Conserver
le capital naturel du Canada : La forêt boréale
La région boréale du Canada, qui couvre six
millions de kilomètres carrés, s’étend
dans le nord du pays sur sept provinces et sur les trois territoires;
elle contient les dernières forêts naturelles
d’origine qui existent encore au monde. Elle constitue
un élément vital du « compte vert »
du Canada, c’est-à-dire le capital naturel qui
fait de ce pays l’un des plus riches au monde. Quant
à son importance environnementale – à
titre de sanctuaire de la biodiversité et de contrepoids
des émissions de carbone qui contribuent aux changements
climatiques –, la forêt boréale se compare
à l’Amazonie d’Amérique du Sud.
Ce programme a pour but de rechercher un équilibre
entre l’activité économique sur les terres
affectées à l’exploitation des ressources
dans la forêt boréale du Canada par la voie d’une
réforme de la réglementation et de la fiscalité.
Les recherches de la TRNEE ont souligné
que cette ressource précieuse a été gravement
atteinte au cours des dernières décennies par
l’exploitation forestière et minière,
l’extraction d’énergie et le réchauffement
de la planète. Un développement durable, savamment
dosé et planifié de la forêt boréale
s’impose si l’on veut assurer la prospérité
de ces activités économiques cruciales, tout
en protégeant un environnement naturel tout aussi important.
Outre sa recommandation essentielle –
une conférence nationale des dirigeants en 2006 pour
traiter des problèmes auxquels se heurte la région
boréale –, la TRNEE préconise une optique
pratique et efficace qui recourt à divers instruments
économiques de marché pour promouvoir la protection
du capital naturel de la forêt boréale.
Ces instruments de marché comprennent
les mesures suivantes : changements dans les politiques fiscales
et incitatifs à l’adoption de bonnes pratiques;
« compensations » (exigeant la mise en valeur
ou la protection d’une aire moyennant des droits de
développement dans une autre zone); servitudes du patrimoine
(permettant à des tierces parties de négocier
directement le droit de gérer des terres domaniales
en vue de préserver les éléments vitaux
qui découlent de la biodiversité, tels que l’air
sain, l’eau pure, etc.).
Publié en octobre 2005, le rapport de
la série L’État du débat, Avenir
boréal : La gouvernance, la conservation et le développement
dans la région boréale du Canada marque
l’aboutissement de vastes recherches et de longues consultations
multipartites; il cerne les possibilités d’atteindre
le juste équilibre dans cette région en prenant
des initiatives dans quatre domaines connexes : leadership,
éducation et information; écologisation de la
fiscalité; innovations dans la planification et les
cadres réglementaires; renforcement des institutions
et des capacités.
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