer sur un document d’expédition :

  • a) les nom et adresse de l’établissement de l’expéditeur au Canada;

  • b) la date à laquelle le document d’expédition, ou une copie électronique de celui-ci, a été établi ou remis en premier à un transporteur;

  • c) la description de chaque marchandise dangereuse dans l’ordre suivant :

    • (i) l’appellation réglementaire suivie, à moins qu’elle n’en fasse déjà partie :

      • (A) dans le cas de marchandises dangereuses assujetties à la disposition particulière 16 de l’annexe 2, de l’appellation technique, entre parenthèses, de la matière la plus dangereuse reliée à la classe primaire,

      • (B) dans le cas d’un gaz de pétrole liquéfié sans odorisant, de la mention « Sans odorisant » ou « Not Odorized » ou « Not Odourized »,

    • (ii) la classe primaire, qui peut figurer soit comme chiffre seulement, soit sous la rubrique « Classe » ou « Class » ou à la suite de la mention « Classe » ou « Class », DORS/2002-306

    • (iii) dans le cas des marchandises dangereuses dont la classe primaire est la classe 1, Explosifs, la lettre du groupe de compatibilité à la suite de la classe primaire,

    • (iv) la ou les classes subsidiaires, entre parenthèses, qui peuvent figurer à la suite de la mention « classe subsidiaire » ou « subsidiary class », sauf pour le transport aérien ou maritime, auquel cas la ou les classes subsidiaires peuvent figurer à la suite des renseignements exigés par le présent alinéa,

    • (v) le numéro UN,

    • (vi) le chiffre romain du groupe d’emballage, qui peut être précédé des lettres « GE » ou « PG » ou de la mention « Groupe d’emballage » ou « Packing Group »,

    • (vii) dans le cas de matières infectieuses, le chiffre du groupe de risque, qui peut être précédé des lettres « GR » ou « RG » ou de la mention « Groupe de risque » ou « Risk Group »;

    • Voici quelques exemples de descriptions de marchandises dangereuses :

ESSENCE, POUR MOTEURS D’AUTOMOBILES, 3, UN1203, II

ESSENCE, POUR MOTEURS D’AUTOMOBILES, Classe 3, UN1203, GE II

ISOBUTYLAMINE, Classe 3, Classe subsidiaire (8), UN1214, II

ISOBUTYLAMINE, Classe 3(8), UN1214, Groupe d’emballage II

MATIÈRES INFECTIEUSES POUR L’HOMME, 6.2, UN2814, 3

MATIÈRES INFECTIEUSES POUR L’HOMME, Classe 6.2, UN2814, GR 3

  • d) pour chaque appellation réglementaire, la quantité de marchandises dangereuses et l’unité de mesure utilisée pour en exprimer la quantité qui, lorsque le document d’expédition est préparé au Canada, doit être exprimée selon le système international (SI), sauf que, pour les marchandises dangereuses incluses dans la classe 1, Explosifs, elle doit être exprimée selon la quantité nette d’explosifs;

  • Par exemple, l’unité de mesure utilisée pourrait être « masse nette, 30 kg » ou « masse brute, 200 kg ».

  • e) dans le cas de marchandises dangereuses incluses dans l’une quelconque des classes 2 à 9 qui sont placées dans de petits contenants sur lesquels une étiquette doit être apposée conformément à la partie 4, Indications de danger — marchandises dangereuses, le nombre de petits contenants pour chaque appellation réglementaire;

  • f) la mention « Numéro 24 heures » ou « 24-Hour Number », ou une abréviation de celle-ci, suivie d’un numéro de téléphone, y compris l’indicatif régional, où l’expéditeur peut être joint immédiatement afin d’obtenir des renseignements techniques sur les marchandises dangereuses qui sont en transport, sans qu’il y ait interruption de la communication établie par la personne qui appelle. DORS/2002-306

  • Les mentions « Numéro 24 heures » et « 24-Hour Number », utilisées dans le présent alinéa visent le numéro de téléphone qui doit être disponible pendant que les marchandises dangereuses sont en transport. Cette terminologie a été choisie pour accentuer le fait que cette exigence non seulement s’applique pendant les heures d’ouverture mais qu’elle doit aussi être observée pendant chacune des 24 heures d’une journée pendant laquelle les marchandises dangereuses sont en transport. DORS/2002-306

  • Un exemple du type de renseignements techniques auxquels il est fait renvoi à l’alinéa (1)f) : les renseignements mentionnés dans la norme ANSI Z400.11998 intitulée « Fiches techniques sur la santé et la sécurité au travail » DORS/2002-306

(2) Le numéro de téléphone d’une personne, autre que l’expéditeur, par exemple celui de CANUTEC, qui est en mesure de fournir, en anglais ou en français, les renseignements techniques exigés par l’alinéa (1)f) peut être utilisé. Toutefois, pour utiliser le numéro de téléphone de CANUTEC, l’expéditeur doit avoir obtenu l’autorisation écrite de CANUTEC. Tout expéditeur qui utilise le numéro de téléphone d’un organisme ou d’une agence autre que CANUTEC doit s’assurer que cet organisme ou cette agence dispose de renseignements à jour et précis sur les marchandises dangereuses dont l’expéditeur demande le transport et, si l’organisme ou l’agence est à l’extérieur du Canada, l’indicatif du pays et, le cas échéant, celui de la ville, doivent être inclus avec le numéro de téléphone.

(3) Tout contenant, ou tout contenu dans un contenant, qui subit un traitement de fumigation au moyen d’une marchandise dangereuse qu’il est en transport doit être accompagné d’un document d’expédition qui, malgré les paragraphes (1) et (5) et l’article pendant 3.6, comporte les renseignements suivants, si le fumigant est la seule marchandise dangereuse en transport dans le contenant :

  • a) l’appellation réglementaire, « ENGIN SOUS FUMIGATION » ou « FUMIGATED UNIT »;

  • b) la classe, classe 9;

  • c) le numéro UN, UN3359;

  • d) la quantité de fumigant;

  • e) la date de fumigation;

  • f) des instructions sur la manière d’éliminer les résidus du fumigant ou de l’appareil de fumigation utilisé.

(4) Malgré l’alinéa (1)d), si la quantité de marchandises dangereuses dans un contenant est inférieure à 10 pour cent de la quantité maximale de remplissage du contenant, la description peut être « Résidu — dernier contenu » ou « Residue — Last Contained » suivie de l’appellation réglementaire des dernières marchandises dangereuses placées dans le contenant, sauf que la description « Résidu » ou « Residue » ne peut être utilisée pour une marchandise dangereuse qui est incluse dans la classe 2, Gaz, placée dans un petit contenant, ou pour celle qui est incluse dans la classe 7, Matières radioactives.

(5) Si la quantité de marchandises dangereuses ou le nombre de petits contenants change pendant le transport, le transporteur indique, sur le document d’expédition ou sur un document annexé à celui-ci, le changement relatif à la quantité de marchandises dangereuses ou au nombre de petits contenants.

Le transporteur choisit la façon dont il indique le changement relatif à la quantité. Il peut modifier le nombre qui exprime la quantité, ou noter toute quantité ajoutée à la quantité ou soustraite de celle-ci, sur le document d’expédition ou sur un document annexé à celui-ci.

(6) Malgré l’alinéa (1)c), si un manifeste ou un document similaire est exigé par un texte d’application pris en vertu de la « Loi sur la protection de l’environnement (1999) », l’ordre des éléments de la description des marchandises dangereuses figurant dans le manifeste ou le document similaire peut, jusqu’au 15 août 2004, être celui qui est précisé dans le manifeste ou le document similaire. DORS/2002-306

(7) Malgré le sous-alinéa (1)c)(v), le numéro UN exigé dans la description de chaque marchandise dangereuse peut figurer dans le document d’expédition avant l’appellation réglementaire. DORS/2005-216

Par exemple :UN1203, ESSENCE POUR MOTEURS D’AUTOMOBILES, Classe 3, GE II

DORS/2005-216

3.6 Renseignements supplémentaires devant figurer sur le document d’expédition

(1) En plus des renseignements exigés par le paragraphe 3.5(1), doivent figurer sur le document d’expédition de marchandises dangereuses pour lesquelles un plan d’intervention d’urgence est exigé en vertu de la partie 7, Plan d’intervention d’urgence :

  • a) le numéro de référence du plan d’intervention d’urgence attribué par Transports Canada, précédé ou suivi des lettres « PIU » ou « ERP » ou « ERAP »;

  • b) le numéro de téléphone à composer, y compris l’indicatif régional, pour mettre en œuvre immédiatement le plan d’intervention d’urgence.

(2) Si le numéro 24 heures exigé par l’alinéa 3.5(1)f) et celui qui est mentionné dans le plan d’intervention d’urgence sont les mêmes, il est permis d’indiquer ce numéro sur la même ligne dans le document d’expédition. DORS/2002-306

Par exemple :

Numéro 24 heures et 3-2021 PIU : 613-123-4567

Numéro 24 heures et PIU 3-2021 : 613-123-4567

3-2021 PIU et numéro 24 heures : 613-123-4567

PIU 3-2021 et numéro 24 heures : 613-123-4567 DORS/2002-306

(3) En plus des renseignements exigés par le paragraphe 3.5(1), les renseignements suivants doivent figurer sur un document d’expédition :

  • a) dans le cas du transport intérieur à bord d’un navire :

    • (i) le point d’éclair des marchandises dangereuses incluses dans la classe 3, Liquides inflammables,

    • (ii) pour les marchandises dangereuses qui sont des polluants marins selon l’article 2.7 de la partie 2, Classification, la mention « polluant marin » ou « marine pollutant » et, s’il s’agit d’un pesticide qui est un polluant marin, le nom et la concentration de la matière la plus active du pesticide;

  • b) dans le cas des marchandises dangereuses incluses dans la classe 4.1, Solides inflammables, la température de régulation et la température critique, le cas échéant, indiquées à l’article 2.4.2.3.2.3 du chapitre 2.4 des Recommandations de l’ONU;

  • c) dans le cas des marchandises dangereuses incluses dans la classe 5.2, Peroxydes organiques, la température de régulation et la température critique, le cas échéant, indiquées à l’article 2.5.3.2.4 du chapitre 2.5 des Recommandations de l’ONU;

  • d) dans le cas des marchandises dangereuses incluses dans la classe 7, Matières radioactives, tout renseignement supplémentaire exigé dans le cas d’un document de transport en vertu du « Règlement sur l’emballage et le transport des substances nucléaires ».

3.7 Emplacement du document d’expédition : Transport routier

Le conducteur d’une unité motrice attelée à l’unité de cargaison d’un véhicule routier transportant des marchandises dangereuses, ou faisant corps avec l’unité de cargaison d’un tel véhicule, veille à ce qu’une copie du document d’expédition soit conservée :

  • a) s’il est dans l’unité motrice, dans une pochette fixée à la porte du conducteur ou à portée de la main;

  • b) s’il n’est pas dans l’unité motrice, dans une pochette fixée à la porte du conducteur, sur le siège du conducteur ou dans un endroit bien à la vue de toute personne qui monte à bord par la porte du conducteur.

3.8 Emplacement du document d’expédition et de la feuille de train : Transport ferroviaire

La personne responsable d’un train transportant des marchandises dangereuses veille à ce qu’une copie du document d’expédition et de la feuille de train, lorsque celle-ci est exigée, soit conservée :

  • a) si un ou plusieurs membres de l’équipe de train sont présents, en la possession de l’un de ceux-ci;

  • b) si aucun membre de l’équipe de train n’est présent, dans la première locomotive.

3.9 Emplacement du document d’expédition : Transport maritime

(1) Le capitaine d’un navire qui contient des marchandises dangereuses, ou le capitaine ayant la direction d’un tel navire, doit avoir sur la passerelle, ou près de celle-ci, une copie papier ou électronique, aisément accessible :

  • a) soit du document d’expédition;

  • b) soit d’une liste indiquant la classification des marchandises dangereuses.

(2) Lorsque des marchandises dangereuses sont transportées par navire à bord d’un véhicule routier et qu’un ou plusieurs conducteurs de ce véhicule sont présents, ou à bord d’un véhicule ferroviaire et qu’un ou plusieurs membres de l’équipe de train sont présents, un conducteur ou un membre de l’équipe de train avise le capitaine du navire ou le transporteur maritime de la présence des marchandises dangereuses et lui remet une copie du document d’expédition. Toutefois, le document d’expédition doit être conservé conformément à l’article 3.7 dans le cas du véhicule routier et, dans le cas du véhicule ferroviaire, être en la possession d’un membre de l’équipe de train.

3.10 Emplacement du document d’expédition : Entreposage pendant le transport

(1) Tout transporteur veille à ce qu’un document d’expédition soit placé dans un récipient étanche solidement fixé au contenant dans lequel se trouvent les marchandises dangereuses, ou à proximité de celui-ci, dans un emplacement aisément reconnaissable et d’accès facile pendant que les marchandises dangereuses sont en transport lorsque :

  • a) dune part, elles sont laissées dans un endroit sans surveillance dans les circonstances suivantes :

    • (i) après avoir été déchargées du moyen de transport,

    • (ii) après que l’unité de cargaison du véhicule routier contenant les marchandises a été dételée de sa partie motrice,

    • (iii) lorsque le véhicule ferroviaire qui les contient ne fait plus partie d’un train;

  • b) d’autre part, le transfert de possession des marchandises dangereuses à une autre personne n’a pas eu lieu.

(2) Si les marchandises dangereuses en transport sont laissées dans un endroit surveillé, la personne responsable de l’endroit surveillé est réputée avoir pris possession des marchandises dangereuses. Le transporteur remet une copie du document d’expédition à cette personne, qui la conserve et la remet à la personne qui prend ensuite possession des marchandises dangereuses.

(3) Si elle s’absente, la personne responsable d’un endroit surveillé doit veiller à ce que la copie du document d’expédition soit, selon le cas :

  • a) placée dans un récipient étanche solidement fixé au contenant dans lequel sont placées les marchandises dangereuses, ou à proximité de celui-ci, dans un emplacement aisément reconnaissable et d’accès facile;

  • b) confiée à un employé qui est présent dans l’endroit surveillé et qui est désigné à cette fin par la personne responsable de l’endroit surveillé.

(4) Malgré les emplacements visés aux paragraphes (1) à (3), lorsque des marchandises dangereuses qui sont en transport dans un véhicule routier, un véhicule ferroviaire ou à bord d’un navire sont entreposées dans un endroit surveillé ou non surveillé, le document d’expédition, ou une copie électronique de celui-ci, peut être laissé au bureau d’une personne mentionnée à l’un des alinéas suivants, si les conditions prévues aux paragraphes (5) et (6) sont remplies :

  • a) le répartiteur des lieux où se trouve le véhicule ferroviaire;

  • b) la personne responsable du port où se trouvent les marchandises dangereuses;

  • c) le directeur du terminal maritime où se trouvent les marchandises dangereuses.

(5) Lorsqu’un registre d’expédition est laissé au bureau d’une des personnes mentionnées au paragraphe (4) :

  • a) d’une part, l’utilisation du numéro de téléphone du bureau en question doit avoir été autorisée conformément au paragraphe (6);

  • b) d’autre part, la personne visée ou son représentant fournit immédiatement, à la demande d’un fonctionnaire fédéral, provincial ou municipal, y compris un membre d’un service d’incendie, une copie par télécopieur, ou une copie électronique, du registre d’expédition ou, sur demande, une description de vive voix des renseignements figurant sur le registre d’expédition.

(6) Le numéro de téléphone du bureau d’une personne mentionnée au paragraphe (4) ne peut être utilisé pour se conformer au paragraphe (5) à moins que la personne n’ait fait parvenir à CANUTEC les renseignements suivants et n’ait reçu de CANUTEC l’autorisation, par écrit, d’utiliser ce numéro de téléphone :

  • a) les nom et adresse de la personne;

  • b) le numéro de téléphone du bureau de la personne;

  • c) l’étendue de la zone où le numéro de téléphone est applicable et, s’il s’agit d’un port ou d’un terminal maritime, une preuve que l’accès du public est contrôlé;

  • d) la période d’au plus 5 ans, pour laquelle l’autorisation de CANUTEC est demandée;

  • e) les marchandises dangereuses visées par l’autorisation.

(7) Le directeur général peut annuler, par écrit, toute autorisation d’utiliser un numéro de téléphone dans l’une des circonstances suivantes :

  • a) la personne mentionnée au paragraphe (4) ou son représentant ne répond pas au téléphone;

  • b) la personne mentionnée au paragraphe (4) ou son représentant ne fournit pas immédiatement, à la demande d’un fonctionnaire fédéral, provincial ou municipal, y compris un membre d’un service d’incendie, une copie par télécopieur, ou une copie électronique, du registre d’expédition ou, sur demande, une description de vive voix des renseignements figurant sur le registre d’expédition;

  • c) l’accès du public à un port ou à un terminal maritime n’est pas contrôlé.

3.11 Conservation des renseignements figurant sur un document d’expédition

(1) Un expéditeur doit être en mesure de présenter une copie de tout document d’expédition au cours des périodes suivantes :

  • a) au cours des 2 ans qui suivent la date à laquelle le document d’expédition, ou une copie électronique de celui-ci, a été établi ou remis à un transporteur par l’expéditeur;

  • b) dans le cas de marchandises dangereuses importées au Canada, au cours des 2 ans qui suivent la date à laquelle l’expéditeur s’est assuré que, au moment de l’entrée au Canada, le transporteur était en possession d’un document d’expédition ou qu’une copie électronique de celui-ci lui a été remise;

  • c) dans les 15 jours qui suivent la date de réception, par l’expéditeur, d’une demande écrite d’un inspecteur.

(2) Lorsque des marchandises dangereuses ne sont plus en transport, chaque transporteur des marchandises dangereuses doit être en mesure de présenter, au cours des périodes suivantes, une copie du document d’expédition relatif aux marchandises dangereuses qu’il a transportées et qu’il était tenu d’avoir en sa possession pendant qu’elles étaient en transport :

  • a) au cours des 2 ans qui suivent la date à laquelle les marchandises dangereuses ne sont plus en transport;

  • b) dans les 15 jours qui suivent la date de réception, par le transporteur, d’une demande écrite d’un inspecteur.

(3) Le paragraphe (2) ne s’applique pas à un transporteur qui transporte des marchandises dangereuses :

  • a) d’un endroit à l’extérieur du Canada vers un autre endroit à l’extérieur du Canada, en passant par le Canada, ou pour toute partie d’un tel transport;

  • b) entièrement à l’extérieur du Canada :

    • (i) à bord d’un navire,

    • (ii) à bord d’un aéronef immatriculé au Canada qui est loué à un transporteur étranger.

(4) Le paragraphe (2) ne s’applique pas à un transporteur qui ne s’occupe que de la manutention des marchandises dangereuses, y compris leur entreposage au cours du transport.

(5) Les documents d’expédition visés au présent article peuvent être conservés sous forme électronique.


Dernière mise à jour : 2005-12-09 Haut de la page Avis importants